U N F I L M D E A L E X A N D R E A R C A D Y ALEXANDRE FILMS Présente CRÉDITS

U N F I L M D E A L E X A N D R E A R C A D Y ALEXANDRE FILMS Présente CRÉDITS PHOTOS : © ETIENNE GEORGE. ALEXANDRE FILMS présente Un film d’ALEXANDRE ARCADY D’après le best-seller de YASMINA KHADRA Avec NORA ARNEZEDER, FU’AD AÏT AATTOU, ANNE PARILLAUD, VINCENT PEREZ, ANNE CONSIGNY, FELLAG, NICOLAS GIRAUD, OLIVIER BARTHÉLÉMY Sortie : 12 SEPTEMBRE Durée : 2h39 / Image : Scope / Son : Dolby digital DISTRIBUTION RELATIONS PRESSE WILD BUNCH DISTRIBUTION BCG PRESSE 99, rue de la Verrerie – 75004 Paris 23, rue Malar Tél. : 01 53 10 42 50 75007 Paris distribution@wildbunch.eu Tél. : 01 45 51 13 00 www.wildbunch-distribution.com bcgpresse@wanadoo.fr Les photos et le dossier de presse sont téléchargeables sur le site du film www.cequelejourdoitalanuit.com/presse Synopsis Algérie, années 1930. Younes a 9 ans lorsqu’il est confié à son oncle pharmacien à Oran. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi les jeunes de Rio Salado dont il devient l’ami. Dans la bande, il y a Emilie, la fille dont tous sont amoureux. Entre Jonas et elle naîtra une grande histoire d’amour, qui sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays. Alexandre Arcady - Yasmina Khadra Entretien croisé Alexandre Arcady, comment avez-vous découvert le livre de Yasmina Khadra et qu’est-ce qui vous a donné envie de l’adapter ? Alexandre Arcady – C’est en vacances à l’étranger il y a déjà maintenant trois ans, que j’ai eu connaissance du roman de Yasmina Khadra Ce que le jour doit à la nuit en lisant une critique dans un journal. J’avais déjà lu plusieurs de ses livres et j’aimais cet auteur pour son écriture et la façon qu’il avait d’aborder les sujets les plus brûlants de notre société avec force, vérité et talent. Le sujet de ce nouveau roman ne pouvait que m’interpeller. Il s‘agissait de l’Algérie et du destin « incroyable » d’un petit garçon « Younes » devenu « Jonas », dans l’Algérie française des années 40 à 62. L’histoire d’une vie et d’un amour impossible… Je suis immédiatement conquis par le résumé que le critique faisait de ce livre. Il y avait là un film… Mais on est en plein mois d’août. Comment me procurer ce roman ? Tout est fermé : mon bureau à Paris, l’éditeur… Mon fils [le réalisateur Alexandre Aja] qui rentre des Etats-Unis doit me rejoindre : « En changeant d’aéroport, regarde si par hasard tu trouves ce livre dans une librairie ». Hasard, mais pas seulement, je crois aux signes ! Quand Alexandre a demandé si ce roman était disponible, un employé de la librairie était en train de défaire un nouveau colis et c’était celui de Ce que le jour doit à la nuit ! Comme un trésor, il me l’a apporté et j’ai passé trois jours à dévorer ce roman. J’étais totalement transporté. Je me sentais tellement en osmose avec cette histoire que j’avais l’impression – et je l’ai souvent dit à Yasmina depuis – que ce livre était arrivé comme le destin, et que si j’avais fait du cinéma, c’était pour porter à l’écran un tel sujet. Il me semblait que tout mon apprentissage, toute mon expérience de cinéaste étaient tendus dans l’attente inconsciente d’un roman comme celui-là. Pourquoi ? A.A. – Tout simplement parce qu’un auteur algérien faisant fi des a priori, raconte cette Algérie, cette terre qui est ma terre natale, dans l’apaisement, dans la fraternité. Et que cette histoire d’amour incroyable nous projette vers des images inouïes de symbolisme. Comme si Emilie, cette jolie fille, représentait la France et Younes, ce bel Arabe, l’Algérie. Entre ces deux pays, ça a toujours été un amour fou et passionné. J’ai été happé, capté, subjugué, décontenancé (je pourrais ajouter encore plein d’adjectifs !), j’étais dans un état d’excitation que je n’avais jamais connu. Je n’avais qu’une hâte : rentrer très vite à Paris pour obtenir les droits. Sitôt arrivé à Paris, j’ai cherché à rencontrer Yasmina Khadra pour lui dire combien j’étais désireux d’adapter son roman, combien je sentais que c’était moi, et personne d’autre, qui devais faire ce film. Ça n’a pas été simple. J’ai contacté son éditrice qui m’a finalement conseillé d’écrire une lettre à l’auteur. Yasmina Khadra, quelle a été votre réaction lorsque vous avez reçu la lettre d’Alexandre Arcady ? Yasmina Khadra – Déjà, il n’était pas le premier ! [Rires.] Quatre producteurs et trois réalisateurs s’étaient manifestés avant lui. Ma chance – et mon problème ! – c’est que je ne connaissais personne de près dans le monde du cinéma. Aussi je n’avais pas d’a priori et pas de repères probants. Certes, j’ai été déçu avec l’adaptation de Morituri. Et de leur côté, les Américains m’avaient terrifié avec les différents scénarios malheureux concernant l’adaptation de L’Attentat, raison pour laquelle j’avais bataillé pour récupérer les droits cinématographiques de mon roman. Ajoutons à cela les tribulations que connaît l’adaptation des Hirondelles de Kaboul depuis cinq ans, et vous aurez une idée de mes angoisses. Avec Ce que le jour…, je voulais prendre mon temps avant de me décider. Je me suis dit : « Laissons les choses se faire d’elles-mêmes…» Et puis est arrivée la lettre d’Alexandre. Et elle m’a convaincu. Qu’est-ce qui vous a touché dans cette lettre ? Y.K. – Sa sincérité. Il a été le seul à avoir cherché à me contacter directement. Déjà, c’était un signe. Et puis, beaucoup de choses dans sa lettre rejoignaient ce que j’écrivais. C’était une belle lettre, enthousiaste, voire fervente. Je me suis dit : «Tu n’as pas le droit de gâcher l’élan de cet homme. » Avec Alexandre, je ne tenais pas à ressembler à ceux qui m’avaient refusé ma chance. Je le comprenais. J’avais connu les interdits, les rêves éconduits, les prières évincées. Je ne voulais pas empêcher Alexandre d’aller de l’avant. Je n’aurais pas été fier de moi. Pendant des années, on ne m’a pas donné ma chance. On me disait que je ferais mieux de me consacrer à ma carrière de militaire. J’étais très malheureux. Depuis, je m’interdis de gâcher le rêve de qui que ce soit. Je connaissais le travail d’Alexandre - Le Grand Pardon, L’Union sacrée, et aussi Là-bas, mon pays, sur l’Algérie – mais je ne le connaissais pas personnellement. Alors, j’ai accepté de le rencontrer. A.A. – C’était à Paris, dans le 15ème, à côté du Centre culturel d’Algérie, que dirige Yasmina. On a déjeuné ensemble. Je lui ai dit pourquoi il était impossible que ce ne soit pas moi qui fasse ce film et que s’il avait écrit ce livre, c’était pour qu’un metteur en scène pied noir d’Algérie le réalise. On est dans l’union sacrée, là ! Justement, Yasmina Khadra, vous êtes-vous demandé avant de prendre votre décision si Alexandre Arcady était le mieux placé pour adapter ce livre dans la mesure où il est pied noir et où il pouvait donc être partisan ? Y.K. – Alexandre m’a convaincu. Tout, en lui, réclamait mon consentement. Ses yeux parlaient plus fort que ses lèvres. Sa nervosité trahissait son attachement au roman. Il était ému, émouvant ; le projet lui tenait à cœur. Mon histoire lui allait comme un beau vêtement. C’était son histoire, à lui aussi. Il lui importait de la partager avec les autres à travers son propre travail de cinéaste. Il était évident pour moi de lui dire oui. Et tout de suite, les choses ont commencé à se mettre en place. Bien sûr, il y a eu des réactions épidermiques, des détracteurs qui criaient au scandale, à l’union contre-nature. Les vieux démons brandissaient leurs fourches, exigeaient la rupture. D’un coup, Alexandre est devenu la bête immonde et moi le traître. Et c’est là que j’ai décidé que ce serait Alexandre et personne d’autre. Mon expérience m’a appris ceci : il ne faut jamais donner raison à la haine. D’ailleurs, j’ai toujours puisé ma force dans l’énergie des hostilités et des exclusions qui me frappent encore. En Algérie, ce sont surtout les autorités politiques qui ont cherché à me défaire d’Alexandre. Tous les jours, on m’envoyait des émissaires pour me signifier que le président de la République s’opposait à mon choix, que le film ne se ferait pas en Algérie si Alexandre était derrière la caméra. J’ai demandé une audience au président et je n’ai obtenu aucune réponse à ma lettre. Alors, j’ai dit tant pis. Je suis un Bédouin. Chez nous, quand on donne sa parole, aucun ouragan ne pourrait l’émietter ou la dévier. Avez-vous vu dans son désir de faire ce film comme un prolongement de votre roman qui, d’une certaine manière, est une histoire de réconciliation ? Y.K. – Tous les deux, nous nous rejoignons en effet dans ce livre. Déjà, il y a Jonas / Younes, un personnage qui est en lui-même une dualité terrible mais sereine. C’est une dualité qui n’a jamais cherché à inverser le destin. Un peu comme dans le poème de Omar Khayyam : « Si tu veux t’acheminer vers la paix définitive, souris au destin uploads/Litterature/ ce-que-le-jour-doit-a-la-nuit-dossier-de-presse-francais-pdf.pdf

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