Lucien Jaccottet FrançaisCommentaire composé Commentaire composé - Paragraphe I

Lucien Jaccottet FrançaisCommentaire composé Commentaire composé - Paragraphe Incipit Axe : La crainte de Charles Bovary provoque son humiliation. Sous-axes : 1) Il se fait discret et veut se montrer bienveillant. 2) Ce qui attire les regards sur lui et son apparence. 3) Ce besoin de vouloir être irréprochable entraîne une balourdise. L’entrée en classe de Charles Bovary est l’occasion, pour le personnage de connaître une humiliation. Il se fait tout d’abord très discret et il veut ainsi se montrer bienveillant. La répétition de la périphrase : « Le nouveau. » (l. 1), (l. 8) et (l. 23) qui en répétant une expression imagée et descriptive de plusieurs mots qu’un seul mot pourrait exprimer, souligne qu’il sera alors le centre d’attention du lecteur et du narrateur tout au long du passage. En effet, il vient d’arriver devant tout ses nouveaux camarades, il est donc gêné et veut alors montrer une bonne image de lui, car il n’a pas envie de se faire juger dès son entrée. La périphrase permet aussi de montrer que Charles sera au centre de l’attention d’autant plus que celui-ci est habillé en bourgeois, mais malheureusement avec des vêtements de piètre qualité. Plus encore avec la métaphore : « Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien qu’on l’apercevait à peine. » Qui en rapprochant l’idée que Charles s’éloigne le plus possible de ses camarades et celle que celui-ci n’est presque plus visible souligne le fait que Charles Bovary est craintif. Ce qui permet de montrer que le nouveau ne veut pas se montrer pour ne pas attirer les regards sur lui. En effet, il va s’asseoir juste derrière la porte pour être le plus invisible possible. L’entrée en classe de Charles Bovary provoque chez lui une gêne qui accroît de plus en plus dans ses actions. Ainsi, pour cacher cette crainte, il décide de ne pas se montrer et de se faire le plus discret possible. Ce qui attire par conséquent les regards de ses camarades sur lui puis sur son apparence. L’énumération : « Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous. » (l. 14) Enumérant une suite de mots en lien avec l’apparence des chaussures du petit Bovary, suggère que le nouveau élève apparaît d’abord comme un bourgeois, mais que lorsque qu’on y regarde de plus près, il est vêtu d’habits des plus ridicules face à ceux de ses camardes. Ce qui provoque alors un jugement de la part des autres enfants, ce que voulais éviter Charles Bovary. Ainsi, les jeunes sont obnubilés par l’apparence de leur nouveau camarade. Finalement, l’énumération : « C’était une de ces coiffures d’ordre composite, où l’on retrouve les éléments du bonnet à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton. » (l. 21-22) Enumérant une suite de mots en lien avec 1 Lucien Jaccottet FrançaisCommentaire composé l’apparence du couvre-chef de Charles Bovary, provoque alors une énième fois un jugement sur le petit garçon. Celle-ci participe aussi à la caractérisation du personnage en le rendant ridicule. La casquette est donc le reflet de son imbécilité. La complexité du chapeau démontre alors que Charles est un personnage complexe et difficile à cerner. Tout ce paragraphe donne l’image d’un adolescent paysan qui a cherché à soigner son apparence, mais qui continue à avoir un aspect négligé et même risible. Ainsi, ce besoin de vouloir être irréprochable entraîne subitement une balourdise. La comparaison : « Attentif comme au sermon. » (l. 16) Qui en rapprochant Charles avec un discours prononcé lors de la messe permet d’illustrer la rigidité de l’attitude de Charles Bovary. Il est alors possible de s’imaginer un enfant passif et béat qui essaye seulement de faire bonne impression. Malheureusement, ce fut un échec. En effet, celui-ci ne comprend rien et le maître de classe fut « obligé de l’avertir pour qu’il se mît avec nous dans les rangs » (l. 17). Enfin, la métaphore : « l’air raisonnable et fort embarrassé. » (l. 11) Rapprochant l’aspect visuel du petit Bovary avec deux adjectifs qui forme une antithèse, à savoir « raisonnable » et « embarrassé ». La métaphore montre une fois de plus que le nouvel élève essaye de gérer une situation dont il n’a pas les clefs en main et que tous ces camarades le voient très bien. L’antithèse, quant à elle provoque un désaccord sur l’attitude que veut montrer Charles et celle qu’il montre vraiment. Malgré sa bonne volonté, il incarne ce que la réalité a alors de plus décevant. Il est victime des autres, moqué, il inspire la pitié, mais il fait aussi ressortir ce que la bêtise peut avoir de cruel. Cet incipit annonce donc, non pas une intrigue avec des personnages dont le rôle serait distribué d’avance, mais bien plutôt un style et un regard sur le monde, tout cela in medias res, A travers ses personnages, les élèves, mais aussi la casquette de Charles, Flaubert épingle la laideur et médiocrité du monde et des hommes, il parvient donc à en tirer un aspect cruel et dur. Cet incipit annonce donc, non pas une intrigue avec des personnages dont les rôles seraient distribués d’avance, mais bien plutôt un style et un regard sur le monde tout cela in medias res. À travers ses personnages, les élèves, mais aussi la casquette de Charles, Flaubert épingle la laideur et la médiocrité du monde et des hommes, il parvient donc à en tirer un aspect cruel et dur. 2 uploads/Litterature/ commentaire-compose-incipit-lucien-jaccottet.pdf

  • 12
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager