Lisa NIKONOFF L1 LLCER Anglais Le siècle des Lumières a débuté après la mort de
Lisa NIKONOFF L1 LLCER Anglais Le siècle des Lumières a débuté après la mort de Louis XIV en 1715. Riche en transformations ou la réflexion et l’intelligence des philosophes comme Rousseau, Montesquieu, Voltaire et d’autres ont pu influencer la Révolution française qui aura lieu en 1789. Le clergé exerce une grosse influence durant le XVIIIème siècle, par conséquent, il détient un contrôle sur la littérature de l’époque. Il possède certaines maisons d’édition, et choisit les thématiques abordables ou non, ainsi que les auteurs qu’il juge comme méritant d’être connu. Par ce biais-là, il pratique beaucoup la censure en interdisant les livres mis à l’Index par le Vatican. Ceux qui cherchent à donner leur avis, sans forcément les édulcorer, sont immédiatement retirés du système, pouvant aller jusqu’à changer de profession ou bien encore perdre leur emploi. Règne alors une ambiance de terreur pour les auteurs, freinant leur vocation dans le milieu littéraire. Une solution s’offre à eux : publier sous un autre nom, ou sous anonymat. Ceux qui se risquent à cette option sont bien souvent des auteurs satiriques, faisant alors part de leurs critiques, comme le roman épistolaire Lettres persanes de Montesquieu, publié anonymement à Amsterdam. Malgré sa mauvaise réputation au début du XVIIIe siècle, le roman se distingue par sa diversité et sa capacité à traiter d'un large éventail de sujets. Ce qui nous amène à la question suivante, est-ce que la découverte du monde est essentielle au roman épistolaire et quel est le rôle de la critique dans les ouvrages du XVIIIe siècle ? Pour y répondre, nous allons tout d’abord étudier trois personnages de romans appartenant à des registres d’aventures en lien avec l’exploration du monde et la conscience critique. Nous allons par la suite voir la technique épistolaire appliquée à d’autres ouvrages romanesques. L’exploration du monde ainsi que la conscience critique - Montesquieu, Les Lettres persanes Dans le roman, on peut lire que Rica s’exprime sur la vie sociale à Paris, en disant “tout le peuple s’assemble sur la fin de l’après-midi et va jouer une espèce de scène”. En réalité, c’est Montesquieu qui pense que la société française de l’époque se donne en spectacle à elle-même et par là, on peut alors deviner qu’il en dénonce l’absurdité de la vie mondaine. Cette critique se situe tout juste entre le milieu intellectuel et lettré avec comme image, l’allusion à la querelle des Anciens et des Modernes avec une fonction référentielle très poussée. Les personnages principaux amènent alors un regard étranger et une mise à distance. Parce que le fait que deux persans voyageant en France et portent un jugement sur la société française participe à la fausse candeur du roman avec le pittoresque de l’Orient. - Voltaire, Candide Inintéressant, naïf, et facilement influencé par des personnages plus puissants. Candide, comme la plupart des autres personnages, est moins une personne pragmatique que la représentation d'un concept spécifique ou d'une absurdité que Voltaire souhaite illustrer. Son nom signifie "blanc" en caractères romains, ce qui implique la neutralité politique ou l'absence de corruption. Comme ce nom le suggère, Candide commence le roman comme un parfait innocent, aveugle dans son adoration de la philosophie optimiste de son précepteur Pangloss, et complètement étranger à la réalité du monde. Au fil du roman, Candide acquiert de la richesse et même une certaine connaissance à remettre en question sa foi en l’optimisme. Pourtant, cette foi demeure et est fréquemment réactivée par tout évènement qui lui plaît, de la gentillesse à l’étranger, Jacques à la mort de Vanderdendur, le marchand qui le trompe. Candide, comme le titre le suggère, commence le roman comme un parfait innocent, aveuglé par la philosophie optimiste de son tuteur Pangloss et totalement inconscient de la réalité du monde. Au fil du roman, Candide acquiert des richesses et même des connaissances, ce qui l'amène à douter de son optimisme. Néanmoins, cette foi perdure et est fréquemment réactivée par tout événement qui lui plaît, de la gentillesse manifestée à l'étranger James à la mort de Vanderdendur, le marchand qui le trompe. À la fin du roman, Candide rejette la philosophie de Pangloss en faveur des travaux pratiques que lui présente le vieux fermier. Si ce changement philosophique apparaît comme une avancée significative, la personnalité de Candide reste essentiellement inchangée. Il semble incapable de construire ses propres croyances, et a simplement échangé une foi aveugle dans les opinions de Pangloss contre une foi aveugle dans celles du fermier. Candide, en dépit de sa structure simple, est un héros bénéfique et compatissant. Il est essentiellement véridique et généreux. Il donne librement de l'argent à des étrangers tels que le frère Giroflée et les pauvres des rois déchus, et il tient sa promesse d'épouser Cunégonde même après que ses sentiments pour elle se soient évanouis. Son incroyable naïveté rend Candide attachant pour les lecteurs ; le monde du roman est excessif et fantastique, et nous sommes susceptibles de trouver les événements décrits aussi inconfortables et déroutants que lui. - Lettres d’une péruvienne, Mme de Graffigny. La section philosophique des lettres est développée dans l'édition de 1752, offrant une perspective négative de la civilisation. Mme de Graffigny défend les femmes et critique leur éducation, ainsi que la frivolité et l'égoïsme des Français. Bien que Montesquieu et Voltaire aient fait un meilleur travail que la romancière, elle a dépeint la vie intérieure d'une manière originale. Les conventions du roman lui ont permis de décrire ce qui fascinait le XVIIIe siècle : une âme qui s'éveille à des sensations et des émotions inconnues. Malgré les revers de la sensibilité, ces lettres portent le mythe d'un équilibre retrouvé. La technique épistolaire appliquée à d’autres œuvres romanesques - Mme de Graffigny, Lettres d’une péruvienne Le premier roman épistolaire dans lequel la lettre est utilisée pour faire avancer l'intrigue. Malgré les déboires de la sensibilité, ces lettres apportent le mythe du retour à l'équilibre. - Rousseau, La Nouvelle Héloïse Directement inspiré des romans épistolaires sentimentaux de Samuel Richardson, Julie ou La Nouvelle Héloïse, vaut à Rousseau un immense succès. La clé du roman se trouve dans la lettre que l’héroïne adresse à Saint-Preux, son amant, pour lui annoncer et son mariage et sa conversion. Rousseau développe des thèmes qu’il reprendra dans ses œuvres politiques tout en défendant le sentiment religieux contre l’athéisme. C’est aussi le magnifique récit d’une conversion douloureusement intense. L’auteur peut évoquer des souvenirs personnels loin de la théorie en combinant ainsi amour et philosophie. Contre les dogmes de l’Église, Rousseau croit en une nature essentiellement bonne, et il accuse les Lumières de n’être que matérielles et intellectuelles, dénonçant la collusion entre le travail rationnel et la fracture sociale. - Laclos, Les Liaisons dangereuses Dans un tout autre registre épistolaire, la correspondance liberté, Choderlos de Laclos s’illustre avec Les Liaisons dangereuses, roman paru en 1782. Tous les personnages de l’histoire sont issus d’une élite, avec deux personnages principaux en tête : le comte de Valmont et la marquise de Merteuil, partenaires intimes qui tentent de duper leurs semblables par le plaisir charnel et la corruption. Ils seront finalement les principales victimes de leurs stratagèmes, laissant une place à la morale au milieu du cynisme qui suscite l’admiration d’un large public. Pour conclure, la façon propre à quelqu’un de voir le monde s’appelle la perspective. Une personne n’ayant pas connu d’autres choses que l’endroit où il a vécu toute sa vie ne pourra pas le comparer. Un roman épistolaire sert à l’auteur mais aussi pour le lecteur. Il permet de connaître les différents personnages à travers leurs lettres mais aussi à savoir ce qu’ils pensent. Il ne faut pas oublier que derrière les personnages se cache l’auteur. En effet, la découverte du monde est très importante, voire essentielle, pour un roman épistolaire car il permet de voir tout un spectre de couleur à travers plusieurs points de vue, et pas que d’un seul. uploads/Litterature/ dissertation-lisa-nikonoff-l1.pdf
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- Publié le Nov 30, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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