11 « L’éducation est une stratégie du progrès social et humain ». M. VERMOT-GAU

11 « L’éducation est une stratégie du progrès social et humain ». M. VERMOT-GAUCHY. Du même auteur, aux Éditions Roudil : LA DISSERTATION DE CULTURE GÉNÉRALE PAR L'EXEMPLE à l'usage de tous ceux qui préparent un examen ou concours comportant une dissertation ou une interrogation de culture générale. Maurice JOSEPH-GABRIEL L A D I S S E R T A T I O N P É D A G O G I Q U E PAR L’EXEMPLE Certificat d‘Aptitude pédagogique, Brevet supérieur de capacité, Certificat de Fin d'Etudes normales Certificat de Pédagogie pratique Certificat de Pshyco-pédagogie ÉDITIONS CLASSIQUES ROUDIL 53, rue Saint-Jacques - PARIS-Ve 13 Enseigner est un métier difficile parce qu'on ne peut jamais s'installer, être content de soi, mais qu'il faut toujours adapter, inventer, chercher. PLAN DE LA PREMIÈRE PARTIE DE L'OUVRAGE 1- Conseils pratiques pour la Dissertation pédagogique. 2- Comment faire un devoir de pédagogie. 3- Textes officiels concernant le C.A.P. 4- Arrêté du 21 juillet 1971 concernant le C.A.P. 5- Textes officiels relatifs au B.S.C. 6- Programme du B.S.C. (lrc Partie). 7- Autres documents officiels concernant le C.A.P. et le B.S.C. CONSEILS PRATIQUES POUR LA DISSERTATION PEDAGOGIQUE « Conseiller, c'est presque aider. (PLAUTE) Aucune intention de présenter un Cours de Dissertation pédagogique aux futurs Candidats au C.A.P. et au B.S.C. Chacun exprime ce qu’il sait et comme il le peut. On peut même dire qu’il existe autant de manières de rédiger un développement qu’il y a de rédacteurs. En principe, chaque devoir traduit une personnalité. C’est pourquoi, il est difficile d’édicter des règles stricte», voire, impératives, en la matière. La manière classique de présenter un devoir, qu’il soit de littérature, de philosophie ou de pédagogie, est connue de tous. Cependant, il ne suffit pas de la connaître, il faut, surtout, parvenir à l’appliquer. Il arrive, d’ailleurs, que deux devoirs, présentés de façons très différentes, soient jugés-également bons, pour leur contenu, des Correcteurs... La majeure partie des développements présentés au C.A.P. et au B.S.C., témoignent d’un manque évident de méthode de la part de leurs auteurs. Très souvent, au départ, ceux-ci traitent du hors sujet. Pour d’autres, plutôt dilués, on regrette une absence presque totale de personnalité, même quand on leur demande ce qu’ils pensent du sujet proposé. A la session de Mars 1966, un Candidat au C.A.P., invité à dire ce qu’il pensait d’une affirmation de Kant, sur le but et le sens profonds de l’action éducative, a prouvé que l’état actuel et l’état futur de la société se confondent, sinon, se résument à l’état passé. Il ne faut point omettre le style incorrect et confus ainsi que les fautes de tous genres qui, parfois, émaillent les développements remis. En ce qui a trait à la précision du style* La Bruyère écrit : Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de vos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne ». Malgré tout, je me permets quelques rapides conseils, fort élémentaires, d’ailleurs, constituant comme l’esquisse d’une méthode de composition : a) A l’examen du C.A.P. comme à celui du B.S.C., deux sujets sont proposés aux Candidats. Premier soin : les lire très attentivement avant d’en choisir un, en déployant un sérieux effort de compréhension de chacun d’eux, pour bien dégager le problème qu’il soulève ainsi que les questions qu'il pose. Le choix est dicté par ses connaissances et ses préférences. Votre décision, une fois prise, doit être définitive. b) Relire à plusieurs reprises le sommaire du sujet retenu, s’attacher à déterminer nettement le sens et les limites de la question à traiter. Ne point oublier d’accorder autant d’importance aux questions posées qu’à la pensée ou au passage à expliquer. c) Fixer sur une feuille les idées relatives au devoir choisi, dans l’ordre où elles vous viennent : passages des I.O., citations avec leurs noms d’auteurs, termes et expressions techniques et caractéristiques, disciplines scolaires à évoquer, exemples à fournir... d) Bâtir un plan net et classer les idées à l'aide de numéros en rouge. 15 L’introduction doit accrocher, de suite, le sujet. Circonscrire de façon étroite et serrée, le ou les problèmes à étudier. Ici, se faire siens, deux préceptes énoncés par Boileau dans son Art Poétique : 1“) « Le sujet n’est jamais, assez tôt annoncé ». 