A r m a g e d d o n Un scénario 1920 pour l'Appel de Cthulhu par Benoît Attinos
A r m a g e d d o n Un scénario 1920 pour l'Appel de Cthulhu par Benoît Attinost paru dans Backstab Pour illustrer la sortie de Cthulhu D20, nous avions deux options : un scé- nario d'initiation classique ou coller au dossier de ce numéro, c'est-à-dire la fin du monde. Comme on est taquins dans l'âme, c'est la seconde solu- tion qui a été choisie. Alors préparez-vous au grand clash ! La fin du monde est proche ! Repentez-vous (et abonnez-vous à Backstab pour mourir comblé de bonheur). Synopsis Les investigateurs vont provoquer sans le savoir la fin du monde. Dommage ! Faisant partie des rares survivants, ils vont devoir reve- nir dans le passé pour réparer leur faute et tuer ceux qui ont dé- clenché l'Apocalypse. Eux-mêmes. I n t r o d u c t i o n Pour ce petit scénario basé sur l'action, il serait préférable d'avoir des investigateurs "one-shot" car les chances de survie à la fin du monde sont assez réduites. N'hésitez pas cependant à avantager certaines compétences comme celles du Mythe ou de l'Occultisme, prétextant que les personnages ne sont pas débutants. L'action commence dans la ville de San Francisco (état de Califor- nie) mais comme d'habitude, vous pouvez la placer où vous voulez. Nous sommes au mois de novembre, il pleut, mais chaque goutte est aussitôt changée en glace à cause du vent frigorifiant qui gèle les corps et les esprits. Les personnages sont des investigateurs qui traquent les créatures monstrueuses de par le monde (et inverse- ment). Or, dans ce cas précis, l'un de leurs contacts, Umberto di Lasco, un chercheur dans le domaine des sciences occultes, les a fait venir : il semble avoir fait une découverte d'une extrême impor- tance. Un début plutôt classique, donc... P o u r q u o i t a n t d e h a i n e ? Les investigateurs vont donc se rendre au lieu de rendez-vous, une église de banlieue où Umberto a ses habitudes. Le prêtre qui y offi- cie aide le chercheur et, le cas échéant, peut avoir rendu quelques services aux personnages de temps à autre. Il est connu sous le nom de Père Luther. L'église est un bâtiment de briques rouges, surmonté d'un clocher de pierres blanches. Il est dans un quartier plutôt défavorisé de la banlieue et déjà quelques immeubles bas sont remplacés ici et là par des tours noircies de pollution. À l'exté- rieur, il n'y a personne. Les investigateurs doivent rentrer pour ren- contrer le Père Luther. Ce dernier semble soucieux et leur demande de le suivre. En fait, sitôt au centre de l'église, des hommes en arme vont apparaître de derrière les colonnes et tirer à l'arme au- tomatique sur les investigateurs. Le prêtre est touché mortelle- ment, s'écroule à côté des personnages, mais trouve la force de sortir un pistolet aussi et de le pointer vers eux ! Autant, il est simple de désarmer le Père Luther (qui meurt en maudissant les personnages), autant, échapper aux rafales de mitraillettes sera plus ardu. Il y a quatre tireurs, ils semblent décidés et ne vont pas faire dans la dentelle. Sitôt leurs armes déchargées, ils en prennent d'autres. Le seul moyen de leur échapper est de ramper entre les bancs pour les atteindre ou pour filer. Les combattre n'est pas une bonne solu- tion car ils sont très motivés, quasiment extatiques. Ils vont donc se défendre jusqu'à la mort, cherchant à nuire le plus possible aux in- vestigateurs sans donner d'explication. Ils ont sur eux des croix, des colifichets religieux et des images pieuses plein les poches. Ils pos- sèdent aussi des photographies ou des croquis des personnages. Les clichés sont des photos prises lors d'aventures ou de réunions avec Umberto. Par contre, ils n'ont pas de carte d'identité et entre eux ne parlent que l'italien. Les fuir est plus simple, mais pas moins dangereux. À l'extérieur, un autre tireur embusqué attend et va ba- layer de son pistolet-mitrailleur toute personne sortant de l'église. Heureusement, les tirs vont alerter la police qui va prendre en chasse aussi bien les agresseurs que les victimes. En effet, la maré- chaussée est à la recherche de dangereux criminels convaincus du meurtre d'un scientifique local, un certain Harvey Simon. La des- cription des criminels laissée par les témoins (des collègues italiens venus pour une conférence) correspond (comme par hasard) à celle des personnages... Bref, il va falloir fuir rapidement, savoir pour- quoi la police traque les investigateurs et trouver au plus vite une planque. P a r a n o ï a ? Si les personnages ont opté pour tuer tous les attaquants (vous jouez avec des bourrins, vous le saviez ?), ils ont quelques minutes avant que le cinquième larron n'arrive et encore quelques minutes avant que la police ne débarque à son tour. L'église n'a pas servi depuis au moins un mois complet et s'il n'y a rien au rez-de-chaus- sée, la cave est un véritable bunker. Armes, vivres en conserve pour plusieurs années, livres rares dans des vitrines grillagées et incas- sables (du moins en si peu de temps), objets magiques (de protec- tion pour la majorité), etc. Il y a aussi des photos d'eux découpées, ainsi qu'une chapelle dédiée à la Sainte Vierge. Cet abri semble pouvoir résister à n'importe quoi. Partout sont gravés des signes des anciens. S'ils reviennent par la suite dans l'église, ils feront la même décou- verte. En effet, la police n'est pas descendue à la cave et n'a pas mis les pieds dans le curieux refuge (Umberto avait fermé la porte). Il y a deux issues : l'une mène à l'église (porte blindée) et l'autre, un tunnel fermé par une écoutille, débouche sur des égouts abandon- nés. La lumière est assurée par des lampes à huile et l'air passe par un tuyau de zinc qui monte le long du clocher. Pour savoir pourquoi la police est aux trousses du groupe, il suffit d'écouter la radio, de passer quelques coups de téléphones aux bonnes personnes et d'apprendre la terrible situation. En se renseignant à propos d'Harvey Simon, on peut le retrouver dans différentes universités (dont il a été chassé pour la majorité). Spécialiste d'histoire antique, de théologie et d'occultisme, il a écrit de nombreux ouvrages apocalyptiques et s'est opposé à maintes reprises aux thèses d'Umberto di Lasco (via des revues universi- taires et scientifiques). Il était notoire que les deux hommes ne pouvaient pas se supporter. Aux dernières nouvelles, le professeur Simon était "en vacances" à l'université Miskatonic (ou d'une autre si votre scénario ne se passe pas sur la côte est des États-Unis). Il n'y donnait que quelques conférences peu suivies mais très clas- siques et passait l'essentiel de son temps enfermé dans son bureau ou chez lui, dans son petit studio du campus. C'est d'ailleurs dans son appartement qu'il a été retrouvé, une balle dans la tête. En se faisant passer pour un journaliste, il est possible de savoir que l'appartement en question a été vidé de tous ses livres de va- leur (une partie est dans le bunker de l'église). De plus, une tenta- tive d'intrusion a eu lieu dans le bureau du professeur, mais les vo- leurs ont été surpris par le veilleur et surtout Fox, son dogue Armageddon – Page 1 [6] – Toc © oct.2012 (comme son nom ne l'indique pas). Umberto di Lasco, lui, est in- trouvable. Son appartement est vide (un lit, une table, une chaise). En effet, tout a été transféré sous l'église et l'homme se promène en tunique blanche, dans les rues, pour annoncer la fin du monde. Au moment de la fusillade, il est en cellule pour tapage sur la voie publique et ne sortira que trop tard de prison. L a p i s t e à s u i v r e Elle est toute tracée. Il faut aller dans le bureau d'Harvey Simon et chercher ce que les voleurs voulaient. Pour ce faire, il faut éviter non seulement le gardien (et son chien) mais surtout la police (en la personne de l'inspecteur Wilson) qui cherche un mobile au crime. Wilson n'est pas un mauvais bougre mais il est plutôt terre à terre. Il cherchera donc à attraper les personnages et à écouter leurs ex- plications après. Dans le même genre, il préférera tirer dans les jambes plutôt que directement dans la tête : les morts ne donnent pas d'explication. Il va travailler le soir tard dans le bureau du pro- fesseur avant de rentrer chez lui. On peut donc y pénétrer à partir de minuit. Sur place, c'est un véritable bric-à-brac d'où émane une odeur fétide. Il y a des vieux livres, des bocaux dans lesquels flottent des choses étranges et des animaux empaillés dont l'ori- gine est indéterminable. En fait, il n'y a rien d'apparent dans le bu- reau et les notes du professeur ne sont pas intéressantes en ce qui concerne cette affaire. Il cachait ses manuscrits les plus importants dans uploads/Litterature/ armageddon.pdf
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- Publié le Jui 26, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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