Bernard Pascuito Célébrités : 16 morts étranges Hérétiques – créateurs de livre

Bernard Pascuito Célébrités : 16 morts étranges Hérétiques – créateurs de livrels indépendants. Habent sua fata libelli. http://heretiques-ebooks.net v. 1.0 DU MÊME AUTEUR Dalida, une vie brûlée, l’Archipel, 2007. Coluche, toujours vivant, Payot, 2006. Ces maladies créées par l’homme, avec le professeur Dominique Belpomme, Albin Michel, 2004. La Double mort de Romy, Albin Michel, 2002. Mouna Ayoub, l’autre vérité, Presses du Châtelet, 2001. Je dis tout, les secrets de l’OM sous Tapie, avec Jean-Pierre Bernès, Albin Michel, 1995. J’irai plaider sur vos tombes, entretiens avec Gilbert Collard, Michel Lafon, 1993. Montand, le livre du souvenir, Sand, 1992. Gainsbourg, le livre du souvenir, Sand, 1991. McEnroe, champion rebelle, Calmann-lévy, 1981. En couverture : Romy Schneider : © Sunset Boulevard/Corbis. Michael Jackson : © Le Segretain/Corbis Sygma. Jean-Paul Ier : © Hulton-Deutsch Collection/Corbis. Marilyn Monroe : © Hulton-Deutsch Collection/Corbis. Lady Diana : © Pool Photograph/Corbis. Pierre Bérégovoy : © Christophe Russeil/Kipa/Corbis. Coluche : © Noël Quidu/Kipa/Corbis. ISBN 978-2-8098-0315-0 Copyright © L’Archipel, 2010. Il n’y a pas de raisons de vivre, mais il n’y a pas de raisons de mourir non plus. Jacques RIGAUT Avant-propos Le 31 août 1997, la princesse Diana mourait à Paris dans un accident de voiture. Rien de plus tragique, rien de plus banal. Des dizaines de milliers de gens meurent chaque année dans un accident de voiture. La mort de Diana, princesse de Galles, épouse divorcée du prince Charles, futur roi d’Angleterre, et mère de William et Harry, princes de sang royal, fut accueillie dans le monde entier comme une tragédie. Une émotion qui se conçoit, car à travers son destin, son mariage, ses souffrances, son divorce, mais aussi ses actions en faveur des plus déshérités, elle avait conquis la majorité des cœurs de la planète. Élégante, très grande, jolie, elle avait su faire oublier la jeune fille timide et presque effacée qui, à vingt ans, avait épousé le prince Charles. Un mariage que l’on disait de conte de fées. Quelques semaines après l’accident, alors que déferlaient encore les hommages et que les larmes n’avaient pas encore cessé de couler sur les joues de ses plus fidèles admirateurs, les premières rumeurs commencèrent à se faire entendre. Et si cet accident n’était pas un accident ? Pourquoi n’acceptons-nous pas chez des personnes célèbres ce que nous concevons lorsqu’il s’agit d’un proche ? En cas de mort brutale, il est en effet difficile d’imaginer une telle réaction : « Mon frère s’est fait écraser par une voiture à la sortie de son bureau. Je suis sûr que ce n’était pas un accident. » Non, cela n’arrive jamais, ou alors c’est qu’il existe des raisons évidentes pour que le doute s’installe. Comme dans le cas d’un mari qui cherche à se débarrasser de sa femme pour toucher un héritage ou une prime d’assurances. Lorsqu’il s’agit de célébrités, on trouve normal que les proches, les médias et le public affichent leurs soupçons. À l’époque de la mort de Diana, alors que la presse se concentrait dans un premier temps sur la vie privée de la jeune femme, les interrogations sont venues du public. Il n’y avait pas le moindre dîner ou la moindre conversation de bistrot où l’on n’évoquait la mort de Diana, et les raisons de celle-ci. Et pourtant, ces raisons paraissaient évidentes : une voiture qui file dans la nuit, beaucoup trop vite, qui s’enfonce sous un pont où il est dangereux de circuler à grande vitesse, le pont de l’Alma. Un chauffeur dont on devait apprendre assez vite qu’il était en état d’ébriété, la volonté du compagnon de Diana, Dodi Al-Fayed, de semer les quelques paparazzi qui s’accrochaient à distance à leur voiture, lesquels paparazzi étaient équipés de motos dont la puissance ne justifiait pas que la grosse Mercedes qui les précédait pousse sa vitesse à des allures folles. Et puis l’accident. Mais à chaque fois que vous évoquiez ces éléments tellement raisonnables, ces vérités incontestables d’une nuit tragique, toujours et inlassablement chacun de vos interlocuteurs revenait sur les mystères de l’accident. Pour mettre en doute une mort, il faut avoir des raisons, bonnes ou mauvaises. Et pour tous les disparus évoqués dans ce livre, il existe de telles raisons. Claude François est-il mort dans sa baignoire, électrocuté par une applique, ou a-t-il été assassiné après avoir été menacé à plusieurs reprises ? Coluche est-il mort dans un accident de moto, alors qu’il préparait un nouveau spectacle au Zénith dans lequel il devait évoquer, avec violence et humour, la fille cachée du président de la République, François Mitterrand ? Était-il