COLLECTIO'N BLÉRIOT ERREURS ET MENSONGES HISTORIQUES. BREF Î)E SA SAINTETÉ LE P

COLLECTIO'N BLÉRIOT ERREURS ET MENSONGES HISTORIQUES. BREF Î)E SA SAINTETÉ LE PAPE PIE IX A NOTRE CHER FILS, CHARLES BA.l^THi2L.E>X Y , A VERSAILLES. Pie IX, Pape. Cher fils, Salut et Bénédiction Apostolique. Depuis longtemps la peste du mensonge a envahi non-snilemL'n les journaux, mais encore l'histoire elle-même, de telle sorte qu'ui des plus illustres écrivains de ces derniers temps a pu proclame que l'histoire des trois derniers siècles n'est autre chose qu'une per pétuelle conjuration contre la vérité. Jamais certes la vérité n'a manqué de champions qui s'atta chassent à déchirer les voiles tissus par la caloumie, à réfuter le erreurs, à écrire de nouveaux livres conformes à la vérité ; et ton jours cependant les mêmes calomnies ont repris une nouvelle vie on a vu se produire au jour et dans le monde les mêmes erreur qui, le visage couvert de nouveaux masques, se sont appuyées su de nouveaux sophismes, pour tromper ceux qui ne sont pas su > leurs gardes. 11 est donc de la plus haute importance de hattre eu brèche cett opiniâtre impudence par de nouvelles réfutations, — surtout pa ces réfutations que leur brièveté engage à les lire et dont le rao dique prix d'achat peut les mettre facilement à la portée de tous C'est pourquoi, bien que — chargé de tant d'affaires très-graves — Nous n'ayons pas encore pu lire l'ouvrage que vous Nous ave; offert et que vous avez intitulé : Erreurs et memonges historiques cependant Nous approuvons pleinement votre but. Tandis que vous travaillez à un plus grand ouvrage destiné à 1< gloire de l'Eglise et à l'utilité des fidèles, vous avez consacré quel ques heures de plus à ce livre. En vous exprimant Notre gratitude. Nous vous exhortons à pour suivre sans relâche le grand travail que vous avez entrepris, e comme gage de Notre très-affable bienveillance envers vous, Noui vous donnons, cher fils, très-affectueusement la Bénédiction Apos tolique. Donné à Rome, près Saint-Pierre, le seizième jour de septembn 1863, la dix-huitième année de Notre Pontificat, Pie IX, PAPE. ANGERS, LMPRI.MERIE DE BURDIN ET Oie RIF. SAI.M-Î.AUD. 62 r^w ERREURS E ï MENSONGES HISTORIQOES V M. CH. BARTHÉLÉMY MEMBRE DE l'aCADÉMIE DE LA RELIGIO.N CATHOLIQl'K DE ROME. La première série de celle publication a été lionorée d'iin Bref de Sa Siiirilelé le Pape Pie IX Ce n'est pas le mensonge qui passe par l'esprit qui fait le mal , c'est celui qui y entre et qui s'y fixe (Bacon, Politique, II* partie, p. 48, 174:2.) L'erreur qui précède la ré;dité n'en est que l'ignorance, l'erreur qui la suit en est la haine. (Valéry, Études morales , politiques , etc , ««édition, p. 80, 18'24.) DEUXIEME SERIE DOUZIÈME ÉDITION Calas. — Courbe la tête fier Sicambre. - Paris vaut bien une messe. — Philippe-Auguste à Bouvines.— La révocation de l'Edit de Nantes. — Les lettres et le tombeau d'Héloïse et Abailard. — Bélisaire. — Les enfants de Nemours. — Salomon de Caus. PARIS BLl^RIOT FKÈHHS, LI J5I(A [llKS-KJ)ir KU II 00, QUAI DES GKANOS-AI GISriNS, 1 879 PRÉFACE. Le précieux encouragement que le Saint-Père, dans sa haute bienveillance, a daigné donner au premier volume des Erreurs et Mensonges historiques vient consacrer, en quelque sorte, la faveur avec laquelle les hommes de bonne volonté se sont em- pressés d'accueillir ce petit livre, où des questions si diverses étaient abordées et résolues pour la pre- mière fois. Le Bref dont l'auguste Pie IX a daigné h(^norer notre pensée de réhabilitation nous imposait — ainsi que la faveur du public catholique, — l'obligation de perfectionner de plus en plus cette œuvre, qui est celle même de notre vie tout entière. Les questions par nous traitées dans ce second volume ont — la plupart, comme on pourra aisé- ment s'en rendre compte, — un intérêt tout parti- culier d'actualité. Et tout d'abord, la pensée d'étudier le procès Ca- las nous fut inspirée, il y a plus d'un an, par divers symptômes qui semblaient réveiller dans l'opinion PREFA CE publique un souvenir que l'on pouvait y croire éteint. La reprise du mélodrame de Calas à la suite de la mise en scène du Fils de Gihoyer, h Paris et dans di- vers départements; l'exhibition — chez les mar- chands d'estampes anciennes, — d'une gravure du dix- huitième siècle, représentant la famille Calas dans sa prison ; enfin, en ces derniers temps, Fhis toire de ce fameux procès publiée dans une feuille que son prix minime tend à rendre populaire — h Petit Journal ; — tout cela et bien d'autres signes encore nous ont semblé motiver de notre part une étude complète et décisive, à laquelle nous avons donné la première place dans ce nouveau livre. L" unanimité de quelques publicistes, qu'on a lieu de s'étonner de trouver d'accord sur certains points, nous a dicté une réponse à ce mensonge audacieux entre tous, qui prête à celui que l'histoire a rendu si justement populaire entre les rois de France un propos ignoble et absurde, dont l'idée était aussi loin de son cœur que de son esprit Non, Henri IV n'a jamais pensé et n'a jamais dit ce mot scupide que certains publicistes s'obstinent — avec aussi peu de tact que de mesure, — à attri- buer au premier des Bourbons : Paris vaut bien une messe ! Nous avons lu d'un bout à l'autre le volumineux recueil des Lettres missives de Henri IV, dont la publication, commencée par ordre du roi Louis-Ph'- lippe, vient de se terminer sous les auspices de rciii- PREFACE. III ji-eur Napoléon III, et rieii, dans cette correspon- dance si variée, ne contient — même en germe — la trop fameuse parole qui est devenue, en quelque sorte, proverbiale pour bien des esprits. Dans les galeries du palais de Versailles, consa- crées à toutesles gloires deh France, il est un tableau qui perpétue un mensonge (et ce n'est pas le seul de ce genre) : nous voulons parler du Philippe-Auguste il Bouvines, de M. Horace Vernet. Ce qui nous étonne, c'est que cet artiste, homme 'Tesprit (dit-on], n ait pas compris toute l'absurdité de la donnée qu'il avait à traiter; à moins pourtant que la commande officielle de cette toile ne lui ait dicté l'erreur quelle consacre I... Mais, une des questions capitales traitées dans ce second volume, c'est — sans contredit, — celle de la révocation de redit de Nantes. Nous l'avons envisagée sous tous ses points de vue ; mais, nous avons cru devoir insister d'une ma- nière toute particulière sur le côté matériel, celui de la statistique, de l'industrie, de la population, des finances. ' Nos autorités à la main, ayant pour témoins, non des écrivains c^ntholiques, mais des publicistes pro- testants, nous avons pu établir victorieusement « que la révocation de l'édit de Nantes ne fit de tort « ni au commerce, ni aux finances, ni à la popula- <( tion, quoiqu'on s'obstine à répéter tous les jours le « contraire dans des livres, des revues et des jour- IV PREFACE « naux dont le moindre tort, aux yeux de tout esprit « sensé, est non-seulement de n'avoir pas étudié la « question, mais même d'en ignorer les premiers et « les plus simples éléments. » Une série de questions non moins intéressantes remplit le reste de ce volume ; ce sont le prétendu mot historique de saint Rémi à Clovis : Courbe la tête, fier Sicambre; — les lettres et le tombeau d'Héloïse, deux mystifications de haut goût ; — la disgrâce et la cécité infligée à Bélisaire, prétextes de tant de déclamations irréligieuses qui n'ont pour point d'ap- pui qu'une fable grossière ; — la disgrâce et la folie de l'inventeur de la vapeur, Salomon de Caus, men- songe flagrant s'il en fut jamais ; — la monstrueuse invention qui place sous l'échafaud paternel les en- fants de Nemours et leur inflige le baptême du sang I ..• Encore neuf erreurs ou plutôt neuf mensonges !... Ah ! la réhabilitation est plus lente à se faire jour que l'accusation ; l'esprit de la foule (et que de gens d'esprit font partie de la foule, sans s'en douter !) se montre rebelle à la vérité, alors même qu'elle se produit en pleine lumière. C'est donc aux hommes de bonne volonté que s'adresse ce nouveau volume ; tout nous fait espé- rer qu'ils daigneront lui faire un accueil aussi sym- pathique qu'à son aîné. Ch. Barthélémy. Versailles, le 8 décembre 18G3. ERREURS ST MENSONGES HISTORIQUES CALAS Comme il est facile de le démontrer — par ses Lettres à un fjenlilhomme russe sur nnquîsition {{) espagnole et par plusieurs de ses Opuscules inédits (2), — M. deMaistre n'a jamais avancé un fait qu'il n'ait été en mesure de le prou- ver do la façon la plus péromptoire; il n'a jamais émis une assertion qu'il n'ait justifiée de tous points. Aussi, c'est avec une profonde conviction qu'à propos de l'affaire si fameuse de Galas, il a pu écrire ces lignes (1) Paris, 1872, in-8. — Voyez, dans la première série uploads/Litterature/ barthelemy-charles-erreurs-et-mensonges-historiques-tome-02.pdf

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