Cours pratique III Méthodologie de la recherche Conf. dr. habil. Monica VLAD, d

Cours pratique III Méthodologie de la recherche Conf. dr. habil. Monica VLAD, document de travail CITATIONS, RENVOIS, NOTES Toute recherche scientifique s’inscrit nécessairement dans le champ de sa discipline ou de son interdisciplinarité, dans un cadre ou une tradition théorique, ou encore dans le champ des recherches ayant porté sur des objets proches de celui traité. Le travail de recherche et le texte qui en est produit par la suite prennent appui sur d’autres travaux, qu’on est amené à citer, à mentionner. On peut citer des phrases complètes ou des mots, ou tout simplement renvoyer à un auteur et à un ouvrage en synthétisant des idées. Chaque forme de citation doit répondre à des normes typographiques, bibliographiques et rédactionnelles. Normes typographiques et bibliographiques Ces normes concernent la présentation des citations et des renvois. Conseils de présentation des citations Les citations doivent être mises en évidence dans le texte. Pour cela on utilise les guillemets, les changements de police et de taille de police, les retraits, les espaces, etc. Selon que les citations sont courtes ou longues, on fait appel à des marques différentes. Les citations courtes Les citations courtes – moins de 3 lignes – sont incluses dans le texte et mises entre guillemets. Exemple : Comme le dit Roland Breton (1981 : 7), « le succès du mot, loin d’être dû à une poussée de mentalités passéistes, racistes ou ségrégationnistes, témoigne des besoins d’une analyse objective des groupes humains ». (P. Garde, 2004, Le Discours balkanique. Des mots et des hommes, Fayard, p. 92) Les citations de plus de 3 lignes Ces normes sont présentées à titre d’exemple. Les Ecoles doctorales et les rédactions peuvent fixer leurs propres normes ; en l’absence de ces dernières, l’étudiant peut fixer une série de normes avec son directeur de recherche.  Retour à la ligne ;  Times corps 12 ou 10 ;  Retrait gauche de 1-2 cm (se servir de la règle supérieure ou de la fonction retrait dans format paragraphe ; ne pas se servir des espaces) ou sans retrait ;  L’interlignage peut être plus réduit que celui du texte-hôte (par exemple, si le texte est rédigé avec une interligne 1,5, l’interlignage de la citation peut être de 1 ;  Détacher les citations par une ligne de blanc avant et après. Exemple : Il analyse systématiquement les différences – treize en tout – qu’il a relevées entre le Phoca leonina de Fabricius et le Phoca leonina de Steller ; et il précise ainsi la dernière de ces différences : « Ils diffèrent enfin PAR LES OREILLES. Le Lion-marin de Fabricius n’a point d’auricule ; celui de Steller en a, et appartient conséquemment au nouveau genre que nous avons cru devoir établir dans la famille des PHOCACÉS, sous le nom d’Otarie. » Ici Péron se réfère à son Voyage de découvertes aux terres australes […]. (Benveniste, 1974, Problèmes de linguistique générale 2, Gallimard, p. 169) Cours pratique III Méthodologie de la recherche Conf. dr. habil. Monica VLAD, document de travail Conseils de présentation des renvois Renvois après une citation Les citations doivent être accompagnées de la référence aux auteurs. Le renvoi aux auteurs peut prendre plusieurs formes : a) Entre parenthèses, après la citation. Le renvoi doit comprendre le nom de l’auteur, la date de publication et la/les page(s). On peut faire suivre la date de publication de deux-points (Foucault 1969 : 26) ou d’une virgule (Moscovici 2002, p. 66). Quel que soit le format choisi, il convient de s’y tenir rigoureusement dans l’ensemble du travail (mémoire, article, livre). Exemple (Cislaru 2005) : Une deuxième difficulté tient aux notions de domaine et de faisceau d’objet qui interviennent, on l’a vu, dans la description de certaines opérations. Le faisceau d’un objet est défini comme « un ensemble d’aspects normalement attachés à l’objet » et dont [les] éléments sont de trois espèces : des propriétés, des relations et des schèmes d’action. Ainsi dans le faisceau de « la rose », on a des propriétés comme « être rouge », « avoir des épines », des relations comme « être croisée avec », « être plus belle que », et des schèmes d’action comme « se faner », « se cultiver ». (Grize, 1990, p. 78-79) b) En note de bas de page. Le nom de l’auteur peut apparaître uniquement dans la note. Ce mode de présentation tend à disparaître. Exemple (Pêcheux 1990 : 207) : Frege déclare que la proposition […] a évidemment un sens, mais [qu’] il est douteux que le nom