2°) « Quo le début soit simple et n’ait rien d’affecté ». Le développement sera fait de paragraphes s’enchaînant logiquement, liés entre eux par des phrases d« transition, dont le nombre, la disposition, l’étendue sont variables. Certains sujets sont binaires, d’autres, ternaires. Quand le sujet précis d’expliquer, de commenter ou de discuter, chacun de ces mots doit constituer une étape déterminée du développement. e) Il importe, maintenant, de rédiger sur la feuille d’examen. « Travail hérissé d’épines», dit A. Thierry. Il faut, en effet, que le style soit clair et précis, et, pour cela, employer le mot adéquat à l’idée que l’on veut rendre, que l’on s’efforce d’éviter les fautes de toutes espèces. Ne jamais oublier que forme et fond contribuent à la valeur du devoir. Le fond du devoir doit être substantiel. Des idées forces, des passages des I.O. déterminés, des termes techniques précis doivent s’y retrouver forcément. Si variés que puissent être les modes de présentation, il est des idées sans lesquelles tel devoir ne pourrait se concevoir. Ainsi, un devoir de pédagogie spéciale sur la grammaire ne saurait se concevoir sans les expressions : enseignement indirect, méthode inductive, aller de l’exemple à la règle, de la règle à l’application, partir des faits de la langue parlée et de la langue écrite, observation des faits grammaticaux, règle et exemples inséparables, correction et progression grammaticales, applications orales et écrites, etc... D’autre part, le développement doit progresser. La conclusion ne doit pas émettre d’idées nouvelles, mais, ramasser en une brève synthèse celles qui ont été exposées au cours du développement. Elle doit, surtout, traduire la personnalité du Candidat. En somme, il n’y a qu’un moyen pour parvenir à bien rédiger, c’est de s’entraîner régulièrement. Là plus qu’ailleurs, «c’est en forgeant que l’on devient forgeron». Pour conclure, je soumets à la méditation des futurs Candidats aux différents examens pédagogiques le sage conseil d’Alain : « On ne parvient pas à écrire bien en écrivant vite, mais, on parvient à écrire vite en écrivant bien». Que peut-on dire de définitif en pédagogie ? CONSEILS SUR LA MANIERE DE FAIRE UN DEVOIR I. LA DECOUVERTE DU PROBLEME : Le sujet posé est semblable à un énoncé de problème, avec des données précises et des questions qui mettent en jeu ces données. Avant toute rédaction, avant tout brouillon, toute esquisse de plan, il nous faut analyser soigneusement le texte proposé, en peser les termes, mesurer la valeur des nuances, retourner les propositions. Très généralement, le sujet (même lorsqu’il comporte une longue citation) doit pouvoir être ramené à un « titre » de quelques mots, à une ou deux questions, très simples et très précises qui limitent le problème. Prenons un exemple. « La plupart des théories sur l’éducation convergent vers cette conclusion : un des buts de l’éducation, c’est de préparer « l’homme de demain ». Quelles peuvent être, en ce domaine, les ambitions de l’Ecole primaire ? » Le pire serait ici, de discuter des théories sur l’éducation, d’énoncer les buts de chacune. Notre attention doit, au contraire, se porter sur la question posée, et tout particulièrement sur le mot « ambitions ». Et le sujet peut alors se réduire à ceci en première analyse : Que peut l’école pour préparer l’homme de demain ? Réfléchissons encore. Le « pouvoir » et les « ambitions » sont-ils de même nature ? Ne préparons-nous pas un contre sens monumental sur l’expression « pouvoir » ? Entre ce que l’EcoIe peut faire et ce qu’elle voudrait, ce qu’elle «ambitionne» de faire, n’y a-t-il pas une certaine distance... et pourquoi ? Mais, par ailleurs, cette impuissance ne va-t-elle pas nous conduire hors du sujet ? De plus, prêtons attention à « l’homme de demain ». Quel sera-t-il, dans quel milieu vivra-t-il ? Que lui faudra-t-il pour s’harmoniser avec ce milieu, c’est-à-dire pour être « heureux » ? Nous arrivons donc à deux thèmes de réflexion : a) Ce dont aura besoin l’homme de demain. b) Ce que peut l’école d’aujourd’hui dans ce sens. II. LA MEDITATION : 17 Dans les jours qui suivent, revenons sur ces problèmes. N’avons- nous rien lu qui s’y rapporte ? II est bien rare qu’un article de revue, une page de manuel, voire une discussion avec des collègues ou le souvenir d’un cours n’aient laissé aucune trace dans notre mémoire. Notons, hâtivement, ce qu’il en reste, retrouvons si possible, l’article ou le manuel. Et puis, réfléchissons. Cet « homme de demain » (que nous voyons d’une façon assez imprécise, il faut l’avouer), nous «avons surtout qu’il sera différent de celui d’aujourd’hui. Est-il donc impossible de le préparer? Nous sommes conduits à souhaiter une sorte de disponibilité, une sorte de souplesse qui amènera l’homme de demain à une facile adaptation... Notons encore tout ceci... En relisant, uploads/Litterature/ dissertation-pedagogique-j-gabriel-1 1 .pdf

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