ACTA MUSICOLOGICA VOL.lI, 1979, FASC. I TABULA JOHN HENRYVANOERMEER: Altere und

ACTA MUSICOLOGICA VOL.lI, 1979, FASC. I TABULA JOHN HENRYVANOERMEER: Altere und neuere Liberatur zur Musik- instrumentenkunde . . . . . . . . . 1 JACQUES CiIAlLLEY:Tabulae Compositoriae. . . .. 51 MAIUE-ELISABETlI DUCIfEZ:La representation spatio-verticale du carac- terc musical grave-aigu et l'elaborauon de la notion de hauteur de son dans la conscience musicale occidentale . . . . . . . . . . 54 G RLTIIR. K, CURns: Brussels, Bibllothequa Royale MS. 5557, and the Tcxting of Dufay's "Ecce ancilla Domini" and "Ave regina celorurn" Ma s ..,.."...,.............. 73 MI I LLEF. STLWART:The Melodic Structure of 1'hirteenth Century "Jeu ·Partls". , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 J HN WAir R HILL: Oratory Music in Florence, I: Redlar Can lando, 158~16SS . . . . . . . . . . . . . . , . . . 108 W. Til MASMAR : The Derivation of Another Bassadanza 137 DIU liE KLI:U: Equal Temperament . . . . . . . . , . . 140 DRAGOnN VE:n<Q: Ott gegenwutige Stand der jugoslawisdlen Musik- wissensdlaft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Jost MACEDA:A Search for an Old and a New Music in Southeast Asia 160 MJOIAtL KAssLEa: Recent Developments in the Musicological Society of Australia . , . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . 169 Communications . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . 171 'Ai<JiaaL ... Pnx dot l'll!Ionnm.,lI poIU <owe qui ne IOnl IO~ pu an. - Jlhrlich ort<helnen lWei Hefte. 1000lA"lP ltir '~«kr SchwA r. 80.-. 54 l- ChailIey: Tabulae Compositoriae celie citee plus haul. Les anciens maitres, nous dit en substance ce dernier. ne 50 satisfaisaient pas de cette maniere puerile de verifier la composition qu'etait le recours aux tabulae compositoriae, ce qui implique qu'ils combinaient entierement leurs contrepoints de tete. Quant aux tabulae (et ici nous reprendrons Ie texte de Lampadius en en modifiant la traduction) : ils 5'en servaient plutot cornme moyen d' enseignement (Theoria) que pour leur propre pratique (Practica); car ceux qui ignorent cet art (celui de composer sans tabulae) ne composeront rien d' acheve", et, (sil leur advient de composer), y perdront sfirement leur peine (en necrivant rien qui vaille). Cette reflexion ne laisserait-elle pas songeur plus d'un eleve d'harmonie a l'heure actuelle? La representation spatio-verticale du caractere musical grave-aigu et l'elaboration de la notion de hauteur de son dans la conscience musicale occidentale* MARIE-ELISABETH DUCHEZ (PARIS) 1. La hauteur de son, notion tardivement acquise La representation mentale de la musique occidentale (du IXe au XIXe slecle) se refere a l'espace auguel elle emprunte ses concepts, ses coordonnecs de description et ses graphismes: elle represente a la vue, et geometriguement, des relations apprehendees par l'ouie, et non geometriquss Le principe epistemologigue de cette spatialisation, et du systeme de representation gui en etait Ie but, est la notion de hauteur de son, c'est-a-dire la projection de l'image spatiale bas-haut sur la perception de la relation grave-aigu. Ce caractere differennel grave-aigu est phenomenalement gualitatif: il est saisi cornme qualite, susceptible de variations comparatives. Cest en tant gue qualite p~re, que la perception immediate, deja abstrayante, portant sur lui l'attention aux depens des. autres caracteres, elistingue Ie grave-aigu, dans Ie complexe perceptil. ~om,,:,e_ van~b~e donunante; que I'abstraction conceptuelle analyse et determine, par identite et difference, dans les variations ernises et percues, Ie critere sonore qui leur donne un sens; gue l'activite stru t t . , . c uran e, reconnalssant ce eritere sonore comrne valeur essentJelle, en fait urt classement ordinal, et Ie module en structures 7 Nihil c'rN, et non certe comme semble Ie supposer la traduction de 5 Cle .. Cet article est le texte d'une ". _ . rex. Psyc:hOolCoustique musicale r . c?mmu~cati~n falte a Paris, Ie 12 luillet 1977, au Symposium de (IRCAM). 0 garuse par IInstitut de Recherche et de Coordination Acoustic-Musique II (aul, des Ie debut signaler au lecte I I I ~uteur du son _, . ch . d ur. an~.0·5axoo que e terme spl:kifique pitsch, qui en anglais designe a .~" mOInS arge e SJn-~;"caf ti· . I . I, allemands. les italiens et Ies fran~ais. 61"' .. <1 JOn spa o-vertica e que Ie terme hauteur; employe par e M-E. Duchez: La representation spatio-oerticale . 