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Suivre ce blog Editer l'article Administration Connexion Créer mon blog Blog de Thierry Jallas Chrétien, donc libéral : "Rien par force, tout par amour" (devise de saint François de Sales) Présentation Thierry Jallas Mon parcours M'écrire Marie-Noëlle Thabut commente.. année liturgique A. année liturgique B. année liturgique C. mots ou expressions de la Bible. voyage biblique 2012 en Terre Sainte Archives Décembre 2017 (3) Novembre 2017 (4) Octobre 2017 (5) Septembre 2017 (4) Août 2017 (4) Juillet 2017 (5) Juin 2017 (4) Mai 2017 (4) Avril 2017 (6) Mars 2017 (4) Février 2017 (4) Janvier 2017 (5) Décembre 2016 (5) Novembre 2016 (5) Octobre 2016 (5) Septembre 2016 (4) Août 2016 (5) Juillet 2016 (4) Juin 2016 (4) Mai 2016 (5) Avril 2016 (4) Mars 2016 (6) Février 2016 (4) Janvier 2016 (4) La liberté dans ... l'Evangile (Matthieu ou Marc) l'Evangile (Luc ou Jean) le Nouveau Testament (hors Evangile) l'Ancien Testament << Commentaires de Marie-Noëlle... Commentaires de Marie-Noëlle... >> 12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 08:18 Commentaires de Marie-Noëlle Thabut, année liturgique A, 1er dimanche de Carême (13 mars 2011) Je suis, chaque dimanche, impressionné par la qualité des commentaires de Marie-Noëlle Thabut sur les textes que nous propose la liturgie du jour. Ces commentaires, trouvés sur le site "Eglise catholique en France", permettent à toute personne de bonne volonté, chrétienne ou non, de mieux comprendre la Bible, le livre le plus diffusé au monde. Notamment, en donnant des explications historiques ; donnant le sens passé de certains mots ou expressions dont la signification a parfois changé depuis ou peut être mal comprise (aujourd'hui, "Adam" ; je consacre une page de mon blog à recenser tous ces mots ou expressions) ; décodant le langage imagé utilisé par l'auteur. Je souhaite arriver à mettre ici, chaque dimanche, les commentaires de Marie-Noëlle Thabut. Ma seule contribution consiste à surligner les passages que je trouve les plus enrichissants et à écrire en rouge ceux qui parlent d'un thème qui m'est cher : la liberté (trois autres pages de mon blog sont consacrées à ces passages des Evangiles, du reste du Nouveau Testament ou de l'Ancien Testament qui parlent de la liberté, directement ou indirectement) Version audio (le lien sera inopérant dans un premier temps), trouvée sur le site de Radio- Notre-Dame PREMIERE LECTURE - Genèse 2, 7-9 ; 3, 1-7a 7 Au temps où le Seigneur Dieu fit le ciel et la terre, il modela l'homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. 8 Le Seigneur Dieu planta un jardin en Eden, à l'Orient, et y plaça l'homme qu'il avait modelé. 9 Le Seigneur fit pousser du sol toute sorte d'arbres à l'aspect attirant et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. 1 Or, le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur avait faits. Il dit à la femme : "Alors, Dieu vous a dit : Vous ne mangerez le fruit d'aucun arbre du jardin ?" 2 La femme répondit au serpent : 'Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. 3 Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : "Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez." 4 Le serpent dit à la femme : "Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! 5 Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." 6 La femme s'aperçut que le fruit de l'arbre devait être savoureux, qu'il avait un aspect agréable et qu'il était désirable, puisqu'il donnait l'intelligence. Elle prit de ce fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. 