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n §^M Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from Universityof Ottawa http://www.archive.org/details/averrosetlaveOOrena PQ C^wO<3 AVERROÈS ET L'AVERROÏSME ŒUVRES COMPLÈTES D'ERNEST RENAN HISTOIRE DES ORIGINES DU CHRISTIANISME vie de jésus. les apôtr ks. saint pao l, l'antecurist. les évangiles et la seconde génération chrétienne. l'Église chrétienne. marc-aurèle et la fin do monde antique. IRDBZ oiMÉRAL pOUf leS 7 VOl. de ThISTOIRB des ORIGINES CHRISTIANISME. Format in-8'*. LE LIVRE DE JOB, traduit de l'hébreu, ftvec uDC étude sur le plan, Tâgre et le caractère du poème LE CANTIQUE DES CANTIQUES, traduit de l'hébreu, avec une étude sur le plan, l'âge et le caractère du poème l'ecclésiastk, traduit de l'hébreu, avec une étude sur l'âge et le caractère du livre HISTOIRE QÉNÉRALE DES LANGUES SÉMITIQUES HISTOIRE DU PEUPLE d' ISRAËL ÉTUDES d'histoire RELIGIEUSE NOUVELLES ETUDES d'hISTOIRE RELIGIEUSE AVERROÈs ET L ' A V E R R o 1 S M E , essai historique ESSAIUEMORALBET DE CRITIQUE MÉLANGES d' HISTOIRE ET DE VOYAGES questions contemporaines la réforme intellectuelle et morale del'originbdulanqage • dialogues philosophiques DRAMES PHILOSOPHIQUES, édition Complète SOUVENIRS d'enfance ET DE JEUNESSE FEUILLES DÉTACHÉES DISCOURS ET CONFÉRENCES l' AVENIR DE LASCIBNCB LETTRES INTIMES DE E. RENAN ET HENRIETTE RENAN. . ÉTUDES SUR LA POLITIQUE RELIGIEUSE OU RÈGNE DE PHILIPPE LE BEL LETTRES DU SÉMINAIRE (1838-1846) MÉLANGES RELIGIEUX ET HISTORIQUES CAHIERS DE JEUNESSE (18i5-1846) NOUVEAUX CAHIERS DE JEUNESSE (1846) DU vol. MISSION DE PHÉNiciE. — Cet Ouvrage comprend un volume in-4° de 888 pages de texte, et un volume in-folio, composé de 70 planches, un titre et une table des planches. Format grand in-IB. CONFÉRENCES d'aNGLETERRE 1 vol, ÉTUDES d'histoire RELIGIEUSE 1 — VIE DE JÉSUS, édition populaire 1 — SOUVENIRS d'enfance ET DE JEUNESSE. . „ 1 — FEUILLES DÉTACHÉES 1 — FRAGMENTS INTIMES ET ROMANESQUES «... 1 — PAGES CHOISIES 1 — FAQES FRANÇAISES 1 — Édition illustrée, format in-t6 jésu$. MA 5(EUR HENRIETTE 1 Vol, PATRICE 1 — En collaboration avec M. VICTOR LE CLERC ISTOIKE LITTÉRAIRE DE LA FRANCE AaXIT*SlàGI.E, 2 TOl. gf. ia-8t ERNEST RENAN AVERROÈS BT L'AVERROISME ESSAI HISTORIQUE PARIS CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS 3, RUE AUBEH, 3 Droits de traduction et de reproduction réserrés AVErvTlSSE31EM Cet essai, qui fut publié pour la première fois en 1852, asubi dans la pir^enie édition d'assez nombreux remanie- ments. La biographie d'Avenoès, l'histoire de l'averroisme chez les juifs et même deux ou trois points de l'histoire de l'averroisme au moyen âue ont pu être complétés, grâce à l'étude de quehiues sources nouvelles et aux travaux récents de MM. Miiiik, Joseph Miiller, Steinschneider*, Amari, Dozy, Gosche. Pour déférer au vœu de quelques personnes, j'ai donné en appendice les textes arabes iné- dits d'après lesquels ont été dressées la biographie et la bibliographie d'Ibn-Roschd. M. Miink avait déjà préparé pour l'impression trois de ces textes, à savoir les mor- ceaux d'Ibn el-Abhar, d'EI-Ansâri et de Dhéhébi; c'est d'après sa copie qu'ils sont publiés ici. Le morceau très- dilTicde d'El-Ansâii, que mon savant confrère, vu son état de cécité, ne pouvait revoir, a été l'objet d'un nouveau travail critique pour lequel les conseils de MM. de Slane, Dozy et Derenbourg m'ont été infiniment utiles. Je crois que ce singulier fiagment sera lu avec intérêt par les ara- * J'ai pu consulter un travail bibliographique encore inédit gue ce savant a rédigé pour la bibliothèque bodiéïenne, grâce à M. Max Millier, qui a bien voulu faire copier pour moi la parlia de ce travail relative à Averroès n AVERTISSEMENT. bisants pour son beau style rimé et surtout pour la circu- laire curieuse d'Ibn-Ayyasch que l'auteur y a insérée. Le morceau de Dlioliébi n'est en partie que la répétition des autres; j'ai cru cependant devoir le donner, car il fournit des variantes. Pour la pi('C3 d'ibn Abi-Oceibia, j'ai pu profiter d'une collation de deux manuscrits d'Oxford, que M. Dozy a bien voulu me communiquer. Quant au docu- ment publié dans l'appendice sous le n« v, je n'ai eu pour en constituer le texte qu'une copie très-défectueuse. L'im- primerie impériale, avec sa libéralité accoutumée, a bien voulu mettre à la disposition de l'éditeur la composition de ces ditîérents morceaux, exécutée avec toute la per- fection qu'elle sait apportera ses labeurs orientaux. J'ai pesé avec un soin extrême les observations que des critiques fort autorisés, en particulier M. Henri Ritter, voulurent bien m'adresser lors de la première édition. Je n'ai pu cependant modifier ma manière de voir en ce qui concerne les origines et le caractère de la philosophie arabe en général. Je persiste à croire qu'aucun grand parti dogmatique n'a présidé