SUR LES CHEMINS DE L´ALÉATOIRE ET DE L´EXTRÉME L´HISTOIRE VRAIE, EN FORME D´ITI
SUR LES CHEMINS DE L´ALÉATOIRE ET DE L´EXTRÉME L´HISTOIRE VRAIE, EN FORME D´ITINÉRAIRE- CONFESSION, D´UN HOMME EN CAVALE. Didier J.E. COUTANCEAU 1 Ce témoignage est dédié a tous ceux qui poursuivent une vie libre et y donnent corps Mais aussi à ceux qu´un jour, j´ ai rencontré sur mon chemin d´aventure. Beaucoup d´entre vous , êtes présents dans ce récit. J´ai fais le choix de ne rien changer à la réalité. J ´ai gardé vos prénoms réels tout en omettant vos noms de famille, pour conserver l´anonymat. Exception faite, des personnes médiatisées et donc connues du grand public. J´ai aussi conservé tels quels, tous les noms de lieux.Certaines personnes son décédées depuis. Pour ceux qui sont toujours en vie et qui avez fait partie d´un des points qui constitueraient plus tard, une grande partie de la courbe de ma vie ; je vous livre à 54 ans , ce résultat -geomètrique- singulier . A vous, comme à tous les autres lecteurs, je vous propose de vous placer au début de cette courbe et de la suivre, dans la realité de mes jours et de mes nuits.. 0 NO COPYRIGHT. Aucun droit, aucun devoir. Juillet 2013. 2 PREFACE En Français il n´y a qu´un mot pour dire cavale et aucun pour désigner celui qui la fait. Nous savons que le maquis corse a donné le mot français maquisard. Ce maquis on peut le «prendre», «s´y enfoncer», le «tenir», le «quitter». On peut employer aussi le terme « partir à l´aventure », les corses disent aussi « partir en gallura » cette région du Nord de la Sardaigne où se refugiaient de nombreux fugitifs de l´île au xix eme siècle. La cavale n ´est pas seulement réservée au truand de grand banditisme ou au terroriste , Nombreux sont ceux qui peuvent prendre ce chemin , pour des raisons bien diverses à un moment donné de leur vie. Il n´y à pas dans le fond de grandes differences entre une grande cavale médiatisée et une autre, anonyme . Il s´agit dans tous les cas de fuir de quelque chose.. Dans cette aventure, il ne faut pas non plus oublier le facteur durée, celle ci peut être longue ou courte.Plus elle est longue ,plus elle est difficile à organiser et à tenir. Dans mon cas,pour son extension dans le temps on peut la qualifier d´une VIE EN CAVALE. Voici donc mon histoire réelle, sans maquillage littéraire, à l´état brut. 3 MON ENFANCE : l´école buissonnière, la solitude. Mon nom, Didier Jean Emile COUTANCEAU n´est pas connu du grand public. Je suis né en 1959 à Toulouse, France, et je suis le fils unique de René et Ernestine. Les premières années de ma vie se passent dans un hameau perdu de la Basse Ariege, qui compte une dizaine d´ habitants, la Peyrère prés du village de Bordes sur Arize. A l´âge de 7 ans je commence à fuir les obligations scolaires, en cachant mes cahiers de devoirs et notes pour qu´ ils n´arrivent pas aux mains de mes parents. Je découvre une cachette singulière, une cavité, sous une grosse pierre dans un bois, au bord de la petite route qui me conduit à pied ,de la maison à l ´ecole du bourg. A 9 ans en Aout1968, c´est le déménagement. Mes parents avaient fait construire une petite maison, , prés du village du Mas d ´Azil, ,dans un endroit vierge à cette date, au lieu dit La Salette ; de nouveau la campagne à l ´état pur. Ici, pas même de hameau, une maison au milieu des champs. Le choc avec la vie sociale, le village et l´école, confirment en moi ,mes idées de fugues. Mon bonheur, je crois à cette époque , c´est la vie dans la nature, comme les oiseaux où les bêtes sauvages. Il faut dire que j´ai le temps de les observer des heures et des heures dans ma solitude. Ils sont pour moi l´expression de la liberté totale. Je refuse de plus en plus la contrainte scolaire et je pratique l ´école buissonniere. Les conflits de l ´école, professeurs- élève, ne tardent pas à se transférer entre mes parents et moi. Souvent mon père emploie la solution radicale: une bonne fessée ou plus fort encore, si necessaire , l ´utilisation d´un nerf de boeuf, en guise de fouet ,sur mon cul à l ´air. Cela arrive chaque fois que les maitres d´école donnent l ´alerte sur mes comportements , comme par exemple mon refus à faire les devoirs. Mes absences, je dirai plutôt, l ´école buissonniere, je la fais dans un grand parc forestier abandonné, chemin du collège. Tout est simple pour moi, je n´ai qu ´à bifurquer. Oui comme dans la vie, suivant le choix que je fais, les répercussions , dans ce cas, les chemins, nous conduisent à un endroit différent. Qui prend la decision de bifurquer , est toujours un acteur qui quitte les sentiers battus , pour créer son chemin ,en prenant des risques comme l´interdit, l´inconnu . Dans le cas précédent, je vais tout droit pour descendre au village et aller au collège. Ou bien ,si j ´ai peur pour me présenter à l´école, ou simplement je n´est pas envie d´y aller, je quitte la route. Sur son bord gauche, en prenant un sentier , un autre monde se découvre à moi. C ´est le parc forestier de la Gloriette. Un lieu de vie, de paix, de silence, oú le temps semble suspendu. J´y écoute la musique du vent et des oiseaux; combinée avec les jeux de lumières des rayons solaires, qui éssaient de se frayer un passage dans l´épaisseur des arbres . Ma vie , solitaire est sentie comme plénitude à ces moments là . Des copains à l´école oui, mais de retour à la maison , je suis seul, mes parents travaillent. Je me retrouve libre à moi même pour penser, pour imaginer...Je pense et j´imagine sans cesse, je continue aussi à développer un contact très fraternel avec la nature . Mais j´ai une autre occupation trés interessante. Faire des recherches dans le grenier, autre point clef du domicile. C´est une véritable caverne d´Ali Baba, vieux livres en quantités, dans le fatras ,je découvre quelques bouquins avec photos en blanc et noir de pornographie, mais aussi il y a des carabines ,des fusils de chasse, des grenades au plâtre , des outils de toute sorte , de vieilles radios, la liste est courte.Mon père est un récupérateur de choses rares et moins rares, à temps perdu. 4 L´ADOLESCENCE : L´innocence perdue, la découverte de la haute montagne. Une époque importante de l´année venait couper radicalement mes «occupations habituelles»,c´était l´été où j´allais passer tous les ans, un mois de vacances chez ma cousine Marie Ange, un peu plus agée que moi. Elle aussi est fille unique, nous sommes comme frère et soeur. La aussi , je me retrouve en pleins champs dans une ferme loin de tout, dans une belle region de bocage sur les premiers contreforts de la Chaine des Pyrénées. C est avec elle aussi que j´aurai mes premieres expériences.. sexuelles à 12 ans. Ma cousine est comme une fenêtre vers l´extérieur; pour moi qui suis habitué au huis clos de la maison familiale entourée par le silence des plateaux calcaires du Plantaurel ; avec en face, comme la bouche d´une gargouille, l´austère entrée Nord de la grotte du Mas d´Azil. Nous nous entendons trés bien avec Marie Ange et nous faisons les cents coups, comme des gamins de notre âge . Puis les années continuent à passer. Chaque fois que j´entre en conflit avec mes parents , ce qui est fréquent ,je les menace. A l´âge de mon émancipation , à 18 ans ,je les quitterai pour toujours. Mais aussi je leur dis, que je partirai loin du village pour d´ autres horizons. En effet mes parents espéraient faire de moi une personne préparée, pour une carrière professionnelle réussie , l´espérance de tous ceux qui ont des enfants. Mais je les décevais radicalement avec mon refus d´obeissance, sytématique , mon comportement rebelle. Pendant ce temps, depuis l´âge de 10 ans , grace à l´initiative de mon père garde forestier et grand marcheur solitaire, je pratique souvent la randonnée de haute montagne . Je me souviendrai toujours de cette premiere grande marche avec lui , l ´ascension du Port d ´Orle dans le Couserans (Ariège), à 2300 m d ´altitude. Six heures de marche pour découvrir tout à coup en haut du col, l ´Espagne, où plutôt comme j´apprendrais bien plus tard, la Catalogne, sur l´autre versant des Pyrénées. Subitement, au milieu d´un silence infini c´est le choc, l ´éveil de l ´âme, devant le spectacle qui s´offre à moi. Les hauts plateaux du Pla de Béret; au fond à l´horizon, les montagnes du Parc National d´Aigues Tortes, sur la gauche une masse sombre immense ,la forêt de Bonabé. Avec, à ses pieds, les restes du village abandonné de Montgarri.Toutes ces experiences motiveront enconre plus mes désirs d´évasion, uploads/Litterature/ sur-les-chemins-de-l-aleatoire-et-de-l-extreme.pdf
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- Publié le Oct 19, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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