7 Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus. Avant d'aborder ce texte, il faut se souvenir que son auteur n'a jamais prétendu faire oeuvre d'historien ! La Bible n'a été écrite ni par des scientifiques, ni par des historiens ; mais par des croyants pour des croyants. Le théologien qui écrit ces lignes, sans doute au temps de Salomon, au dixième siècle avant J.C., cherche à répondre aux questions que tout le monde se pose : pourquoi le mal ? Pourquoi la mort ? Pourquoi les mésententes dans les couples humains ? Pourquoi la difficulté de vivre ? Pourquoi le travail est-il pénible ? La nature parfois hostile ? Pour répondre, il s'appuie sur une certitude qui est celle de tout son peuple, c'est la bonté de Dieu : Dieu nous a libérés d'Egypte, Dieu nous veut libres et heureux. Depuis la fameuse sortie d'Egypte, sous la houlette de Moïse, depuis la traversée du désert, où on a expérimenté à chaque nouvelle difficulté la présence et le soutien de Dieu, on ne peut plus en douter. Le récit que nous venons de lire est donc appuyé sur cette certitude de la bienveillance de Dieu et il essaie de répondre à toutes nos questions sur le mal dans le monde. Avec ce Dieu qui est bon et bienveillant, comment se fait-il qu'il y ait du mal ? Notre auteur a inventé une fable pour nous éclairer : un jardin de délices (c'est le sens du mot « Eden »), et l'humanité symbolisée par un couple qui a charge de cultiver et garder le jardin. Le jardin est plein d'arbres tous plus attrayants les uns que les autres. Celui du milieu s'appelle « l'arbre de vie » ; on peut en manger comme de tous les autres. Mais il y a aussi, quelque part dans ce jardin, le texte ne précise pas où, un autre arbre, dont le fruit, lui, est interdit. Il s'appelle « l'arbre de la connaissance de ce qui rend heureux ou malheureux ». Devant cette interdiction, le couple a deux attitudes possibles : soit faire confiance puisqu'on sait que Dieu n'est que bienveillant ; et se réjouir d'avoir accès à l'arbre de vie : si Dieu nous interdit l'autre arbre, c'est qu'il n'est pas bon pour nous. Soit soupçonner chez Dieu un calcul malveillant : imaginer qu'il veut nous interdire l'accès à la connaissance. C'est le discours du serpent : il s'adresse à la femme ; il se fait faussement compréhensif : « Alors ? Dieu vous a dit : vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? » A noter que cette traduction que je vous propose ici (celle de la TOB) préserve le caractère volontairement ambigu de la question du serpent ; posée ainsi, en effet, la question peut s'entendre « vous ne mangerez pas de tous les fruits » ou « vous ne mangerez d'aucun » ! Or c'est bien ainsi dans le texte hébreu. La femme répond : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin, mais pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez ». Vous avez remarqué le déplacement : simplement parce qu'elle a écouté la voix du soupçon, elle ne parle déjà plus que de cet arbre-là et elle dit « l'arbre qui est au milieu du jardin » : désormais, de bonne foi, c'est lui, et non l'arbre de vie, qu'elle voit au milieu du jardin. Son regard est déjà faussé, du seul fait qu'elle a laissé le serpent lui parler ; alors le serpent peut continuer son petit travail de sape : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bonheur et le malheur ». Là encore, la femme écoute trop bien ces belles paroles et le texte suggère que son regard est de plus en plus faussé : « la femme vit que l'arbre était bon à manger, séduisant à regarder, précieux pour agir avec clairvoyance » (Traduction Oécuménique de la Bible). Le serpent a gagné : elle prend le fruit, elle en mange, elle le donne à son mari, il en mange aussi. Et vous connaissez la suite : « Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus ». Le serpent avait bien dit « vos yeux s'ouvriront » ; l'erreur de la femme a été de croire qu'il parlait dans son intérêt, et qu'il dévoilait les mauvaises intentions de Dieu ; ce n'était que mensonge : le regard est changé, c'est vrai, mais il est faussé. Ce n'est pas un hasard si le soupçon porté sur Dieu est représenté sous les traits d'un serpent ; Israël au uploads/Litterature/ article-commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-a-1er-dimanche-de-careme-13-mars-2011-69139859.pdf
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- Publié le Jan 12, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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