Master 2 recherche CAVROIS Langue et sémiologie Benjamin MEMOIRE DE LINGUISTIQU
Master 2 recherche CAVROIS Langue et sémiologie Benjamin MEMOIRE DE LINGUISTIQUE SOUS LA DIRECTION DE MONSIEUR A. JOLY ET LA VALIDATION DE MADAME D. O’KELLY UNIVERSITE DU SUD ANNEE SCOLAIRE TOULON/VAR 2008/2009 dumas-00401487, version 1 - 26 Aug 2009 Master 2 recherche CAVROIS Langue et sémiologie Benjamin APPROCHE DE L’HISTOIRE DE LA LANGUE WOLOF, DE SA LEXICOLOGIE, AINSI QUE DE SES PARTICULARITES MORPHOLOGIQUES ET SYNTAXIQUES UNIVERSITE DU SUD ANNEE SCOLAIRE TOULON/VAR 2008/2009 dumas-00401487, version 1 - 26 Aug 2009 SOMMAIRE : Introduction à l’histoire de la langue, aux origines et aux connaissances du wolof………………………………….. p1 I Expansion, développement et problématiques 1 expansion et développement.......................................................p11 1 l’état actuel des choses…………………………………………p16 2 problématiques actuelles………………………………………p18 II Lexicologie 1 éléments « internes » et « externes » du wolof………………..p21 2 l’emprunt et ses glissements…………………………………... p23 3 « la représentation de la langue par l’écriture »…………….. p27 III A la Lumière de Cheikh Anta Diop 1 origine commune entre l’Egypte antique et le peuple Wolof.. p29 2 parenté grammaticale de l’égyptien ancien et du wolof…….. p31 3 le cas du copte…………………………………………………..p33 IV Contrastes entre la morphologie française et celle du wolof 1 conjugaison…………………………………………………….. p34 2 le système verbal………………………………………………. p35 3 l’élément flexionnel dans les 8 conjugaisons………………… p38 dumas-00401487, version 1 - 26 Aug 2009 V Comparaison avec le français moderne sous l’angle de la syntaxe, soit l’ordre des constituants 1 énoncé simple………………………………………………….. p49 2 énoncé complexe………………………………………………..p50 3 indices spatiaux et déictiques…………………………………. P52 Conclusions et perspectives d’évolution………………………………………………... p60 ANNEXES ET BIBLIOGRAPHIE…………………………………………….p65 dumas-00401487, version 1 - 26 Aug 2009 Introduction à l’histoire de la langue, aux origines et aux connaissances de la langue wolof (Sénégal) Majoritairement usitée au Sénégal, la langue wolof trouve ses origines au cœur de la branche atlantique des langues nigéro-congolaises. On sait également qu’il a une parenté avec le pulaar. Le peuple peul, à tradition nomade, qui aurait une tendance à se sédentariser de plus en plus se nomme en arabe foulbé ou foulani. Sa présence se situe essentiellement au Sénégal, en Mauritanie, au Cameroun ou au Tchad, plus rarement en occident et en Europe. On dénombre environ douze millions de peuls dans la population mondiale. Les rapports qu’il est possible d’observer avec le peuple peul comme avec d’autres d’ailleurs (avec plus ou moins de pertinence selon leur proximité ethno linguistique), s’illustrent à travers une perspective linguistique mais également ethnique, visant à établir des rapports dans le mode de vie et l’usage de langues en tant que moyens de communication. Il sera donc possible d’établir des liens historiques et linguistiques avec d'autres langues comme le sérère, le diola, le bassari,... Cependant, certaines problématiques génétiques ont tendance à naître, concernant la parenté de ces langues, de ces ethnies. La période coloniale a provoqué des séquelles linguistiques (pour ne parler que d’elles) en mélangeant les ethnies sans considérer leur culture ou mode de vie, ce qui a provoqué des tensions encore percevables en Afrique et ailleurs dans le monde. Pourtant, un pays comme le Sénégal, n’ayant pas été épargné par ces massacres ethno linguistiques a su éviter les conflits ethniques et le wolof est aujourd’hui présent à l’assemblée nationale sénégalaise, les journaux télévisés sont traités à deux reprises, en français et en wolof. Le peuple wolof est majoritaire au Sénégal mais aucune ethnie ne s’est opposée à l’impact naturel wolof sur les autres langues. Issu d’une forte tradition orale, le wolof, n’a laissé que très peu d’archives concernant ses mécanismes linguistiques, son lexique, sa grammaire…comme on pourrait en trouver en français par exemple afin d’établir des recherches diachroniques. La période du moyen âge est donc difficilement exploitable dans une perspective linguistique. Les études à proprement dites ethniques ou anthropologiques ont tout de même permis de comprendre des points de culture nécessaires à la compréhension des langues africaines comme le wolof. - 1 - dumas-00401487, version 1 - 26 Aug 2009 Pourtant, le peu de sources par rapport à telle ou telle période ne signifie pas forcément un manque de savoir. En effet une large érudition s’est transmise dans différents domaines (langue mais aussi mathématiques, astronomie, médecine traditionnelle et conventionnelle, histoire, géographie…) Ces pôles de connaissances se trouvent dans l’actuel Mali à Tombouctou, en Mauritanie à Tichit, Nouakchott ou encore à Touba M’Backé au Sénégal. Essentiellement islamisées, ces régions véhiculent des connaissances diverses depuis le XIème siècle lors des conquêtes islamiques en Afrique de l’ouest. Les documents utilisés seront donc rédigés pour la plus part en arabe littéraire. Il est à noter que certains centres comme celui de Tombouctou perdent de leur importance du point de vue universitaire. Pourtant des érudits continuent de transmettre le savoir perpétué depuis plusieurs siècles. Les différentes périodes coloniales et les études historiques ont rendu possible l’élaboration par écrit de pistes d’étude internes à la langue wolof et aux autres langues rencontrées au Sénégal. Cependant, nous nous rendrons compte que l’approche coloniale n’a pas toujours été en phase avec les langues rencontrées, appartenant à d’autres groupes ; non pas que les recherches n’étaient pas fructueuses, nous verrons par la suite que les capacités linguistiques de certains missionnaires étaient élevées, mais ce qui pouvait constituer une entrave à la bonne étude était cette volonté à travailler en parallèle avec le latin. Avant de me pencher sur l’aspect purement linguistique, j’ai voulu de prime abord observer les différentes étapes depuis l’empire du Mali jusqu’à nos jours. Dès le XVème siècle, l'empire du Mali perd le contrôle du royaume Songhaï (actuel Sénégal). Dès lors, la relative supériorité du peuple et de la langue wolof s'instaure. Des explorateurs portugais attestent pour la première fois le groupe socio linguistique en tant que tel. Au XVIème siècle, alors que les hollandais fondent Gorée. Située au large de Dakar, l’île aux esclaves représentera le carrefour des échanges liés à l’esclavage avec le continent américain ou encore l’Europe. Des esclaves venus de toute l’Afrique de l’ouest vont donc transités par l’île sénégalaise. On comprend donc mieux l’enjeu économique lié aux comptoirs et à l’esclavage, d’un point de vue géographique que constituait Gorée. Dakar restera de 1902 à 1958 la capitale de l’Afrique Occidentale Française Actuellement, site de mémoire mondiale, l’île touristique de prime abord abrite familles, institutions et vit du domaine artistique au sein d’une architecture qui n’est pas sans rappeler les mas que l’on trouve dans le sud de la France… Peu à peu, le royaume Dyolof (Djolof) se morcèle. La population Wolof, alors pas totalement islamisée s'établie sous la forme de petites principautés dans le sud du Sénégal. (région du Sine-Salum, fluviale, du latin /sans agitation, sans haute mer/) La population est alors organisée selon un système hiérarchisé. (hommes libres, esclave...) On peut donc, là aussi établir des liens avec d'autres peuples et d'autres ethnies, africaines notamment. Le wolof, sera déjà utilisé par les esclaves afin de ne pas se faire comprendre par les colons, même si certains avaient de réelles capacités à pratiquer le wolof. L’histoire de la langue plante dès lors un aspect de recherche d’identité qui lui est propre par rapport à l’enjeu des terres enviées par les pays colonisateurs. - 2 - dumas-00401487, version 1 - 26 Aug 2009 La colonisation française (fin XIXème) divise la population en plusieurs petits états. Les langues vont alors d’autant plus se lier du fait que les ethnies vont se retrouvées de grés ou de force à vivre ensemble sous l’emprise de l’occident et de la France. Le Sénégal semble cependant échapper à des conflits ethniques majeurs rencontrés dans d'autres pays africains colonisés par la France, si ce n’est en Casamance (sud du pays) dans les années quatre-vingt dix lorsque l’indépendance vis-à-vis du Sénégal sera réclamée et posera quelques incidents (plus ou moins graves) inters ethniques. Les recherches linguistiques à propos d’une langue africaine telle que le wolof, s’avèrent plus ou moins délicates étant donné que la transmission s’est majoritairement développée à travers une oralité prononcée et perpétuée. En effet, depuis ses origines antiques, le wolof, par la voix des griots se fait écho, jusqu’à nos jours, dans la plus pure tradition orale. Des travaux ont été effectués, tant sous l’angle du lexique avec la création de dictionnaires sous l’époque coloniale (Jean Dard 1825) que sous l’angle de la grammaire (Jean Dard, 1826 et l’Abbé David Boilat en 1858). Je me suis penché, dans la perspective de mes recherches, sur une étude critique d’un linguiste sénégalais Mamadou Cissé (Université Cheikh Anta Diop, Dakar), à propos de La grammaire de la langue volofe, soit celle de Kobès, publiée en 1869. Depuis 1971, le wolof possède une écriture officielle en caractères latins. C'est le C.L.A.D (centre de linguistique appliquée de Dakar) qui a mis en place à la lumière des travaux linguistiques antérieurs, soit ceux effectués pendant la période coloniale et par la suite ; toutes ces règles de grammaire, conjugaison, orthographe sont actuellement en vigueur, notamment dans l’enseignement de la langue. Afin d’éclaircir mes analyses et mes réflexions, j’ai donc envisagé l’analyse critique d’une lecture critique. Ceci m’a permis d’en extraire le noyau et de mieux comprendre les prémices tardives des règles grammaticales de la langue wolof. J’ai uploads/Litterature/ cavrois-wolof.pdf
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- Publié le Mar 29, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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