Copyright © Faculty of Education, McGill University, 2009 This document is prot

Copyright © Faculty of Education, McGill University, 2009 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ Document generated on 11/27/2021 11:05 a.m. McGill Journal of Education Revue des sciences de l'éducation de McGill Les effets de la musique auprès d’élèves du début du primaire présentant des difficultés d’apprentissage en lecture et en écriture : recension des écrits The Effects of Music on Early Elementary Students with Reading and Writing Learning Difficulties: Synopsis of Papers Jonathan Bolduc, Nadia Lavoie and Carole Fleuret Volume 44, Number 2, printemps 2009 URI: https://id.erudit.org/iderudit/039030ar DOI: https://doi.org/10.7202/039030ar See table of contents Publisher(s) Faculty of Education, McGill University ISSN 0024-9033 (print) 1916-0666 (digital) Explore this journal Cite this article Bolduc, J., Lavoie, N. & Fleuret, C. (2009). Les effets de la musique auprès d’élèves du début du primaire présentant des difficultés d’apprentissage en lecture et en écriture : recension des écrits. McGill Journal of Education / Revue des sciences de l'éducation de McGill, 44(2), 163–175. https://doi.org/10.7202/039030ar Article abstract This article examines the effects of music on primary school students who have reading and writing disabilities. Five quasi-experimental studies published between 1997 and 2007 are reviewed. Each study is summarized and assessed according to the rigour of the selected methods. Globally, the results show that musical training could be an additional help to the development of written language. McGILL JOURNAL OF EDUCATION • VOL. 44 NO 2 SPRING 2009 Les effets de la musique auprès d’élèves 163 Les effets de la musique auprès d’ÉlÈves du début du primaire présentant des difficultés d’apprentissage en lecture et en écriture : recension des écrits JONATHAN BOLDUC, NADIA LAVOIE, & CAROLE FLEURET Université d’Ottawa Résumé. Cet article examine les effets de la musique auprès d’élèves du début du primaire présentant des difficultés d’apprentissage en lecture et en écriture. Cinq recherches quasi expérimentales publiées de l’année 1997 à nos jours ont été recensées. Chaque études est résumée et commentée d’après la rigueur des approches méthodologiques choisies. Dans l’ensemble, les résultats démontrent que la formation musicale pourrait être une aide complémentaire à l’appropria- tion du langage écrit. THE EFFECTS OF MUSIC ON EARLY ELEMENTARY STUDENTS WITH READING AND WRITING LEARNING DIFFICULTIES: SYNOPSIS OF PAPERS Abstract. This article examines the effects of music on primary school students who have reading and writing disabilities. Five quasi-experimental studies published between 1997 and 2007 are reviewed. Each study is summarized and assessed according to the rigour of the selected methods. Globally, the results show that musical training could be an additional help to the development of written language. Le développement des capacités de lecture et d’écriture représente un enjeu éducatif majeur dès le début du primaire, car le savoir lire-écrire est inhérent à l’apprentissage des autres matières scolaires (Lefrançois, 2000). Au cours des dix dernières années, des rapports de recherches réalisés dans plusieurs pays à forte croissance économique, dont le Canada, les États-Unis et la France, ont révélé qu’environ 30% de la population éprouvait des difficultés marquées en lecture et en écriture qui freinaient leur cheminement académique ou professionnel (Ressources humaines et développement social Canada, 2004; Observatoire national de la lecture et l’Inspection générale de France, 2005). Différentes politiques nationales ont été légiférées afin de contrer ce problème en amont, en soutenant plus efficacement les jeunes enfants dès leur entrée à l’école (Ministère de l’éducation de l’Ontario, 2003; Observatoire nationale de la lecture, 2007; U.S. Department of Education, 2002). Même si l’engagement des gouvernements envers cette cause est palpable, il est encore trop tôt pour Bolduc, Lavoie, et Fleuret 164 REVUE DES SCIENCES DE L’ÉDUCATION DE McGILL • VOL. 44 NO 2 PRINTEMPS 2009 examiner à grande échelle l’effet de telles politiques. Les enseignants doivent donc composer avec cette réalité quotidienne en jonglant avec diverses méthodes d’enseignement, tout en sachant bien qu’elles ne rejoignent pas d’emblée les élèves qui éprouvent des besoins particuliers. Si nous nous référons aux données publiées par le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves [PISA] depuis 1997,1 nous constatons que plusieurs élèves à l’échelle de la planète présentent toujours des difficul- tés en lecture et en écriture. Pour contrer cette situation, divers programmes expérimentaux ont été conçus afin d’offrir des moyens complémentaires d’ap- procher l’écrit auprès de ces élèves à risques. Parmi ces programmes, ceux de musique/langue se sont montrés particulièrement efficaces. En effet, plusieurs études révèlent que l’apprentissage musical favorise le développement de trois composantes qui sont également impliquées sur le plan de l’appropriation du langage écrit au début de la scolarisation. D’abord, la perception auditive, car elle regroupe l’ensemble des opérations cognitives vouées à la réception et à l’analyse de stimuli sonores (Heller et Campbell, 1981). Par ailleurs, la mémoire phonologique joue aussi un rôle important, puisqu’elle stimule le rappel d’informations sonores utiles à la reconnaissance et à la distinction de motifs linguistiques et musicaux semblables (Ribière-Raverlat, 1997; Sloboda, 1985). Les activités interdisciplinaires musique/langue contribuent au développement des capacités d’écoute chez les enfants, car la mémoire phonologique permet, d’une part, d’analyser diverses informations sonores et de les comparer entre elles et, d’autre part, de prendre une distance face aux unités linguistiques et musicales en favorisant ainsi le développement d’habiletés métacognitives. Selon Fiske (1993) et Lowe (1998), ces dernières amènent notamment une prise de conscience de son propre fonctionnement intellectuel et soutiennent les pro- cessus mentaux de la langue et de la musique. De toute évidence, il apparaît qu’en centrant son attention sur des éléments différents,2 mais tout aussi utiles à l’émergence et au développement de capacités sur le plan métalinguistique, l’enfant est amené à développer des stratégies d’apprentissage qui facilitent l’appropriation du langage oral et écrit. Le but de cet article est de mettre en lumière les principales recherches inter- disciplinaires musique/langue qui ont été menées auprès d’élèves du début du primaire (maternelle,3 première, deuxième et troisième années) qui présentent des difficultés d’apprentissage en lecture et en écriture. Au total, cinq recherches quasi expérimentales publiées de l’année 1997 à nos jours ont été recensées.4 Nous résumerons et commenterons d’abord chacune de ces études. Nous examinerons ensuite, par la rigueur des approches méthodologiques choisies, s’il est possible de considérer la formation musicale comme une aide complé- mentaire à l’appropriation du langage écrit auprès de cette population. McGILL JOURNAL OF EDUCATION • VOL. 44 NO 2 SPRING 2009 Les effets de la musique auprès d’élèves 165 Mise en contexte du développement des recherches En survolant la littérature scientifique, nous constatons que dès les années 1950 et 1960, plusieurs chercheurs se sont intéressés à la musique et au langage d’un point de vue pédagogique. Même si les premiers protocoles de recherche qui ont été élaborés visaient à établir des corrélations statistiques (Friedman, 1959; Maze, 1967; Wheeler et Wheeler, 1951-1952), ils ont rapidement été peaufinés afin de valider les liens de causalité entre ces deux domaines d’apprentissage (Doehring et Rabinovitch 1969 ; Hurwitz, Wolff, Bortnick et Kokas, 1975; Kokas, 1969; Movsesian, 1967; Nicholson, 1972; Wagley, 1978). Toutefois, ce n’est qu’à compter des années 1980 que les études quasi expérimentales en musique/langue ont connu leur essor. Que ce soit en contextes linguistiques majoritaire ou minoritaire, les chercheurs ont, pour le plus grand nombre, œuvré auprès de jeunes élèves qui ne présentaient pas des difficultés d’ap- prentissage (Bolduc, 2006; Colwell, 1994; Dominguez, 1991; de Frece, 1995; Lowe, 1995, 1998). Il n’en demeure pas moins que les populations qui étaient davantage à risques sur le plan de l’appropriation de l’écrit ont aussi étudiées (Atterbury, 1983, 1985). Ces études ont connu une légère croissance ces dix dernières années. Recension des écrits : synthèse des recherches de 1997 à 2007 Une des études majeures consacrées à la formation musicale et aux difficultés d’appropriation du langage écrit est sans contredit celle réalisée par Standley et Hughes en 1997. Ces deux chercheuses en musicothérapie ont examiné l’effet d’un programme d’entraînement musical expérimental sur le développement des capacités d’éveil à l’écrit auprès de 24 sujets d’âge préscolaire (quatre-cinq ans) inscrits à un programme d’éducation spécialisée aux États-Unis. Les élèves ont été divisés en deux sous-groupes (N=12). À la session d’automne, le groupe 1 a participé, pendant sept semaines et demie, à un programme d’entraînement musical expérimental axé sur le développement des capacités de préécriture tandis que le groupe 2 a participé au programme régulier de l’école, offrant également un programme musical à titre de mesure de contrôle.5 À l’inverse, à la session d’hiver, le groupe 2 a pris part, pendant sept semaines et demie, à un programme d’entraînement musical expérimental axé sur le développement des capacités de prélecture alors que le groupe 1 a participé au programme régulier de l’école. En somme, le programme d’entraînement musical de Standley et Hughes (1997) a été offert pendant 15 semaines et comportait deux séances de uploads/Litterature/ bolduc-j-les-effets-de-la-musique-aupres-d-x27-eleves-du-debut-du-primaire.pdf

  • 10
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager