U4 BIBLIOTHÈQUE DES ÉCOLES FRANÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME PUBLIÉE SOUS LES AUS

U4 BIBLIOTHÈQUE DES ÉCOLES FRANÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PURLIQUE FASCICULE CENT QUATORZIÈME ET SES COMMENTATEURS PAR Pierre BOUDREAUX ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES ANCIEN MEMBRE DE L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME ANCIEN MAITRE DE CONFÉRENCES A L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES Ouvrage revu et publié après la mort de l'Auteur PAR Georges MEAUTIS ANCIEN ELEVE DE L ECOLE DES HAUTES ETUDES DOCTEUR ES LETTRES PRIVAT-DOCENT A L'UNI VERSITÉ DE NEUCHÂTEL (SUISSE) j J!gg)®<i&!J PARIS ANCIENNE LIBRAIRIE FONTEMO E. DE BOCCARD, SUCC 1, RUE DE MÉDICIS, 1 1919 Pr> LE TEXTE D ARISTOPHANE ET SES COMMENTATEURS » ET SES COMMENTATEURS PAB Pierre boudreaux ANCIEN ÉLÈVE DE [/ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES ANCIEN MEMBRE DE L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME ANCIEN MAITRE DE CONFÉRENCES A L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES Ouvrage revu et publié après la mort de l'Auteur PAR Georges MEAUTIS ANCIEN ELEVE DE L ECOLE DES HAUTES ETUDES DQÇTEtJR ES LETTRES PRIVAT-DOCBNT A L'UNIVERSITÉ DE NEUCHÂTBL SUISSE) PARIS ANCIENNE LIBRAIRIE FONTEMOING ET Cie E. DE BOCCARD, SUCC r 1, RUE DE MÉDICIS, 1 1919 X AVIS AU LECTEUR Le soin et l'honneur de présenter l'ouvrage pos- thume de Pierre Boudreaux revenaient de droit à son plus ancien maître de l'Ecole des Hautes Études, à celui qui l'avait encouragé et guidé dès la première heure, l'orientant vers les poètes et particulièrement vers Aristophane, lui témoignant enfin assez de con- fiance pour le prendre comme suppléant quand il fut obligé d'abandonner la plus grande partie de son enseignement. Loin de se dérober à ce pieux devoir, notre cher collègue M. Desrousseaux m'avait à plu- sieurs reprises fait part de son vif désir d'écrire l'In- troduction^qui devait prendre place en tête de ce livre inachevé. Il ne se proposait pas seulement d'éclairer le lecteur sur les intentions et le projet de l'auteur, sur la méthode suivie, sur les résultats obtenus : toute cette tâche, nul ne pouvait l'assumer avec plus de compétence et la mener à meilleure fin que lui. Il vou- lait davantage : il voulait retracer toute l'œuvre de Pierre Boudreaux, depuis ses débuts jusqu'à sa fin prématurée, mettre en relief ses qualités d'initiative, sa force de volonté, sa maîtrise, tout ce qui faisait de lui l'un des meilleurs représentants de cette vaillante Ecole des Hautes Etudes où s'est déclarée, développée, fixée sa courte carrière. Pierre Boudreaux était plus qu'un savant : il était un exemple, et son maître prin- cipal se serait plu à le faire valoir en cette heure où nous devons avant tout chercher en France nos exem- ples et nos inspirations. Mais une telle Introduction n'allait pas sans de longs développements et la briè- veté du délai imparti à l'auteur, la précipitation et les difficultés de l'impression l'ont mis dans l'impossi- bilité d'être prêt à l'heure imposée par les circon- stances. Cette Introduction, le lecteur la lira plus tard, dans l'Annuaire de l'École des Hautes Études, et le bienfait n'en sera perdu pour aucun de ceux qui ont à cœur les études grecques et les progrès de notre enseignement supérieur. Suppléant à mon tour, je dois me borner à donner au lecteur quelques renseignements sur la publication de ce volume. C'est encore une fois M. Desrousseaux qui dira l'intérêt et l'originalité du sujet, en le ratta- chant à une série d' « histoires du texte » déjà parues (texte des tragiques, texte des bucoliques, texte de Platon). Qu'il me soit permis seulement d'évoquer ici le souvenir de l'historien du texte de Platon, Henri Alline, mort au feu comme Boudreaux, comme lui an- cien élève de l'École des Hautes Etudes qui a pu accueillir son livre dans sa Bibliothèque. Nt- dans mes regrets, ni dans mon affection reconnaissante, je ne sépare l'un de l'autre, et ils sont inscrits hélas! sur — III — une liste trop longue. Quand nous corrigions, M. Emile Châtelain et moi, les épreuves du livre d'Alline, celui- ci faisait vaillamment son devoir aux armées ; au moins a-t-il pu voir paraître, avant de tomber, ce pre- mier volume qui lui fait tant d'honneur. Pierre Bou- dreaux n'a pas eu cette satisfaction. Quand il a été frappé mortellement le 13 décembre 1914 à l'âge de 32 ans, son histoire du texte d'Aristophane n'était pas achevée. Il est vrai que d'autres livres portaient déjà son nom, qui seront cités dans la notice de M. Desrous- seaux. Le manuscrit que nous remit Madame Pierre Bou- dreaux, si intelligemment mêlée aux travaux de son mari et si soucieuse d'honorer sa mémoire, n'était ni complet, ni, dans ses parties les plus avancées, prêt pour l'impression. C'est encore de l'Ecole des Hautes Études que nous vint le secours attendu. Parmi les anciens auditeurs de Pierre Boudreaux il s'en trouvait un qui avait pris part aux recherches dirigées par le maître sur l'histoire du texte d'Aristophane. Son nom figure sur la couverture du présent volume et cet hon- neur a été vaillamment gagné. Disons simplement que sans la science et le dévouement de M. Georges Méautis, le livre de Pierre Boudreaux n'aurait jamais vu le jour. M. Georges Méautis appartient par sa naissance à un pays qui a toujours été largement représenté à TÉcole des Hautes Études : la Suisse. 11 me permettra — IV — de rappeler que sa thèse de doctorat (Une métropole égyptienne sous l'empire romain, Hermoupolis-la-Grande , 1918) est dédiée à M. Pierre Jouguet,que la Faculté des Lettres de Lille a prêté à notre École où il a établi une colonie papyrologique très prospère. M. Georges iMéautis est de plus un des fidèles collaborateurs de notre Revue de Philologie. 11 était d'autant mieux dis- posé à bien accueillir les ouvertures que je lui fis au nom de Madame Boudreaux, de notre président M. Louis Havet et au mien, qu'il avait gardé de l'enseignement de Pierre Boudreaux le souvenir le plus reconnaissant. Se doutait-il, quand je lui remis le manuscrit, de Pénormité de la tâche qu'il s'imposait ? Me doutais-je moi-même de l'importance du service que je lui demandais? Je n'oserais trop faire la même réponse à la double question, mais il se mit aussitôt à la besogne et ne se- laissa rebuter par rien, ni par les copies qu'il lui fallut faire en grand nombre de pages surchargées de notes, ni par des vérifications et des recherches souvent délicates, ni surtout par le désordre au moins apparent de fiches accumulées, ni par la rédaction pénible d'index nécessaires, ni enfin par la correc- tion laborieuse d'épreuves multiples. C'est seulement dans cette dernière partie de sa tâche que notre ami M. Emile Châtelain et moi avons pu lui donner un peu d'aida. Mon mérite — il est de peu de poids en regard du sien — consiste surtout à l'avoir soutenu dans ce travail souvent fastidieux : j'ai partagé sa foi dans la valeur du travail auquel il collaborait avec tant de compétence, de zèle et de désintéressement. Qu'il me permette de l'en remercier vivement au nom de l'Ecole des Hautes Etudes tout entière ! Je suis sûr que tous les lecteurs de ce livre, maintenant avertis, n'hési- teront pas à lui témoigner leur reconnaissance. J'ai dit que l'ouvrage de Pierre Boudreaux était incomplet. Il est infiniment vraisemblable qu'il aurait consacré un chapitre aux premiers écrivains qui se sont occupés de la comédie ancienne, Gallimaque, Ératosthène, Lycophron. Il est certain — ses notes en font foi — qu'il aurait poursuivi l'histoire du texte d'Aristophane jusqu'à l'époque romaine : les témoi- gnages recueillis montrent qu'Aristophane fut lu à cette époque, sans être ni très apprécié, ni très goûté. Enfin, reprenant toute cette question du succès et de la défaveur du grand comique, Pierre Boudreaux aurait ajouté une Conclusion à son œuvre. Tel qu'il est, son livre sera indispensable à tous ceux qui vou- dront étudier les commentateurs d'Aristophane. Que de regrets avivés, quel long chagrin se mêlent à ces Justes hommages! Bernard Haussoullier. Paris, 18 février 1919. CHAPITRE PREMIER LE TEXTE D'ARISTOPHANE AVANT ET PENDANT LA PÉRIODE ALEXANDRINE Nous possédons des histoires du texte pour les tra- giques, les lyriques, les bucoliques; Platon a été fort étu- dié à ce point de vue, des éléments importants ont été rassemblés pour l'histoire du texte d'Homère : pour Aris- tophane, au point de vue de l'histoire du texte même, nous avons peu de choses, pas de travail d'ensemble et même pas de contributions de détail. Pour l'histoire des commentaires anciens, on a beaucoup de travaux de détail sur la formation du corpus des scolies anciennes, sur les divers commentateurs de l'antiquité et même du moyen âge, mais ces travaux sont contradictoires et l'ensemble en est incohérent. Du reste, si nous ne possédons pas d'hisloire, nous avons certaines esquisses très rapides : la plus importante est celle que Wilamowitz a tracée dans son Hérakîès au milieu de son histoire du texte tragique [Euripides Herakles, t. I, 1889, pp. 134-137, pp. 179-183, réimpression de THerakles en 1895), esquisse qui porte en même temps sur l'histoire du texte et sur celle du commentaire. Dans Rutherford, A chapter in the uploads/Litterature/ boudreaux-pierre-le-texte-d-x27-aristophane-et-ses-commentateurs-paris-1919-rev-meautis.pdf

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