à la création de cette philo- sophie. Les Arabes ne firent qu'adopter l'ensemble de l'encyclopédie grecque telle que le monde entier l'avait acceptée vers le vii« et le viii* siècle. La science grecque jouait à cotte époque chez les Syriens, les Nabatéens, les Ilarraniens, les Perses sassanides un rôle fort analogue à celui que la science européenne joue en Orient depuis un demi-siècle. Quand les Arabes s'initièrent à cet ordre tl'études, ils reçurent Aristote comme le maître autorisé, mais ils ne le choisirent pas; de même que telle école du Caire où l'on enseigne la géométrie et la chimie selon nos auteurs n'a pas éié dirigée dans la préférence qu'elle accorde à ces auteurs par une vue théori(|ue. Il est très- vrai, d'un autre côté, qu'en se développant sur un fond traditionnel, la philosophie arabe airjva, surtout au xi^et AVERTISSEMENT. m au XTi« siècle, à une vraie originalité. Tci » je suis prêt à faire quelques concessions. Quaml je me suis remis à suivre, après un intervalle de dix années, les traces de ce beau mouvement d'études, j'ai trouvé que le rang que je lui avais attribué était plutôt au-dessous qu'au-dessus de celui qu'il mérite. Ibn-Roschd, en particulier, a plutôt grandi que diminué à mes yeux. En somme, le dévelop- pement intellectuel représenté par les savants aral)es fut jusqu'à la lin du xii* siècle supérieur à celui du monde chrétien. Mais il ne put réussir à passer dans les institu- tions; la théologie opposa à cet égard une infranchissable barrière. Le philosophe musulman resta toujours un ama- teur ou un fonctionnaire de cour. Le jour où le fanatisme fit peur aux souverains, la philosophie disparut, les ma- nuscrits en furent détruits par ordonnance royale, et les chrétiens seuls se souvinrent que l'islamisme avait eu des savants et des penseurs. Là est, selon moi, la plus curieuse leçon qui résulte de toute cette histoire. La philosophie arabe offre l'exemple à peu près unique d'une Irès-hauteculture suppr imée presque instantanément sans laisser de traces, et à peu prèsoubliée du peuple qui l'a créée. L'islamisme dévoila en cette cir- constance ce qu'il y a d'irrémédiablement étroit dans son génie. Le christianisme, lui aussi, a été peu favorable au développement de la science positive; il a réussi à l'ar- rêter en Espagne et à l'entraver beaucoup en Italie ; mais il ne l'a pas étoulTée, et même les branches les plus élevées de la famille chrétienne ont fini par se réconcilier avec elle. Incapable de se transformer et d'admettre aucun élément de vie civile et profane, l'islamisme arracha de son sein tout germe de culture rationnelle. Cette tendance fatale fut combattue, tandis que l'hégémonie de l'islamisme resta entre les mains des Arabes, race si fine et si spirituelle, ou des Persans, race très-poriée à la spéculation; mais elle IT AVERTISSEMENT. régna sans contre-poids depuis que des barbares (Turcs, Berbers, etc.) prirent la direction de l'islam. Le monde musulman entra dès lors dans cette période d'ignorante brutalité, d'où il n'est sorti que pour tomber dans la morne agonie où il se débat sous nos yeux. En revisant, au contraire, le jugement que j'avais porté de l'école de Padoue, je n'ai pu trouver que j'eusse été trop sévère. A part quelques individualités distinguées, l'école philosophique de Padoue n'est qu'une prolongation au cœur des temps modernes de la scolastique dégénérée. Loin qu'elle ait servi au progrès de la science, elle y a nui en maintenant outre mesure le règne de vieux auteurs arriérés. L'averroisme padouan est en somme une philo- sophie de paresseux. On ne peut citer une preuve plus frappante du danger qu'offre dans un établissement scien- tifique l'enseignement de la philosophie comme d'une science distincte. Un tel enseignement finit toujours par tomber en proie à la routine et devenir funeste aux pro- grès de la science positive. N'est-il pas remarquable, en effet, que ce n'est pas de la docte Padoue, mais de la poé- tique el légère Florence qu'est sortie la grande direction scientifique, celle de Galilée? C'est qu'à vrai dire toute scolasti ]ue est, selon l'expression de Nizolius, l'ennemie capitale de la vérité. Une logique et une mrta^jhysique abstraites, croyant pouvoir se passer de la science, de- viennent fatalement un obstacle au progrès de l'esprit humain, surtout quand une corporation se recrutant elle- même y trouve sa raison d'être et les érige en ensei- gnement traditionnel. PRÉFACE DE LA PREMIERE EDITION SMl ne fallait chercher dans l'histoire de la philosophie que des résultais positifs et immédiatement applicables aux uploads/Litterature/ averroes-et-lavesroisme-ernest-renan-bibliotheque-numerique-algerie-imn-pdf.pdf
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- Publié le Nov 16, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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