« Voici un ouvrage exceptionnel dans ses conceptions et ses ambitions. L’auteur

« Voici un ouvrage exceptionnel dans ses conceptions et ses ambitions. L’auteur, grand spécialiste de la communication, met ses connaissances au service d’un objectif essentiel dans les relations : rester le maître dans l’échange polémique. Des idées, des outils applicables par tous pour maîtriser les relations avec les autres. À lire absolument. » Professeur Jean-Claude Abric Ancien directeur du laboratoire de recherche en psychologie sociale de l’université de Provence, auteur de Psychologie de la communication (Armand Colin). Du même auteur, aux éditions Leduc.s La bible de la communication non verbale, 2010. 5 minutes pour convaincre, 2009. Retrouvez nos prochaines parutions, les ouvrages du catalogue et les événements à ne pas rater. Votre avis nous intéresse : dialoguez avec nos auteurs et nos éditeurs. Tout cela et plus encore sur Internet à : http://blog.editionsleduc.com Maquette : Sébastienne Ocampo © 2011 LEDUC.S Éditions 17, rue du Regard 75006 Paris – France E-mail : info@editionsleduc.com ISBN : 978-2-84899-433-8 À mon petit-fils Florent, pour qu’il ne laisse pas aux imbéciles l’arrogance futile de se croire intelligents ! 5 Sommaire Avant-propos 7 PARTIE 1 : LES ATTITUDES GAGNANTES 13 PARTIE 2 : les aTTAQUES 73 PARTIE 3 : LES PARADES 171 PARTIE 4 : LES RIPOSTES 227 En guise de synthèse 313 Un dernier conseil 327 Index des figures de rhétorique 329 Bibliographie 333 Table des matières 335 7 Avant-propos « Ah ! si j’avais le sens de la repartie ! » Polémique autour d’un mot… Ne vaut-il pas mieux se donner raison à soi-même que de donner raison à l’autre ? Surtout si j’estime qu’il a tort ! Et même s’il a raison, ce n’est pas une raison pour qu’il la ramène et pérore à la cantonade ! La raison n’a rien à voir là-dedans. Tous les jours, ou presque, en entretiens professionnels ou pas, vous entrez dans des jou- tes oratoires plus ou moins importan- tes, des débats d’opinions à n’en plus finir et vous en sortez souvent frustré, un peu désemparé et parfois rouge de colère contre vous-même. « Il a toujours le dernier mot celui-là. Ah ! si j’avais le sens de la repartie ! » Le sens de la repartie ? Cela s’apprend ! Nous avons tous com- mencé par « areu, areu » ne l’oubliez pas. Quelques-uns sont sans doute plus extravertis. Certains ont appris sur le tas ou dans les livres. Par conseils interposés ou par expérience, ils ont trouvé des trucs pour s’en sortir, une Le sens de la repartie n’est pas un sixième sens qu’on aurait greffé sur certains et pas sur d’autres. Co mm e nt a voir l e d e r nie r m o t 8 « mauvaise foi » qui leur sert d’argument et des savoir-faire qui vous laissent sur le derrière. À vous d’en faire autant ! Au lieu de cela, vous restez coi, tout bêta, bouche bée, le temps d’avoir tort. Et pourtant vous aviez de quoi lui clouer le bec ! Qui d’entre vous ne s’est pas dit en sortant d’un entretien, d’une âpre discussion, d’un échange verbal difficile : « Pourquoi ne lui ai-je pas dit ça… », « J’aurais dû lui dire que… », « Pourquoi n’ai-je pas répondu ceci ? Il n’y avait qu’à lui rappeler que… ». Cela vous paraît évident maintenant ! Cela vous saute aux yeux aussi fort que ce qu’il vous a dit vous a sauté à la gorge. Oui ! Mais c’est trop tard ! Vous ne pouvez pas revenir et lancer fièrement : « Quand vous m’avez dit ça, tout à l’heure, j’aurais dû vous répondre que… » Trop tard ! Et ce sentiment d’injustice mine votre bonne conscience. Que s’est-il passé ? Oh ! peu de chose, il en faut si peu ! Vous êtes entré sans le vouloir dans sa propre façon de voir, de rai- sonner et de dire. Vous n’avez pas eu le recul nécessaire pour garder toute votre lucidité. Prenez garde, il y a tant d’éléments qui peuvent parasiter votre réflexion : le statut de votre interlo- cuteur, l’ambiance, l’enjeu, son type de raisonnement qui vous déstabilise, son assurance qui vous désarçonne, sa mauvaise foi qui vous surprend, vos propres préjugés et vos a priori qui ligotent votre cerveau… Ce n’est que lorsque vous n’êtes plus sous influence que vos arguments se remettent en place. Avant - p ro p o s 9 Mais surtout, surtout, vous ne vous êtes peut-être pas assez préparé à toutes ces éventualités. Vous n’aviez pas les armes pour le faire. Il est temps de les fourbir ! Attaques et contre-attaques, parades et ripostes