Claudia K. Londoño J. 2162541 Littérature Francophone Sujet : l’amour et la nat
Claudia K. Londoño J. 2162541 Littérature Francophone Sujet : l’amour et la nature dans la poésie de Ronsard Problématique : Quel rôle joue la nature dans la poésie amoureuse de Ronsard ? Plan thématique : Thème 1 : La nature comme un cadre plaisant 1.1. La nature montre la satisfaction d’aimer Thème 2 : Les saisons et l’amour 2.1. Le printemps comme image de la naissance de l’amour Thème 3 : La nature et la femme aimée Introduction La poésie et la musique sont les suprêmes délices des choses. (Georges Clemenceau) Joachim du Bellay (2013) déclare que la fonction divine du poète doit être accompagnée d’un long travail qui lui concède gloire et immortalité, et c’est le cas du poète Pierre de Ronsard qui, en compagnie de du Bellay, fonde le mouvement de la Pléiade. Il est né 1524 et il a passé ses douze premières années au contact de la nature. À partir de ce moment, il ne cessera pas d’exalter sa beauté. Il est considéré comme une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance pour sa nouvelle versification, Ronsard écrit plusieurs chefs-d’œuvre comme Les Amours de Cassandre (1552), Sonnet pour Hélène (1578) et Les Amours de Marie (1555-1556), dédiées à Marie Dufin, où la mélange entre l’amour et la nature est évident. Cependant, Ronsard traite d’autres sujets comme la mort, le carpe diem et l’amour. La nature est un motif essentiel de la littérature française de la Renaissance et cela se reflète dans l’œuvre de Ronsard. Cependant, le lecteur peut se demander quel rôle joue, exactement, la nature dans la poésie amoureuse de ce poète ? Donc, on va discuter sur la nature comme un cadre plaisant qui montre la satisfaction d’aimer, sur les saisons et l’amour, principalement sur l’image du printemps et sur la nature et la femme aimée. Développement « La naissance de l'amour est présentée comme un coup de foudre ; c'est dans la tradition pétrarquiste. L'amour est une fatalité envoyée aux hommes par les dieux, d'où son caractère inéluctable et immédiat » (Soulié et Viéville-Carbonel, 1971 : 401). En d’autres termes, Ronsard, inspiré pour la tradition pétrarquiste, utilise la nature comme un cadre plaisant dans l’intention de montre ce coup de foudre : Dans le sonnet Le vintieme d’Abril couché sur l’herbelette, Marie est représentée pour chevreuil et le poète est un chasseur qui essaie de le capturer mais dans sa tentative tombe dans un piège : un piège d’amour « entre les fleurs » : « Le vintieme d'Avril couché sur l'herbelette, Je vy, ce me sembloit, en dormant un chevreuil, Qui ça, puis là, marchoit où le menoit son vueil, Foulant les belles fleurs de mainte gambelette […] Mais en suivant son trac, je ne m'avisay pas D'un piege entre les fleurs, qui me lia mes pas, Et voulant prendre autry moimesme me fis prendre ».1 De même, la nature décore l’endroit où se trouve l’amant, « sur l’herbelette », et lui apporte une atmosphère de rêve. Aussi, Ronsard l’utilise pour montre la satisfaction d’aimer car il insiste dans le mois d’avril qui est le mois d’Aphrodite et le mois pour tomber amoureux. Cependant, cette caractéristique n’est pas exclusive de ce sonnet puisque dans Vous mesprisez nature, le poète montre, encore, cette satisfaction : « […] De ne vouloir aimer ? Voyez les passereaux, Qui démènent l’amour, voyez les colombeaux. Regardez le ramier, voyez la tourterelle ; Voyez deçà delà d’une frétillante aile Voleter par les bois les amoureux oiseaux ; Voyez la jeune vigne embrasser les ormeaux, Et toute chose rire en la saison nouvelle. Icy, la bergerette en tournant son fuseau, Desgoise ses amours, et là le pastoureau Respond à sa chanson : icy toute chose aime, Tout parle de l’amour, tout s’en veut enflammer […] ».2 D’un autre côté, les saisons de l’année concordent avec les saisons de l’amour, spécialement le printemps, puisque dans cette saison renaît la nature et par conséquence l’amour : « Le printemps est une image traditionnelle de la joie d'amour et, plus 1 Le second livre des amours, sonnet VI, p 19 2 Œuvres choisies de Pierre de Ronsard, chanson VI, p. 18 particulièrement, de sa naissance » (Soulié et Viéville-Carbonel, 1971 : 402). Alors, dans le premier sonnet la date qui apparaît, « le vintieme d’Avril », il coïncide avec le paysage qui décrit et aussi avec un amour idéalisé. De la même façon, Ronsard utilise un cadre printanier dans nombreux poèmes comme, par