Animer les Scouts et Guides Pluralistes de Belgique v i v r e l e s d i f f é r

Animer les Scouts et Guides Pluralistes de Belgique v i v r e l e s d i f f é r e n c e s 1. Introduction 2 2. L'enfant à l’âge louveteau 3 3. Les lignes de force du programme 7 4. Le cadre symbolique : la JUNGLE 10 5. La progression personnelle du louveteau 11 6. Les activités à la meute 12 7. Ta mission, ton engagement de Vieux-loups 14 8. La Loi, la Devise, l’engagement 16 9. Cérémonies et coutumes à la meute 18 10. Accueils colonie - meute et meute - troupe 20 11. Le carnet Grandes Chasses 22 12. Les insignes louveteaux 26 13. Index 27 Table des matières. Scouts et Guides Pluralistes de Belgique - Animer les louveteaux - Octobre 2003 2 1. Introduction. Toi qui es animateur ou responsable de section, tu découvriras dans ce dossier les éléments constitutifs du programme d'animation que les Scouts et Guides Pluralistes de Belgique développent pour la tranche d'âge à laquelle tu te destines. Si tu débutes dans ta fonction d'animateur, tu trouveras là l'ensemble des éléments qui constituent les repères de ton action. C'est en fait un premier contact avec les balises et les outils qui te serviront à façonner ta propre démarche d'animateur et d'éducateur. Si par contre tu as déjà quelques années d'expérience derrière toi, nous t'invitons à te replonger tout aussi attentivement dans ce dossier. En effet, il est une source permanente d'information et de réflexion quant à la démarche que tu mènes dans ta section. Peut-être y découvriras-tu des outils et des indications que tu n'avais jamais envisagés. Quoi qu'il en soit, le contenu de ce dossier est conçu comme un support durable à ton action d'animateur. Tu pourras constamment t'y référer pour clarifier un point " technique " ou chercher le détail qui te manquait sur le sens de tel ou tel élément du programme. Nous espérons vivement que ces pages t'aideront dans la construction de ton animation. Elles sont en tous cas le fruit d'une recherche permanente du sens des actions que nous mettons en œuvre à destination des enfants et des jeunes. Puisse cette recherche t'être utile et également guider tes propres gestes d'animateur. Bonne lecture, et surtout beaucoup de succès ! Les scouts pluralistes. Le "Passeport Animation " regroupe une série de documents utiles pour l'animation d'une section. Il est constitué d'un livret de base et, suivant la branche, des fiches et/ou des livrets complémentaires. 2. L'enfant à l'âge louveteau. L'enfant type n'existe pas. Le rythme de développement, les centres d'intérêt, la personnalité diffèrent d'un enfant à l'autre. Ainsi, un enfant pourra être timide, fragile et sensible et l'autre sera frondeur et intrépide. À ces différences viennent se greffer des caractéristiques familiales, sociales et culturelles. Certains sont enfants uniques, d'autres ont plusieurs frères et sœurs ; certains vivent dans une famille " traditionnelle ", d'autres dans une famille monoparentale ou recomposée ; certains ont déjà connu le scoutisme en fréquentant, par exemple, une colonie de Castors alors que d'autres découvrent notre Mouvement. Lorsqu' il arrive à la Meute, l'enfant a déjà une histoire personnelle, il a vécu un ensemble de situations et d'émotions qui en font un être unique. Ses expériences l'ont amené à appréhender des sentiments tels que la peur, le rejet, l'affection, l'amitié ; de même que, toujours à son rythme, il aura appris à s'affirmer, céder, négocier, prendre sa place. Centres d'intérêt L'enfant à l'âge louveteau développe une intense curiosité, une soif insatiable de découvrir et d'apprendre. Ses centres d'intérêt se diversifient dans bien des domaines et il se préoccupe des choses qui touchent moins directement son environnement proche. Le développement global Dès l'âge de sept ans l'enfant va subir une nouvelle phase de développement qui va considérablement se consolider et qui se caractérise de manière générale par : - la mise en place et la recherche constante de rapports sociaux avec des enfants de la même tranche d'âge : les pairs ; - l'émergence d'une attitude plus objective à l'égard de la réalité : l'enfant perçoit les choses et tente de se les expliquer, de les comprendre par le raisonnement ; - l'apparition d'une " dimension intérieure " qu'il développe en s'appuyant notamment sur des éléments tels que l'intimité, le secret, la prise d'initiative, le choix et la poursuite d'objectifs personnels. L'enfant veut être lui-même, avoir son originalité propre. Enfin, est-il encore nécessaire de préciser que l'enfant de huit ans est réellement transformé lorsqu'il en a douze ? Scouts et Guides Pluralistes de Belgique - Animer les louveteaux - Octobre 2003 3 Développement physique Dès l'âge de sept ans, les capacités motrices s'améliorent et se raffinent graduellement. La vitesse d'exécution, la coordination et la compétence dans les activités physiques augmentent. En ce qui concerne les possibilités psychomotrices, ce n'est que vers l'âge de onze ans que la distinction entre les deux sexes commence à se faire sentir. On constate une poussée de croissance chez les filles de neuf ans et demi alors que chez les garçons cette accélération se produit généralement un an plus tard. La onzième année marque une période d'équilibre physique : l'enfant apprend à doser son effort et ses dépenses musculaires, il reflète une certaine harmonie. On peut noter que certains enfants sont sujets à une puberté précoce entraînant des différences pouvant être mal vécues. Développement intellectuel L'âge louveteau se caractérise par une intense curiosité, une envie de connaissances conduisant à l'accumulation de données de tous ordres. L'enfant va utiliser ses découvertes et son expérience personnelle pour aboutir à une généralisation. Il devient donc capable de nuancer ses perceptions immédiates. Ainsi les domaines du passé, du lointain, de l'avenir, de l'utopique et de l'imaginaire exercent une très forte séduction et le conduisent de plus en plus à se détacher du contexte concret dans lequel il vit. Dès l'âge de onze ans, il va mettre en œuvre le fonctionnement de son intelligence de manière toujours plus efficace : il réfléchit, pose des problèmes, pèse le pour et le contre, évalue différentes éventualités et émet des hypothèses. Image de soi L'enfant prend peu à peu conscience de son habilité dans divers domaines, ce qui l'aide à se forger une estime de soi ; il compare et se crée une opinion au sujet de sa " valeur personnelle ", il développe une certaine fierté par rapport à ses connaissances et compétences. Scouts et Guides Pluralistes de Belgique - Animer les louveteaux - Octobre 2003 4 Développement social, relations avec les pairs En ce qui concerne la socialisation de l'enfant, on peut parler “d'âge de grâce social " : l'individu vit en symbiose avec le groupe plus qu'il ne le fera à aucun autre moment de sa vie. Sa vie sociale atteint dans cette tranche d'âge son maximum d'intensité. Ainsi, dès l'âge de neuf ans, l'enfant développe une recherche constante de contacts, de relations qu'il souhaite de plus en plus durables. Les groupes auxquels il participe ne sont plus ceux qui se constituaient de manière éphémère lorsqu'il avait cinq ans à l'occasion d'un jeu dans la cour de récréation. La formation de ces petites " bandes " sont spontanée, sans intervention d'adultes et sont pour l'enfant un instrument d'affirmation de soi. Son implication y est souvent forte et lui permet d'interagir en tant qu'individu ayant sa personnalité propre. L'enfant développera différents rôles au sein de ces groupes : il peut y être écolier, fils, louveteau, membre d'un club sportif ou de danse… Il devient donc capable d'adapter son comportement et cherche à développer les attitudes qui lui permettront de s'y intégrer au mieux. C'est ainsi qu'il fait preuve, dans chacun de ces groupes, d'une grande flexibilité et d'une très bonne perception des relations qu'il cherche à mettre en œuvre. Perception du monde, des choses, système de valeurs Le développement de son intelligence lui permet de raisonner et d'objectiver, de comprendre bon nombre d'éléments de la réalité qui l'entoure. Il est désormais capable de comprendre que certaines règles, certaines contraintes peuvent résulter d'un accord ou d'une nécessité. Un bon exemple de ce développement nous est fourni par le pédagogue français Piaget lorsqu'il demande aux enfants pour quelles raisons on ne doit pas mentir. Il a pu grouper les réponses en trois stades : jusqu'à six ans on ne doit pas mentir parce que sinon on est puni ; de six à huit ans, on ne doit pas mentir parce que c'est mal ; à partir de la dixième année, les enfants répondent que le mensonge supprime la confiance réciproque, qu'il nuit à l'affection et à l'entente ("Si tout le monde mentait, on ne saurait plus où on est, je me sentirais trahi et j'aurais du mal à croire ce qu'on me dit"). Cette obligation de ne pas mentir devient donc intériorisée ; l'enfant en comprend la portée et il en reconnaît la nécessité pour le groupe. Cette règle repose donc pour lui sur un principe de coopération et non plus sur une contrainte adulte univoque. De manière générale le besoin de règles reste important uploads/Litterature/ animer-les-louveteaux.pdf

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