L’Objet d’étude de philologie romane Les études romanes, romanistique ou philol

L’Objet d’étude de philologie romane Les études romanes, romanistique ou philologie romane est une branche de la philologie spécialisée dans l'étude des langues romanes, c'est-à-dire des langues provenant directement du latin vulgaire, et des cultures qui lui sont associées. Ils se divisent en deux disciplines distinctes, la linguistique et la littérature des langues romanes, auxquelles s'est adjointe au XXe siècle la didactique des langues. La philologie, du grec ancien φιλολογία, phĭlŏlŏgĭa (« amour des mots, des lettres, de la littérature »), consiste en l'étude d'une langue et de sa littérature à partir de documents écrits. C'est une combinaison de critique littéraire, historique et linguistique. Elle vise à rétablir le contenu original de textes connus par plusieurs sources, c’est-à-dire à sélectionner le texte le plus authentique possible, à partir de manuscrits, d'éditions imprimées ou d'autres sources disponibles (citations par d’autres auteurs, voir graffiti anciens), en comparant les versions conservées de ces textes, ou à rétablir le meilleur texte en corrigeant les sources existantes. Donc on peut identifier que la langue n’est pas l’unique objet de la philologie, qui veut avant tout fixer, interpréter, commenter les textes; cette première étude l’amène à s’occuper aussi de l’histoire littéraire, des moeurs, des institutions, etc.; partout elle use de sa méthode propre, qui est la critique. Chaque langue a sa philologie, comme affirme Ferdinand de Saussure (1915) y voit une étape intermédiaire entre la « grammaire » et la « grammaire comparée » dans la « science des faits de langue » (ou « linguistique ») : « La science qui s'est constituée autour des faits de langue est passée par trois phases successives avant de connaître quel est son véritable objet. (.../...) la grammaire (.../..) vise uniquement à donner des règles pour distinguer les formes correctes des formes incorrectes. Ensuite parut la philologie (.../...) qui veut avant tout fixer, interpréter, commenter les textes ; cette première étude l'amène à s'occuper aussi de l'histoire littéraire, des mœurs, des institutions, etc. Partout elle use de sa méthode propre, qui est la critique. Si elle s'occupe de questions linguistiques, c'est surtout pour comparer des textes de différentes époques, déterminer la langue particulière à chaque auteur, déchiffrer et expliquer des inscriptions rédigées dans une langue archaïque ou obscure. Mais la critique philologique est en défaut sur un point: elle s'attache trop servilement à la langue écrite et oublie la langue vivante. La troisième époque commença lorsque l'on découvrit que l'on pouvait comparer les langues entre elles. Ce fut l'origine de la philologie comparative ou grammaire comparée. » Parler de linguistique romane, c’est évoquer implicitement une discipline aux objectifs plus vastes : la linguistique générale. Les disciplines qui la constituent ont connu, au cours des dernières décennies, des développements considérables, au point qu’une simple initiation constituerait un important volume. De surcroit, ces développements ne sont pas toujours utiles pour traiter des questions relevant de la linguistique romane. Toutefois, pour aborder adéquatement ces questions, il restera utile de dire deux mots du cadre dans lequel elles s’inscrivent. La linguistique romane peut faire partie à la fois des programmes d’études de linguistique et des programmes de philologie romane. Sans doute chacun des termes qui viennent d’être utilisés linguistique, philologie, langues romanes, demande-t-il à être expliqué. La linguistique a pour objet l'étude scientifique des langues ; elle saisit dans les manifestations qu'en sont les langues un phénomène aux aspects multiples, le langage. Le langage se présente à nous, extérieurement, comme un instrument de communication entre les hommes ; il apparaît partout où des hommes vivent en société, et il n'existe pas de langage qui soit pratiqué sans servir de moyen de communication. Le langage est très divers dans ses manifestations : il se réalise sous des formes extrêmement variées, dénommées en français, suivant les cas, langues, dialectes, patois, parlers, jargons, argots. Mais il est un en son principe, et représente une fonction humaine : il repose sur l'association de contenus de pensée à des sons produits par la parole. Cette association délimite le sens le plus étroit et le plus précis du mot «langage», dont on fait aussi un emploi plus large. Étant moyen de communication, le langage se situe en effet dans l'ensemble des signes servant à communiquer plus ou moins conventionnellement des significations qui intéressent n'importe lequel de nos sens : à chaque sens peut alors correspondre un ordre de langage, dit auditif s'il s'adresse à l'oreille, visuel s'il s'adresse à la vue, etc., une signification convenue s'attachant à des sons, à des objets visibles, etc. Mais les possibilités de communication sont très inégales