Bac ES.S Polynésie Corrigé proposé par www.sujetscorrigesbac.fr Question Ce cor

Bac ES.S Polynésie Corrigé proposé par www.sujetscorrigesbac.fr Question Ce corpus est composé de quatre textes, à savoir « Le Chêne et le Roseau » de La Fontaine (texte A), « L'Arbrisseau » de Desbordes-Valmore (texte B), « Les petits arbres » de Mérat (texte C) et « Arbres » de Prévert (texte D). Nous remarquons tout d'abord que chaque titre de poème est en lien avec la nature, et plus particulièrement avec les arbres. Nous pouvons dire qu'à travers ces poèmes, les poètes tentent de délivrer un message, cela grâce à la personnification des arbres. l'intention est de sensibiliser le lecteur à la vie que mènent ces arbres. Dans le texte B et C nous notons une profonde tristesse des arbres quant à leur condition, tandis que dans le texte A nous découvrons la force du roseau, bien plus importante que celle du chêne par définition. Le texte D en revanche est plus ambivalent, puisque c'est à travers une enfant que l'on comprend l'importance d'écouter les arbres. Nous pouvons dire que l'intention des poètes de délivrer une morale au lecteur passe par le moyen poétique de la personnification de l'objet traité. Commentaire texte B La poésie est dotée d'une caractéristique ambivalente, à savoir le pouvoir de délivrer un message de manière implicite. Dans le poème qui nous intéresse, nous pouvons observer le récit d'un arbrisseau qui ne connaît pas le bonheur, de part sa condition. Plusieurs moyens sont alors utilisés par le poète à cette fin. Comme nous le savons, un poème est subjectif et nous pouvons alors y discerner le « moi » du poète et par conséquent sa vision du monde, ici plus particulièrement sur la nature. Dans ce poème intitulé « L'Arbrisseau », nous pouvons penser que le poète cherche à véhiculer un message à l'encontre de la société. Nous pouvons alors nous demander quelle est la morale de ce poème. Pour répondre à ce questionnement nous verrons tout d'abord le rôle de la structure du poème, puis nous étudierons la visée didactique qu'il comporte. I/ Une structure particulière a) Une structure en triptyque... • poème construit en trois phrases : v1 à 12 : contexte, v13 à 36 : récit, v37 à 44 : situation finale • progression du poème : mise en relief par procédés tels que enjambements, strophes, alternance entre rimes suivies/ rimes embrassées/ rimes alternées = donne au lecteur un rythme de lecture b) … au service du fond • chaque partie expose un pan du sujet traité: première partie « J'ai vu languir […] Un arbrisseau qu'oubliait le bonheur » / seconde partie « Hélas ! Faut-il mourir sans connaître la vie ! » / troisième partie « L'arbrisseau […] tressaillit d'espérance » • structure donne au lecteur la sensation de lire une histoire = ludique, permet l'appropriation et la compréhension du message véhiculé La structure particulière du récit tend à faciliter la lecture du poème au lecteur, ainsi il est plus à même de capter la morale qui y est dissimulée. II/ Une visée didactique a) La personnification de l'arbrisseau • Arbrisseau capable de ressentir des émotions d'humain : « le bonheur », « l'amour », + caractéristiques humaines « son front », « mourir », «je devine », « sa paupière», »qu'il respire » = humanise l'arbre et permet au lecteur de compatir à sa condition • prise de parole de l'arbrisseau v13 à 25 et v29 à 36 = donne au lecteur le ressenti direct de l'arbrisseau quant à sa condition b) Le message à la société • le « Je » au v1 annonce la présence de la pensée du poète quant au sujet traité : subjectivité du poète = son « moi » = sa relation à la nature + fait écho au « je » de l'arbrisseau • « le dieu protecteur du vallon » : peut faire référence à l'homme qui s'occupe de la terre où pousse l'arbrisseau = suggère que l'homme est seul à pouvoir faciliter la pousse des arbrisseaux = dernière strophe intime aux hommes d'agir et de prendre soin de la nature et à ce que chaque plante même petite puisse s'épanouir = morale Pour conclure, nous pouvons rappeler que nous nous sommes demandés quelle était la morale de ce poème. Nous pouvons dire que la structure particulière du poème, renforcée par l'effet d'un récit donne la possibilité au lecteur de capter le message implicite. Par conséquent, le poète dans ce poème cherche à sensibiliser la société quant au rôle qu'elle a vis à vis