exemple, dans la chanson Quand ce beau printemps : « Quand ce beau printemps je voy, J’appercoy Rajeunir la terre et l’onde, Et me semble que le jour Et l’Amour, Comme enfans, naissent au monde […] » L’air qui se montre serein Est tout plein D’amoureuses estincelles. Puis en descendant à bas, Sous ses pas Naissent mille fleurs ecloses : Les beaux lyz et les œillets Vermeillets Rougissent entre les roses. Je sens en ce mois si beau Le flambeau D’Amour qui m’eschaufe l’ame […] ».3 Ici, le printemps est le période idyllique de l’année pour l’amour, « D’Amour qui m’eschaufe l’ame », grâce au temps chaud, « L’air qui se montre serein », aux fleurs, « Les beaux lyz et les œillets », et au paysage « Quand ce beau printemps je voy, / J’appercoy / Rajeunir la terre ». Aussi, dans le sonnet Comme on void on peut apprécier cette période idyllique dans les deux premiers vers : « Comme on void sur la branche au mois de mai la rose En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur […] » Le mois de mai correspond à l’éclosion des beaux jours et des floraisons, c’est pourquoi l’expression « en sa première fleur ». 3 Œuvres choisies de Pierre de Ronsard, chanson XI, p. 39-40 En conséquence, la poésie de Ronsard présente une relation entre la nature et la femme aimée : « L'imagerie amoureuse comporte tout un bestiaire : ici, le chevreuil, animal libre, farouche et gracieux est, par excellence, l'image de la femme aimée dans la mesure où la quête amoureuse […] » (Soulié et Viéville-Carbonel, 1971 : 402). C’est-à- dire que dans le premier sonnet, Le vintieme d’Abril couché sur l’herbelette, la relation s’effectue parce que l’image de la femme, comme déjà dit, est représentée par un chevreuil : « […] Qui ça, puis là, marchoit où le menoit son vueil, Foulant les belles fleurs de mainte gambelette. Une corne et une autre encore nouvellette Enfloit son petit front, petit, mais plein d'orgueil Comme un Soleil luisoit par les prets son bel oeil, Et un carcan pendoit sus sa gorge douillette ».4 Aussi dans cet extrait, et dans la poésie de Ronsard en général, il y a une exaltation du corps de la femme, « petit front », « bel oeil », « gorge douillete », dans le but d’exalter sa beauté et montrer qu’elle peut provoquer douleur : « L'évocation des différentes parties du corps de la femme aimée n'est pas une simple description, elle est une célébration de sa beauté, inséparable des effets qu'elle produit sur le poète amoureux, désir, plaisir, souffrance du désir inassouvi » (Weber, 1997 :7). De même, la célébration de la beauté, mentionnée par Weber, se manifeste à travers la nature comme dans le sonnet Comme on void : « Comme on void sur la branche au mois de mai la rose En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’aube de ses pleurs au point du jour l’arrose […] Ainsi en ta premiere et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoroient ta beauté, La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes ».4 Et pas seulement la beauté, sinon aussi la douleur puisque ce poème est élégiaque, c’est à dire triste et nostalgique. L’histoire raconte que le roi Henri III, dont la maîtresse, Marie de Clèves, est morte subitement à l’âge de 21 ans. Ronsard décide rendre hommage à une autre Marie qui était aussi décédée très jeune et dont il était amoureux. Dans ce sonnet il fait l’éloge de la beauté de cette jeune femme qui lui inspira une passion durable, tout en abordant le thème plus grave de la mort. Pour cette raison, le poème commence avec une comparaison affectueuse entre Marie et la rose, « Comme on void sur la branche au mois de mai la rose », qui est une des 4 Le second livre des amours, sonnet XIX, p. 51 plus belles fleurs et, donc, une image consacrée de la beauté. Dans ce cas, la juvénile beauté de Marie. D’un autre côté, la douleur de perdre à Marie est reflété à la fin du premier tercet et au début du deuxième, mais les derniers vers sont moins mélancoliques puisque Ronsard trouve du réconfort en suggérant qu’il y a une vie après la mort. Cette interprétation est possible grâce à la représentation de choses vivantes. « […] La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes. Pour obseques reçoy mes larmes et mes uploads/Litterature/ dissertation-sur-ronsard.pdf
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- Publié le Sep 18, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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