Andrew M. Lobaczewski L LA A P PO ON NÉ ÉR RO OL LO OG GI IE E P PO OL LI IT TI
Andrew M. Lobaczewski L LA A P PO ON NÉ ÉR RO OL LO OG GI IE E P PO OL LI IT TI IQ QU UE E Etude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques Editions Pilule Rouge © Les Editions Pilule Rouge Traduit en 1985 du texte original polonais «Ponerologia Polityczna» par Alexandra Chciuk-Celt, Ph. D., University of New York, N.Y. Traduction Micheline Deschreider (2006). Publié par Red Pill Press - 2006 ISBN-10: 2916721126 Table Préface par l’éditeur Préface par l’auteur Préface à l’édition de Red Pill Press Introduction Quelques concepts indispensables Le cycle hystéroïde Ponérologie Pathocratie Les gens normaux sous la férule pathocratique La psychologie et la psychiatrie sous la férule pathocratique Pathocratie et religion Une thérapie pour le monde Une vision du futur Quelques mots au sujet de l’auteur Bibliographie PRÉFACE DE L’ÉDITEUR « Aspire à être comme le Mont Fuji avec une base si large et solide que le plus fort des tremblements de terre ne pourra t’ébranler, et si grand que la plus grande des entreprises des hommes ordinaires te paraîtra insignifiante du plus haut de ta perspective. Si ton esprit peut s’élever aussi haut que le Mont Fuji tu verras toutes choses très clairement. Tu pourras percevoir toutes les forces qui mettent en place les événements, et pas seulement celles qui président à ce qui se passe près de toi. » Miyamoto Musashi Le livre que avez dans les mains est peut-être l’ouvrage le plus important que vous lirez jamais ; en fait il le sera. Peu importe qui vous êtes, votre situation dans la vie, votre âge, votre sexe, votre nationalité ou votre origine ethnique, à un moment de votre vie il vous arrivera de ressentir la main glacée ou la griffe du Mal. C’est un fait avéré que des choses désagréables arrivent à de bonnes gens. Qu’est-ce que le mal ? Historiquement parlant, la question du mal a toujours fait partie du domaine de la théologie. Des générations et des générations de théologiens ont écrit des bibliothèques entières de livres pour tenter de convaincre leurs lecteurs de l’existence d’un Dieu bon ayant créé un monde imparfait. Saint Augustin a fait la distinction entre deux formes de mal : le mal « moral », celui qui est commis par choix par des humains qui savent ce qu’ils font ; et le mal « naturel », c’est-à-dire les choses déplaisantes qui surviennent, comme les tempêtes, inondations, éruptions volcaniques, maladies mortelles, etc. Et puis il y a ce que Andrew Łobaczewski appelle « le Mal macrosocial » : le mal sur grande échelle, qui affecte des sociétés et des nations entières, et qui le fait depuis des temps immémoriaux. Vue objectivement, l’histoire de l’humanité est une chose terrible. La mort et l’anéantissement sont le lot de tous : riches et pauvres, hommes libres et esclaves, jeunes et vieux, bons et méchants, avec un arbitraire et une insouciance qui, on le voit bien, peuvent détruire à jamais la capacité de fonctionnement de toute personne normale. Sans trêve, l’homme a vu ses champs et ses troupeaux détruits par la sécheresse ou la maladie, ses êtres chers tourmentés et décimés par la maladie ou la cruauté humaine, le travail de toute une vie réduit à néant en un instant par des événements échappant à son contrôle. L’étude de l’Histoire par le biais de ses diverses disciplines offre une vue de l’humanité qui est quasiment insupportable. Les rapines de tribus affamées envahissant, conquérant et détruisant dans les ténèbres de la préhistoire ; les barbares envahissant le monde civilisé pendant le Moyen-âge, les sanglantes croisades menées par l’Europe catholique contre les « infidèles » du Moyen-Orient, et ensuite contre les « infidèles » qui étaient leurs propres frères : la terreur de l’Inquisition, au cours de laquelle les martyrs ont éteint les bûchers de leur propre sang. Et puis aussi les furieux holocaustes des génocides modernes ; les guerres, les famines, les terribles épidémies parcourant le globe dans leurs bottes de sept lieues ; et plus terribles aujourd’hui que jamais auparavant. Toutes ces choses produisent un intolérable sentiment d’impuissance devant ce que Mircéa Eliade nomme la Terreur de l’Histoire. Certains diront que tout cela, c’est du passé ; que l’humanité est entrée dans une nouvelle phase ; que les sciences et les technologies vont bientôt nous permettre de mettre fin à toutes ces souffrances. Beaucoup croient que l’homme est en train d’évoluer ; que la société évolue ; et qu’à présent nous sommes à même de contrôler le mal arbitraire qui affecte notre environnement, ou du moins que nous le serons quand George