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Groupe de TD n°1 Faculté de Médecine Henri WAREMBOURG – Institut d’Orthophonie

Groupe de TD n°1 Faculté de Médecine Henri WAREMBOURG – Institut d’Orthophonie Gabriel DECROIX Exposé de SURDITE : Projet orthophonique d’un cas clinique à court et moyen terme sujet n°3 A l’attention de Mme DELPORTE Nicole Réalisé par MARTINS Amélie - THOMAS Lucie - ZOPPARDO Fanny Etudiantes en 3ème année d’Orthophonie Année Universitaire 2012-2013 1 Sujet de l’exposé Sujet n°3 : Quel projet orthophonique à court et moyen terme pour le cas clinique suivant ? Théo âgé de 18 mois est reçu en consultation d’audiophonologie pour suspicion de surdité. Le TCA ne retrouve aucune réaction à forte intensité et les PEA sont plats. Le médecin audiophonologiste fait l’annonce du diagnostic aux parents, les oriente vers un(e) audioprothésiste et un(e) orthophoniste et les informe de la possibilité d’une implantation cochléaire future. 1. Vous allez assurer la prise en charge orthophonique de cet enfant : a) Comment menez- vous le bilan ?  PARTIE 1 b) Faites un programme précis de votre projet rééducatif, vous donnerez des exemples détaillés et concrets de vos séances  PARTIE 2 - objectifs recherchés - approche de l’enfant et de ses parents - matériel utilisé 2. 6 mois plus tard Théo est implanté, comment envisagez-vous la suite de la prise en charge ?  PARTIE 3 2 Partie 1 : Le bilan orthophonique pré-implantation Prise de contact ► Nous accueillons Théo et les membres de sa famille présents (il faut qu’au moins un des deux parents soit présent) pour faire le bilan. ► Nous nous présentons et expliquons que nous allons effectuer un bilan orthophonique afin de voir où en est l’enfant au niveau de ses acquisitions en matière de communication et de développement langagier. ► Nous demandons aux parents de Théo quels autres professionnels ils ont consulté et ce qui leur a été dit. ► Nous consultons les comptes rendus de bilan éventuels du médecin audiophonologiste et de l’audioprothésiste. ► Nous savons déjà que si la possibilité d’implantation cochléaire a été envisagée c’est que nous avons affaire à une surdité de perception bilatérale profonde voire cophotique (les PEA sont plats). Si l’enfant a été reçu par l’audioprothésiste avant de venir nous voir, il portera sûrement des prothèses qui sont systématiquement proposées avant l’implantation cochléaire. Dans ce cas, nous pouvons demander si l’enfant supporte les prothèses. Anamnèse Ensuite, nous débutons l’anamnèse. ► Nous commençons par demander les données administratives : les coordonnées des parents, l’ordonnance du médecin. ► Nous demandons si Théo a des frères et sœurs, combien et quel âge ils ont. ► Nous demandons aux parents quand est-ce que la surdité a été découverte et si celle-ci avait été suspectée ou non avant que le diagnostic ne soit posé. - Il est important que nous fassions preuve d’empathie parce que ce n’est pas toujours facile pour les parents d’en parler. - Certains parents peuvent être dans le déni, il faut en tenir compte. Dans ce cas nous pouvons essayer, au cours du bilan, de les amener à percevoir que l’enfant ne réagit pas aux sons comme il le ferait s’il avait une audition normale. - Il peut arriver que les parents se sentent coupables de ne pas avoir détecté la surdité plus tôt, nous devrons alors les déculpabiliser. ► Après cela, nous nous renseignons sur les acquisitions de l’enfant. - A quel âge il a marché ? - Est-ce qu’il dit des mots ? - est-ce qu’il a dit à défaut des sons ? S’il dit des sons nous demandons aux parents s’ils savent lesquels ? (cela est intéressant à connaître pour le futur montage de l’articulation) ► Nous posons également des questions sur le comportement de Théo. - Est-il calme ou au contraire plutôt agité ? - Est-il capricieux ? 3 - Si l’enfant est agité, colérique, il est possible que ce soit parce qu’il ne comprend pas ce qui va lui arriver. >> Avant de faire quelque chose ou d’aller quelque part, on prévient un enfant entendant avec une phrase, or avec un enfant sourd il faut trouver un autre moyen de le prévenir de ce que l’on va faire. >> Par exemple, si l’on veut dire à l’enfant « Nous allons chez mamie », on peut lui montrer une photo de sa grand-mère. >> Il est important d’évoquer cela avec les parents parce qu’ils n’y pensent pas toujours d’eux-mêmes. Compétences communicatives Au cours du bilan nous allons évaluer les compétences communicatives de l’enfant mais aussi des parents afin de pouvoir les aider, au besoin, à communiquer au mieux avec leur enfant. Pour les parents : ► Nous observons leur communication verbale et non verbale avec l’enfant tout au long du bilan. ► Nous regardons comment ils captent l’attention de l’enfant - se mettent-ils en face pour lui parler ? - comment jouent-ils avec lui ? ► Nous pouvons, si besoin, leur donner des conseils par rapport à cela. ► Il est important de savoir si les parents stimulent ou essaient de stimuler l’enfant au niveau langagier. Pour l’enfant : C’est la partie essentielle du bilan qui consiste à évaluer les compétences communicatives de l’enfant au niveau verbal et non verbal. Il est nécessaire d’évaluer les pré-requis au langage. ► Nous pouvons commencer par évaluer les comportements d’attention conjointe - nous prenons un jouet, le montrons à Théo et le déplaçons pour voir s’il le suit des yeux. - ensuite, nous montrons un objet du doigt pour voir s’il le regarde aussi. ► Pour évaluer la permanence de l’objet (normalement acquise vers 8 mois) : - nous pouvons tester son intérêt pour les jeux de « coucou-caché » - ou alors cacher un objet pour voir s’il le cherche ► Nous observons divers comportements : - s’il sait attirer l’attention sur lui par un regard, une mimique, un geste (généralement acquis vers 8-12 mois). Au besoin nous pouvons demander aux parents comment il fait pour attirer leur attention à la maison. - s’il pointe du doigt vers l’objet qu’il convoite (généralement acquis vers 11 à 13 mois).  S’il ne pointe pas, on regarde si l’étape précédente est acquise, à savoir, s’il regarde dans la direction d’un objet convoité et dans la direction de l’adulte afin d’obtenir ce qu’il veut (généralement acquis vers 8-12 mois). - s’il demande de l’aide ou un objet avec des gestes propositionnels (généralement acquis vers 13 à 15 mois) - s’il s’intéresse aux photos, images (généralement acquis vers 15 mois et plus).  Nous pouvons lui présenter une image ou une photo et voir s’il la regarde ou pas. 4  Nous pouvons essayer d’attirer son attention dessus, par exemple en lui montrant une image et un jouet qui est présent sur l’image. Evaluation de la compréhension ► Nous essayons de savoir si l’enfant est attentif à ce qui se passe autour de lui. Nous pouvons essayer d’observer cela pendant que nous discutons avec les parents, pendant que nous essayons de le stimuler. Il s’agit d’observer s’il regarde ce qui se passe autour de lui, par exemple si quelqu’un se déplace, sort un objet… ► Nous essayons de voir s’il comprend des informations non verbales comme les gestes, les mimiques… Nous pouvons, par exemple, demander aux parents : - si l’enfant perçoit quand ils sont fâchés parce qu’il a fait une bêtise (mimiques) - ou si dans le quotidien, il y a certains gestes qu’ils emploient et qu’il comprend (par exemple, est-ce qu’ils font des gestes pour lui expliquer qu’il va manger, dormir… et est- ce qu’ils ont l’impression que l’enfant les comprend ?) ► Nous observons aussi si l’enfant utilise la lecture faciale, s’il regarde le visage des locuteurs quand ils s’adressent à lui ou non. ► Enfin nous voyons s’il comprend certaines onomatopées. - Par exemple nous lui montrons l’image d’un enfant qui est tombé par terre et nous disons : « oh la la il est tombé ! » - ou alors, nous lui montrons la figurine d’un animal et nous faisons le bruit de l’animal (ex : « meuh » pour la vache). - A ce moment là nous expliquons aux parents que nous allons beaucoup utiliser les onomatopées en rééducation afin d’aider à la mise en place de la discrimination des différents sons et à la mise en place de l’articulation. Nous veillerons à associer les mots correspondants à ces onomatopées pour que l’enfant acquière le vocabulaire et puisse par la suite l’utiliser (qu’il ne dise pas « miaou » pour nommer le chat quand il saura parler). Evaluation de l’expression ► Si nous n’avons pas encore pu l’observer au cours du bilan, nous demandons aux parents si l’enfant produit des mots (si oui, lesquels) : - s’il ne produit pas de mots :  est-ce qu’il produit des sons et lesquels ?  Il est important de savoir quels sons sont produits pour la future prise en charge : cela peut nous permettre de savoir s’il y a un voisement. - s’il ne produit pas de sons : nous demandons s’il produit des cris. ► Il est également intéressant de savoir uploads/Litterature/ dossier-expose-surdite-mme-delporte-sujet-n-3-groupe-de-td-n-1 1 .pdf