Etude g´ en´ etique de l’´ ecriture sur traitement de texte d’´ el` eves de Cou

Etude g´ en´ etique de l’´ ecriture sur traitement de texte d’´ el` eves de Cours Moyen 2. Claire Doquet To cite this version: Claire Doquet. Etude g´ en´ etique de l’´ ecriture sur traitement de texte d’´ el` eves de Cours Moyen 2.. Linguistique. Universit´ e de la Sorbonne nouvelle - Paris III, 2003. Fran¸ cais. <NNT : 2003PA030038>. <tel-00915580> HAL Id: tel-00915580 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00915580 Submitted on 9 Dec 2013 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destin´ ee au d´ epˆ ot et ` a la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publi´ es ou non, ´ emanant des ´ etablissements d’enseignement et de recherche fran¸ cais ou ´ etrangers, des laboratoires publics ou priv´ es. Introduction - 11 - UNIVERSITE DE PARIS III – SORBONNE NOUVELLE U.F.R. DE SCIENCES DU LANGAGE N° attribué par la bibliothèque ⊥⊥⊥⊥⊥⊥⊥⊥⊥⊥⊥ Thèse de Doctorat de l’Université de Paris III en Sciences du Langage CLAIRE DOQUET-LACOSTE Etude génétique de l’écriture sur traitement de texte d’élèves de Cours Moyen 2, année 1995-96. Thèse dirigée par Jacqueline Authier-Revuz Soutenue le 17 juin 2003. Jury : Madame Jacqueline Authier-Revuz,Professeur Émérite de Sciences du Langage. Madame Sonia Branca-Rosoff, Professeur de Sciences du Langage. Madame Claudine Fabre-Cols, Professeur Émérite de Sciences du Langage. Madame Sylvie Plane, Professeur de Sciences du Langage. Monsieur Jean-Louis Lebrave, Directeur de Recherches en Sciences du Langage. Introduction - 12 - Introduction - 13 - Mon premier contact avec une science nommée « linguistique » remonte à une vingtaine d’années : jeune étudiante en première année de Lettres Modernes, j’ai assisté à un cours d’initiation à la linguistique dont le caractère fastidieux à mes yeux d’alors m’avait fait me promettre de ne plus jamais m’intéresser à la question de la langue. Dix ans plus tard, salariée dans un mouvement pédagogique, l’Association Française pour la Lecture, je travaillais à l’élaboration de Genèse du Texte, un logiciel de traitement de texte qui permet l’observation chronologique des traces de l’écriture des scripteurs. Pour analyser ce matériau nouveau, j’avais besoin d’outils aussi bien méthodologiques que linguistiques : j’ai sollicité Almuth Grésillon, qui m’a fort judicieusement conseillé d’entamer un DEA à l’Université de Paris 3, sous la direction de Jacqueline Authier-Revuz. Cette deuxième approche de la linguistique, dont les effets furent antagonistes à ceux de la première, m’a donné le goût de l’observation des mots de la langue et de son système. Il faut croire que la passion de Pierre Le Goffic pour les termes en QW- fut communicative puisque je me pris à apprécier la syntaxe et la morphologie. Par son accroche opiniâtre à la langue, le regard des linguistes m’aida à forger des outils d’analyse de ces corpus étranges et foisonnants que constituent les reconstitutions d’écriture en temps réel que Gilbert Saby, Instituteur Maître-Formateur au Vésinet, m’avait permis de recueillir dans sa classe de CM2. C’est encore dix années plus tard, après mon entrée dans l’Education Nationale comme professeur d’IUFM, que je parviens à présenter le fruit de cette recherche, dont le cours a été bouleversé par un mariage, des enfants, une agrégation, en somme la réunion de faits qui, juxtaposés, ont infléchi le rythme de mon travail tout comme ses directions. Ayant quitté Paris pour Bordeaux, j’y ai été accueillie par Michel Brossard, dont le séminaire de psychologie de l’éducation m’a aidée à ne pas perdre pied dans les périodes où les activités annexes à ma recherche m’occupaient presque entièrement. L’octroi d’un congé de formation d’une année a favorisé la progression de mon travail, et cette disponibilité m’a permis de rencontrer des personnes ou de renouer avec certaines : Sylvie Plane pour la didactique, Almuth Grésillon, Irène Fenoglio et Jean-Louis Lebrave pour la génétique textuelle ont soutenu à distance mes travaux, suscitant leur publication partielle ou m’invitant à rejoindre des équipes de recherche existantes. Mais c’est bien entendu au soutien attentif et à la bienveillance critique de Jacqueline Authier-Revuz que je dois principalement d’avoir mis de l’ordre dans un matériau d’abord anarchique et d’être passée d’une vision idéologique de l’écriture comme activité productrice de sens à une conception théorique du retour sur le dire comme rouage de l’énonciation. Pour leur amical soutien, leur inébranlable confiance, leur opiniâtre résistance, que toutes les personnes évoquées ici soient remerciées. Introduction - 14 - SOMMAIRE Introduction générale 11 PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE ET METHODOLOGIE. Chapitre I - Parcours des points de vue théoriques existants. 