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t e a pars approches et portraits 2Scur^- UNIVERSIDAD AUTONOMA DE MADRID 1ililffiffiffiffiffiffiffiffiffiil||il 5408021688 TEXTES RECUEILLIS PAR NNONÉ BERNOLD ET RICHARD PINHAS TABLEAU DE SIMON HRNTRÏ FAC-SIMILÉ D'UN MANUSCRIT DE GILLES DELEUZE U,VgVtitr,qgt iJi, frL. P€f ,:æ,lttt+ HERMANN ÉOITEURS rsBN 27056 6487 4 @ 2OO5 HERMANN ÉuIBuRs DES SCIENCES ET DES ARTS, 6 RUE DE IA SORBONNE, T5OO5 PARIS @ MARIE-IAURE DE DECKER POUR IA PHOTOGMPHIE DE COWERTURE @ SIMON TNNTÆ POURLES PHOTOGMPHIES DES PAGES II3.IT5 Toute reproduction ou représenta,ion i. cet ouvrage, intégrale ou partielle, serait illicite sans I'autorisation de l'éditeur et constituerait une contrefaçon. Les cas strictement limités à usage privéou de citation sont régis par la loi du l1 mars 1957. } I Table eNonÉ BERNOLD, RICHARD PINHAS Présentation JEAN-LUC NANCY Les differences parallèles. Deleuze et Derrida nrNÉ, scnÉRBR Un mysticisme athée JEANNETTE COLOMBEL Deleuze-Sartre : pistes ROGER-POL DROIT Images-Deleuze PASCALE CRITON Linvitation JEAN PIERRE FAYE Deleuze dos à dos et de face ARNAUD VILLANI Comment peut-on être deleuzien ? PHILIPPE CHOULET Lempirisme conime apéritif (une persistance de Deleuze) RICHARD ZREHEN Mauvaises fréquentations - 3r 39 49 ,, 69 73 9i rr7 I ; \rI DELEUZE E,PENS RAYMOND BELLOUR Le rêve de Ia Vallée des Reines JEAN.CLAUDE DUMONCEL Locus Altus CHARLES J. STIVALE Deleuze millénaire, ou Au-delà du tombeau yÉnôun cLER Pays de danseurs, et de rphmes boiteux INORÉ BERNOLD I'I 16J r49 177 Dialogue entre Hylas et Philonous sur Geer van Velde TIMOTHY S. MURPHY Bibliographie raisonnée de Gilles Deleuze, r95J-2oo1 2or EXTRAITS EN FAC.SIMITE, D'UNE CONFÉ,RENCE DE GILLES DELEUZE Théorie des multiplicités chez Bergson 227 r8t Deleuze épars VII Un jour il aniue que k peine dcuient celle fu quitter même I'attente du lendrmain. Ce jour-k est le plus quotidien d.e tous. Sa peine lui sffit sans reste et l' < aune joun druient pour lui I'autre dt tous les jours sans cesser pnurtant d'être - aussi longtemps (pe nnus I'entreuoyons - un jour comme les autres. Alors I'exception même, sa loi et sa foi d.e l'o instant souuerain > aiennent très étrangement se confondre auec le quotidien. Jean-Luc Nancy, Chroniques phihsophiques, z8 mars zoo3 II nefaudrait pas contenir une uie dans le simple moment où k uie indiuiduelle ffionte I'uni- aerselle mort. Une uie est ?artout, dans tous les moments que traaerse tel ou tel sujet uiuant et que mesarent tels objex uécus : uie irnmanente emPortant les éuénements oa singukrités qui ne font que iactualiser dans les sajets et les objets. Cene uie indefnie n'A pas elle-même de moments, si proches soient-ils les uns des autres, mais seulement dts entre-temps, des entre- momentl Elle ne suruient ni ne succède, mais présente l'immensité du temps uide où l'on uoit l'éuénement encnre à uenir et déjà arriué, dans l'absolu dhne conscience immédiate. Gilles Deleuze, L'Immanence: une uie, fr septembrergg1 Présentatîon nxonÉ BERNOLD, RICHARD PINHAS Quelk est donc k nature de k proposition que Deleuze cherche à agencer ? Quel est le ressort de ce chantier, inuitant". Pascale Critonl Motto: - Mais, Monsieur, il ne faut pas parler de Deleuze ! - Et pourquoi non, Monsieur, je uous prie ? - Parce que Deleuze n'est pas un philosophe. Gilles Deleuze, après tout, n'est qu'un colhgue... Un membre du jury de I'agrégation de philosophie, au début des années r98o ous aurions voulu faire un portrait. Un portrait mental, comme il disait : o On n'arrête pas de faire le portrait mental I'un de I'autre... , Un portrait physique, aussi. Un peu. Le charme de la présence de Gilles, comme on le lira dans quelques-uRs des textes ici recueillis, ceux de Jeannette Colombel, de Pascale Criton, de Roger-Pol Droit, qu il enseignât, qu i[ rît, avait quelque chose de si fort que la séduction ne s'en laisse décrire, aujourd'hui encore, que des manières les plus aventureuses, les plus improbables, les plus timides. Les plus belles épaules ; [e maintien le plus souverain jusqu à [a fin, mal- grélatrachéotomie. o Et puis, cette façon de déporter le haut du buste et de pencher légè- rement la tête, le menton en appui dans la main tout en regàrdant plus loin, dans la dia- gonale opposée... Sa manière particulière de moduler la voix dans les formes interrogatives er particulièrement en marquant les voyelles de certains mots... (ce conditionnel, cette sonorité dans la prononciation des ai, de façon légèrement infléchie)... ralentissements, errances, accélérations ; voix tendue, minérale, des enchaînements méthodique, o., floi- remenrs vers des régions quasi inarticulées, comme son rocaillement Hrrchrreinhhh... " ANDRÉ, BERNOLD, RICHARD PINHAS C'est Pascale Criton ici qui dit le mieux ce que nous avons entendu er que nous avons encore dans l'oreille2. Elle a raison d'insister sur ce que cet exercice de pensée à voix haute avait alors, à Paris, parmi tous les enseignements qui s'y dispensaienr, d'incomparable. C'était une voix, en elle-même déjà très belle et très singulière, qui construisait : c'étair, ça devenait visible par I'audible dans I'invisible, mais sur de très longues périodes, dont l'irremplaçable Abécédaire et les enregistrements en cours de parution chez Gallimard ne donnent qu'une idée nécessairement restreinte. Nous avons tous pu entendre, en cette époque bénie désormais passée par pertes et profits, les cours de Barthes, de Derrida, de Foucault, de Lacan, de Lyotard, de Schérer (un peu trop jeunes alors pour Lévi-Strauss), et de tant d'autres connus et moins connus, publics, semi-publics, qui tous faisaient un corps de résonance, en ces années que Guattari disait d'hiuer (alors que dire des présentes : y a+-il un hiver après I'hiver ?), et certains allaient les entendre tnus, portant chez I'un la parole de I'autre. Mais nul mieux que Deleuze ne dégageait cette espèce de chant, interne à la pensée offerte. Lune des plus belles phrases qui soient, disait-il pour donner un exemple d'événement, c'est : o Il y a concert ce soir. , Les cours de Deleuze (le mardi matin) avaient tous le cachet d'un conceft de grand style, concerto, parfois concerto grosso, où tantôt tout s'échangeait, dans une combinatoire à la Watt de Beckett ; le soliste dans la salle et le gémissement des contrebasses dans Gilles... Mais il ne s'agissait pas d'inviter seulement quelques témoins disposés à parler, qui en qualité d'étudiant, qui à titre de collègue, comme disait I'ineffable examinateur cité plus haut, de I'enseignement de Gilles Deleuze. Ce livre devait être un livre d'amis. Et certes, beaucoup de ses étudiants et de ses collègues ont été ses amis. Cela est notoire. Et ces amitiés ont déjà porté leurs fruits de toutes les manières, er d'abord par et dansle Fou- cauh etle Châteler de Deleuze lui-même. Mais il avait d'autres amis, plus secrets, disper- sés, inaperçus, imperceptibles. C'est eux que nous avions le désir de réunir, étant nous- mêmes deux d'entre eux, parmi eux, sinon avec eux complètement silencieux, du moins incontestablement inapparents. Eh bien, nous avons échoué. Nous avons rencontré de grandes difficultés. Il nous faut le dire ici, à la fois pour prévenir la déception récurrenre qu'on éprouve, étant lecteur, à voir tant de recueils mais si peu d'ouvrages (sinon ceux de François Zourabichvili, sans doute, et cette opinion n'engage que nous), que parce que ces absences, ces abstentions, consdtuent aussi, à nos yeux, comme une manière d'hom- mage. Ily aici, nous ne pouvons pas les nommer, une bonne quinzaine, une bonne ving- taine de grands silencieux, et cela nous paraît tout de même remarquable et digne d'être relevé, et qu'on y insiste, mais sans trop insister. Certains des plus proches ont refusé d'emblée. Dans tous les cas par modestie. Ou à cause d'une maladie. Ou parce que le temps d'écrire était passé. Ou encore par rristesse, z. Cf. infia, p. jj-t7. Présentation tout simplemenr : non pas dominante ; mais tout de même, le choc terrible que nous avons ressenti d'un tel suicide, si contradictoirement déterminé selon deux lignes à jamais divergentes dans un temps qui reste impensable, ce choc ne peut se dissiper. D'autres amis très proches de Gilles Deleuze, assez nombreux à être rympathiques à notre idée, ont répondu favorablement, et nous ont promis d'essayer. Et puis, ils n'ont pas pu. Ils n'ont pas avancé au-delà d'un certain point. Timidité insurmontable des plus aimants, des plus aimés, puisqu aussi bien c'était de cela qu il s'agissait ; pudeur sans phrases. Mais déjà Gilles Deleuze lui-même avait énormément hésité à écrire LEpuisé, son texte sur Beckett, que nous ne devons qu'au instances de Jérôme Lindon ; et lorsque nous passions en revue avec lui toutes les raisons qu il pouvait y avoir de ne pas écrire sur Beckett, il nous dit : o Non, c'est pas ça. C'est pas ça du tout. C'est que j'ose pas. u La réserve que nous éprouvons à parler de Deleuze, nos scrupules, c'est là, d'une certaine manière, indépen- damment de nos insuffisances, I'un des signes, et on l'a d$à dit sans doute, que Deleuze lui-même (ce collègue...) a réussi véritablement pour son compte (comme il aimait à s'ex- primer ; c'était même chez lui un tic de langage) ce qu i[ nous a proposé (entre autres) : de uploads/Litterature/ bernold-a-deleuze-epars-hermann-2005-pdf 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 10, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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