d’Ulysse qui y figure ait une dénotation1. Son usage en langue conduit à des apories, même si l’on remplace « le » référent par la classe référentielle ou le « référent virtuel2 » : le mot piéton ne peut avoir qu’une classe référentielle sans effectifs stables […]. Renvoi à plusieurs textes du même auteur publiés la même année Pour renvoyer à des articles ou ouvrages d’un même auteur qui sont publiés la même année on fait suivre l’année d’édition par a, b, c, etc. Exemple : Si, en analyse du discours, le corpus est souvent constitué autour de moments discursifs (cf. Moirand 2004a et b) ou en tant que production discursive émanant de telle institution ou de tel domaine social (cf. Courtine 1981), le choix du corpus se pose pour nous en des termes légèrement différents : c’est autour d’une catégorie lexicale, le nom de pays, qu’il doit s’organiser. Les petites lettres accompagnent les références dans la bibliographie et c’est cet ordre préétabli qui doit être repris dans le texte. Ainsi, même lorsque les deux références ne se suivent pas, on conserve la même notation. Exemple : 1 Frege, Écrits logiques…, op. cit., p. 105. 2 Milner (1982). Notons qu’avec le passage au « virtuel », l’extension devient très difficile à distinguer de l’intension – pour plus de détails, voir Constantin de Chanay (2001). Cours pratique III Méthodologie de la recherche Conf. dr. habil. Monica VLAD, document de travail Cependant, certains phénomènes attestés dans le corpus de départ ont montré l’intérêt qu’il y a à « quitter le fil horizontal (l’ordre du texte) pour construire des sous-corpus à partir d’entrées que l’observation des surfaces a permis de mettre au jour » (Moirand 2004b : 77). NB : En règle générale, lorsque le renvoi est fait entre parenthèses (Ricœur 1987), seul le nom de l’auteur, l’année d’édition et les pages sont indiqués ; en revanche, le nom de l’auteur est précédé de l’initiale du prénom lorsqu’il est intégré à une phrase : selon P. Ricœur (1987) ; P. Ricœur (1987 : 54) remarque que…, etc. Cas particuliers Quelques cas particuliers se présentent. Renvoi à des auteurs cités par un tiers Dans certains cas – soit que l’on veut rendre compte du point de vue de l’auteur qui cite, soit que l’on se contente de l’information trouvée dans un ouvrage tiers, soit que l’ouvrage d’origine n’est plus accessible (il peut s’agir notamment de textes anciens) – on peut être amené à citer un auteur par le biais d’un autre. Exemple : Cette relation entre le dirigeant et son pays, qui va souvent jusqu’à l’identification totale, relève d’une « alchimie de la représentation » : « Groupe fait homme, [le représentant] personnifie une personne fictive, qu’il arrache à l’état de simple agrégat d’individus séparés, lui permettant d’agir et de parler à travers lui, ‘comme un seul homme’. En contrepartie, il reçoit le droit de parler et d’agir au nom du groupe, de ‘se prendre pour’ le groupe qu’il incarne, de s’identifier à la fonction à laquelle il ‘se donne corps et âme’ donnant aussi un corps biologique à un corps constitué Status est magistratus, ˝L’État, c’est moi˝. » (Bourdieu 1982 : 101, cité par Siblot 1986 : 24) Lorsque de tels cas se présentent, les deux auteurs doivent figurer dans la bibliographie. Ainsi, lorsqu’on note la citation, on prend soin de noter la référence bibliographique fournie par l’auteur citant. Citations en langue étrangère Les citations en langue étrangère doivent être traduites. Deux cas de figure se présentent. Soit une traduction publiée existe déjà : c’est cette traduction qui figurera dans le texte, suivie de la référence de la traduction (immédiatement après ou en note). Exemple : Une première formulation de la théorie du sens métalinguistique est proposée par Kneale (1962) : « Les noms propres ordinaires des personnes ne sont pas, comme l’a supposé John Stuart Mill, des signes dénués de sens. Alors qu’on peut informer un homme en lui disant que le plus fameux des philosophes Grecs s’appelle Socrate, il est manifestement trivial (trifling) de lui dire que Socrate s’appelait ‘Socrate’ ; et la raison en est simplement qu’il ne peut comprendre l’emploi du mot ‘Socrate’ au début de l’énoncé s’il ne sait pas déjà que ‘Socrate’ signifie ‘l’individu appelé Socrate’3. » (Kneale 1962 : 629-630) Dans cette conception, le contenu du nom propre renvoie au nom même, par le biais du prédicat être appelé. Soit la traduction a été faite par les soins de l’auteur ; dans ce uploads/Litterature/ citations 1 .pdf

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