Bush et sa bande en auront fini avec leur éternelle guerre contre la Terreur. Tout ce qui ne vient pas à l’appui de cette idée est réinterprété ou ignoré. Les sciences nous ont offert bien des choses merveilleuses : les programmes spatiaux, le laser, la télévision, la pénicilline, les sulfamides, et tout un tas de choses utiles qui devraient rendre notre vie plus supportable et fructueuse. Mais nous voyons bien que ce n’est pas le cas. On pourrait même dire que jamais l’homme ne s’est trouvé en position aussi précaire, aussi proche de la destruction totale. Sur le plan personnel, notre vie se détériore sans cesse. L’air que nous respirons, l’eau que nous buvons sont pollués presqu’au delà du supportable. Nos aliments sont bourrés de substances qui contribuent bien peu à nous nourrir et nuisent au contraire à notre santé. Le stress et la tension font à présent partie de notre vie et il est prouvé qu’ils ont tué davantage de gens que les cigarettes fumées justement pour relâcher cette tension. Nous avalons d’innombrables pilules pour nous éveiller, pour nous endormir, pour pouvoir faire notre travail, pour nous calmer les nerfs, pour nous sentir bien. Les habitants de la planète dépensent davantage d’argent en drogues de confort qu’en logement, habillement, nourriture, éducation ou autres produits et services. Au niveau social, la haine, l’envie, la convoitise et la discorde se multiplient exponentiellement. Le crime augmente plus vite que la population. Du fait des guerres, insurrections, et purges politiques, des millions et des millions de gens partout sur le globe se retrouvent sans nourriture ni abri. Et il y a bien sûr les sécheresses, disettes, maladies et désastres naturels qui prélèvent leur part de vies humaines et de souffrances. Tout cela aussi semble augmenter. L’homme qui regarde l’Histoire telle qu’elle est est bien forcé de réaliser qu’il se trouve pris dans l’étau d’une existence où il ne trouve ni compassion ni souci de ses souffrances. Sans cesse, les mêmes souffrances fondent sur l’humanité, multipliées par des millions et des millions au fil des millénaires. La totalité des souffrances humaines est une chose terrible. Je pourrais écrire jusqu’à la fin des temps en utilisant des océans d’encre et des forêts de papier sans parvenir à traduire cette Terreur. La bête de la calamité arbitraire a toujours été parmi nous. Dès que le coeur de l’homme s’est mis à pomper du sang chaud et à le faire circuler dans son corps fragile, dès qu’il a commencé à briller de la douceur ineffable de la vie et à aspirer à tout ce qui est beau et bon et aimant, la bête ricanante, bavante, épiante, et intrigante, du mal brut s’est mise à se lécher les babines à l’idée de son prochain festin de terreur et de souffrances. Ce mystère de la condition humaine, cette malédiction de Caïn existe depuis le commencement des temps. Et depuis, ce cri a retenti en tout lieu : « mon châtiment est plus grand que mes forces! ». La conjecture est que, dans les temps anciens, lorsque l’homme a commencé à prendre conscience des intolérables et incompréhensibles conditions de son existence, il a créé des cosmogonies pour justifier toutes les cruautés, aberrations et tragédies de l’Histoire. Il est vrai qu’en règle générale l’homme est sans défense contre les catastrophes cosmiques ou géologiques, et pendant longtemps il a été dit que l’homme moyen ne peut rien contre les massacres militaires, les injustices sociales, les mauvaises fortunes personnelles et familiales, et les innombrables attaques en tous genres menées contre son existence. La situation est en train de changer. Le livre que vous tenez entre vos mains va vous donner des réponses à de nombreuses questions sur le Mal dans notre monde. Ce livre ne parle pas seulement du Mal macrosocial ; il parle aussi du Mal quotidien parce que les deux sont littéralement inséparables. L’accumulation à long terme du mal de tous les jours conduit inévitablement au Grand Mal Systémique qui détruit plus d’innocents que n’importe quel autre phénomène sur cette planète. Ce livre est aussi un manuel de survie. Comme je l’ai écrit plus haut, c’est l’ouvrage le plus important que vous lirez jamais, à moins, naturellement, que vous ne soyez vous-même un psychopathe. Vous me demanderez: « qu’est-ce que la psychopathie a à voir avec le mal individuel ou social ? ». Je vous répondrai : « absolument tout ». Que vous le uploads/Litterature/ andrew-m-lobaczewski-la-ponerologie-politique.pdf
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- Publié le Mai 18, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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