pour les différents sens. Le langage visuel et le langage auditif ont une place toute particulière. Le geste, utilisé pour soutenir le discours de son expressivité propre, a même fourni le principe d'un système complet de communication pour les sourds-muets, ainsi que des codes conventionnels servant aux relations entre peuplades d'appartenances linguistiques diverses, par exemple dans les grandes plaines de l'Amérique du Nord. Une autre forme de langage visuel est la communication par images, qui se réalise dans les histoires sans paroles (comme certaines images d'Épinal) et dans des représentations symboliques servant de messages, tels les destins utilisés comme symboles sentimentaux par les jeunes filles chez les Youkaguirs de Sibérie. C'est au langage auditif que les sociétés humaines ont accordé la plus grande extension. Des bruits significatifs peuvent être provoqués pour des significations simples par l'utilisation de divers instruments et appareils ; de ce principe dérivent les langages tambourinés très répandus chez les nègres d'Afrique, ou la transmission de messages par tambours xylophones dans le nord- ouest de l'Amazonie, et toutes les formes de sonneries et d'appels en usage dans les sociétés modernes. Mais si le langage auditif est le plus important, c'est qu'il fait intervenir les sons que l'homme produit en faisant vibrer la masse d'air qu'il déplace dans la respiration. Il existe dans certaines sociétés un véritable langage sifflé : ainsi chez les Indiens Mazatec du Mexique, et chez certaines peuplades noires d'Afrique ; mais l'essentiel est l'existence d'un langage « parlé », dont le fonctionnement consiste dans l'émission et dans la réception de sons produits par l'acte de la parole. C'est ce « langage », au sens le plus courant du terme, qui est l'objet de la linguistique ; on parle aussi, cependant, de « linguistique gestuelle ». Le langage auditif fondé sur la parole a lui-même suscité un langage visuel qui n'en est que la représentation graphique et qui n'a rien de commun avec le langage visuel évoqué plus haut. Ce langage visuel, l'écriture, est un système conventionnel et très variable pour associer des figurations graphiques aux réalisations phoniques de la parole. Toutes les formes de langage existent concurremment : pour appeler quelqu'un, un même individu peut utiliser soit des phrases, soit diverses formes de cris ou sifflements d'appel, soit des gestes significatifs. Le langage apparaît comme une institution sociale d'un type particulier, fondée sur l'utilisation de la parole pour la communication des pensées. L'étude du langage entre, du fait des conditions sociales dans lesquelles il fonctionne et évolue, dans le cadre de la sociologie, étude scientifique des sociétés. L'étude des langues vues sous cet angle est la sociolinguistique. D'autre part, le langage entre dans l'ensemble des systèmes de signes ; la linguistique s'intègre dans une science particulière qui a pour objet le fonctionnement des signes dans les sociétés, la sémiologie. Cette science, après avoir suscité des contributions philosophiques, s'est constituée comme une sémantique élargie, selon les méthodes de l'analyse linguistique moderne. Le langage, système de signes exprimant des idées, est lié à l'activité psychique : il entre dans l'objet de la psychologie, et la psycholinguistique suscite aujourd'hui des recherches importantes. Enfin, le langage suppose l'activité de certains des organes de l'homme ; l'anatomie et la physiologie en expliquent les mécanismes ; d'autre part, les linguistes ont, comme les psychologues, beaucoup d'enseignements à tirer des recherches pathologiques sur les troubles de la parole (aphasies notamment). La linguistique a donc un objet à aspects multiples ; mais elle l'envisage comme un tout et domine l'ensemble de ses aspects, de sorte qu'elle s'en fait un objet propre. Son but le plus large est l'étude du langage humain dans toute sa complexité, mais c'est à l'étude scientifique des langues qu'elle se consacre essentiellement. La linguistique est une science récente, encore en plein développement. Elle s'est dégagée lentement de l'enseignement grammatical, des recherches philologiques et des réflexions philosophiques sur les fondements de la connaissance, sur les rapports entre la pensée et ses moyens d'expression. Les besoins pratiques d'enseignement, qui ont ainsi exercé une influence importante, ont fait intervenir l'écriture, dont l'invention et la diffusion ont joué un rôle décisif. La fixation des langues en représentations graphiques a entraîné des réflexions sur les langues elles-mêmes ; un facteur essentiel a été la conservation, sous forme de textes écrits, d'états de langue archaïques dans des sociétés où s'est maintenue pendant une durée assez longue une certaine culture. Ce fut la nécessité pratique de rendre intelligibles des textes archaïques qui développa les études grammaticales dans l'Inde ancienne et à uploads/Litterature/ definition.pdf

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