23 1. Le processus d’écriture : modèles psychologiques. 26 2. Mettre à jour l'écriture : la génétique textuelle. 58 3. L’enseignement / apprentissage de l’écriture : l’évolution didactique. 84 Chapitre II - Méthodologie et problématique de travail. 117 1. Constitution du corpus 119 2. La transcription : du film de l’écriture à sa représentation linéaire. 147 3. Cadre théorique et problématique. 186 DEUXIEME PARTIE : LE DIRE DILATE DE L’ECRITURE. Chapitre III - Accumulation de souvenirs, écriture accumulative. 225 1 . Objet et axes de travail. 227 2. La textualisation : organisation sémique et part du langage dans l’écriture.245 3. D’un référent construit antérieurement à la construction du sens intérieure à l’écriture : aspects de la planification. 273 4. Reformulations et reprises de mots : des marques de l’activité métadiscursive. 286 Introduction - 15 - Chapitre IV - L’écriture au confluent du que dire ? et du pour qui, pour quoi le dire ? 317 1 En quoi la consigne peut-elle induire un tâtonnement dans l’écriture ? 321 2. Marques de la prise en compte du destinataire dans l’énonciation. 335 3. Marques de l’adoption d’un type d’écrit particulier. 371 4. Le souci d’écriture : mise en place de postures d’écrivants. 391 Chapitre V - L’intertextualité à l’œuvre : contes (parfois) détournés. Invention et réécriture. 421 1. Angles d’analyse du matériau. 424 2. Les règles du genre : implications sur l’écriture. 437 3. Reprises d’éléments des contes et trajets sémantiques. 479 4. Figures d’inversion et de détournement. 509 Chapitre VI - La forme et le sens : problèmes de mise en graphie 533 et travail du texte. 1. La forme de la langue : approches linguistiques et enjeux didactiques. 538 2. La mise en graphie : un angle de description des modes d’écriture. 555 3. Mise en graphie et mise en texte : séparation, intrication, interactions. 572 Conclusion générale 587 Bibliographie 597 Table des matières 619 Introduction - 16 - Introduction - 17 - INTRODUCTION Introduction - 18 - Introduction - 19 - La manière dont écrivent les enfants qui apprennent à écrire reste un objet mystérieux pour les enseignants, et peu digne d’intérêt pour la plupart des gens : on comprend en effet le bénéfice que la recherche en littérature peut tirer de la lecture de manuscrits des écrivains, mais pourquoi s’intéresser à des balbutiements qui ne conduisent souvent qu’à des textes embryonnaires où les maladresses d’élocution gênent jusqu’à la perception des intentions de leur auteur ? A l’école, ce qui compte est encore souvent davantage l’ensemble des marques formelles de l’apprentissage – graphie, orthographe, correction langagière – que l’invention, la capacité créatrice offerte par l’écriture. Quand des parents exhibent fièrement une rédaction bien notée, c’est l’allure même de l’écrit – sans erreur ni rature, marge bien respectée, traits tirés au rouge et à la règle – qui les séduit en même temps que son contenu, censé correspondre à ce que pense et imagine un enfant de cet âge. Voilà posées par là les deux parties du discours scolaire : respect scrupuleux – parfois jusqu’à un maniérisme désuet – des formes qu’impose une norme à laquelle on consacre souvent la plus grande partie des apprentissages systématiques ; invention réglée – trop de débordements seraient sanctionnés – de contenus seyant au lieu et au statut des scripteurs. Voilà qu’émerge aussi la vieille opposition entre forme et contenu, dont chacun connaît le caractère douteux mais qui, dans le cadre scolaire, conserve toute sa vigueur. Mais ce discours scolaire, comment se construit-il ? Cette rédaction réussie, comment s’est-elle écrite ? C’est autour de ces questions que va s’organiser la présente recherche, qui s’appuie sur un corpus à la fois original et matériellement neuf : le recueil systématique et exhaustif des opérations effectuées par des scripteurs lors de l’écriture sur Introduction - 20 - traitement de texte. Le logiciel de traitement de texte Genèse du Texte, édité par l’Association Française pour la Lecture, a la particularité d’enregistrer et de restituer non seulement le texte final, mais le processus d’écriture lui-même. Imaginons qu’une caméra se soit trouvée, au moment de l’écriture, sur l’épaule du scripteur : elle aurait filmé tous les détails de l’écriture, ses hésitations comme ses fulgurances, ses avancées rectilignes comme ses repentirs. C’est ce que Genèse du Texte donne à voir. En situation scolaire, l’enseignant a ainsi un accès nouveau à la manière dont chaque élève a construit son texte. L’instrument permet aux élèves uploads/Litterature/ claire-doquet-lacoste-etude-genetique-de-l-x27-ecriture-sur-traitement-de-texte.pdf

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