Avoir le dernier mot signifie de façon plus ou moins incons- ciente que l’on ne s’est pas fait piéger, que l’on a mis à terre les arguments de l’autre et que l’on sort gagnant d’une discussion, d’une dispute ou de toute confrontation verbale. Avoir le dernier mot c’est esquiver le coup, c’est sortir la bonne parade au bon moment, c’est parfois attaquer le premier, c’est riposter aux attaques et ne jamais rester muet face à l’agressivité d’où qu’elle vienne et quelles qu’en soient les circonstances. Avoir le dernier mot c’est même, parfois, être dans la nécessité de parler un peu de ce que l’on ne connaît pas beaucoup ou même de parler beaucoup de ce que l’on ne connaît qu’un peu. Naturellement comme dans tout duel, les attaques, les parades et les ripostes se mêlent allègrement. Il y a mille manières d’avoir le dernier mot, cela peut être un raisonnement gagnant, un contre-raisonnement inat- tendu, une formule qui déstabilise, une expression qui décoiffe, un calembour qui étonne, une analogie qui verrouille, une citation qui claque, un mot d’esprit qui force l’admiration… Et combien d’autres figures de rhétorique et de style pour vous aider à jouer de ce judo de l’esprit qui met l’autre au tapis… et vous empêche de tomber. Il suffit de les apprendre, de les pra- tiquer et de savoir quand et comment les utiliser. Croiser le verbe, c’est comme croiser le fer, il faut avoir les techniques, beaucoup de pratique et quelques bottes secrètes… Co mm e nt a voir l e d e r nie r m o t 10 Le bon mot au bon moment ? Quand on parle du dernier mot, il s’agit rarement du mot que vous prononcez en dernier. Votre interlocuteur aura sans doute encore le temps de bafouiller quelques phrases sans effet, de « colérer » quelques injures plus ou moins expressives, il tâchera de sauver la face en bredouillant des justifications sans force. Ou alors, devenu muet, il laissera le silence compter les points de son K.-O. Mieux encore, il se rangera peut-être de votre côté. Que demander de plus ? Au bout du compte, vous aurez gagné, il le sait, il le sent, vous l’avez convaincu et les observateurs présents aussi. Le dernier mot, c’est la réplique qui casse, le raisonnement qui marque, l’expression qui perdure au-delà de la discussion. Personne ne détient la vérité, tout argument a son argument contraire, la différence est dans la manière de le présenter comme étant vrai alors qu’il n’est peut-être que « vraisemblable ». Bien sûr, le comportement coopératif est souvent souhaitable ; bien sûr, on peut avoir chacun sa part de vérité ; bien sûr, il est préférable de rechercher un consensus qu’une dispute. Nous avons déjà suffisamment écrit sur la nécessité d’aller vers un accord plutôt que vers une confrontation, d’aller vers la col- laboration plutôt que vers la compétition (lire 5 minutes pour convaincre, Leduc.s Éditions). À force de voir certains l’ouvrir un peu trop souvent et d’autres la fer- mer à longueur de temps, il serait peut-être utile d’inverser un peu l’ordre des dominants et de don- ner à tous les moyens d’avoir le dernier mot, le bon argument, le bon réflexe, la bonne repartie. Envoyer son adversaire dans les cordes relève parfois de la salubrité publique et de l’hygiène mentale ! Avant - p ro p o s 11 À armes égales ! Soyez attentifs à la forme de nos commentaires et de nos expli- cations. Nous utiliserons nous-mêmes les outils que nous préco- nisons. Repérez les analogies, les formules, les métaphores, oxy- mores, antanaclases ou autres procédés de style et de stratégies dialectiques signalés par les mots en italique entre parenthèses (ici par exemple il s’agit d’un effet de liste !)… Ainsi, au fil des lignes et des pages, vous retiendrez quelques citations, appré- henderez quelques types de raisonnement, vous vous imprégne- rez de ces « figures » de rhétorique qui vous éviteront de perdre la « face » (le rapprochement des mots : « figures » et « face » est une figure de rhétorique appelée calembour). Notre intention est de vous immerger peu à peu dans ces pro- cédés et ces stratégies pour qu’ils deviennent les vôtres. Qui veut avoir le dernier mot doit mettre dans son carquois suffi- samment de flèches pour choisir les bonnes (analogie), savoir quand les décocher et vers quelle cible. Voilà tout ! Vous uploads/Litterature/ comment-avoir-le-dernier-mot.pdf

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