1 L’Ange du bizarre Le romantisme noir de Goya à Max Ernst Du 5 mars au 9 juin

1 L’Ange du bizarre Le romantisme noir de Goya à Max Ernst Du 5 mars au 9 juin 2013 Musée d'Orsay 1, rue de la Légion-d'Honneur, 75007 Paris Service de communication Chef du service : Amélie Hardivillier Attachée de presse : Marie Dussaussoy Téléphone : 01 40 49 49 96 Courriel : presse@musee-orsay.fr 2 3 Sommaire 1. Communiqué de presse 2. Press release 3. Comunicado de prensa 4. Parcours de l'exposition 5. Liste des œuvres 6. Publication 7. Autour de l'exposition 8. Visuels disponibles pour la presse 9. Mécène de l’exposition 10. Partenaires Media 11. Städel Museum 12. Informations pratiques 5 7 9 11 37 57 59 67 74 75 76 79 4 5 1. Communiqué de presse L'Ange du bizarre Le romantisme noir, de Goya à Max Ernst Niveau 0, grand espace d'exposition 5 mars – 9 juin 2013 Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt Après une première étape au Städel Museum de Francfort-sur-le Main, le musée d’Orsay accueille dans ses murs l’exposition L’Ange du bizarre, le Romantisme noir, de Goya à Max Ernst réunissant environ 200 œuvres, peintures, dessins, estampes et sculptures, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle, mais aussi une douzaine de films datant de l’entre-deux-guerres. Sous le terme de « romantisme noir » forgé par l’historien de la littérature Mario Praz, on désigne un vaste pan de la littérature et des arts plastiques qui, à partir des années 1760-1770, met en évidence la part d’ombre, d’irrationnel et d’excès qui se dissimule sous l’apparent triomphe des lumières de la Raison. A la fin du XVIIIe siècle apparaissent en Angleterre les romans noirs gothiques, qui rencontrent un succès immédiat. Tout en étant situés dans le monde contemporain, ils font la part belle au mystère et aux émotions fortes, capables de faire frissonner le lecteur de peur comme de plaisir, explorant les terreurs de chaque humain pour l’inconnu, mais aussi ses penchants sadiques et grotesques. De Londres à Paris en passant par Madrid et Dresde, peintres, graveurs et sculpteurs multiplient les solutions plastiques pour plonger leurs spectateurs dans les vertiges du terrible et du grotesque, rivalisant avec les poètes, les dramaturges et les romanciers : Goya et Géricault nous confrontent aux atrocités absurdes des guerres et des superstitions de leur temps, Füssli et Delacroix livrent leur interprétation passionnée des lectures de Dante, Milton, Shakespeare et Goethe en donnant corps aux spectres, sorcières et démons qui peuplent ces récits, tandis que C.D. Friedrich et Carl Blechen projettent le spectateur dans des paysages énigmatiques et funèbres. C’est sur ce terreau européen extrêmement divers et fécond que se développent les ramifications sombres du symbolisme à partir des années 1880. Constatant la vanité et l’ambiguïté de la notion de progrès, maints artistes se tournent vers les mondes occultes, raniment les mythes et exploitent les nouvelles découvertes sur les rêves. À la suite des contes fantastiques d’Edgar Poe, Charles Baudelaire, Théophile Gautier et Villiers de L’Isle-Adam, ils posent volontairement les questions gênantes qui confrontent l’homme à ses terreurs ancestrales et ses contradictions : la sauvagerie et la perversité cachée en tout être humain, le risque de dégénérescence collective, l’étrangeté angoissante du quotidien faussement rassurant. Tandis que certains artistes tels Khnopff, Spilliaert et Klinger essaient de dissoudre silencieusement la frontière entre réel et rêve, on voit ressurgir chez Ensor, Stuck et Rops, en pleine époque de seconde révolution industrielle, les hordes fantastiques et bruyantes de sorcières, squelettes ricanants, démons informes, Satans lubriques, Méduses et autres Sphinx qui, loin de signifier un repli obscurantiste sur le passé, traduisent un désenchantement lucide, provocant et festif face au présent et affirment le désir de liberté créatrice face aux carcans de la bienséance bourgeoise. 