55 differentielles. Premiere relation sonore, dans notre culture greco-judeo-occidentale, a etre reconnue et utilisee systematiquernent ', premier caractere musical pertinent denotre musique traditionelle, valeur qui fut »ta plus robuste du musical,,', mais qui a perdu de nos jours son privilege exclusif, la qualite grave-aigu a ete, en Occident, representee par I'image geornetrique orientee et quantifiable de la hauteur; et cette image, s'etant it son tour conceptualisee, a remplace psychologiquement et ontologiquement le concept que, primitivement, elle ne faisait que representer, Un certain degre d'intellection des relations sonores a necessite l'intervention, plus au moins consciernment volontaire, des relations d'espace et de temps. Si Ie temps est une categorie primordiale de la musique, la spatialite, directement liee, Bergsonl'a bien montre ', it nos schemas d'existence biologique, lui est heterogene". L'espacemusical d'intellection est un espace specifique, psychologique et symboli- que, bien different de l'espace empirique, de l'espace physique, de l'espace mathematique, etc. Cet espace conceptuel abstrait, OU peut fonctionner un systeme derelations, est un espace imaginaire, ou l'esprit place artificiellement les sons, ou plut6t leur image, pour les separer tout en gardant leur coherence; il profite, par association, des possibilites geornetriques des autres espaces cognitifs: localisation, direction, grandeur, systerne de reference; il peut etre compris dans ce qu' Albers- heimappelle une sorte de meiageometrie", qui rationaliserait toutes les conditions spatiales de la connaissance. Dans cet espace musical operationnel, "cadre pour les yeux de l'esprit ,,', une dImensionest priviJegiee: la hauteur qui, permettant la representation geometrique dessons et de leurs relations _ et "nous faisant entendre avec nos yeux ,,' - donne la Possibilited' agir mentalement sur eux plus facilement. Espace et hauteur musicaux nesont pas des donnees immediates, Si quelques-uris, niant tout caractere spatial au sonIUi-mem t did ,. bitrai ( e, on vu ans a notion de hauteur u son une representation ar itraire H. Schole, J. Redfield)' ou une simple metaphore linguistique (G. Revesz)", 1 Ulb!neurement' , eel f au>; XVIIIe- S ~Jouterent. les relations de duree au XIIe Steele, d'intenslte aux XVle-XVlIIe Sle es, en tn, 2 P SCHAE~IXeslecles, Ie earactere du timbre J H BERGSci~R, Tra.ite des objets muslcaux (Paris 19661), p 381 I les di ' Essal sur les donnees Immediates de la consciencee (1927), BOeed (Paris 1958), p 69 scusslons sur I ti I'd I d It" d II tentese 1 a spa a lte u son remplissent des volumes et ne sont pas e propos e ce e e u e, ce e-o ilJ.gu et ement une approche rustorique et epistemologlque de la representation spatiale de la qualite grave- , ,sans traIler de ' d d' d I II se prOPOse I' son emergence et de sa perception _ ce qUI est du omame autres ISC1P mes -, e e debutd exame~ des expressIons Suceesslves donnees a eet aspect predommant de l'expenence musICale au !rtUslQUee ~~~: m~siqu:.Pour I'etude physiologique, psychologique et philosophique de l'expenenee de ~a phdosoph f phenomene spatial. on lira avec profit E. A. LIPPMAN, MUSIC and Space, A study In grave-algJ,~f ~SIC (Columbia Uruverslty 1952) Sur une conception non spa~lale,mais dynamique de la qualite 'fork1956), t I, ~UCKERKA~DL, Sound and Symbol, trad. anglaise de 1 allem~nd par W R Trask (New· computer)f p 9--25 et passim. De nos lours les muslciens (par exemple Varese ou les eompostteurs par l'E Ont de l'es d' 'd h d' e Presentati pace une imension musicale rt~elle malS J1 s'aglt e tout autre c ose que un 'G On, un eIargl 'ld ' s' ALBERSHEIM ssement ree u domaine sonore. , lJ'IsPlIe alo d ' Zur Psychologie der Ton- und Klangelgenschaften (Strasbourg 1939), P 60--68 (I auteur • V M D rs e EISLER) cERMODA' . () P489-494( . ,conceptual musICal space dans' Journal of Aesthetics and Art Crltlclsm 30 1972, , P SeH'E'C>' p 491). ' . 'B ~FFER . SCHOLE ' op. CII., p.l72, ;sYcholog1e 131 (Experimentelle Untersuchungen an hochsten und kurzen Tonen, dans: Zeltschrift fUr MG REVESZ ~?t4), p.65; J REDFIELD, Music a Science and a Art (New-York 1928), P 42sq uSlkpsYchol' I t es emen Horraum, dans: Acta Psychologlca 4 (1937), p.167 et EmfUhrung m die ogle (Bern 1942), chap. II. M.-E. Duchez: La representation spatio-verticale . d'autres, com me C. Stumpf", ont, a la suite de Wundt, attribue aces metaphores une realite phenomenale par association aux autres sens (A. Wellek) II; tandis que d'autres encore, sans aller jusqu'a affirmer avec Riemann «l'immanence des relations uploads/Litterature/ acta-musicologica-vol-li-1979-fasc-i.pdf

  • 16
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager