2 Version 1.1 10 PRINCIPES EFFICACES POUR APPRENDRE UN MORCEAU EN UN MINIMUM DE

2 Version 1.1 10 PRINCIPES EFFICACES POUR APPRENDRE UN MORCEAU EN UN MINIMUM DE TEMPS. Je suis partie du principe en écrivant ces lignes que votre morceau vous plait au point que vous seriez prêt à payer pour savoir le jouer ! Mais prenez tout de même le temps de vous poser les questions suivantes : Ai-je déjà écouté ce morceau joué par quelqu’un d’autre ?________ Est-ce que j’aime profondément ce morceau ?________ Combien serais-je prêt à payer pour savoir le jouer ? ________€ STOP ! Réfléchissez maintenant ! Si vous avez répondu « oui » à la première question, « oui vraiment » à la seconde et que vous dépassez les 50€ à la troisième, vous pouvez continuer votre lecture. ;)) En revanche, si vous avez répondu non à la première, allez écouter votre morceau sur internet, ou cherchez à vous procurer un enregistrement. S’il ne vous plait pas plus que ça, cherchez un autre morceau avec l’aide de votre professeur ou d’un ami plus avancé que vous techniquement. Il est difficile d’évaluer soi-même la difficulté d’un morceau et de savoir s’il correspond à peu près à son niveau. Une fois la perle trouvée, continuez votre lecture. C’est parti ! 3 Version 1.1 1. Regarder la partition. Bah oui, bien sûr c’est une évidence me direz-vous, mais je ne parle pas de déchiffrage là. Je parle de la regarder dans sa globalité. Combien fait-elle de mesures ? Combien a-t-elle de pages ? Si elle fait plus d’une page, numérotez les mesures. Comment fait-on cela ? Compter les mesures et écrivez au début de chaque ligne le numéro de la première mesure. Quel est son titre, son indication de tempo ? Quels sont les mots écrits dans la partition elle- même ? Quelles sont ses nuances ? Y a-t-il plutôt une majorité de liaisons, de piqués, de détachés ou est-ce mélangés ? Y a-t-il des passages qui sont « noirs de notes » ? Des passages qui vous font peur ? Puis, tout en appliquant les principes qui vont suivre, lisez régulièrement la partition silencieusement (idéalement une fois par jour, au coucher par exemple). Eduquez votre regard, en choisissant des angles différents chaque jours comme les nuances, les signes d'expression, les mouvements de notes, le rythme. Bref ! Tout ce qui N’EST PAS les notes. Autant d’indices qui nous aident à mieux appréhender le caractère du morceau. Et réécoutez-le au moins une fois par semaine en suivant la partition. 2. Travailler en premier les passages difficiles. Maintenant que la première étape est franchie, vous devez définir les priorités : les passages difficiles. Si vous avez appliqué la première étape, vous les connaissez déjà. Mais vous allez préciser cela en essayant le morceau au piano. Déchiffrer le les mains ensemble. Faites comme vous pouvez et au tempo (certainement très lent) qui vous permet de jouer régulièrement. Ne jugez pas votre déchiffrage. Il est normal que vous n’y arriviez pas, puisse que vous êtes là pour l’apprendre. Lorsque vous repérez un passage difficile que nous n’aviez pas déjà vu, arrêtez-vous pour l’entourer au crayon à papier, ou mieux, notez les numéros de mesure sur un papier (si il n’y a pas de numéro, numérotez vous-même). En général les numéros de mesure sont indiqués au-dessus des premières mesures de chaque ligne. Vous n’aurez donc pas besoin de compter à partir du début du morceau, mais seulement à partir du début de la ligne. Vous pouvez pour cela faire un tableau ou une liste rapide de ces passages comme ceci : TITRE DU MORCEAU 6 à 9 Cochez à chaque séance de travail 15 à 20 Cochez à chaque séance de travail 28 à 32 Cochez à chaque séance de travail Etc… A chaque fois que vous vous attelez à un passage, vous pourrez faire une coche. Il vous sera plus facile à chaque séance de travail de cibler votre travail sur le passage difficile qui a le moins été travaillé. Mais gardez à l’esprit que certains vont progresser plus rapidement que d’autres. Il faudra donc adapter votre fréquence de travail à la difficulté de chaque passage et refaire votre tableau régulièrement. Maintenant vous avez repéré les passages à travailler en premier, il faut agir ! 4 Version 1.1 3. Travaillez par passages courts. Il va falloir casser, déconstruire, et ce ne sera pas « beau » à écouter ! Je vous invite à retourner visionner certaines vidéos de mon challenge d’une heure de piano par jour pendant 30 jours. Quand je déchiffre ou que je joue un morceau, c’est plaisant, mais quand je travaille un passage pour son apprentissage, c’est plutôt ennuyeux et répétitif… C’est normal et vous devez accepter de passer par ces stades laborieux. Une mesure à la fois est une bonne moyenne. Mais bien sûr tout dépend de la mesure. Si vous avez une mesure comme celle-ci : Ou une mesure comme celle-ci : Ce n’est pas tout à fait pareil n’est-ce pas ? Dans la première, vous avez 7 notes et dans la seconde 57 !!! Alors à vous de sentir ce qui est raisonnable. Cela peut correspondre à une mesure, ou à sa moitié, ou un temps, ou un contretemps…A vous de juger intelligemment. Adaptez en gros à ce qui vous semble faisable. Et si vous ne progressez pas rapidement, c’est que vous avez encore vu trop grand. Une astuce que j’ai trouvée dernièrement assez pratique, est de photographier avec votre téléphone le passage (comme cela a été fait ci-dessus), et de travailler en le posant sur le pupitre du piano. Cette astuce a l’énorme avantage de vous centrer uniquement sur ce passage, et de plus vous pourrez le travailler n’importe où dans votre tête ou sur un autre piano que le vôtre !! 5 Version 1.1 4. Travailler les passages techniques mains séparées à un tempo rapide et mains ensemble lentement. La technique est la combinaison de différentes compétences. Au niveau purement physique, c’est la combinaison de la technique de chaque main et de leur bonne coordination et indépendance. Travailler la technique suppose donc d’abord régler les difficultés de chacune des mains seules. D’autre part, c’est un travail musculaire. Or si vous avez déjà fait du sport dans votre vie, vous savez certainement qu’une alternance entre effort et récupération est important. Et bien le fait d’alterner les deux mains offre cette alternance tout naturellement. En effet pendant qu’une main travaille, l’autre peut récupérer et inversement. Le tout est d’échanger avant que l’autre main ne se refroidisse. Et là je vais aborder un malentendu qui pourrait bien advenir si je vous parle de travail mains séparées. Je déconseille cette façon d’apprendre !! Mais alors ? Je déconseille le travail mains séparées, je le répète, mais encourage celui en mains alternées. C’est-à-dire qu’il est contreproductif de travailler un passage techniquement difficile avec une main pendant plus d’une minute d’affilé. Je vois souvent des pianistes travailler une semaine la main droite (de plus c’est souvent celle qui en a le moins besoin…), puis une semaine la main gauche. Si vous avez cette habitude, arrêtez ça tout de suite ! Une fois donc que votre passage est su pour chacune des mains à un tempo légèrement plus rapide que le tempo final, il est temps de passer au travail de la coordination entre les deux en les jouant ensemble. Pour se faire, travailler bien plus lentement. Soyez vigilant, car changer de tempo en cours de travail est difficile. Vous pouvez croire ralentir et ne pas le faire réellement. 5. Travailler dans une nuance piano. Il est très profitable de travailler les passages fort et technique plutôt dans une nuance piano. Mais soyez vigilant également sur les autres. Il n’est pas rare que l’effort et une concentration « crispée » entraine un son dur et fort. Préférez la précision et la musicalité, plutôt que le volume sonore. C’est d’autant plus vrai dans un travail de vélocité. Si vous voulez que vos doigts soient rapides, il va falloir d’abord les entrainer sans mettre de poids du bras. C’est logique, plus vous mettez de paquets sur le dos d’un âne, moins il ira vite. Une fois que la rapidité et la précision sont là, commencez l’entrainement de la nuance forte. Mais soyez progressifs. Un autre avantage de cette façon de travailler, est que votre oreille (et celle de vos voisins) fatiguera moins vite de votre morceau. ;) 6 Version 1.1 6. Rajoutez toujours la première note ou le premier temps du passage suivant. Chaque passage que vous travaillez, qu’il fasse une mesure, une ligne, une page ou plus doit être travaillé avec le premier temps de la suite. Ceci n’est pas naturel pour plusieurs raisons. Mais le principal est que nous travaillons en fonction de ce que nous voyons : Si nous travaillons une mesure, nous voyons un bloc de notes suivi d’une barre verticale (la barre de mesure). Celle-ci fait barrage à la pensée musicale. La musique traverse pourtant toutes les barres verticales de manière continue ! C’est la notation actuelle des partitions uploads/Litterature/ bonus-1-1.pdf

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