6 Le romantisme noir reprend une nouvelle vigueur lorsque l’Europe s’éveille du cauchemar de la Première guerre mondiale. Bercés par les fées maléfiques de Goya, du romantisme allemand et du symbolisme, les surréalistes mettent en œuvre les forces motrices de l’inconscient, du rêve et de l’ivresse comme fondement de la création artistique, parachevant le triomphe de l’imaginaire sur le principe de réalité, et ainsi, l’esprit même du romantisme noir. Au même moment, la magie du cinéma s’empare de Frankenstein, de Faust et des autres chefs-d’œuvre du romantisme noir qui, par des plans filmés inoubliables, s’installe définitivement dans l’imaginaire collectif. Convoquant les créations visionnaires de Goya, Füssli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin, Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dali, Ernst, Bellmer, Klee et de nombreux autres artistes et cinéastes, l’exposition permet aussi de relire et comprendre les sources littéraires et artistiques de l’univers de la fantaisie noire qui continue d’imprégner nombre de films, de jeux vidéo et de créations musicales de notre temps. Commissariat général : Côme Fabre, conservateur peinture au musée d’Orsay Felix Krämer, conservateur au Städel Museum, Francfort-sur-le-Main Exposition organisée par le musée d'Orsay, Paris et le Städel Museum, Francfort Partenaires médias : Le Figaro, Les Inrockuptibles, Le Point, France Culture et Arte Cette exposition bénéficie du soutien de Roland Berger Strategy Consultants Autour de l'exposition Edition – Catalogue de l'exposition, coédition musée d'Orsay – Hatje Cantz, 304 pages, 289 illustrations, 45 € Conférences à l’auditorium – Romantisme noir européen - Jeudi 14 mars à 18h30 / Les sources obscures de la peinture anglaise : Shakespeare, Burke, Füssli, Von Holst… par Guillaume Faroult, conservateur au musée du Louvre - Jeudi 21 mars à 18h30 / Religion, mélancolie et paysage chez Caspar David Friedrich par Julie Ramos, historienne de l’art, Institut National de l’Histoire de l’Art - Jeudi 28 mars à 18h30 / Sorcières et fantômes dans la musique de Berlioz à Wagner par Emmanuel Reibel, maître de conférences, Université Paris X Séminaire – Vendredi 15 mars de 10h à 12h30 / Romantisme, Romantismes avec la participation de Côme Fabre, conservateur au musée d’Orsay et commissaire de l’exposition, Annie Le Brun, écrivain, Sébastien Mullier, professeur en classe préparatoire au Lycée Gambetta à Arras, Olivier Schefer, maître de conférences d’Esthétique et de Philosophie de l’Art à l’Université Paris I et Pierre Wat, historien de l’art. Cycle de cinéma La chair, la mort et le diable du 26 mars au 19 mai 2013 Projections exceptionnelles dans la nef (muet accompagné à l’orgue de cinéma) - Mardi 26 mars 2013 à 20h – Le vent de Victor Sjöström, 1928 - Mercredi 27 mars à 20h – La sorcellerie à travers les âges de Benjamin Christensen, 1922 15 Ciné-concerts à l'auditorium Visites conférences - L’Ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst, du 12 mars au 1er juin, les mardis à 11h30 et 14h30, les mercredis, vendredis et samedis à 11h30 et les jeudis à 11h30 et 19h - D’encre et de sang : les sources littéraires du romantisme noir, du 22 mars au 24 mai, les vendredis 22, 29 mars et 5, 12, 19 avril de 14h30 à 16h30 et le vendredi 24 mai de 10h à 12h - Du frisson… à en perdre la tête !, les vendredis 3, 17, 24 et 31 mai à 14h30 Ateliers pour les 5-11 ans – Mystère et boules de gomme Ranc’arts pour les 12-15 ans – Les démons qui sommeillent, les vendredis 8 mars et 3 mai Visites en famille – Un succès monstre, les samedis 23 mars, 20 avril et 18 mai Informations pratiques Horaires : tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu’à 21h45. Fermé le 1er mai. Tarification : droit d'entrée au musée : plein tarif : 12 € ; tarif réduit : 9,50 € Accès : entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris Informations et standard : www.musee-orsay.fr - +33 (0)1 40 49 48 14 Service de communication : Amélie Hardivillier, responsable du service Contact presse : Marie Dussaussoy : 01 40 49 49 96 – marie.dussaussoy@musee-orsay.fr 7 2. Press release The Angel of the Odd Dark Romanticism From Goya to Max Ernst Level 0, main exhibition area 5 March – 9 June 2013 Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt After opening at the Städel Museum in Frankfurt am Main, the exhibition The Angel of the Odd – Dark Romanticism from Goya to Max Ernst will travel to the Musée d’Orsay. It brings together around 200 works: paintings, drawings, prints and sculptures from the late 18th century to the early 20th century, as well as twelve films from the inter-war period. It was literary critic and art historian Mario Praz who first used the term “Dark Romanticism”, thus naming a vast swathe of literature and artistic creation, which from the 1760s onwards exploited the shadows, excesses and irrational elements that lurked behind the apparent triumph of enlightened Reason. Dark Gothic novels first appeared in England at the end of the 18th century and were instantly a great success. Although set in the contemporary world, they were mainly concerned with mystery and heightened emotions that could make the reader shiver with fear as well as pleasure, and explored not only uploads/Litterature/ dp-ange-du-bizarre.pdf

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