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BIBLIOGRAPHIE C A T H O L I Q U E , R E V U E C R I T I Q U E des O u v r a g e

BIBLIOGRAPHIE C A T H O L I Q U E , R E V U E C R I T I Q U E des O u v r a g e s de Religion, de Philosophie, d'Histoire, de Liltéiato, d'Education, etc. AUX ECCLÉSIASTIQUES, AUX PÉRÈS ET AUX H È II ES DE FAMILLE, AUX CHEFS D'INSTITUTION E T D E PENSION DES DEUX SEXES, AUX BIBLIOTHÈQUES PAROISSIALES, AUX CABINETS DE LECTURE CHRÉTIENS, ET A TOUTES LES PERSONNES QUI VEULENT CONNAITRE LES BONS LIVRER, ET S'OCCUPER DE LEUR PROPAGATION. TOME XI. O N Z I È M E ANNÉE. 1881 — 1852. •-I-TÏ-I5GB*0'LI.«III> M PARIS, AU BUREAU DE LA BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE, RUE CASSETTE, 13. 1851 Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2009. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. DE L'IMPRIMERIE DR BEAU à Satnt-GWNUIN-CN-Lay*. — 3 8 — portées contre les catholiques pendant les années qui suivirent le triom- phe du protestantisme. On a souvent accusé les catholiques d'intolé- rance. On leur reproche sans cesse, quoiqu'injustement, la Saint- Barlhélemy et la révocation de l'édit de Nantes. Que Ton compare ces actes aux pièces réunies ici, et dont l'autorité n'a pas été abolie en Angleterre, en sorte que, d'un jour à l'autre, les catholiques peuvent voir se réaliser contre eux toutes ces menaces sanglantes des lois; etque Ton juge de quel côté est l'esprit intolérant et persécuteur. Plus con- fiants que l'auteur dans le bon sens public, nous ne pousserons pas nos craintes aussi loin : nous ne dirons pas avec lui que la persécution est près d'éclater, nous espérons encore; mais, quoi qu'il arrive, nous sommes convaincus, avec lui, que l'intérêt des peuples veut qu'on proteste énergiquement contre ce qui se passe en Angleterre, c'est- à-dire contre une violation monstrueuse de la justice et du droit. — Le travail de M- Je marquis de Méry de Montferrand mérite, à tous les titres, d'être signalé aux méditations des hommes d'État, comme - aux réflexions des simples fidèles : il offre aux uns et aux autres de précieux enseignements. 15. jtA R E L I G I O N 3>'ARGENT. — E E S F A P E S pein ts par eux-mêmes. — R O M E et compagnie.— Brochures in-18, par M. Napoléon ROUSSEL. Nous avons fait connaître précédemment (V. notre tome V, p. 297) l'esprit, ou plutôt la passion, qui a dicté la. première de ces brochures, qui ne sont toutes que d'indignes pamphlets; nous avons cru inutile de parler depuis lors des deux autres.— La justice s'est émue enfin, quand elle a vu la religion catholique outragée si souvent, avec tant d'audace, et elle a traduit devant le jury les éditeurs de ces divers ouvrages, dont quelques-uns ont eu jusqu'à 18 éditions. La Cour d'assises du Var les avait déjà frappés le 30 avril dernier; la Cour d'assises de Paris n'a pas été moins sévère : le l k du présent mois de juillet, elle a condamné les éditeurs à 3 mois de prison et 300 francs d'amende. —Nous parlons ici de ces arrêts afin qu'on puisse s'enservir et les invoquer pour em- pêcher partout la propagation de ces libelles, que l'on continue à répan- dre surtout dans les campagnes. Il sera facile désormais, quand on le voudra avec énergie, de les interdire partout, . T - Nous recommandons ce soin à tous nos lecteurs, en nous permettant de leur rappeler ici le zèle qu'ils doivent déployer contre le colportage, par lequel tant de mauvais livres se répandent encore. 1 6 . L E S S A I N T S L I E U X . Pèlerinage à Jérusalem, en passant par l'Autriche, la Hongrie, la Slavonie, les provinces danubiennes, Con- stantinople, l'Archipel, le Liban, la Syrie, Alexandrie, Malte, la Sicile et Marseille, par Mgr MI&UK, abbé mitre de Sainte-Marie de Dcg, en Hongrie. — 2 volumes grand in-8° de iv-ii8 el 490 pages plus 2 gra- vures (1851), chez Guyot frères, à Lyon et à Paris; — prix : 15 fr. Depuis rétablissement du christianisme, les saints lieux ont tou- jours été l'objet de la vénération des fidèles. L'usage de les visiter par dévotion remonte aux premiers siècles de l'Eglise, et saint Jérôme en offre une preuve authentique dans la relation qu'il a écrite du voyage de sainte Paule , illustre dame romaine, à Jérusalem et en Palestine, à la fin du îv* siècle. C'est dans sa quarante-troisième Epître qu'il donne les détails de ce pèlerinage. On a beaucoup de descriptions de la Terre sainte dans le xvi e siècle. Adricomius, prêtre catholique hollandais, en publia une qui a été souvent citée. Plusieurs écrivains français, entre autres M- de Chateaubriand et le P. de Géramb, ont, à une époque récente, traité le même sujet. Enfin, Mgr Mislin, suisse de naissance, mais attaché par un titre abbatial à l'Eglise de Hongrie , vient, à son tour, après avoir visité les saints lieux, nous dire ce qu'il a vu et nous parler des émotions qu'il a éprouvées. Quoique son ouvrage paraisse après un gran,d nombre d'autres sur la même matière, il ne mérite pas moins d'être bien accueilli, par l'intérêt qu'il présente. Écrit d'un style clair, naturel et pur, il a en outre l'avantage de donner une idée exacte de la situation actuelle des pays que l'auteur a visités. Mgr Mislin est un homme instruit, qui a étudié avec soin les écrits des autres voyageurs, ses devanciers dans laTerre sainte, et qui rectifie leurs erreurs d'une manière satisfaisante. 11 relève aussi et assez fré- quemment les inexactitudes et les contradictions d'un personnage bien connu qui, trop souvent, s'est permis en prose des licences poétiques. Possédant bien l'Écriture sainte, l'auteur des Saints Lieux en fait d'heureuses applications. Sa piété ne parait pas inférieure à sa science, et c'est avec le sentiment d'une foi vive qu'il parle ,de sa visite aux diverses stations de la Passion du Sauveur. Outre l'intérêt principal de l'ouvrage, qui est indiqué par son titre, il en est un autre qui mérite aussi de fixer l'attention du lecteur Mgr Mislin donne la description de tous les lieux par où il a passé pour se rendre h Jérusalem et pour en revenir. Parti de Vienne en Autriche le 2/tjuin 1848 , au moment où l'émeute grondait dans les rues de cette ville et menaçait de tout détruire, -il commence son livre pur quelques réflexions très-judicieuses sur l'esprit révolutionnaire, et par quelques détails sur les violences exercées à Vienne par les libéraux contre des religieux et des religieuses. Il décrit ensuite les pays qu'il a traversés pour se rendre à Gonstantinople, et il offre sur chaque localité un peu importante des notions curieuses. Il séjourne dans la capitale de la Turquie et la fait bien connaître. Puis il se rend à Beyrouth , entre- prend de là une excursion dans le Liban, et après avoir visité divers lieux célèbres, tels que le mont Carmel et Jaffa, il arrive à Jérusalem dans les premiers jours d'octobre, ayant été plus de trois mois en route. Jérusalem étant le but de son voyage, il explore avec un très- grand soin cette ville et ses environs, et en fait une description détaillée, dans laquelle on remarque non-seulement de la piété, mais aussi de l'érudition. Il rappelle les traditions historiques, judaïques et chrétiennes, qui se rattachent à son sujet, en homme qui les a étudiées avec attention et qui les possède bien. Après avoir passé à Jérusalem une année entière, pendant laquelle il visite les lieux les plus célèbres de la Palestine, il part pour Naplouse, puis se rend à Nazareth, de là au lac de Tibériade, ensuite à Beyrouth, à Malte, et arrive enfin à Marseille à la fin de novembre 1849, après un voyage de dix-sept mois, pendant lequel il paraît avoir constamment mis à profit ses con- naissances déjà acquises pour en acquérir de nouvelles. Grâce à cette instruction, toutes les'parties de l'ouvrage sont satisfaisantes, l'in- térêt se soutient, et on le lit avec plaisir d'un bout à l'autre. Nous formons un vœu : c'est que ce livre soit répandu surtout dans les séminaires et parmi les ecclésiastiques qui, étant par état obligés de se livrer à une étude assidue de l'Écriture sainte, trouveront dans le livre de Mgr Mislin des notions utiles et curieuses pour la partie historique de la Bible. Les gens du monde peuvent également lire cet ouvrage en toute confiance, car il est écrit dans un esprit excellent. L'auteur se montre plein* d'amour pour J'Église catholique et de zèle pour ses intérêts. Nous n'avons pas l'honneur de le connaître ; mais à la justice qu'il rend aux Jésuites et au ton affectueux avec lequel il en parle; aux regrets amers qu'il exprime sur l'état actuel et déplorable de la religion en Suisse, nous sommes portés à croire qu'il est un des anciens élèves de cet admirable collège de Fribourg, qui a été pour l'impiété l'objet d'une haine si violente, et qu'elle a détruit avec tant de fureur. TflESVÀUX. I I e uploads/Litterature/ bibliographie-catholique-tome-11.pdf