De la pataphysique au Brésil Laurence Marafante Brancão Alfred Jarry est un poè

De la pataphysique au Brésil Laurence Marafante Brancão Alfred Jarry est un poète, dramaturge e romancier français, il fait partie des écrivains de la fin de la période du Symbolisme. Ses œuvres sont pénétrées par la crise que souffre le mouvement. Crise provoquée par le contexte politique chaotique et les attentats anarchistes. Il commence par être critique d’art plastique mais abandonne rapidement, par contre ses écrits se voient submergés par les images, certains , comme Karl Polin diront que la barre Image/écriture est tant poreuse qu’il est parfois difficile de dissocier les deux, spécialement dans les premières œuvres de Jarry, à savoir, Les minutes sable mémorial et César- Antéchrist dans lesquels les images ont tendance à prendre plus de places que le texte. Mais, son œuvre la plus singulière, ou du moins qui parait l’être, est sans doute Gestes et opinions du docteur Faustroll, ‘Pataphysicien. En effet, dans ce livre, le personnage, docteur Faustroll est détenteur du titre de docteur en pataphysique. Ce livre est un chaos de référence et d’ironie, il est traduit en beaucoup de langue mais pas en portugais. En y jetant un premier regard on peut difficilement penser qu’elle pourrait faire partie d‘une étude de littérature comparée en Amérique latine ou même tout simplement en Amérique. En effet, l’auteur comme l’œuvre sont français et ne présentent apparemment aucune relation avec la continent américain. Cela dit, la pataphysique, science imaginaire et de l’imaginaire crée par Jarry se trouve présente en plusieurs points de l’Amérique latine comme en Argentine, au Mexique, ou au Chili. Cependant, et malgré la traduction de quelques œuvres de l’auteur, le concept de pataphysique parait être un élément peu connu au Brésil. Il est évident que l’absence de traduction de Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien en langue portugaise n’a pas permis d’études approfondie du concept dans ce pays. Et cela serait pertinent puisque selon les dire de Tania Franco Carvalhal, l’études et la traduction du littérature étrangère, au-delà de sa spécificité permet d’adopter de nouveaux présupposés theoriques et methodologiques et Estudar a recepção [de autores] […] significa contribuir para o conhecimento desse autores num ângulo diverso dos estudos empreendidos por pesquisadores europeus, quer dizer, examiná-los sob o ângulo da reação que eles provocam em contextos diversos ao de suas origens e da multiplicidadede leituras que eles são capaz de suscitar. (CARVALHAL, 1996, p. 57) Il y aurait seulement une traduction qui date des années trente et qui n’aurait jamais été publiée, en effet les éditions Nephelibata promettent de lancer cette traduction depuis aout 2017, mais elle ne sort pas de la révision et donc ajourne en permanence sa publication. Cela dit après avoir eu accès à une partie des copies de manuscrit et sachant que Nephelibata prétend lancer une version avec les graphismes et la syntaxe d’époque, il est possible de penser que l’accessibilité du livre sera un peu compliquée. D’autre part on peut trouver sur internet, sur un site personnel, une traduction libre faite à partir de l’anglais. Cet article sera la possibilité de vérifier à partir de ces deux traductions, si une troisième ne serait pas nécessaire, pour permettre aux natifs de la langue portugaise et plus spécifiquement aux brésiliens d’avoir accès à la pataphysique et de voir ce qu’elle peut offrir à la littérature et à son histoire. L’extrait qui sera analysé est le suivant : LIVRE II ÉLÉMENTS DE PATAPHYSIQUE À Thadée Natanson. VIII DÉFINITION Un épiphénomène est ce qui se surajoute à un phénomène. La pataphysique, dont l’étymologie doit s’écrire επι (μετα τα φυσικα) et l’orthographe réelle ’pataphysique, précédé d’un apostrophe, afin d’éviter un facile calembour, est la science de ce qui se surajoute à la métaphysique, soit en elle-même, soit hors d’elle-même, s’étendant aussi loin au-delà de celle-ci que celle-ci au-delà de la physique. Ex. l’épiphénomène étant souvent l’accident, la pataphysique sera surtout la science du particulier, quoiqu’on dise qu’il n’y a de science que du général. Elle étudiera les lois qui régissent les exceptions et expliquera l’univers supplémentaire à celui-ci ; ou moins ambitieusement décrira un univers que l’on peut voir et que peut-être l’on doit voir à la place du traditionnel, les lois que l’on a cru découvrir de l’univers traditionnel étant des corrélations d’exceptions aussi, quoique plus fréquentes, en tout cas de faits accidentels qui, se réduisant à des exceptions peu exceptionnelles, n’ont même pas l’attrait de la singularité. DÉFINITION. – La pataphysique est la science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité. Afin de permettre une meilleure visualisation il sera utilisé un tableau de trois colonnes pour permettre la comparaison de traduction. Une nouvelle proposition sera faite si nécessaire après les commentaires. La première colonne rapportera la version française, la seconde, la traduction de Olegário Eudasio Barroso (1878-1941) dont le transcripteur et réviseur à souhaiter garder le style pour les éditions Nephlibata, et enfin, la troisième pour le traduction libre fait à partir de la traduction anglaise, proposée par l’écrivain Guilherme Trucco. Version française Version O. E. Barroso Version G. Trucco Un épiphénomène est ce qui se surajoute à un phénomène. La pataphysique, dont l’étymologie doit s’écrire επι (μετα τα φυσικα) et l’orthographe réelle ’pataphysique, précédé d’un apostrophe, afin d’éviter un facile calembour, est la science de ce qui se surajoute à la métaphysique, soit en elle-même, soit hors d’elle-même, s’étendant aussi loin au-delà de celle-ci que celle-ci au- delà de la physique. Ex. l’épiphénomène étant souvent l’accident, la pataphysique sera surtout la science du particulier, quoiqu’on dise qu’il n’y a de science que du général. Um epiphenomeno é o que se sobrecresce a um phenomeno. A pataphysica, cuja etymologia deve escrever- se ἔπι (μετὰ τὰ φυσικά) e cuja orthographia real ‘pataphysica, precedida d’um apostrophe, afim de evitar um facil trocadilho, é a sciencia d’aquillo que se sobrecresce á metaphysica, seja n’ella mesma, seja fóra d’ella mesma, estendendo-se tão longe para além d’esta como esta para além da physica. Posto o epiphenomeno seja o mais do tempo o accidente, a pataphysica será, sobretudo, a sciencia do particular, comquanto se Um epifenômeno é aquilo que é superinduzido em consequência de um fenômeno. Patafísica, cuja grafia etimológica deveria ser έπι (μετά τά ϕνσικά) e cuja ortografia atual é patafísica, precedida de um apóstrofe para evitar trocadilhos, é a ciência daquilo que é superinduzido sobre a Metafísica, seja dentro ou além das últimas limitações, estendendo-se quão além a Metafísica se estende como a última extensão além da Física. Ex.: um epifenômeno sendo geralmente acidental, a Patafísica será, acima de tudo, a ciência do particular, a despeito da opinião diga que não haja sciencia sinão do geral. comum de que a única ciência é aquela do geral. En comparant les traductions, ils facile de s’apercevoir que la traduction directe est la plus « fidèle ». Mais plusieurs questions se posent, à savoir, qu’est ce qui est le plus important ? Quelles relations doit-on établir entre « l’original » et le « traduit » ? Il s’agit de déterminer si le processus de traduction doit être, comme le dit le sens commun, un processus de transferts. Nous savons que dans la traduction il y a la source et la cible, les deux sont importants et selon Walter Benjamin il s’agit d’une survivance au moyen de transformation et de renouveau du vivant par lequel l’original se modifie. Cela signifie que la traduction n’est pas une simple copie, mais n’est pas non plus une simple création. Selon Inês Oseki-Depré : De ce fait, le rôle de la traduction, son rôle essentiel, n’est pas celui de perpétuer l’original, mais à un niveau plus élevé, d’exprimer le rapport le plus intime entre les langues. Voilà énoncée la thèse benjaminienne du traduire. Et ce rapport intime entre les langues est celui d’une convergence particulière qui consiste en ce que les langues ne soient pas mutuellement étrangère, mai a priori et abstraction faite de toute relation historique, parentes en ce “qu’elles veulent dire”[…] (oseki-depre, 2007, P. 20-21) Dans ce sens, la fidélité du texte ne peut plus être l’objectif absolu, mais bien un travail sur l’émission/réception de l’œuvre. Il est donc évident que la traduction de Guilherme Trucco va souffrir plus de transformation que celle de Olegario, puisque sa source est devenue anglaise et n’est plus française. En repensant a la langue cible que est le portugais brésilien, la maintenance du graphisme et des hellénismes, parait prendre un ton obsolète. Voilà une suggestion de traduction qui parait un peu plus adaptée à l’actualité de la langue Brésilienne. Version française Proposition Un épiphénomène est ce qui se surajoute à un phénomène. La pataphysique, dont l’étymologie doit s’écrire επι (μετα τα φυσικα) et l’orthographe réelle ’pataphysique, précédé d’un apostrophe, afin d’éviter un facile calembour, est la science de ce qui se surajoute à la métaphysique, Um epifenômeno é o que se sobrepõe a um fenômeno. A patafísica, cuja etimologia deve escrever-se ἔπι (μετὰ τὰ φυσικά) e cuja ortografia real ‘patafísica, precedida d’um apóstrofe, afim de evitar um fàcil trocadilho, é a ciência daquilo que se sobrepõe uploads/Litterature/ de-la-pataphysique-au-bresil.pdf

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