un gêneur qu’il fallait éliminer ? N’avait-il pas déjà « importuné », des années auparavant, lorsqu’il avait voulu se présenter comme candidat à la présidence de la République ? Romy Schneider s’est-elle suicidée, ou, comme on nous l’affirme, est-elle morte de mort naturelle, un soir, assise à la table du salon de son appartement ? Pierre Bérégovoy, lâché par ses amis politiques, embringué dans un scandale financier, s’est-il suicidé ? Ou a-t-il reçu deux balles dans la tête, ce qui fait beaucoup pour un suicide… Jean Seberg, retrouvée onze jours après sa disparition morte dans sa voiture, s’est-elle suicidée ? Ou a-t-elle succombé après avoir absorbé une énorme quantité d’alcool. Si énorme qu’il semble impossible qu’elle l’ait bue sans y avoir été contrainte ? Marilyn Monroe est-elle morte de mort naturelle, s’est-elle suicidée ou a-t-elle été assassinée sur ordre des Kennedy, dont elle menaçait la sérénité ? On le voit, chacune de ces disparitions présente des aspects nébuleux jamais éclaircis. Dans le cas de Marilyn Monroe ou de Diana, des dizaines de livres consacrés à leur mort ont accumulé les doutes sans vraiment faire avancer la vérité. Ils étaient jeunes, beaux, riches et célèbres. Parfois les quatre à la fois. Et ils sont morts comme n’importe lequel d’entre nous. C’est cela qui est inacceptable. Quand on est la princesse Diana, on ne peut mourir dans un accident de voiture sous le pont de l’Alma. Quand on est Coluche, on ne peut disparaître dans un accident de la circulation sur une route du Midi. Quand on est Claude François, on ne peut mourir dans sa baignoire pour avoir touché une applique mal installée. Il y a forcément autre chose que l’on ne nous dit pas. Nous vivons dans une société de plus en plus paranoïaque, où la théorie du complot affleure à chaque événement. Ces dernières années, de monstrueuses insinuations, feutrées puisque attentatoires à la loi, ont même laissé entendre que les camps de concentration – à Auschwitz, Treblinka, Dachau, etc.– et les chambres à gaz n’avaient pas existé. Et à travers des livres, des vidéos sur Internet, certains ont même mis en doute la réalité des attentats du 11 Septembre. Qui auraient été inventés, créés par le gouvernement américain. Devant une telle paranoïa, on reste les bras ballants. Aujourd’hui, le doute n’est pas seulement permis, il est obligatoire. Mourir sans raison paraît suspect. Comme s’il fallait une raison précise pour mourir à telle date, à tel endroit. Nous sommes entrés dans le royaume de la mort interdite. Alors, on cherche d’autres vérités, plus dérangeantes, derrière les vérités apparentes. Et parfois on trouve. Rarement des preuves. Plus souvent des éléments dissonants. On en vient toujours à chercher dans les zones d’ombre d’une vie les possibilités d’éclairer une mort ambiguë. C’est en fouillant dans la vie de Marilyn Monroe que l’on a cherché à expliquer sa disparition. Dans le cas de Romy Schneider, tout un chacun estime dans son inconscient qu’une mère ayant perdu son enfant dix mois plus tôt est condamnée à mort, et qu’elle doit immanquablement finir par se suicider. Le but de ce livre est d’accepter le doute, de donner éventuellement les arguments pour le dissiper ou, au contraire, de poser les éléments, parfois nombreux, qui permettent de l’étayer. Si nous trouvons dans ces pages des personnalités hypermédiatisées, de Michael Jackson à Marilyn Monroe, en passant par Diana, Claude François ou Coluche, nous croisons aussi des personnalités moins connues du grand public, tels le général Leclerc ou Marie-Antoinette Chaban-Delmas, ainsi que des personnages à la stature indéniable, comme le pape Jean-Paul Ier, décédé mystérieusement après seulement trente-trois jours de pontificat. On peut être élu pape et mourir de mort naturelle trente-trois jours après. Le fait est que l’élection d’un pape ne lui garantit pas un certain nombre d’années de vie. Pour ce qui est de la vie éternelle, il verra plus tard, mais de préférence après sa mort. Mais, derrière la brutalité de cette disparition, on découvre des éléments qui donnent à penser que Jean-Paul Ier ne serait pas mort de mort naturelle. En se penchant sur certaines vies méconnues, on découvre souvent des aspects passionnants. Nous pensons notamment à Marie-Antoinette Chaban-Delmas, disparue dans un accident de voiture alors que son mari Premier ministre travaille à Matignon. Force est de constater que depuis des années les époux Chaban-Delmas faisaient maison à part. Le Premier ministre avait une liaison avec une femme qu’il épousera un an environ après la mort de Marie-Antoinette, et c’est cette liaison portée au grand uploads/Litterature/ celebrites-16-morts-etranges.pdf

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