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Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/bibliothquedel170ecol LES MONUMENTS ROMAINS D'ORANGE riUITAT FlîlvHKS. IMlMUMIîrHS LES MONUlMENTS ROMAINS D'ORANGE PAR LOUIS CHATELAIN éLKVE DIPLÔMÉ DE LÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES MEMBIiE DE l'ÉCOLE FRANÇAISE DE HOME PARIS LIBRAIRIE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR 5, QUAI AIALAQUAIS 1908 Tous droits réservés. Cet oavrage forme le fascicule 170' de la Bibliothèque de l'École des Hautes Études. BIBLIOTHÈQUE DE l.F.r.OLE DES HAUTES ÉTUDES PrBIlÉK S(US LKS AUSPICES Dr MlMSTKHirDE I/INSTIUCTIOX HrBI^IQlK SCIENCES HISTORIQUES ET PHIEOLOGigllES CENT SOIXANTE-DIXIÈME FASCICULE LES MONUMENTS ROMAINS d'oRANGE l'AK L..ris CHATELAIN PARIS LIBRAIRIE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR 5, QUAI MALAQUAIS 1908 Tous ilroils réservés V V ^iy Sur l'avis de M. A. Hékon de Villefosse, directeur des con- férences d'épigraphie latine et antiquités romaines, et de MM. B. Haussoullier et H. Tiiédenat, commissaii'es responsables, le présent mémoire a valu k M. Louis Châtelain le titre d'élève diplômé de la section d histoire et de philologie de l'Ecole pra- tique des Hautes Etudes. Paris, le 5 avril 1908. Le directeur de la Conférence, A. Héron de Villefosse. Les commissaires responsables, B. Haussoullier, H. Tiiédenat. Le Président de la Section, G. MoNOD. AVANT-PROPOS L'idée première de ce travail m'a été suggérée par mon maître. M. Héron de Villefosse, à ses conférences de l'Ecole pratique des Hautes Etudes. Je songeais dabord à réunir tous les documents relatifs aux antiquités romaines trouvées à Orange ; le Comité archéologique me confia, pour cette tâche, une mission en avril-mai 1907; puis je fus amené à étudier en détail les monuments mêmes d'Orange. Ce mémoire, commencé dans le courant de Tannée 1906, a été déposé au Conseil de l'Ecole des Hautes Etudes le 4janvier 190H. Je n'émets point la prétention de produire une œuvre complète ' ; néanmoins les deux épigraphistes éminentsque l'Ecole des Hautes Etudes a chargés d'examiner mon travail ont jugé préférable de le faire imprimer que d'attendre, pour le compléter davantage, la poursuite incer- taine de documents qui se dérobent. Je m'estimerai heu- reux si Ton me révèle, comme omis dans cette étude, des monuments romains trouvés à Orange ou dans les envi- rons immédiats de cette ville. La seule utilité de mon tra- vail sera peut-être d'éveiller l'attention des collectionneurs et des conservateurs, étrangers ou français; je les remercie d'avance pour les monuments d'Orange qu'ils voudront bien me signaler. Ce m'est un plaisir d'exprimer ici quelle reconnaissance je garde à tous ceux qui ont favorisé mes recherches : à Orange. M. Ch. Morenas, conducteur des travaux pour les monuments historiques ; M. Ant. Yrondelle, conservateur de la bibliothèque municipale; M. Patin, M. Eauchier, sans oublier le fonteniei- ciief, M. Berger; — au Musée Calvet I. Une auti-f dil'liciilfr de mon sujet consistait à irodmollix' ([ue les monuments réellement tiouvés à Orange, le renom de cette ville ayant poussé des colleclionumus à leur attribuer bien des trouvailles incer- taines; je me suis elForcé de nadniellre que les témoignages autorisés. AVANT-PROPOS d'Avignon, MM. DigonneU administraleur ; Joseph (iirard, conservateur, et Auguste Binon, gardien; — à Carpentras, M. Ravnolt ; — à Gigondas, Madame veuve K.-V. Ras- pail : — à Sommières, MM. Lombard-Dumas ; — à Nîmes, MM. Félix Mazauric, conservateur du musée, et Jeannin, conservateur de la bibliothèque : — à Montélimar. M. Roger A'allentin du Chejlard : — à Lyon. MNL Dissard. conser- vateur au Palais des Arts, et Cantinelli. bibliothécaire de la ville; — à la Bibliothèque nationale. MM. Babelon, Troubat, Dorez, de Villenoisy. Au musée de Saint-Germain-en-Laye, M. Salomon Reinach a bien voulu m'autoriser à publier du catalogue manuscrit l'inventaire des objets provenant d'Orange : on verra, pour les monuments figurés, de quel secours me fut cette faveur. Je dois à l'amabilité de MM. Formigé, architecte des monuments historiques, et Grandjean. inspecteur général des beaux-arts, de pouvoir reproduire la Vénus d'Orange, d'après une photographie de M. Formigé. M. Espérandieu m'a confié un fragment de parcellaire cadastral, et M. Héron de \'illefosse une tète inédite de l'Afrique , J'ai une dette de reconnaissance particulière envers M. Espérandieu. Outre les papiers inédits dWllmer, il a mis à ma disposition sa riche bibliothèque et m'a commu- niqué, en avril 1907, les épreuves de son chapitre sur les bas-reliefs d'Orange ; enfin il m'a fourni de nombreuses et utiles indications de toute sorte, et ses conseils mont été très précieux. C'est surtout à M. Héron de Villefosse que je suis rede- vable d'une infinie gratitude. Sa vaste érudition, sa con- naissance profonde de toutes les antiquités romaines de la Gaule, sa curiosité toujours en éveil, sont bien connues, mais seuls ses élèves sont à même de dire quel accueil il réserve à leurs études. Louis Châtelain. Oranofe, 6 novembre 1908. ANTONIO • HERON • DE • MLLEFOSSE INSTITVTI • GALLICI SOCIO IX • MVSEO • LVPAREXSI • CONSERVATORI IN • SCHOLA • SORBOXEXSI ALTIORIBVS • STVDIIS • DEDITA ARTIS EPIGRAPHICAE PROFESSORI IN • PLVRIMAS • ACADEMIAS • ET GALLICAS • ET • EXTERAS • COOPTATO VIRO • SCIEXTI A • VETERIS • HISTORIAE GALLIARVM • PRAESTANTISSIMO M AGISTRO • IXCOMPARABILI LVDOVICVS • CHATELAIN • DISCIPVLVS H VXC • LIBRViM • GRATISSIMO • AXIMO DEDICAVIT LES MONUMENTS ROMAINS D'ORANGE INTRODUCTION Au nord d'Avignon, dans la fertile vallée qu'arrose FEygues, affluent du Rhône, s'élève la colline Saint- Eutrope, haute de 109 mètres, appelée, non sans emphase, la Montagne. Le versant septentrional, un peu aussi le versant oriental, enserrent au sud la cité d'Orange ^ ; au nord la Meyne, limite naturelle, lui impose la forme d'un arc de cercle. Le plan de la ville se ressent encore des bornes étroites où elle s'est développée. Sauf la rue de la République, ouverte en 1904, les voies intérieures sont parfois tortueuses et d'une largeur toujours insuffisante ~ : à les parcourir vers midi en été, plus minuscules et comme étouffées sous les toiles qui les abritent contre l'ardeur du soleil, on a l'impression d'être en quelque ville du sud de 1. Sous-préfecture du département de Vaucluse ; 10.096 habitants. — A 46 mètres au-dessus du niveau de la mer, par 44° 7' 37'' de latitude et 2" 28'lo " de longitude ; à 1800 mètres de la rive gauche de TEygues, à \') kilomètres et demi de la rive gauche du Rhône ; à 30-20 kilomètres d'Avignon; à 713. 2o3 mètres de Paris par la voie ferrée. 2. Comme il sied à une ville où Ton regardait comme dangereux pour les vers à soie et pour le vin des caves, en 1717, le passage d'une dili- gence, innovation qui avait lieu depuis peu. ^-Voy. Bastet, Histoire de la ville et principauté d'Orange, p. 157. L. Châtelain. — Les inoniinicnls roinaiiix d'i Ininç/e. 1 2 INTRODUCTION ritalie, plutôt que dans Tactive petite cité si absorbée par son commerce ' qu'elle n'a point encore eu souci de pos- séder un musée. Ce n'est pas à ses souvenirs d'illustre Principauté qu'Orange aurait pu emprunter les éléments d'une collec- tion historique ; de son passé d' « ancienne capitale » je n'ai point d'ailleurs à m'occuper^. Mais en rassemblant dans ce mémoire tous les monuments romains que j'ai pu étudier ou simplement noter, depuis les plus imposants jusqu'aux moindres fibules ou fragments de poterie, j'ai pensé rendre quelque service à l'archéologie, dussé-je ne fournir à la science que le catalogue exact, sinon complet, d'un musée qui n'existe pas. L'absence de musée à Orange étonne d'autant plus les visiteurs épris d'antiquités romaines qu'il y a cent ans les amis de l'art antique réclamaient déjà un abri pour les nombreux restes exhumés soit autour du théâtre, soit près du cimetière ' : Millin et Mérimée s'étonnaient que de telles richesses fussent exposées à disparaître, par suite de l'insouciance des uns ou de la malhonnêteté des autres ; Artaud léguait à la ville, en 1838, la propriété qu'il pos- sédait à l'est de l'arc de triomphe, mais on prenait ce local pour y transporter le Collège municipal ; aussi, en 1903, M. Héron de Villefosse pouvait-il écrire : « Il est vraiment déplorable qu'une ville aussi célèbre par ses monuments antiques, une ville où les souvenirs de l'anti- quité romaine sont aussi importants et reçoivent la visite de tant de touristes, ne possède même pas un petit musée i. Sur rindustrie restreinte et le commerce prospère de la ville, V. Yrondelle, p. 10, 2" alinéa. 2. Cf. sur la Principauté, outre les ouvrages de La Pise et de Papon, l'excellente Histoire de Bastet, déjà citée, et les livres plus récents de MM. A. de PoNTBRiANT [Histoire de la Principauté (ÏOrange...^ Paris, Picard, 1891, 8") et L. Roussel (voy. Bihliogr.). 3. C'est près du cimetière qu'ont été exhumées la plupart des poteries delà si riche collection Lombard-Dumas ; c'est auprès du théâtre ou dans son enceinte qu'on a l'etrouvé presque toutes les inscriptions, fragments de statues, bas-reliefs, etc.. INThODlCTiO.N municipal... Tout a disparu! Et l'étranger qui s'arrête pour admirer le théâtre antique et l'arc de triomphe ne peut pas comjjrendre comment, à côté de ces deux grands monuments, il ne reste à Orange uploads/Litterature/ bibliothquedel-170-ecol 1 .pdf

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