T Y P I S C H F R A N Z Ö S I S C H ! 12 2015 SPÉCIAL MOLIÈRE PRESSE ET MÉDIAS

T Y P I S C H F R A N Z Ö S I S C H ! 12 2015 SPÉCIAL MOLIÈRE PRESSE ET MÉDIAS LES EXPRESSIONS DE L’ACTUALITÉ LANGUE LE VOCABULAIRE DU THÉÂTRE SOMMAIRE DÉCEMBRE 2015 Von diesem Booklet ist für Abonnenten eine PDF-Ausgabe unter www.ecoute.de/nos-produits/audio erhältlich. 01. Introduction 0:25 02. Au programme ce mois-ci 0:51 Spécial Molière 03. Jean-Baptiste Poquelin avant Molière 3:30 04. Molière fonde sa troupe 1:21 05. Les théâtres itinérants 1:59 06. De l’auteur au directeur 1:58 07. Extrait de La Jalousie du Barbouillé  3:18 08. Molière à la Cour 3:25 Langue 09. Le vocabulaire du théâtre 2:56 Spécial Molière 10. Les comédies-ballets 1:42 11. Scandales en série 4:15 12. Extrait de L’Impromptu de Versailles 2:57 Polar 13. Résumé des épisodes précédents 0:54 14. Les Montagnes rouges, dernier épisode 6:34 15. Questions et réponses du polar 0:53 Presse et médias 16. Trois expressions d’actualité 3:29 Spécial Molière 17. Une période prolifique 2:44 18. Le français au XVIIe siècle 2:58 19. Molière sur le déclin 2:40 Compréhension orale 20. Chez un vendeur de Smartphones  1:30 21. Questions et réponses 1:01 Chanson 22. Au revoir en musique 1:27 23. Crier tout bas, de Cœur de Pirate 4:19 2 n 01. Introduction Bonjour à tous ! Jean-Yves au micro. C’est avec une joie toute spéciale que je vous retrouve pour ce pro- duit audio Écoute de décembre 2015. Bienvenue à tous ! Bonjour Jean-Paul et bonjour Isabelle ! Bonjour Jean-Yves ! n 02. Au programme ce mois-ci Au programme, un homme, un seul, mais quel homme ! Le grand Molière ! Nous aborderons la per- sonnalité, la vie, le style et l’œuvre de l’auteur le plus joué en France, le tout illustré avec de courts extraits de pièces que nous interpréterons pour vous. Il nous restera encore un peu de place pour quelques-unes de nos rubriques habituelles : le vo- cabulaire, l’exercice de compréhension, et la chan- son du mois. Sans oublier notre polar, dont vous attendez sans doute avec impatience le dénouement ! C’est parti ! SPÉCIAL MOLIÈRE n 03. Jean-Baptiste Poquelin avant Molière Comme le rappelait fort justement Jean-Yves à l’ins- tant, Molière est l’auteur le plus joué en France. À la Comédie-Française, qu’on appelle aussi la « mai- son de Molière », bien qu’elle ait été fondée sept ans après sa mort, les pièces de Molière ont été représentées trois fois plus que celles de Racine, et quatre fois plus que celles de Corneille. Molière est aussi, avec Shakespeare, l’auteur le plus joué dans le monde. Jean-Baptiste Poquelin, le futur Molière, est né et a été baptisé le 15 janvier 1622 à l’Église Saint-Eustache, à Paris. La famille Poquelin jouit d’une relative aisance. Le père exerce la profession de tapissier, et occupe, à partir de 1631, la charge prestigieuse de tapissier-valet de chambre ordi- naire du roi Louis XIII. À ce titre, il fournit la cour en étoffes d’ameublement et assiste au lever du roi, car la bonne disposition des couvertures du lit royal est aussi sous sa responsabilité. On ne sait pas grand-chose de l’enfance de Molière, sinon que sa mère est morte alors qu’il avait dix ans. Comme tous les enfants de sa classe sociale, il a fréquenté une école paroissiale, où il a appris les rudiments du calcul et de l’écriture, et un peu de la- tin. Son « instituteur » se serait appelé Georges Pinel. aborder - sich beschäftigen mit interpréter - spielen le dénouement - der Ausgang fort justement - zu Recht à l’instant - gerade fonder - gründen la pièce - das Theaterstück représenter - aufführen baptiser - taufen jouir de - genießen l’aisance (f) - der Wohlstand le tapissier - der Raumausstatter la charge - das Amt le valet de chambre - der Kammerdiener à ce titre - als solcher fournir en - beliefern mit la disposition - die Anordnung la couverture - die Decke fréquenter - besuchen l’école (f) paroissiale - die Pfarrschule les rudiments (m/pl) - die Grundkenntnisse 3 Il aurait même été souffleur à l’Hôtel de Bourgogne, une des deux salles de théâtre de Paris de l’époque. De là à penser que Georges Pinel a initié Molière au théâtre, il n’y a qu’un pas que les historiens se gardent bien de franchir. C’est le grand-père maternel de Molière, Louis Cressé, qui va jouer ce rôle d’initiateur auprès du petit garçon. Il l’emmène voir les spectacles du Pont-Neuf. Au XVIIe siècle, ce pont est la promenade préférée des Parisiens. Camelots, bonimenteurs, chanteurs, musiciens et guérisseurs peuplent ses trottoirs. Au milieu de cette agitation populaire exu- bérante se dressent les tréteaux des comédiens de foire. La farce y est le genre théâtral à l’honneur. On se tord de rire tandis que les personnages s’in- sultent en criant et se rouent de coups de bâton. Les intrigues de la farce se résument à des affaires de tromperies : mari cocu, grippe-sou roulé, médecin charlatan. Des sujets qu’on retrouvera dans les pre- mières farces écrites par Molière, mais aussi dans ses pièces plus tardives comme L’Avare ou Les Four- beries de Scapin. Plus tard, toujours en compagnie de son grand- père, Jean-Baptiste fréquentera les vrais théâtres où se donnent les grandes tragédies : l’Hôtel de Bourgogne, par exemple, ou encore le théâtre du Marais, son concurrent. La beauté des costumes, des décors, les sentiments exagérément expressifs, et les longues tirades déclamées, impressionnent le petit garçon. Le rôle du grand-père a sans doute été essentiel dans la formation de Molière. On sait aussi qu’il était un ami de la famille Béjart, une famille de comédiens liée de très près au destin de Molière. En effet, l’une des filles Béjart, Madeleine, fait partie des comé- diennes en vue de son époque. Jean-Baptiste la rencontre. Il en tombe amoureux. n 04. Molière fonde sa troupe Il fondera avec elle sa première troupe, L’illustre-Théâtre, en 1644. Elle sera son amante, sa compagne de toutes les aventures, l’interprète des premiers grands rôles de son répertoire. Pour elle, Jean-Baptiste Poquelin abandonne ses études et le projet d’être tapissier pour suivre la voie de son père. de là à penser - wenn man denkt se garder de - sich hüten zu franchir - gehen le camelot - der Straßenhändler le bonimenteur - der Marktschreier le guérisseur - der Heiler peupler - bevölkern exubérant,e - überschäumend les tréteaux (m/pl) - die Bühne la foire - der Jahrmarkt se tordre de rire - sich vor Lachen biegen s’insulter - sich gegenseitig beleidigen se rouer de - sich gegenseitig verprügeln mit se résumer à - sich beschränken auf la tromperie - die Untreue cocu,e - betrogen le grippe-sou - der Pfennigfuchser roulé,e - übers Ohr gehauen L’Avare - Der Geizige Les Fourberies de Scapin - Scapins Streiche se donner - gespielt werden exagérément - übertrieben le destin - das Schicksal en vue - gefragt l’amante (f) - die Geliebte abandonner - aufgeben suivre la voie de qn - in js Fußstapfen treten 4 Il devient Molière. La jeune troupe loue une salle et se lance. Molière et Madeleine sont ambitieux. Il leur faut les plus beaux décors, les plus beaux costumes. Ils vont même jusqu’à faire poser des pavés à l’entrée de la salle, pour la commodité des spectateurs. Le théâtre est souvent plein, mais les recettes ne suffisent pas à rembourser les frais engagés. Les dettes s’accu- mulent. Les créanciers s’impatientent. Et Molière est finalement jeté en prison pour quelques factures impayées de trop. Un ami – ou son père, selon les versions – paye la caution qui lui permet d’être libéré. Mais la troupe est désormais sans théâtre. Molière, Madeleine et quelques fidèles quittent Pa- ris. C’est le début d’une aventure qui va durer treize ans, au cours de laquelle la troupe voyage à travers le royaume. Comment se passe la vie d’une troupe de théâtre itinérante à cette époque ? n 05. Les théâtres itinérants Les tréteaux, les décors et les costumes sont char- gés sur une charrette. Les comédiens vont de ville en ville, en espérant obtenir une autorisation de jouer. Quand ils l’obtiennent, ils installent le théâtre dans une cour ou sur la place du village. Au mieux, le sei- gneur local offre la salle des gardes de son château ou une chambre. On est donc très loin des grands théâtres parisiens. Les puissants nobles peuvent apporter leur aide, en prenant ces troupes sous leur protection et en leur assurant un soutien financier. Ce sera le cas pour Molière et ses amis, qui obtiendront celle du Prince de Conti. Ce sont les années pendant lesquelles Molière est souvent à Pézenas, une ville alors im- portante de l’actuel département du Languedoc, où habite le Prince. Aujourd’hui, Pézenas est un lieu où l’on peut encore sentir la présence de Molière. Très pittoresque, la ville est d’ailleurs une belle destination pour des vacances. Elle est quasiment restée telle qu’elle était au XVIIe siècle. L’Hôtel d’Alfonce, dans la cour duquel jouait Molière, ou la boutique du barbier Gély, sont des vestiges de cette période. Molière uploads/Litterature/ bk-spot-000322de.pdf

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