Résumé du livre : « Structures anthropologiques de l'imaginaire » de Gilbert Du

Résumé du livre : « Structures anthropologiques de l'imaginaire » de Gilbert Durand - suite Extrait du Espace d'échanges du site IDRES sur la systémique http://www.systemique.be/spip/article.php3?id_article=473 Résumé du livre : « Structures anthropologiques de l'imaginaire » de Gilbert Durand - suite - SAVOIR THÉORIQUE - Échanges à partir de livres et des notes de lecture - Échanges à partir des notes de lecture - Date de mise en ligne : mardi 31 mars 2009 Description : Suite et fin de l'introduction. Livre premier, le régime diurne de l'image Espace d'échanges du site IDRES sur la systémique Copyright © Espace d'échanges du site IDRES sur la systémique Page 1/9 Résumé du livre : « Structures anthropologiques de l'imaginaire » de Gilbert Durand - suite Intimations anthropologiques, plan et vocabulaire. Durand cherche dans l'environnement technologique le raccord entre les réflexes dominants et leur prolongement dans la culture. Même si comme le dit Levi-Strauss nature et culture sont séparés, il faut bien qu'un accord se réalise quelque part entre ces deux sphères sous peine, dit Durand, que le contenu culturel ne soit jamais vécu. La culture valable étant celle qui surdétermine, confirme par une espèce de finalité, le projet naturel du réflexe dominant ( la culture valable est celle qui permet que le réflexe dominant du niveau naturel puisse se réaliser ? ) Cela alimente encore sa position où ce n'est pas la censure ou le refoulement qui motivent la production d'images et donnent sa force au symbole, mais plutôt un accord entre les pulsions réflexes du sujet et son milieu qui enracine les grandes images dans la représentation et les charge d'une satisfaction suffisante pour qu'elles se perpétuent. Il fait un parallèle avec l'anthropologue qui a classifié les matières et techniques : Leroi-Gourhan : Les matériaux techniques ( objets techniques ) se voient s'équilibrer par rapport à des « forces ». Chez Durand : les objets symboliques se voient équilibrés par un lien à la motivation des réflexes dominants. Mais sa comparaison s'arrête là car lui, contrairement à Leroi-Gourhan, ne donnera pas la préséance à la matière sur la force ( la matière n'appelle pas à un certain mouvement, une certaine force ). Or c'est ainsi que fonctionne la classification de Leroi-Gourhan : La TERRE est le matériau des percussions, lieu des gestes tels que briser, couper, modeler Le FEU est le matériau qui suscite les gestes de chauffer, de cuire, de fondre de sécher de déformer. L'EAU est le matériau des techniques du délayage, de la fonte, du lavage etc... L'AIR est le matériau qui sèche, nettoie, avive. Mais l'autre loi qu'énonce Leroi-Gourhan pour compléter cette classification ajoute en fait de l'eau au moulin de la conception de Durand. Car quand il dit que « si deux matériaux empruntés à des corps différents possèdent les mêmes propriétés physiques générales, ils auront inévitablement la même manufacture ». Durand y voit là la confirmation de l'importance du geste sur la matière. Si différents matériaux se traitent de la même manière, càd avec le même geste, même si leur matière est de différente nature c'est bien la preuve que l'initiative technique revient au geste et que le geste se fout de savoir si c'est terre, feu, eau etc... Et les objets sont finalement des complexes de tendances, des réseaux de gestes ! Pexple : le VASE est la matérialisation de la tendance générale à CONTENIR DES FLUIDES Mais il y a une tendance générale qui se couple avec une tendance secondaire qui particularise la première : Exple : les tendances à « Contenir » particularisées par les techniques du traitement de l'écorce donnent le VASE. « Flotter » particularisées par ... donnent le' ' le CANOT. « Couvrir » particularisées par ... donnent le' ' le TOIT Tableau à double entrée que propose les objets concrets, on retrouve cela aussi au niveau des objets symboliques : ceux-ci ne sont jamais purs mais constituent des réseaux où plusieurs dominantes peuvent s'imbriquer. Exple : l'ARBRE peut être à la fois symbole du cycle saisonnier mais aussi symbole de l'ascension verticale. Le SERPENT à la fois symbole de l'avalage (ouroboros ), et de thèmes résurrectionnels, de renouvellement, de renaissance. L'OR à la fois symbole de couleur céleste et solaire, mais aussi quintessence cachée, trésor de l'intimité. Le symbole sera en plus soumis, on le verra à des renversements de sens, redoublements, doubles négations qui sont autant de manifestations de gestes d'une dominante réflexe particulière. Copyright © Espace d'échanges du site IDRES sur la systémique Page 2/9 Résumé du livre : « Structures anthropologiques de l'imaginaire » de Gilbert Durand - suite Durand développe une classification partant des 3 grands gestes donnés par la réflexologie qui appellent chacun à la fois une MATIERE et une TECHNIQUE, suscite un MATERIAU IMAGINAIRE et un USTENSILE. Ainsi : • LA DOMINANTE POSTURALE : ce premier geste exige les matières lumineuses, visuelles et les techniques de séparation, de purification dont les fréquents symboles sont les armes, les flèches, les glaives. • Le second geste lié à - LA DESCENTE DIGESTIVE : appelle les matières de la profondeur : l'eau ou la terre caverneuse suscitant les ustensiles contenants, les coupes et les coffres inclinent aux rêveries techniques du breuvage ou de l'aliment. • les GESTES RYTHMIQUES : dont la sexualité est le modèle naturel accompli, se projettent sur les rythmes saisonniers, et leurs expressions astrales annexant les substituts techniques du CYCLE ( roue, rouet, baratte ) Il fait le constat que sa classification tripartite concorde, entre autres, avec une classification technologique qui discerne : les outils percutants et contondants d'une part, ( liés au réflexe postural ) les contenants et les récipients liés aux techniques du creusement ( liés au réflexe digestif ) les prolongements techniques de la roue - moyen de transport, industries du textile ou du feu- ( liés au réflexe rythmique ). Ainsi son argument sera donc qu'il existe une étroite relation entre les gestes du corps, les centres nerveux et les représentations symboliques. La dernière partie de cette longue introduction nous éclaire sur les termes choisis et ceux-ci sont enfin définis par Durand. Le SCHEME : est une généralisation dynamique et affective de l'image, on se situe ici au niveau du factuel et du non-substantif ( niveau d'un mouvement et non d'un substantif ) de l'imaginaire ( ce que Piaget appelle aussi « symbole-moteur »). Le schème fait la jonction entre les gestes inconscients sensori-moteurs - càd aussi ce qu'il nomme les dominantes réflexes - et les représentations. Les schèmes sont des gestes incarnés dans des représentations concrètes. Le geste réflexe postural par exemple est lié à des représentations par deux schèmes : celui de la verticalisation ascendante et celui de la division tant visuelle que manuelle. Il rend ainsi présent les gestes et pulsions inconscientes. L'ARCHETYTPE : Les archétypes constituent pour leur part les substantifications des schèmes, càd des images primordiales ou encore images originelles, ou prototypes ( Durand fait référence à la définition de Jung). Durand fait sienne la conception selon laquelle l'archétype se situe en position intermédiaire entre les schèmes et les images fournies par l'environnement perceptif. L'archétype, ce substantif symbolique, est cette zone matrice de l'idée. Ainsi l'idée ne primerait pas sur l'image ( Platon ? ) mais l'idée serait l'engagement pragmatique de l'archétype imaginaire dans un contexte donné. Il développe plus longuement ce point de vue fort instructif mais pas nécessaire à l'avancement de ce résumé. Ainsi par exemple, au geste réflexe postural correspondent les schèmes de l'ascension qui eux-mêmes correspondent immuablement aux archétypes du sommet, du chef, du luminaire A ce même geste réflexe postural correspondent les schèmes diaïrétiques ( terme qui renvoie à la dynamique séparatrice, tranchante, clivante, « spaltung ») qui se substantifient eux-mêmes en constantes archétypales telles que le glaive, le rituel baptismal ( ?). Le schème de la descente correspondant au réflexe digestif donne l'archétype du creux, de la nuit, du miniature. Le schème de Blottissement, dynamique correspondant au réflexe digestif, donne tous les archétypes du giron et de l'intimité. Le schème cyclique qui correspond au geste réflexe du rythme copulatif amène l'archétype de la roue. NB : ce qui différencie l'archétype du symbole c'est l'universalité de l'archétype, son absence d'ambivalence ( il compare ici l'archétype de la roue et le symbole du serpent qui représente le cycle mais pas uniquement . Un archétype est lié à un schème de manière univoque, alors que le symbole est polyvalent) Le SYMBOLE : On en vient à sa définition du symbole et de sa caractéristique particulière de polyvalence. « Les Copyright © Espace d'échanges du site IDRES sur la systémique Page 3/9 Résumé du livre : « Structures anthropologiques de l'imaginaire » de Gilbert Durand - suite archétypes se lient à des images (images-symboles) très différenciées par les cultures et dans lesquelles plusieurs schèmes viennent s'imbriquer » ( deux schèmes et leurs archétypes se manifestent par exemple dans une image-symbole qui par ailleurs, dans une autre culture, est porteuse d'un autre schème et de son archétype ( Durand ne donne pas uploads/Litterature/ article-a473 1 .pdf

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