BELC - Stage d'été Université de Caen Basse-Normandie Bâtiment Espace 2000 - Am

BELC - Stage d'été Université de Caen Basse-Normandie Bâtiment Espace 2000 - Amphithéâtre Avenue d'Édimbourg 14 032 Caen Le BELC a 40 ans 1967 - 2007 14 h 30 - 16 h 00 : « Le BELC d'hier à aujourd'hui » Table ronde Amphithéâtre, Espace 2000 Francis DEBYSER, directeur du BELC de 1967 à 1987, puis directeur adjoint du CIEP de 1987 à 1998 Denis BERTRAND, professeur à l'Université Paris VIII, directeur du BELC de 1992 à 1995 Jean-Marc CARÉ, responsable des stages BELC de 1996 à 2002 Francis YAICHE, maître de conférences au CELSA, directeur adjoint du BELC de 1988 à 1993 Manuela FERREIRA PINTO, responsable du Pôle langue française au CIEP depuis 2004 Animation : Marie-Laure POLETTI, responsable du Service du développement et de la communication au CIEP , directrice du BELC de 1995 à 2003 16 h 30 - 18 h 00 : « Le FLE d'hier à aujourd'hui » Table ronde Amphithéâtre, Espace 2000 Francis DEBYSER, directeur du BELC de 1967 à 1987, puis directeur adjoint du CIEP de 1987 à 1998 Evelyne BÉRARD, maître de conférences à l'Université de Franche-Comté Mariella CAUSA, maître de conférences à l’Université Paris III Henri PORTINE, directeur de l'UFR de Lettres à l’Université de Bordeaux III Marion TELLIER, maître de conférences à l’Université de Provence Animation : Francis YAICHE, maître de conférences au CELSA, directeur adjoint du BELC de 1988 à 1993 19 h 00 Cocktail dînatoire et soirée dansante Restaurant A Le directeur du Centre international d'études pédagogiques a le plaisir de vous inviter au 40 e anniversaire des stages BELC, le jeudi 12 juillet 2007, à partir de 14h30, sur le campus de l'Université de Caen. Tristan LECOQ -7- Le BELC : un entretien avec Francis Debyser (avril 2007) -23- Cinq articles qui ont marqué l'histoire du BELC La mort du manuel et le déclin de l'illusion méthodologique Francis Debyser De l'imparfait du subjonctif aux méthodes communicatives Où en est l'enseignement des langues vivantes? Francis Debyser Approche communicative : un second souffle ? Jean-Marc Caré Sémiotique et didactique des langues Denis Bertrand Éloge du savoir-vivre … Et pour tordre le cou au « savoir-être » Francis Debyser -77- Du BEL au BELC, petite histoire d'une institution (1959-1998) -85- Le stage BELC de 1960 à nos jours Table des matières Cette brochure hors-commerce, réalisée par le Pôle langue française du CIEP , est réservée aux participants du 40 e anniversaire du stage BELC. -7- Le BELC : un entretien avec Francis Debyser (avril 2007) -9- Le BELC : un entretien avec Francis Debyser (avril 2007) Les débuts À l'origine, il y a un noyau, un bureau d'études, le BEL, qui se déclinait en Bureau d'Étude et de Liaison pour l'enseignement du français dans le monde, créé en 1960, à peu près à la même époque que l'a été le CREDIF. Cette unité, le BEL, dirigée par Guy Capelle, spécialiste de méthodologie des langues vivantes et très informé de ce qui se passait aux Etats-Unis, avait le statut d'association Loi 1901. Elle a eu un rôle important dans la première diffusion des méthodes nouvelles et des réflexions sur la didactique des langues, si bien qu'au bout de trois ou quatre ans l'administra- tion a jugé nécessaire de lui donner un statut, non plus d'asso- ciation, mais de la rattacher à l'Education nationale. Comme le CREDIF avait, lui, son assise institutionnelle à l'École normale supérieure de Saint-Cloud, l'administration a décidé de rattacher le BEL au Centre international d'études pédagogi- ques de Sèvres, sous forme de section spécialisée. La décli- naison du sigle est alors devenue Bureau pour l'enseignement de la langue et de la civilisation françaises à l'étranger, mentionné comme tel dans le décret de rattachement au CIEP , en 1966. Après Guy Capelle, parti pour les États-Unis, le BEL a été dirigé par Denis Girard, un angliciste très actif dans le domaine de la méthodologie des langues vivantes qui a contribué à donner son impulsion à la nouvelle structure, après en avoir préparé la transformation. Quand j'étais attaché culturel à Rome j'avais -11- Le BELC et les tendances du FLE après le Français fondamental L'apport du Français fondamental était récent. Une de ses conséquences, même si elle n'en découle pas uniquement, a été la primauté de l'oral. C'est-à-dire la prise de conscience que l'oral aussi était important, peut-être même plus important que la réalisation écrite de la langue, en tout cas antérieur à elle. Ce postulat, qui a l'air banal aujourd'hui, était à l'époque radicalement nouveau. L'influence des langues mortes était massive : on apprenait les déclinaisons par écrit, on apprenait à faire des phrases par écrit, et on apprenait à prononcer ce que l'on avait appris par écrit. La primauté de l'oral a donc été la première influence forte du Français fondamental et du groupe réuni autour de Georges Gougenheim. La seconde a été l'intérêt pour un état de langue, non seulement moderne, mais contemporain, du fait que c'était la première enquête orale. Il y en avait eu quelques autres, par exemple, celles réalisées par Ferdinand Brunot dans les années 1910, mais, restées dans les tiroirs, on les connaissait mal. Je pense que l'importance de l'oral est liée aussi à l'apparition de nouvelles technologies, notamment à la possibilité d'enregistrer et de conserver la voix et aussi de restituer dans la classe un modèle d'oral qui ne soit pas celui de l'ensei- gnant. On a ainsi introduit une innovation très forte dans l'enseignement des langues. déjà travaillé avec le BEL et je suis donc revenu d'Italie pour en devenir le directeur adjoint, puis, l'année suivante - année de la création du BELC -, en octobre 1966, le directeur. Le BELC, instrument d'une volonté politique Derrière la promotion du BEL, il y avait, bien sûr, une volonté politique. Dans le cadre des Trente glorieuses la France devait retrouver un positionnement au plan international. Déjà commencé avant la période gaulliste, il s'est encore amplifié avec la Ve République, avec des moyens considérables. Pour les Affaires étrangères, ces moyens étaient sans commune mesure avec ceux d'aujourd'hui : plus de 40.000 postes d'en- seignants détachés à l'étranger. Dans ce mouvement global, se sont manifestées, à la fois une exigence de rajeunissement, d'efficacité des méthodes, et aussi une exigence de formation des enseignants détachés à l'étranger, dont beaucoup d'ailleurs étaient en enseignement direct - tout le personnel des Alliances françaises et de la Coopération. Il y a eu ensuite une relève, une politique de passage - de substitution selon la formulation de l'époque - à la coopération qui s'est faite à la fin des années 60. Pour cela il était nécessaire de moderniser les méthodes, mais aussi de former des enseignants de français à l'étranger, et, très rapidement, de contribuer aussi à la formation et à l'information des professeurs nationaux. Car, hormis les États-Unis, la France et l'Angleterre, peu de pays avaient entrepris à cette époque un travail de réflexion sur la méthodologie ou d'introduction des apports des sciences du langage ou de la linguistique afin de rénover l'enseignement. -10- -13- système phonologique des langues alors que le CREDIF s'était orienté vers le verbo-tonal et l'intonation, ce qui était un meilleur choix, car le rythme et l'intonation permettent davantage d'acquérir une bonne prononciation qu'une étude formelle d'oppositions. Il suffit de penser aux chanteurs d'opéra dont on remarque rarement l'accent, ou à telle chanteuse française qui a un énorme succès au Japon. Les exercices de pronon- ciation, comme ceux de Pierre Léon, très bien faits quant au substrat théorique, mais rigidifiés davantage encore par les techniques de laboratoire de langues, pouvaient aboutir à proposer : « ma mère meurt d'un cancer ». Or il y a des chances pour que, sur des centaines de milliers d'étudiants de français, il s'en trouve un dans la salle dont la maman soit en train de subir cette maladie. Mais on ne se posait pas cette question, on se disait simplement : il faut travailler l'opposition « ère /eure ». Le structuralisme : renouveau et évolutions Mon impulsion a été sans aucun doute de suivre les apports du structuralisme. Les années 1960/1970 ont constitué un renou- veau fantastique et très intéressant, malgré des erreurs qu'on ne peut juger qu'après coup. Renouveau épistémologique très enthousiasmant, à la fois sur le langage, la communication, la langue et la parole. C'est une époque où, après les Éléments de linguistique générale et la redécouverte du Cours de Saussure, ont paru les grammaires structurales, les travaux de J.-C. Chevallier et M. Arrivé, ceux de Jean Dubois en lexico- graphie chez Larousse, la sémantique structurale de Greimas, les travaux de Maurice Gross. Bref, une époque fourmillante de renouveau qui a créé beaucoup d'enthousiasme chez de jeunes professeurs et chercheurs. Songeons qu'en 1967 il n'y Les recherches au BELC Beaucoup de recherches et de travaux ont été effectués au BELC. Alors que le CREDIF utilisait directement les résul- tats du Français fondamental pour concevoir et créer des méthodes audiovisuelles, inspirées aussi par les théories de la méthodologie structuro-globale, le BELC, lui, à l'origine, peut- être sous l'influence uploads/Litterature/ belc-40ans.pdf

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