BLASONS ALCHIMIQUES Mythical coat of arms [British Library, Add. 11388, ca. 156
BLASONS ALCHIMIQUES Mythical coat of arms [British Library, Add. 11388, ca. 1564] - cliquez sur les régions de l'image pour un commentaire revu le 13 avril 2005 Plan : Introduction : origine des armoiries - partition - forme - couleur [or, argent, gueules, azur, sinople, sable, hermine, vair, pourpre, orangé] - figures [chef - pal - fasce - bande - barre - étrier - chevron - bordure - pairle - pointe - pile - losange - fusée - macles - besant - tourteau - ] - croix [pleine - pattée - au pied fiché - gringolée - pommelée - frettée - entée] - 1)- Le chevalier hermétique - 2. La panthère - 3. Le swastika pôlaire - 4. Trois fragments sacrés - 5. L'animation du Mercure - 6. Le Ciel chymique - 7. La Rosée de mai - 8. L'agriculture céleste - 9. Fixation du Mercure - 10. La fève alchimique - 11. Le Mercure naturel - 12. Le phénix - conclusion : une cérémonie - Abréviations : Myst. : Mystère des Cathédrales - DM I ou II : Demeures Philosophales [Eugène Canseliet et Fulcanelli] site utile : http://armorial.free.fr/ Introduction De très nombreux symboles héraldiques se retrouvent en alchimie. Ils peuvent aider l'étudiant en art hermétique à mieux comprendre les allégories décrites dans les textes et de nombreux détails d'iconographie. Nous avons choisi de commenter un ouvrage remarquable, Les Origines symboliques du blason, de Robert Viel (Berg, 1972). Nous allons donc faire un nouveau tour de l'inventaire de l'arsenal hermétique, mais simplifié par rapport aux sections déjà existantes et en renvoyant par des liens appropriés à chaque section importante. Dans une première partie, nous abordons uniquement le symbolisme hermétique général en le rapportant à l'héraldique, sans aborder les blasons alchimiques à proprement parler. Ils font l'objet d'un commentaire dans l'introduction même. Nous allons d'abord donner un extrait de la Science du blason [Traité complet de la science du blason : à l'usage des bibliophiles, archéologues, amateurs d'objets d'art et de curiosités, numismates, archivistes par Jouffroy d'Eschavannes, Paris : E. Rouveyre, 1885] qui permettra de mieux situer le cadre de notre sujet dans ses rapports immédiats et plus recherchés avec l'alchimie. ORIGINE DES ARMOIRIES DANS tous les temps, les guerriers ont adopté certaines marques symboliques dont ils ornaient leurs casques ou leurs boucliers, mais sans leur attribuer ni leur reconnaître aucun caractère d'hérédité, aucun symbole de noblesse. Homère, Virgile et Pline parlent des figures représentées sur les boucliers des héros qui assistaient au siège de Troie. Philostrate dit qu'une aigle d'or sur un bouclier était le blason royal des Mèdes, assertion confirmée par Xénophon au livre Ier de son histoire; et tous les auteurs grecs sont remplis des devises d'Arsace, de Cyrus, de Cambyse, de Darius et de Xerxès. Les boucliers et les casques des Grecs étaient à cette époque ornés d'une multitude de signes de ce genre. Diodore de Sicile croit que les Egyptiens avaient inventé ces images symboliques, et quelques auteurs se sont appuyés sur cette opinion pour attribuer aux Pharaons l'origine des armoiries. Le Père Monnet pense qu'une espèce de blason existait déjà sous Auguste, et s'exprime ainsi : « Le vrai usage des boucliers armoriés et des blasons de couleurs et de métaux d'armes a pris origine sous Octave-Auguste, empereur, lequel usage a continué et s'est augmenté sous les empereurs ses successeurs, et, depuis, s'est perfectionné tant ès Gaules qu'es autres royaumes de l'Europe après l'empire romain failli et les légions romaines éteintes. » Cette opinion est parfaitement acceptable quant aux emblèmes adoptés par les anciens, mais elle est erronée quant à la prétention de voir chez les Romains les règlements d'une science héraldique. Autant vaudrait alors se ranger de l'avis d'André Favin avançant que le blason est dû aux fils de Seth, qui, afin de se distinguer des enfants de Caïn, prirent pour armoiries les figures de diverses choses naturelles, fruits, plantes et animaux, tandis que la postérité du réprouvé se distingua au moyen des instruments des arts mécaniques. Ségoin soutient que les enfants de Noé inventèrent les armoiries après le déluge, et cite Zouare, historien grec, dans le quatrième livre de ses Annales ; malheureusement, cet auteur n'ayant écrit que trois livres, l'assertion de Ségoin doit trouver peu de partisans. Enfin; selon d'autres, les armoiries étaient en usage lorsque les hébreux sortirent d'Egypte, parce qu'il est dit au livre des Nombres que ce peuple campait par tribus, ou familles distinguées au moyen de leurs enseignes et drapeaux. Sur ce fondement, ils ont imaginé que les douze tribus représentaient les douze signes du zodiaque, et se sont empressés de donner à chacune l'image d'une constellation; ou bien, interprétant les prédictions de Jacob à ses enfants sur ce qui leur arrivera après sa mort, ils y ont encore trouvé un sujet d'armoiries. Ainsi la tribu de Juda avait un lion, parce que Jacob dit : Catulus leonis Juda, etc. ; la tribu de Zabulon, une ancre ; d'Issachar, un âne; de Dan, un serpent; de Gad, un homme armé; de Siméon, une épée; d'Asser, des tourteaux; de Nephtali, un cerf; et de Benjamin, un loup. La Genèse, le Deutéronome, et tous les livres sacrés sont tour à tour invoqués pour trouver une origine mystérieuse aux armoiries. Mais tous ces auteurs, malgré les peines qu'ils se sont données, n'ont prouvé qu'une chose incontestable d'ailleurs et incontestée : c'est que les hommes, dès l'origine des sociétés, ont voulu se distinguer de leurs semblables par quelques symboles ou hiéroglyphes, et que les sociétés elles-mêmes ont bientôt senti la nécessité d'avoir des signes au moyen desquels leurs différentes fractions pussent se réunir en ordre. Ces signes, quelquefois enfantés par la vanité, n'étaient-ils pas aussi les premiers éléments de l'organisation, les premières bases de la hiérarchie sociale ? Singulière destinée de cette science, dont les prémices furent un hommage rendu aux lois sociales, et qu'on a vue de nos jours considérée comme un brandon de désunion entre les hommes! Ce qu'on peut donc affirmer avec raison, c'est que de tout temps il y a eu des marques symboliques portées par des individus sur leurs casques ou leurs boucliers, et par des réunions d'hommes sur les drapeaux et étendards; mais elles ne furent point d'abord des marques héréditaires de noblesse. Il est vrai que quelques-unes ont passé aux enfants : ainsi, d'après Italicus, un des Corvins avait le corbeau de Valerius Corvinus pour cimier; et Ovide dit qu'Egée, reconnut son fils Thésée en voyant les marques de sa race sur le pommeau de son épée. Mais ce n'était là que des ornements dépendants du caprice, et non des armoiries soumises à un code. Les Romains n'eurent certainement jamais d'armoiries semblables aux nôtres, puisque sur les nombreux arcs de triomphe, tombeaux, temples et autres monuments qu'ils nous ont laissés, on n'en trouve aucun vestige. Auguste et ses successeurs firent graver des images sur les boucliers des soldats, mais toute une cohorte, toute une légion portait la même figure, qui devenait un signe de ralliement. On ne trouve pas autre chose dans la notice de l'empire. Chez les Gaulois, quelques emblèmes mystérieux adoptés par les druides, tels que la branche de gui, que le peuple avait en grande vénération, et des initiales ou des images d'idoles gravées sur des bagues, voilà tout ce que les recherches ont procuré jusqu'à présent. C'est toujours, comme chez les autres peuples, une disposition à se parer d'emblèmes, à en revêtir les choses sacrées, à donner par ce moyen, pour ainsi dire, une figure palpable au mysticisme religieux ; mais des règles déterminées, de formes constantes ou héréditaires, il n'y en a aucune trace. Si l'on traverse l'époque d'invasion pour arriver à celle où les Francs sont établis en maîtres et en vainqueurs, on retrouve les mêmes faits ; et plus tard encore les preux de Charlemagne ne connaissent d'autres armoiries que les bannières militaires, insignes de commandement et d'autorité, mais non encore de noblesse héréditaire. Les armoiries, telles quelles sont aujourd'hui, ne datent que du onzième siècle, ou de la fin du dixième, car on n'en retrouve aucune trace sur les monuments antérieurs à cette époque. Les plus anciens tombeaux n'ont que des croix et des inscriptions avec la représentation au trait de ceux qui y sont inhumés; et l'on doit attribuer a. une restauration les figures héraldiques qui peuvent se rencontrer .sur plusieurs. C'est au onzième siècle seulement que les sceaux commencent à porter des armoiries, et le petit nombre des monuments de ce genre laisserait à penser que l'usage n'en était pas encore très répandu. On possède le contrat de mariage de Sanche, infant de Castille, avec Guillemine, fille de Centule Gaston II, vicomte de Béarn, de l'an 1000, au bas duquel il y avait sept sceaux apposés, dont deux se sont conservés entiers. Le premier représente un écu chargé d'un lévrier ; le second est un écu tranché par des barres transversales. M. de Villaret, qui s'est livré à l'examen de ces sceaux, prétend qu'on peut certainement reconnaître sur le second les figures du blason moderne. uploads/Litterature/ blasons-alchimiques.pdf
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- Publié le Dec 24, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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