de la nature et de toutes les formes de vie qu'elle possède. Nous pourrions rapprocher ce poème du texte D de notre corpus, qui comporte une morale similaire, à savoir l'importance d'écouter les besoins de la nature. Dissertation A définir : nature – inspiration – poésie Depuis l'avènement de la poésie, le thème de la nature a toujours eu une place prépondérante pour les poètes. En effet, nous savons que les poètes ont une vision différente du monde, et qu'ils y sont plus sensibles. Alors il semble que la poésie soit le bon moyen pour ces derniers d'exprimer leur subjectivité, puisant leur inspiration dans la nature (de laquelle les poètes se sentent proches). Les poètes ont depuis longtemps eu le sentiment d'être les messagers, les portes-parole de cette nature souvent méconnue et peu écoutée par la société dans laquelle ils évoluent, quelle que soit l'époque. Nous pouvons alors nous questionner sur les raisons qui font de la nature une inspiration privilégiée pour les poètes. Pour répondre à ce questionnement, nous verrons tout d'abord le lien qui unit les poètes et la nature, puis nous nous pencherons sur les relations entre la poésie et la nature. Dans un premier temps, nous pouvons dire qu'il existe un lien fort entre la nature et les poètes. En effet les poètes sont des individus qui possèdent une sensibilité exacerbée, ayant une vision du monde à l'image de leur moyen de s'exprimer : poétique. Par conséquent les poètes voient le monde comme une entité, une entité qui comporte une multitude de facettes ayant toutes une part de poésie. Ainsi les poètes discernent dans la nature une part de magie, de poésie qui échappe aux hommes. Dans le texte D de notre corpus les hommes n'arrivent plus à entendre ni écouter la voix des arbres, et cela en grandissant. Nous pouvons comprendre que l'enfant perçoit les voix de la nature grâce à son insouciance et son âme pure, ce qu'ont gardé les poètes et ce qui leur permet de voir la poésie dans chaque être vivant. De plus, nous savons que la poésie est le genre par excellence de l'expression lyrique des sentiments. C'est de cette manière que s'expriment la plupart des poètes, qui ne parviennent pas à trouver leur place parmi la société, pour la seule raison qu'ils ne regardent pas le monde, la nature de la même manière. Nous pouvons alors comprendre que la poésie est le moyen de donner la parole à la nature, et ce à travers le poète. Ce dernier faisant office de porte-parole, il est dans la capacité de véhiculer le message de son choix. Le poète se sent proche de la nature, qui lui apparaît à son image : incompris par la société qui l'entoure. Par conséquent il devient le passeur de message, celui qui permettra à la nature d'être écoutée et prise en considération par les hommes, par le moyen de la poésie. Le lien qui unit le poète à la nature est incontestable, mais les relations entre la nature et la poésie sont sans doute plus complexes à comprendre. Dans un second temps, nous pouvons dire que les relations qui unissent la nature et la poésie sont ambivalentes. En effet, le seul lien qui les unit est précisément celui qui créer le lien : le poète. Ce dernier faisant malgré tout partie de la société est le seul en capacité de jouer le rôle de passerelle entre la nature et la société. La nature est alors souvent dévalorisée par l'homme, qui se sent supérieur et porte des jugements hâtifs sur les êtres vivants qui constituent cette nature. Comme nous le montre Jean de La Fontaine dans le texte A, nous découvrons à travers la morale explicite, que l'homme croit à mauvais escient que le chêne, par définition plus fort et résistant que le roseau, est plus à même de contrer les aléas de la nature tels que le vent etc. Pourtant la grandeur et la force ne font pas tout, comme le démontre le poète à travers son récit. Nous découvrons par ailleurs à travers ce poème et ceux composant notre corpus que la nature n'est pas vue ainsi par le poète. Ainsi, le lien qui unit la poésie et la nature est le pouvoir de donner à cette dernière une dimension autre que celle attribuée par convention. Elle est généralement présentée comme un tout, un ensemble d'êtres, vivants, minéraux etc. Mais la poésie donne la possibilité de la découvrir comme une entité, un uploads/Litterature/ bac-polynesie-ess-1.pdf

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