Mehdi Azaiez, Gabriel S. Reynolds, Tommaso Tesei, Hamza M. Zafer The Qur’an Sem

Mehdi Azaiez, Gabriel S. Reynolds, Tommaso Tesei, Hamza M. Zafer The Qur’an Seminar Commentary Le Qur’an Seminar A Collaborative Study of 50 Qur’anic Passages Commentaire collaboratif de 50 passages coraniques ISBN 978-3-11-044479-7 e-ISBN (PDF) 978-3-11-044590-9 e-ISBN (EPUB) 978-3-11-044545-9 Library of Congress Cataloging-in-Publication Data A CIP catalog record for this book has been applied for at the Library of Congress. Bibliographic information published by the Deutsche Nationalbibliothek The Deutsche Nationalbibliothek lists this publication in the Deutsche Nationalbibliografie; detailed bibliographic data are available in the Internet at http:/ /dnb.dnb.de. © 2016 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston Printing and binding: CPI books GmbH, Leck Printed on acid-free paper Printed in Germany www.degruyter.com Dedicated to the Memory of Patricia Crone (1945–2015) Contents Commentary Sections by Scholar XIII Acknowledgements XV List of Abbreviations XVII Introduction 1 Research Statements 13 QS 1 Q 1:1–7 47 QS 2 Q 2:30–39 58 QS 3 Q 2:178–179 68 QS 4 Q 2:255–256 72 QS 5 Q 3:1–7 80 QS 6 Q 3:33–63 88 QS 7 Q 4:1–28 98 QS 8 Q 5:32 107 QS 9 Q 5:109–120 111 QS 10 Q 6:74–83 118 QS 11 Q 8:1–19 124 QS 12 Q 9:29–32 133 QS 13 Q 9:111–118 142 QS 14 Q 11:25–99 151 QS 15 Q 12 169 QS 16 Q 13:1–17 189 QS 17 Q 13:27–43 196 QS 18 Q 17:22–39 203 QS 19 Q 17:85 208 QS 20 Q 18:9–26 213 QS 21 Q 20:9–99 221 QS 22 Q 23 233 QS 23 Q 24:1–17 247 QS 24 Q 24:35 252 QS 25 Q 25:1–10 256 QS 26 Q 26:105–122 263 QS 27 Q 27:15–44 268 QS 28 Q 29 277 QS 29 Q 30:1–7 288 QS 30 Q 33:40 293 QS 31 Q 36:13–27 296 QS 32 Q 37:6–11 305 QS 33 Q 37:149–182 318 QS 34 Q 38:17–26 326 QS 35 Q 43:81–83 333 QS 36 Q 44:43–57 338 QS 37 Q 46:7–12 344 X Contents QS 38 Q 48 352 QS 39 Q 53 360 QS 40 Q 55 377 QS 41 Q 72 385 QS 42 Q 75 399 QS 43 Q 85 405 QS 44 Q 90 412 QS 45 Q 96 419 QS 46 Q 97 426 QS 47 Q 105 432 QS 48 Q 106 438 QS 49 Q 108 443 QS 50 Q 112 450 A Note on Qurʾān Seminar Sessions 457 Bibliography 460 Index 479 Contents XI années 1990, après des études d’arabe, j’ai voulu comprendre quelle pouvait être la structure du texte coranique, réputé ne pas en avoir. L’analyse structurale ne me semblait pas très pertinente pour éclairer la question. C’est dans les études bibliques que j’ai trouvé la réponse, dans l’analyse rhétorique du texte, selon les principes de la rhétorique sémitique, très différente de la rhétorique grecque. Après une série d’articles sur les sourates courtes, j’ai publié une longue étude sur la sourate 5, al- Mā’ida (Cuypers 2007), suivie d’un livre théorique expliquant la méthode de l’ana- lyse rhétorique, appliquée au Coran (Cuypers 2012b). Un livre reprenant les articles sur les sourates courtes est paru en 2014 (Cuypers 2014). Tous les passages analysés pour le Séminaire reprennent des points que l’on trouve dans le premier livre et le troisième. Les illustrations de structures montrées dans des tableaux manifestent toutes la fréquence, dans le Coran, de la structure circulaire ABA’, à côté d’autres structures : les parallélismes (AA’, BB’ ou AB/A’B’), les structures en miroir (AB/B’A’) ou les structures circulaires complexes (ABCD/x/D’C’B’A’). Cette approche du texte est commandée par l’idée que le sens du texte ne se révèle que si ce dernier est replacé dans son contexte littéraire immédiat, c’est-à-dire, dans sa structure rhétorique. Ce principe d’exégèse s’oppose à la pratique tradi- tionnelle d’une exégèse « atomiste », verset par verset, ainsi qu’à l’explication du texte par les « occasions de la révélation » (asbāb al-nuzūl), lesquelles sont le plus souvent des constructions a posteriori. Le contexte intégral du texte est cependant plus large que la simple structure rhétorique et englobe aussi l’intratextualité (tafsīr al-Qur’ān bi-l-Qur’ān) (Q. 8, 49) et l’intertextualité, chaque fois que le texte coranique manifeste une référence à d’autres textes, antérieurs à la rédaction du Coran (Bible, littérature parabiblique, rabbinique etc.). C’est pourquoi il convient de joindre une étude intertextuelle à l’analyse rhétorique, chaque fois que le sens y invite. Je me réfère aux ḥadīṯs, non comme source d’interprétation, mais éventuelle- ment comme confirmation d’une interprétation (QS 49, ḥadīṯde ‘Ikrama). L’usage, par le Coran, d’une rhétorique sémitique en usage chez les scribes de l’Antiquité du Moyen Orient, et les nombreuses relations intertextuelles du Coran avec le monde des écrits religieux qui circulaient à l’époque de son avènement, situent clairement le Livre dans le contexte littéraire de l’Antiquité tardive. * Michel Cuypers est docteur, chercheur à l’Institut Dominicain d’Etudes Orientales, le Caire, et auteur de Le Fesitn. Une lecture de la sourate al-Mâ’ida (Paris, Lethielleux, 2007) et Une apocalypse coranique. Une lecture des trente-trois dernières sourates du Coran (Pendé : Gabalda, 2014). Dye Je considère le Coran comme un texte du VIIe siècle, relevant pour l’essentiel du « monde biblique » proche-oriental. Je me propose donc de l’étudier selon des méthodes qui ont porté leurs fruits dans des domaines comparables, comme les études bibliques (moyennant, bien sûr, les ajustements nécessaires) – notamment la Research Statements 15 Formgeschichte et la Redaktionskritik (une telle approche ne nie nullement le substrat arabe préislamique). On peut présenter une esquisse de cette méthode en cinq points. Premièrement, d’un point de vue strictement historique: il convient de s’écarter du lien systématiquement établi entre le Coran et la Sīra. Il est souvent plus éclairant de lire le Coran à la lumière de ses références à la littérature biblique, à savoir non seulement la Bible et les écrits apocryphes, mais également la littérature exégétique, homilétique et liturgique chrétienne et juive, sans oublier bien sûr les traditions orales et populaires, plus difficiles cependant à étudier, puisqu’elles ont naturelle- ment laissé moins de traces écrites. C’est là un moyen plus sûr de replacer le Coran dans son contexte historique et littéraire. Deuxièmement, d’un point de vue linguistique : il n’y a aucune raison de penser que l’environnement dans lequel naît le Coran n’était pas, d’une façon ou d’une autre, multilingue (l’ensemble du Proche-Orient l’était) – autrement dit, il convient de reconnaître la présence de nombreuses traces de bilinguisme/multilinguisme dans la langue même du Coran (le dogme théologique de « l’arabe pur » n’a aucun sens linguistiquement et historiquement). Troisièmement, du point de vue de la critique textuelle : il est parfois nécessaire de faire abstraction de la mise en place des points diacritiques et des voyelles, telle qu’on la trouve dans le textus receptus. Même si elle est correcte la plupart du temps, elle ne remonte pas aux plus anciens témoins matériels du texte, et il n’existe pas de tradition orale, fiable et ininterrompue, qui nous assurerait de sa nécessaire justesse. Idéalement, il faut donc partir du rasm seul. Quatrièmement, du point de vue de la Formgeschichte : quels que soient les procédés littéraires et herméneutiques destinés à accréditer l’idée d’un ouvrage doté d’une profonde unité, le Coran est moins un livre qu’un corpus (qui plus est com- posite et, élément remarquable, sans cadre narratif), à savoir la réunion de textes relativement indépendants, pour ne pas dire hétérogènes (relevant de genres litté- raires assez variés, et qui n’étaient pas initialement destinés à être réunis en un codex), dont la signification et la fonction originelles peuvent avoir été en partie modifiées, voire masquées, par la collecte elle-même – notamment en devenant une partie d’un corpus clos, bien déterminé, et considéré comme canonique. Il ne faut donc pas confondre le Sitz im Buch (dans le texte canonique) et le Sitz im Leben originel de la (strate la plus ancienne de la) péricope ou de la sourate. Cinquièmement, du point de vue de la Redaktionskritik : si de nombreux pas- sages du Coran datent de l’époque du Prophète, il ne convient pas pour autant de se limiter a priori au Hijaz du premier tiers du VIIe siècle pour comprendre l’histoire de la composition du Coran. Il semble en effet qu’il y ait eu une activité, non seulement éditoriale, mais aussi rédactionnelle, après la mort du Prophète. Le texte (rasm seul) issu de cette activité éditoriale et rédactionnelle prend vraisemblablement forme, pour l’essentiel, entre le début et la fin de la seconde moitié du VIIe siècle. En d’autres termes, le ou plutôt les rédacteurs du Coran sont bel et bien des auteurs (et non de simples compilateurs) qui ont pu réorganiser, réinterpréter et partiellement 16 Research Statements réécrire des textes préexistants, voire ajouter des péricopes, selon leur propre per- spective. Les éléments indiquant un travail de rédaction, par des interpolations, suppressions, ou diverses interventions éditoriales, doivent systématiquement être pris en compte (le Coran est donc un texte certes composite, mais aussi composé). Il convient par conséquent d’envisager le Coran selon une diachronie plus large que la chronologie traditionnelle entre sourates mecquoises et médinoises (la confiance en cette chronologie, souvent uploads/Litterature/ commentaires-in-the-quran-seminar-comme.pdf

  • 40
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager