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. . • • . . . . . • . . . . . . . . • . . . . . . . . L.L. Frader R.Beck J. lorcin S. Rab • Temps du travail Travail, famille, salaire le repos du dimanche • • Politiques municipales Le socialisme municipal à Saint-Étienne Le ciné à Suresnes Controverses Crise de l'Histoire ? Éditorial • Notes de lecture ÉDITIONS DE L1ATELIER • ' • • • • • • • ' ! - ·' Source gallica.bnf.fr 1 Bibliothèque nationale de France . ' NOTES DE LECfURE Nul dogmatisme ou suffisance dans les mises en garde et les réflexions méthodologiques qui constituent l'une des principales réussites de l'ouvrage. A cent lieues des sentences et des recettes commodes, les auteurs n'éludent aucun problème. O. Schwartz s'interroge ainsi à haute voix sur la portée heuristique des objets. Au terme d'un utile détour par les territoires familiaux << privés'' des ouvriers d'une ville du Nord, il souligne << l'ambigtiité fondamentale du "visuel" en ethnologie n où la parole s'avère essentielle dès lors << que ce qui est en jeu est de l'ordre du sens )) . Sur le même thème, J. Deniot rappelle la difficulté« d'aller avec son imagination à la .. rencontre périlleuse d'un autre imaginaire 11. La méthodologie, on le sait, est aussi affaire de déontologie. A la limite, celle franchie par le chercheur qui, penché sur son milieu d'origine, collecte des objets et des images issus de sa propre famille, l'enquêteur << s'expose» Ļsqu'à se« compromettre ) ), Y. Delsaut trouve le ton juste pour l'écrire avec la sincérité qu'exige la rigueur d'une analyse mêlant expérience personnelle et conclusions plus générales. Parvenu à ce stade du compte rendu, il serait tentant de regretter, si l'on ignorait le . poids des contraintes éditoriales, que l'ouvrage ne s'ouvre pas davantage à l'iconographie. · · Tel quel, et dans l'attente d'une suite consacrée aux images mobiles, on ne peut que recommander la lecture de ce livre à ceux que préoccupe le passé et le présent du monde industriel et ouvrier. Michel PIGENET 0 Catherine PEWSSIER. - la vie privée des notables lyonnais. Lyon, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, 1996, 235 pages. Préface deR. Barre . Effectuer une plongée dans l'intimité domestique du patriciat lyonnais de 1850 à 1914: tel est le projet auquel s'est attachée Catherine PeUissier dans un ouvrage, fort documenté, que viennent de publler les Editions lyonnaises d'art et d'histoire. Issu d'une thèse réalisée dans le cadre du Centre Pierre Léon, ce travail s'inscrit dans la lignée des recherches menées depuis une dizaine d'années sur l'Histoire de la uie priuée. Son originalité tient moins ainsi à sa problématique ou à ses hypothèses de travail, somme toute assez convenues, qu'à la moisson de notations et d'éclairages que fait lever la minutie de ses procédures d'enquête. Correspondances, journaux intimes, mémoires, souvenirs, livres de familles, lettres autographes, faire-part, livres de compte : toutes ces traces abandonnées par l'histoire auraient pu, comme cela fut souvent, être considérées avec dédain. Le pari de Catherine PeUissier a consisté justement à les prendre au sérieux. A en laire les pièces d'un puzzle : celui de la codification bourgeoise des échanges familiaux au cours d'un siècle d'urbanisation et d'industrialisation accélérées. Aussi ces bribes d'information ont-eUes été scrupuleusement rassemblées, recoupées, examinées pour le plus grand bonheur des passionnés d'histoire locale et familiale. Une soif documentaire qui a permis à l'auteur d'entrouvrir très largement la forteresse longtemps réputée imprenable de la vie domestique de la bourgeoisie provinciale. 123 Source gallica.bnf.fr 1 Bibliothèque nationale de France • ·: .. ·"!"_ .. _ ___ _ ____ _ _ _ _______ _ _ ________ _ _ _ NOTES DE LECfURE Prenant le contrepied des voies traditionneUes de l'histoire sociale, notamment du privilège qu'elle accordait généreusement aux niveaux de fortune ou à la taiUe des famill es, Catherine Pellissier interroge les pratiques quotidiennes de ces milieux d'affaires : leurs lieux de fréquentation et de résidence, les contours et règles de sociabilité dont ğ participent, la place qu'ils reconnaissent aux domestiques, les principes de formation intellectuell e et religieuse auxquels lis se soumettent, les préparatifs des fiançailles ou les cérémonies matrimoniales qu'ils font leurs, les mises en scène funèbres auxquelles ils se livrent. Bref, l'ensemble des rites familiaux par lesquels cett e classe sociale se donne à voir, à vivre et à mourir. Appuyé sur un corpus de 540 familles provenanf de toutes les confessions et de toutes les professions qui composent l'Armorial de la haute bourgeoisie lyonnaise, cet ouvrage nous présente, au total, une notabilité plus familiale que mondĊ plus « domestique ,, que politique. Au point que l'un de ses représentants les plm emblématiques, Edouard Aynard, en viendra à regretter qu'une telle élite soit «si riche en vertus privées et si pauvre en vertus publiques ». Un jugement qui, cent ans plus tard, mesure encore l'exemplarité d'une élite urbaine mais aussi d'une recherche dontċ , conduite fera naître bien des curiosités. Olivier IHL 0 Alfred WAHL, Pierre IANFRANCIH. -Les football eurs professionnels des années 1930 à nos jours. Paris, Hachette , 290 pages.« La vie quotidiermel. L'histoire du sport en France rattrape peu à peu son retard sur son homologue britann ique, et un ouvrage comme celui-ci y contribue fortement ll présente en effet un caractère résolument novateur. L'histoire du sport français a longtemps privilégié la période fondatrice, entre 1870 et 1914, en s'attachant aux pratiques sportives, considérées dans leur ensemble, comme phénomène culturel, sous le double aspect de la vulgarisation descendant à partir des élites et des connexions idéologiques, tant avec le patriotisme qu'avec les affinités politico-religieuses. Ici au contraire le créneau chronologique, passée une rapide évocation de la période fondatrice, est sensiblement décalé vers ce qu'on appel e le temps présent au sens large. L'objet est unique : le football, devenu - avec cyclisme, plus précocement professionnalisé - le sport emblématique par excell ence. , Quand à la méthode, elle relève bel et bien de l'histoire sociale d'un groupe bien délimité, 1 d'un métier à part entière, riche en transformations au long d'une histoire pourtanl relativement courte. La rupture est nette avec l'histoire anedoctique qui foisonne sur sujet, dûe en général à des plumes de journalistes. L'historien de métier reconnârtra en revanche les méthodes éprouvées de l'histoire sociale : le recours aux archives de clubs, bien inégales il est vrai ; l'utilisation de la presse spécialisée, source de plus en plus abondante ; enfin et surtout une précieuse enquête auprès de plusieurs centaines d'anciens joueurs, où s'entr€mêlent le parler vrai, sinon les rancœurs libérées, et la nostalgie du temps d'avant. U reconnaîtra aussi les questions habituelles de l'histoire sociale. Comment le grou( a-t-il émergé dans le corps social ? Comment se recrute-t-il, à la fois à l'intérieur et a 124 Source gallica.bnf.fr 1 Bibliothèque nationale de France uploads/Litterature/ compte-rendu-de-catherine-pellissier-la-vie-privee-des-notables-lyonnais-au-xixe-siecle.pdf

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