LES CELTES, 2ème PARTIE LES CELTES S U I T E : LES DRUIDES & Parentés * * * LES

LES CELTES, 2ème PARTIE LES CELTES S U I T E : LES DRUIDES & Parentés * * * LES DRUIDES * * * “Connaissance ferme” « Les Druides étaient les Hommes les plus savants du Monde. » Pythagore, -570/ -510… Étymologie : Le mot latin Druida est un mot emprunté aux celtes, Drui/ Druid en ir- landais. Il remonte à un prototype indo-européen *Dru-Wid-Es “les très savants”, de dru “fortement” et uids , uis “sachant”, uitdu “savoir”, sanscrit veda. Son syno- nyme suides, vient de su “bon, bien”, ce qui explique que le grade supérieur des or- dres druidiques soit le sanglier, un suidé ! Le savant gaulois est dit Druuis Suuis. L’ancienne étymologie de Druide à partir du chêne est jolie, mais elle est appa- remment fausse, à moins qu’elle joue sur les mots comme le fait la “langue des oiseaux”. En effet, la parenté n’est pas fortuite, le chêne étant l’arbre* des druides, il est sensé leur apporter la sagesse et la force, et surtout il est leur Arbre Cosmique, donc l’origine – initia (cf. initiation*) – de tout savoir, à commencer par l’astrologie*/ pré-astronomie qui nous préoccupe principalement dans cet ouvrage sur l’Arbre de Mai qui en demeure notre seul souvenir rituel ! Très important, nous semble-t-il, est l'homonymie des deux vocables "bois" et "science" dans toutes les langues celtiques : irlandais Vidu, gallois Gwidd, breton gwerz ; c'est cet exemple qui a été pris en faveur d'une équivalence linguistique. En fait affinée, la racine indo-européenne « *weid identifie vision et connaissance » (Alain Rey, Sc.& Vie, juil. 99) et on la retrouve dans le latin Videre, voir, qui signifie “connaissance”, dans l’allemand Wissen (–> Weisengothen/ Wisi- goths), et le sanscrit Veda “je sais”, d’où les Védas et Védantas. Remarquons que cette racine wid est présente dans le gaulois Ovates/ Vates (nommés aussi Eubages) “devins, prévoyants” : Vates étant leur vrai nom, et druides étant un qualificatif. En allemand, “druide” se dit Trute, mot où l’on trouve une parenté certaine avec Treue “fidélité”, trust en anglais et le prénom celtique Tristan “le plus fidèle”! Aux Indes, le “maître du savoir” est un vidyeshvara… * * * * * * * * * 1 Màj 21 juin 04 (Solstice d’été !) : Voulez vous lire maintenant un article de J.V., vu sur le site <contrepoints> , qui se réfère au sens du binôme runique* Thul - Rad et donnant par l’irlandais “tourner” la racine astrale du mot Druide ? Cliquez sur ce bouton [thul-rad.pdf] /2 Vous reviendrez ensuite automatiquement dans notre article pour le terminer… * * * * * * * * * Triade : Il existe une triade bardique qui donne, par un effet d’équivalence selon la tri- fonctionnalité comme pour les Runes* (cf. préceptes de la Kala, in art Gioïa*) : - 1° Fonction* : “Dieu* et symbole*”… - 2° Fonction : “Force et Connaissance” (druwides “les tout-savants”)… - 3° Fonction : “Chêne et Gui”. Trois attributs : En Gaule, la faucille rituelle était l’un des attributs du Druide cou- pant le Gui de la Neu Helle (Nouvelle Clarté au solstice d’hiver), les autres étaient la ceinture (comme Thor) et la crosse lituus*… Les druides formaient un corps d’instructeurs, les Guyons (Gouillons) équivalent à nos enseignants, et de conseillers des rois, un corps de savants mathématiciens, astro- nomes*. Les druides étaient aidés dans leurs fonctions par les Eubages, les Bardes et les Ovates. La formation, l’initiation* du jeune apprenti, un marcassin (cf. notre art. Ulysse*) était essentiellement orale, puis l’impétrant devenait barde ou ovate selon ses aptitudes. Il y avait trois degrés initiatiques* chez les Gaulois : La troisième classe : portait tunique bleue (ciel, harmonie) et regroupait les poètes, conteurs-historiens, satiristes et musiciens. C’était les Bardes1 (toujours barbus), ou fi- lid (“voyant”) irlandais qui travaillaient sur le son avec leur lyre/ crotta, et sur la forme ; ils développaient leur discernement en accord avec les cycles de la nature et développaient leur réalisme selon la devise “faire face”. Ils transformaient la Vie en poésie, musique et danse* ; ils étaient les maîtres de tous les aspects artistiques comme porteurs du souffle créateur – en grec poeïen, d’où poète – gardiens de la mémoire, des poésies épiques et sacrées, des chants. Con- teurs, ils diffusaient les Mythes* et la Généalogie. Ils étaient musiciens, jouaient de la harpe, ce qui leur apprenait à maîtriser les rapports mélodiques, les liens ou accords justes, la tension, l’harmonie, le rythme. Ces Bardes correspondent aux Scaldes nordi- ques et aux Aèdes grecs. Ils furent les ancêtres des Troubadours/ “Trouveurs” et des Minnesänger “chanteurs de la Mémoire”. Déjà attentifs au respect des lois communautaires, ils pro- 1 Barde : à rapprocher du personnage de la mythologie nordique Bàrdr qui “signa” la corne d’Égill… La racine celto-germanique Bard “barbe” subsiste dans le nom des Lombards, les Lango- bardi, “Ceux à la longue barbe” ! 2 nonçaient des satires2 à l’encontre des fauteurs et cela provoquait la honte – entraînant quelquefois la mort spontanée (disaient-ils) – ou, en cas de révolte, le “jurement” dé- clenchant l’ordalie (épreuve du feu, de l’eau ou du duel3) car la pire faute chez les Cel- tes, les Grecs (Celtes du Sud) et les Germains (Celtes du Nord) était le parjure, la trahi- son, le personnage noir de la littérature était incontestablement le renégat ! Folklore : Les satires druidiques sont toujours pratiquées dans la Bohème lors du cy- cle des Fêtes* de Mai/ Pentecôte… « Le rôle du Barde dans la société celtique est bien connu, et il existait sans nul doute des chamanes* itinérants dans l’Europe du Nord jouant un rôle similaire. Ces bardes nordiques, initiés aux mystères d’Odhin, n’étaient pas seulement des conteurs d’histoires et de légendes, mais aussi des maîtres enseignant les mystères, y compris l’Art runique. Le pouvoir de la poésie rituelle était très important (…) La personne connaissant les anciens chants et les poèmes était respectée dans la société médiévale. Elle était représentée par le bouffon (fol)n… » J. P. Ronecker, ABC des Runes, Gran- cher 1993. Ensuite venait autrefois l’étude des runes* puis, quand elles furent interdites par l’impérialiste occupant romain, puis par l’Église* (catholique et romaine, c’est à dire universelle donc impérialiste), l’étude de l’Écriture* secrète ogham, celle de la gram- maire, de la versification, de la composition et de la narration des récits, l’étude de la philosophie et celle des lois. Après sept années venait l’étude de la langue secrète des poètes* (la “langue des oiseaux” dictée par la Kala sans doute, cf. l’art. Gioia*) qui en faisait un Ollamh puis, après l’étude de la généalogie et des lois sous une forme poéti- que, venait le rang de juriste. Deuxième classe : les (O)vates (serpents*) ou Eubages portaient tunique verte. Ils étaient chargés des sacrifices, étaient devins, sacrificateurs et médecins et assistaient le druide dans ses fonctions. Ils approfondissaient les lois de la nature, apprenaient à ca- naliser les énergies par la “magie* naturelle” 4 sur les courants telluriques, les ondes de pensée, le verbe, les incantations, le son vivant contrôlé par le “respir” comme chez leurs cousins Mazdéens et comme pour les Mantra hindoues 5. Il pratiquaient la divination à partir du jet des baguettes runiques – puis ogha- 2 La satire : proche en sont les mots latin satur “plein” et satura “mélange”. La satire s’est conservée dans la coutume des Nains de Cour, dans le charivari et dans les… pets de nonne ou nonnenfarz en Autriche, une pâtisserie qui à l’origine était « fabriquée avec du pain d’épice de deux couleurs, une matière marron foncé composée de la même pâte semblait jaillir d’une fente de l’enveloppe de pâte claire. Mais on doit expliquer ici plus précisément ce nom de “nonne”. Il signifie “stérile, incapable, nuisible”, ce qui explique pourquoi des instincts destructeurs portent ce nom. Ce nom existait déjà lorsque des couvents s’implantèrent et leurs occupantes furent appelées par des mots déjà existants. Le gâteau ainsi que son nom n’ont pas de lien direct avec les religieuses. Le déterminant dérivé de la racine fas désigne ce qui est produit ; le tout est donc une chose produite par des gens incapables : du vent, du vide ! » Guido von List. Voilà qui remet un aspect de la satire à sa place : non loin des rumeurs ! 3 Duels/ ordalies : s’étant perpétués, ils étaient toujours en rapport avec le parjure de l’un des duellistes ! 4 Magie naturelle : c’est à dire l’application de “recettes” apprises durant leur initiation*, recettes qui étaient des Connaissances pré scientifiques – le “sçavoir” comme on disait encore au Moyen- Âge – mais, ce qui différentie la science de ce sçavoir, c’est l’expérimentation, la reproductibilité des phénomènes, puis leur mathématisation… 5 Mantra : dont le sens archaïque est “symbole*”… 3 miques, après l’interdiction des runes sacrées* – et grâce à des transes extatiques de type chamanique. Ils communiquaient avec les âmes végétales et animales et étaient portés par l’enthousiasme6 ou “mal de Merlin”. Les Ovates étaient nommés filid uploads/Litterature/ celtes.pdf

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