Anthologie Fait par Ahmad EL AYOUBI Je vous présente aujourd’hui mon Anthologie

Anthologie Fait par Ahmad EL AYOUBI Je vous présente aujourd’hui mon Anthologie faite à partir de plusieurs poèmes basés sur le thème de l’amour. J’ai choisi le thème de l’amour car c’est pour moi, un thème qui est très présent dans la poésie française. De plus, c’est également un thème de poésie que j’ai énormément étudié et appris les années précédentes. Par conséquent, c’est plus simple pour moi d’apprendre un poème que j’ai déjà appris auparavant tel que « Mignonne allons voir si la rose ». Dans mon anthologie, je vous présente 20 poèmes différents, tous centrés sur le thème de l’amour. Certains poèmes sont des déclarations d’amour, d’autres sont des poèmes d’amour nostalgiques. Sur ces 20 poèmes, il y a évidemment au moins un poème pour chaque période comme par exemple l’époque contemporaine ou même la renaissance. Poème n°1 : A celle que j’aime : Les floraisons matutinales Dans ta mémoire immortelle, Comme dans le reposoir D’une divine chapelle, Pour celui qui t’est fidèle, Garde l’amour et l’espoir. Garde l’amour qui m’enivre, L’amour qui nous fait rêver ; Garde l’espoir qui fait vivre ; Garde la foi qui délivre, La foi qui nous doit sauver. L’espoir, c’est de la lumière, L’amour, c’est une liqueur, Et la foi, c’est la prière. Mets ces trésors, ma très chère, Au plus profond de ton cœur Nérée Beauchemin (1850-1931) Poème n°2 : A George Sand (I) : Poésies posthumes Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu ! J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde, Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ; Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé ! Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse, N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse, Nul sur un plus beau front ne t'a jamais baisé ! Alfred de Musset (1810-1857) Poème n°3 : A George Sand (VI) : Poésies posthumes Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ; Verse ailleurs ce trésor que j'avais pour tout bien. Va chercher d'autres lieux, toi qui fus ma patrie, Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie, Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien. Laisse mon souvenir te suivre loin de France ; Qu'il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané, Lorsque tu l'as cueilli, j'ai connu l'Espérance, Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance Est de l'avoir perdu sans te l'avoir donné. Alfred de Musset (1810-1857) Poème n°4 : A Philis Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, Et la mer est amère, et l'amour est amer, L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer, Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage, Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer, Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer, Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage. La mère de l'amour eut la mer pour berceau, Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau, Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes. Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux, Ton amour qui me brûle est si fort douloureux, Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes. Pierre de Marbeuf (1596-1645) Poème n°5* : A une Dame créole : Les fleurs du mal Au pays parfumé que le soleil caresse, J’ai connu, sous un dais d’arbres tout empourprés Et de palmiers d’où pleut sur les yeux la paresse, Une dame créole aux charmes ignorés. Son teint est pâle et chaud; la brune enchanteresse A dans le cou des airs noblement maniérés; Grande et svelte en marchant comme une chasseresse, Son sourire est tranquille et ses yeux assurés. Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire, Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire, Belle digne d’orner les antiques manoirs, Vous feriez, à l’abri des ombreuses retraites Germer mille sonnets dans le coeur des poètes, Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs. Charles Baudelaire (1821-1867) Poème n°6 : Air vif : Le Phénix J’ai regardé devant moi Dans la foule je t’ai vue Parmi les blés je t’ai vue Sous un arbre je t’ai vue Au bout de tous mes voyages Au fond de tous mes tourments Au tournant de tous les rires Sortant de l’eau et du feu L’été l’hiver je t’ai vue Dans ma maison je t’ai vue Entre mes bras je t’ai vue Dans mes rêves je t’ai vue Je ne te quitterai plus Paul Eluard (1895-1952) Poème n°7 : Certitude : Le Phénix Si je te parle c’est pour mieux t’entendre Si je t’entends je suis sûr de te comprendre Si tu souris c’est pour mieux m’envahir Si tu souris je vois le monde entier Si je t’étreins c’est pour me continuer Si nous vivons tout sera à plaisir Si je te quitte nous nous souviendrons En te quittant nous nous retrouverons. Paul Eluard (1895-1952) Poème n°8 : Complainte amoureuse Oui, dès l’instant que je vous vis, Beauté féroce, vous me plûtes ; De l’amour qu’en vos yeux je pris, Sur-le-champ vous vous aperçûtes ; Mais de quel air froid vous reçûtes Tous les soins que pour vous je pris ! En vain je priai, je gémis : Dans votre dureté vous sûtes Mépriser tout ce que je fis. Même un jour je vous écrivis Un billet tendre que vous lûtes, Et je ne sais comment vous pûtes De sang-froid voir ce que j’y mis. Ah! fallait-il que je vous visse, Fallait-il que vous me plussiez, Qu’ingénument je vous le disse, Qu’avec orgueil vous vous tussiez ! Fallait-il que je vous aimasse, Que vous me désespérassiez, Et qu’en vain je m’opiniâtrasse, Et que je vous idolâtrasse Pour que vous m’assassinassiez ! Alphonse Allais (1854-1905) Poème n°9 : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie : Sonnets pour Hélène Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! » Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle. Je serais sous la terre, et, fantôme sans os, Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Pierre de Ronsard (1524-1585) Poème n°10*: Mon rêve familier : Poèmes saturniens Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime, Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur transparent Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore. Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion des voix chères qui se sont tues. Paul Verlaine (1844-1896) Poème n°11 : Toi : Ballades et réflexions à ma façon Toi c’est un mot Toi c’est une voix Toi c’est tes yeux et c’est ma joie Toi c’est si beau Toi c’est pour moi Toi c’est bien là et je n’y crois Toi c’est soleil Toi c’est printemps Toi c’est merveille de chaque instant Toi c’est présent Toi c’est bonheur Toi c’est arc-en-ciel dans mon coeur Toi c’est distant… Toi c’est changeant… Toi c’est rêvant et esquivant… Toi c’est pensant… Toi c’est taisant… Toi c’est tristesse qui me prend… Toi c’est fini. Fini ? Pourquoi ? Toi c’est le vide dans mes bras… Toi c’est mon soleil qui s’en va… Et moi, je reste, pleurant tout bas. Esther Granek (1927-2016) Poème n°12 : Ce qui dure : Les vaines tendresses Le présent se fait vide et triste, Ô mon amie, autour de nous ; Combien peu de passé subsiste ! Et ceux qui restent changent tous. Nous ne voyons plus sans envie Les yeux de vingt ans resplendir, Et combien sont déjà sans vie Des yeux qui nous ont vus grandir ! Que de jeunesse emporte l'heure, Qui n'en rapporte jamais rien ! Pourtant quelque chose demeure : Je t'aime avec mon cœur ancien, Mon vrai cœur, celui qui s'attache Et souffre depuis qu'il est né, Mon cœur d'enfant, le cœur uploads/Litterature/ an-tho-logie.pdf

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