Tout cela c’est pour montrer la difficulté d’habiter le monde. La force de la l
Tout cela c’est pour montrer la difficulté d’habiter le monde. La force de la littérature réside dans l’interrogation de l’existence : la littérature porte sur « l’humaine condition ». Kundera pense que la mission principale de la littérature est de « déchirer le rideau de la réinterprétation » pour proposer un autre sens au monde. Il est à noter que la description propre au Nouveau roman refuse toute fonction didactique d’autant plus qu’elle cherche à brouiller l’image qu’elle produit. En attendant Godot de Samuel Beckett Samuel Becket est un seuil du théâtre de l’absurde. Il est aussi l’auteur de Fin de partie dont le titre est très significatif puisqu’il programme la fin de quelque chose : du sens ? Du monde ? Etc. Dans cette pièce de théâtre, En attendant Godot, les personnages n’ont pas d’objectifs. On constate le relâchement de l’autorité d’Aristote. Le décor est pauvre montrant la vacuité dont souffrent les personnages Vladimir et Estragon. Le monde ne contient pas un sens : il ne promet rien… Le texte de Samuel Beckett s’ouvre comme suit : « rien à faire ». Cette réplique d’Estragon représente deux réalités qui ont un rapport de cause à effet. La viduité ontologique du monde et la vacuité ontologique de l’être. Les anti-héros Estragon et Vladimir vivent une situation de vacuité à cause de la viduité du monde. Cette dernière veut dire que le monde est vide car il n’y a rien à faire, un monde vide de sens. Ce caractère vide du monde va causer un vide interne chez les personnages, ce qui justifie leur passivité. Estragon se sent mal car il trouve du mal à enlever ses chaussures mais ce n’est pas question de la difficulté de se déchausser, mais plutôt c’est une question de difficulté d’habiter le monde. Beckett traite en effet de la viduité du monde et de la vacuité de l’être. Le monde est vide. Les deux antihéros se trouvent obligés d’y vivre malgré eux. C’est une fatalité d’être jeté dans un monde vide sans le vouloir. Mais le plus amer, c’est comment vivre dans un monde vide ? Que faire ? Une question qui se répète tout au long de la pièce sans trouver de réponse. Ces deux antihéros se trouvent dans un état de vacuité, ils se sentent mal avec le monde. Cette vacuité dont ils vivent est causée par la viduité du monde. Rien à faire dans un monde vide et qui n’accouche pas, ce rien à faire se transforme en un vide interne et existentiel appelé vacuité ontologique de l’être. Le monde moderne s’appuie de plus en plus sur la technique, et l’homme se prive de son humanité. La technique déshumanise l’homme et le transforme en objet. C’est le passage de l’état de l’Etre à celui de l’Etant. Vladimir en s’immobilisant incarne cette chosification de l’Etre. On constate cette répétition et cette anaphore symbolisant la monotonie qui reflète à son tour la viduité ontologique du monde et la vacuité ontologique de l’être. Les deux antihéros se trouvent dans un cercle vicieux, la douleur se répète. Il s’agit précisément de la difficulté d’habiter le monde. On a l’emploi du gérondif « songeant » pour accentuer la durée de la souffrance. Le mot « combat » est révélateur, c’est le combat contre le monde et contre l’existence. Page 1 sur 1 uploads/Litterature/ commentaire-compose3.pdf
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- Publié le Jui 25, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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