COMMENT LE CORAN NOUS EST-IL PARVENU ECRIT ET RECITE PAR Son Eminence : le Chei
COMMENT LE CORAN NOUS EST-IL PARVENU ECRIT ET RECITE PAR Son Eminence : le Cheikh Aymen Rouchdî Souweyd Professeur des Sciences de Psalmodie du Saint Coran Version française d’une conférence donné à Paris en Janvier 2002 ? 2 AVANT PROPOS Louange à Allah, Seigneur des Mondes. La prière et le salut d’Allah soit sur notre Maître et Prophète Mohammad , maître des Premiers et Derniers ainsi que sur Sa famille et tous Ses compagnons. Gloire à Toi Allah ! Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous a appris. Certes, c’est Toi l’Omniscient, le Sage. [Ô Seigneur donne nous l’accès à la science comme Tu l’as accordé aux gens du Savoir et donne nous la compréhension des Prophètes et la sincérité des Hommes de convictions, la compagnie des pieux, l’accès à la foi authentique que tout bien nous soit profitable, être à l’abri de tout péché, et de mériter Ta Miséricorde. Car Tu es, Ô Notre Maître, certes Audient, Prompt à exaucer nos invocations. Allah Le Glorieux a envoyé notre maître il y a plus de quatorze siècles et a fait descendre sur lui le livre dernier, le Noble Coran. Et ce livre qu’Allah a fait descendre à cette époque est toujours entre nos mains aujourd’hui parfaitement entier, grâce à Allah. C’est notre conviction, nous autres musulmans. Avons-nous bâti cette conviction sur une illusion ? Ou alors l’avons-nous bâti sur un esprit de clan ? Ou sur allégations non fondées ? Ou alors l’avons-nous bâti sur une vérité palpable, grâce à Allah ? C’est ce qu’on va essayer de mettre en lumière à travers cette conférence. Nous demandons à Allah d’être objectif dans l’exposé de ce sujet, loin de tout chauvinisme, toute partialité ou de propos infondés. 3 Comment le Coran nous est-il parvenu transcrit et récité ? Avant tout, nous devons définir proprement le Coran, car toute chose possède une définition : qu’est ce que le Coran ? La définition du saint Coran Nos savants - qu’Allah les récompense- ont donné cette définition du Coran : « Le Coran est la Parole d’Allah le Très-Haut, descendu sur le cœur de notre Messager Mohammad , dont la lecture est adoration, transcrit sur un support appelé Moushaf, dont le plus petit chapitre (sourate) constitue un défi, qui nous est transmis par voie de tawâtour » Cette définition confère au Coran des aspects tout à fait exclusifs , que nous allons détailler. Quelle exclusivité fait-on en parlant de la « Parole d’Allah » ? On a exclu toute parole autre que celle d’Allah. En effet, le Coran n’est pas la parole de Gabriel (Gibrîl), ni celle de Mohammed , ni celle de Abou Bakr ou Omar, ni d’aucun être humain ou d’aucun ange. Il s’agit exclusivement de la Parole d’Allah. L’exclusivité dans l’expression : « Parole descendue sur le Cœur du Prophète » Cette expression exclue tous les livres qu’Allah a fait descendre (qui sont donc aussi la Parole d’Allah) descendues sur d’autres Prophètes à l’instar de la Torah, descendue sur Moïse (Moussa), l’Evangile descendue sur Jésus (‘Issa), les Psaumes qu’Allah a donné à David (Daoud), les feuillets de Abraham (Ibrahim) (Paix sur eux tous). [18. Ceci se trouve, certes, dans les Feuilles anciennes, 19. les Feuilles d’Abraham et de Moïse.] (Sourate Le Très Haut 87) L’exclusivité dans l’expression : « Sa lecture constitue une adoration » On exclu par là, les Ahadiths Qudusi commençant en général par : Allah dit, Allah a dit comme le hadith : (Ô Mes serviteurs! Je Me suis interdit l’injustice et Je vous déclare que Je vous l’interdis. Ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres) La lecture de ce hadith ne constitue pas une adoration canonique au même titre que la lecture du Coran. L’essence de ce hadîth provient d’une révélation divine [au Prophète ] mais sa formulation est du Prophète . Quant au Coran, son essence et sa formulation proviennent toutes les deux d’Allah- Exalté soit-Il – 4 Le sens de l’expression « La Parole transcrite dans un support appelé moushaf » Nous l’aborderons, dans le détail dans les paragraphes qui vont suivre in châ Allah. Le sens de l’expression « Le Livre qui constitue un défit de par sa plus petite sourate » Les Prophètes qu’Allah, Le Très-Haut, a envoyés et les Messagers ne sont que des êtres humains comme nous. Chacun d’entre eux disait à son peuple : « Je suis envoyé par Allah, Il m’a ordonné que je vous expose Ses ordres et interdits. » On lui répondait : quelle est la preuve de ce que tu prétends ? Pour cette raison, Allah- Exalté soit-Il- a doté chaque Prophète d’un miracle qui prouve sa véracité, constituant un défi sur mesure spécifique à sa communauté. Ces miracles ont disparu avec leurs Prophètes, excepté celui de notre Prophète en l’occurrence le Coran. Ce miracle demeure encore aujourd’hui et perdurera jusque la fin des temps. Ainsi, Moïse (Moussa) a fendu la mer, transformé son bâton en serpent. De même, Jésus (‘Issa) a ressuscité les morts et guéri les malades. Mais tout ceci constitue une époque révolue et bien loin, et nous n’héritons que de récits. Si donc, on nous pose la question : quelle est la preuve qui atteste que Mohammad est envoyé par Allah ? On répondra alors : ce livre ! Nous ne répondrons pas qu’il a fait telle ou telle chose extraordinaire il y a quatorze siècles. Nous dirons simplement que la preuve est ce livre : « prenez-le et lisez-le ! ». En effet, son miracle demeure parmi nous, un défi pour le monde entier. Il constitue la preuve de la véracité de Mohammad . Qui donc recherche la vérité lise ! Quant aux passionnés, ils ne font tort qu’à eux-mêmes, à celui qui suit ses passions en premier lieu puis aux aveuglés en second lieu. Le sens de l’expression : « Celui qui nous est relayé par le biais d’une transmission sûre : tawâtour » Quant au sens du terme « tawâtour », il renvoie au plus haut degré de transmission d’une information. Exemple : J’entends une nouvelle de mon collègue, me rapportant qu’untel est mort. Je prends note puis me tourne vers mon frère en lui relayant l’information. Cette information est dite « unipolaire » (chaque maillon de la chaîne de transmission, ne compte qu’une personne). Ceci dit, je dois prendre l’information avec prudence pouvant ressentir une réticence suivant que les transmetteurs soient des menteurs, ou aient été désabusés. En effet, ce mode de transmission a un certain degré de crédibilité. Cette dernière est optimale lorsque les maillons transmetteurs sont constitués d’un nombre important de personnes qui ne peuvent s’accorder autour d’un mensonge. 5 Ainsi, même si la majorité d’entre nous n’a jamais visité Pékin, nous sommes tous certains qu’il y a une ville de ce nom en Chine. La raison en est que d’innombrables personnes attestent de l’existence de cette ville en Chine, à travers l’histoire, leurs connaissances, les divers modes de communication…. Ce mode de transmission s’appelle le « tawâtour » : l’information provient d’un nombre important de personnes, auxquels il est impensable d’attribuer le mensonge. Le Noble Coran nous a été transmis du Messager d’Allah par ce procédé. Les rapporteurs sont ici la génération des Compagnons puis celle de leurs successeurs dont le nombre empêche toute falsification du texte Coranique. Puis les successeurs des successeurs l’ont rapportés aux générations suivantes toujours avec un nombre important de transmetteurs ainsi de suite jusqu’à nos jours, où le Coran est relayé à une tranche de notre communauté appelés « qorâ», qui sont toujours parmi nous et qui ont consacré une partie de leur vie dans l’apprentissage du Coran, à la lettre, du début à sa fin avec une prononciation fidèle et exacte - ‘La Labsa Fîh ‘ – ‘sans confusion’, sans la moindre ambiguïté. Prenons l’exemple d’une copie qu’on imprime dans un scanner. Il va sans dire qu’on obtiendra 100 % de conformité. C’est ainsi que les « qorâ »1 de la génération contemporaine ont reçu le Coran de leurs maîtres, à la lettre près, de la part du Prophète . C’est ce qu’on doit entendre par «ءا ّ ا» - qorâ - et non pas ce qu’on attribue fâcheusement dans certains pays arabes et musulmans à des « lecteurs d’occasion » (cérémonie funéraire, fêtes) qui se dandinent pendant la lecture. On les appelle « ّ ا » - sayyitîn -en Egypte, c'est-à-dire connus uniquement pour leurs voix à la lecture du Coran. En revanche, « al qorâ » renvoie à une catégorie de savants chargés de la préservation du Coran à l’instar des savants du Fiqh (Fouqahâ) et du hadîth (mouhaddithîn) qui sont respectivement les « gardes fous » du Fiqh et du hadith. De ce fait, nul ne risque de porter atteinte à l’authenticité du texte sacré : le Coran. Revenons au sens de l’expression « descendu sur le cœur du Prophète ».Vous noterez que nous n’avons pas écrit « sur son ouïe»2. Le Prophète est un Homme au même titre que nous, uploads/Litterature/ comment-le-coran-no-use-stil-parvenu.pdf
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- Publié le Oct 17, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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