Discussions sur 1 هstructure de l’Épître aux Hébreux Albert Vanhoye - Rome Dans
Discussions sur 1 هstructure de l’Épître aux Hébreux Albert Vanhoye - Rome Dans son livre sur le cb. 13 de répître aux Hébreux (1 ), Jukka Thurén donne grande place aux problèmes de structure littéraire. De chapitre d’introduction est en bonne partie dédié à une discussion concernant la structure de toute l’épître (pp. 25-49), discussion dont les conclusions doivent servir de base à la suite du travail. D’auteur accorde une attention particulière à la contribution de son «vénéré maître » R. Gyllenberg (* ) et ensuite à mon ouvrage sur la question (3 ). Du comparaison qu’il £ait entre les deux positions aboutit selon lui à accorder la préférence à R. Gyllenberg. Je voudrais ici répondre à j. Thurén et saisir en même temps l’occasion pour examiner d’autre positions qui diffèrent des miennes» celles, en ^rticuher, de mon confrère j. Swetnam, exprimées dans Bíblica (4 ). ٠١Accueil reçu Dans une première présentation de mon livre, faite très briève- ment p. 22, j. T. commence par noter qu’il a été reçu avec grand enthousiasme, mais, aussitôt après, il jette le doute dans l’esprit des lecteurs en ajoutant qu'à sa connaissance, seul c. H. Giblin a accepté sans changement mes inclusions et que, si l’analyse des petites sec- رمJukka Thurén, Das Lobopfer der Hebräer. Studien zum Aufbau und Anliegen von Hebräerbrief 13 (Acta Acadenriae Aboensis, Ser. A, vol. 47 nr. 1; Abo 1973). Cet ouvrage ne manque pas de mérites. J ’en rendrai compte par ailleurs. (2 ) R. GyeeEnberG , « Die Komposition des Hebräerbriefes », Svensk Exegetisk Ârsbok 22-23 (1957-1958) 137-147. (و )A. Vanhoye, La structure littéraire de répître aux Hébreux (Paris- Bruges 1983). (4) j . Swetnam, « Form and Content in Hebrews 1 -6», Bib 53 (1972) 368-385; « Form and Content in Hebrews 7 - 1 3 », dans le présent numéro, pp. 333-348. Bíblica 55 (1974) A. Vanhoye 350 tions a pu se montrer £éeoude pour rinterprétation, il !!,en a pas été de même pour la structure d’ensemble. On ne peut dire que cette façon de présenter les choses soit très fidèle à la réalité. Les faits sont plutôt difiérents. On m’excusera d’en rappeler ici quelques-uns: Io Plus d״un recenseur a accepté mes conclusions sans change- ment. En plus de c. H. Giblin, on peut nommer L. F. Rivera dans Revista Bíblica 26 (1964) 120 s.; K. GatzwiUer dans Ephemerides Theologicae Lovanienses 41 (1965) 592 s.; j. Radermakers dans Nouvelle Revue Théologique 92 (1970) 93 s. 2° Plusieurs autres ont reconnu la solidité de la structure d’en- semble que j’ai établie, ainsi que son utilité pour l’exégèse, et n’ont exprimé que des réserves de détail. Ainsi, par exemple, w. Bieder: « Aufs Ganze gesehen wird man durch seine Arbeit von der literarischen Einheitlichkeit des Hebräerbriefes so überzeugt, dass man die eigent- hche exegetische Arbeit auf dieser soliden Basis mit Freuden aufneh- men kann ». Theologische Zeitschrift 20 (1964) 63. — A. Cody: «I/un ou l’autre détail prêtera inévitablement à discussion, mais même les esprits les plus sceptiques auraient de la peine à ne pas se laisser convaincre par la force de l’ensemble de son analyse. (...) Nous trouvons très peu de choses à mettre en question ». Revue Biblique 71 (1964) 135 s. — E. Haenchen: « Dass V. s Untersuchung, im Eingang von St. Eyonnet nach Gebühr empfohlen, einen Markstein in der Geschichte der Hebr.-Forschung bildet, wird auch ein Leser erkennen, der nicht jeder Einzelheit zustimmt », Gnomon 36 (1964) 36-40. Je pourrais encore citer d’autres noms. 3° Plusieurs commentaires ou études de l'épitre ont déjà pris cette structure d’ensemble pour base: le commentaire de A. Cody dans A New Catholic Commentary on Holy Scripture (London 1969); — celui de p. Andriessen - A. !,englet. De Brief aan de Hebreeër (Roer- mond 1971) (j. T. le mentionne p. 22 pour dire qu’il n’a pas pu le consulter); — le livre de j. Smith, A Priest for Ever (London and Sydney 1969) (j. T. en cite une recension p. 10). Dans le Manual Bíblico, vol. 4 (Madrid 1968), M. A. Patón adopte ma structure en disant: «Consideramos este plan de gran uti- lidad para la inteligencia de la Catta y es el que seguimos» (p. 260). La structure d’ensemble est de même acceptée dans A. Wiken- hauser - j. Schmid, Einleitung in das N.T. (Freiburg i.B. 1973) 544; S. Zedda, Lettera agli Ebrei (Roma 1967) 20; et dans la Traduction Discussions sur la structure de l’Êpître aux Hébreux 351 Œcuménique de la Bible (à laquelle j'ai collaboré): Épître aux Hébreux (Paris 1969) 19ت.ة Nouveau Testament (Paris 1972) 668. Personnellement, la structure d'ensemble me sert beaucoup pour l'interprétation de l'épître que je donne dans mes cours à l'Institut Biblique. Depuis quelques années, je ne trouve ^heureusem ent plus le temps de rédiger mon exégèse en français pour la publication, parce que je suis pris par d'autres charges. 2. Une structure perceptible ? j. T. termine son bref paragraphe de la p. 22 en reprenant une objection faite par quelques recenseurs, selon laquelle seule la structure des petites sections, mais non la structure d'ensemble telle que je la présente, était perceptible aux auditeurs. Il s'appuie sur une critique faite par T. c. G . Thornton dans The Journal /٠Theological Studies 15 (1964) 140, critique qui m'a paru bien étrange, en vérité. Thornton me reproche de méconnaître les condi- tions dans lesquelles l'épître a été écrite et lue au premier siècle. Selon lui, je considère Héb. comme une œuvre qui a été publiée avec tous les moyens de l'édition moderne, « titres de chapitres, paragraphes bien distincts, ponctuation etc. », moyens qui aident tant le lecteur à se faire une idée de l'ensemble. Or, m'objecte-t-il, ces moyens n'exis- talent pas au 1er siècle et l'œuvre devait être enregistrée et appréciée par les oreilles plutôt que par les yeux. Ma réponse est simple: les indices que j'ai relevés sont précisément des indices qui frappent les oreilles et qui sont donc spécialement adaptés à la situation dont parle Thornton. Dans mon livre, je les ai soulignés par des procédés typographiques, parce qu'un livre est fait pour des lecteurs, mais en eux-mêmes les indices sont auditifs. Un mot-crochet est سindice auditif, je le dis dans mon livre: «le son du mot doit encore, pour ainsi dire, résonner à l'oreille de l'audi- teur, lorsque se produit la reprise » (p. 35). Une inclusion est سindice auditif: il s'agit d'une répétition verbale. E t de même l'usage de ter- mes caractéristiques, souvent repris dans سmême développement. Tes auteurs modernes évitent plutôt ce genre de procédés, parce qu'ils ont d'autres moyens d'indiquer la composition de leur œuvre. Iy’au- teur d'Hébreux les utilise parce qu'il reste davantage tributaire de la littérature orale. Loin de supposer les moyens de l'édition moderne, ces procédés en tiennent lieu! Quant au changement de genre litté- raire (exposé ou parénèse), il est, lui aussi, beaucoup plus sensible A. Vanhoye 352 à raudition qu’à la vue, car il s’agit d’un changement de ton. Dans un livre imprimé, سparagraphe d’exhortation ne se distingue pas au premier coup d’œil d’un paragraphe d’exposé; si je ne connais pas la langue utilisée, il m’est impossible de faire la distinction; mais à l’oreille, je peux la percevoir tout de suite, suivant le ton employé, même si je ne comprends pas ce qui est dit. L’objection de Thornton me semble donc inconsistante. Une autre question est de savoir jusqu’à quel point tel ou tel auditeur saisira la disposition d’ensemble du discours. L’orateur peut l’y aider beaucoup, grâce à des pauses judicieusement ménagées, à des insistances, des gestes, des changements de ton et de débit. Mais le r é ^ t a ^ ^ n d de la capacité de chacun et de son éducation. Écoutant une symphonie, un connaisseur en analyse tous les mouvements et remarque les rapports qu’ils ont entre eux; une personne sans culture se contente d’admirer confusément. Thornton semble supposer que personne au 1er siècle n’était capable de concevoir une stiucture d’en- semble pour un discours. Je lui laisse bien volontiers cette opinion. $ans avoir de préjugé contre une structure d’ensemble, plusieurs recenseurs expriment des réticences contre la structure que je propose, parce qu’elle est trop parfaite jusque dans le détail. Ils estiment peu vraisemblable que l’auteur ait pu penser à tant de correspondances minutieuses et qu’il se soit soumis à tant d’exigences diverses. La per- fection même de ma démonstration leur semble être un argument contre mes conclusions: «C’est trop beau pour être vrai! » Je dois ici dissiper un malentendu. Le travail qne j’ai fait est un travail d’analyse; le travail qu’a fait l’auteur a été un travail de corn- position. Il faut se garder de confondre l’un avec l’autre et d’attribuer à l’auteur le genre de conscience du détail que donne le travail d’analyse. Pour comprendre une œuvre que je n’ai pas composée moi-même, je dois nécessairement procéder à un travail d’analyse. Je ne peux pas décider a priori que l’auteur a dû avoir telle et telle idée et qu’il a dû uploads/Litterature/ discussion-la-sttructure-hebreux.pdf
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- Publié le Jul 24, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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