Collège Privé d’Enseignement Général Année Scolaire : 2022-2023 “ENFANT PRODIGE

Collège Privé d’Enseignement Général Année Scolaire : 2022-2023 “ENFANT PRODIGE” Tél : 95 71 29 46 Première Situation d’évaluation Sommative du premier trimestre. EPREUVE : Français CLASSE : Tles A & D DUREE : 02heues Situation d’évaluation Le continent africain en dépit de ses richesses peine à décoller économiquement. Cette situation inquiétante pousse de nombreux écrivains à poser des diagnostics dans leurs écrits, en vue d’une porte de sortie. C’est le cas dans les textes du corpus suivant. Lis-les attentivement puis réponds aux consignes qui les accompagnent. Corpus Texte1 : Le défi des chefs d’Etats africains, Aminata Traoré, le viol de l’imagination, Fayard/ a ces Sud, 2002, PP 171. 173 Texte2 : Extrait de Ö pays, mon beau peuple P.52 Sembene Ousmane. Texte3 : L’Afrique a besoin de nous Jérôme Carlos, Fleur du désert, Abidjan éd. Céda 1990, P. 127-128. Texte 1 : Le défi des chefs d'Etats africains. Il y a une double méprise de la part des dirigeants africains quant à la nature et à la fonction du leadership que nous souhaitons et quant à la direction dans laquelle nous voulons qu'ils regardent. Nous n'attendons pas d'eux qu'ils nous conduisent à l'abattoir, les institutions financières internationales et le G8 leur tenant la porte, mais au contraire qu'ils agissent en leaders porteurs de vision et d'alternatives aux réformes néolibérales, capables d'écoute, privilégiant le partenariat avec les différentes composantes de leurs sociétés. Nous ne voulons plus de ces dirigeants qui commencent par dire ce que les « pays donateur » ont envie d'entendre, recueillent leur avis avant le nôtre et leur tendent ensuite la gamelle. Aucune croissance n'est durable sur la base.de l'exclusion de son peuple et de l'alliance avec les forces du marché. Nous avons entendu à ce sujet quantité d'énormités, par exemple, qu'il n'existe pas de société civile en Afrique, ou que si elle existe, elle n'a pas plus de légitimité que les chefs d'Etats. Si c'est le cas, les dirigeants africains doivent savoir pourquoi, notamment ceux-ci disposent de leur propre ONG et considèrent qu'elle représente les populations. Admettons que les victimes des programmes d'ajustement structurel n'en voient pas les réformes mises en œuvre; elles n'en constituent pas moins des acteurs sociaux, qui se sont soulevés contre les régimes antérieurs et à qui de nombreux dirigeants doivent leur élection. A défaut de trouver une société civile qui parle d'une seule voix, les travailleurs, les femmes, les jeunes, tous ceux qui font les frais des décisions macroéconomiques néolibérales, méritent au moins le respect. A propos des programmes parachutés de Washington, Bruxelles ou d'ailleurs, nous avons coutume de nous demander : « A qui sont-ils destinés ? » Notre devoir est de poser la même question à nos dirigeants à propos de leur NEPAD. Les priorités qu'ils ont retenues ne résistent pas à l'examen critique : la paix et la sécurité, qui viennent, en tête de liste en tant que préalable au développement, sont, faut-il le rappeler, troublées par le processus de dépossession et d'appauvrissement qui caractérise l'ouverture forcée précipitée de nos économies au marché mondial. Les privatisations engendrées par la fluctuation des prix des matières premières, les suppressions d'emplois, de bourses d'études, de subventions à l'agriculture dans le cadre des PAS les expliquent de façon tout aussi convaincante. Ce n'est pas en s'inscrivant dans cette logique que le NEPAD contribuera à la paix en Afrique. Les ressources humaines ? vingt ans d'ajustement structurel ont suffi pour rendre l'école inaccessible à la grande majorité des enfants des couches sociales moyennes, rurales ou défavorisées. Elle ne produit plus que de semi-lettrés condamnés aux bas salaires, au sous-emploi et à l'exil. Les infrastructures ? Elles sont budgétivores et représentent le lieu par excellence de la mauvaise gestion et de la corruption. Les expériences antérieures ne plaident nullement en faveur de ce volet du NEPAD, pas plus que les contrats faramineux attribués par les dirigeants les mieux placés à des entreprises étrangères qui, chemin faisant, les enrichissent et leur permettent de financer leur réélection. Par ailleurs, nos chefs d’Etats ont la fâcheuse tendance de mettre la charrue avant les bœufs en faisant passer les routes, les ponts et les aéroports avant l'agriculture qui constitue l'ossature des économies africaines et occupe encore la priorité de nos populations et l'industrialisation largement entravée par le choix de l’ouverture économique. La production pour l'exploitation et l'accès au marché ? Avons-nous fait autre chose depuis notre rencontre avec l'Occident que de produire pour son marché, en fonction de ses besoins et de ses rêves ? Et qu'avons-nous récolté hormis les bas prix qu'il consent à nous payer, les industries polluantes qu'il délocalise et les bas salaires ? Aminata Traoré, Le viol de l'imagination, Fayard/aces Sud, 2002, pp. 171-173. Texte 2 : — A propos, pourquoi ne passes-tu plus à la -maison? Aujourd'hui, ton père me demandait ce qui t'empêchait de venir à la mosquée? — Pour les visites à la maison; impossible, je travaille jour et nuit. Je ne vous fuis pas, car, tu le sais, ici le temps n'attend pas. Le soir, je suis fatigué. Il m'arrive de ne pas dormir pendant deux nuits d'affilée. Si mon père ne veut pas me parler, ce n'est pas parce que je ne vais pas à la prière, pas plus que je ne vais à la maison. La seule personne qui est attristée, c'est ma mère. Pour ce qui est de ma croyance, elle est personnelle. Il souffla un moment et reprit : — Avec toi, je peux parler. Écoute : Je suis un noir et je le resterai. J'ai du respect pour nos coutumes et de la considération envers Dieu. Seulement, je n'ai rien d'un fanatique. Depuis mon retour, j'entends dire: « Dieu est bon, Dieu est bon ».quand, évidemment, tout va bien. Et quand tout va mal : « C'est la volonté de Dieu.» Que moi j'aille grossir les rangs des crédules? Non. — Tu as beaucoup voyagé et beaucoup entendu... Tes paroles dépassent ce que je peux comprendre, Oumar vidait son cœur. Il savait que son père serait vite mis au courant de ses propos. Il reprit de plus belle, de sa voix grave : — J'ai vu le pays des Arabes, source — paraît-il — de toutes les croyances... Dix fois plus pervertis que nous, oui! Pour qu'ils te coupent la gorge, pas besoin de valoir plus cher qu'un poulet. Quant aux Européens, c'est pire... Croire, dit encore Oumar, croire et être empoisonné font deux… Isabelle avait écouté son mari attentivement. Amadou, lui, se perdait dans ce qu'il venait d'entendre. Il n'avait pas saisi entièrement le sens de ces paroles. Sembène Ousmane ô pays, mon beau peuple P52-53 Texte 3 : L'Afrique a besoin de nous. L'Afrique, ce soir, est présente dans nos cœurs et elle parle à l'esprit de chacun de nous. Je crois en décrypter le message. L'Afrique appelle à elle tous ses fils. Elle a besoin des bras et des intelligences de tous. Aucune bonne volonté ne sera de trop sur les chantiers d'une Afrique nouvelle. Nous devons répondre tous présents. Pour ma part, c'est ce que j'ai décidé de faire. Je pars vers une terre inconnue. Mon histoire personnelle m'a tenue éloignée de l'Afrique. Mais je sais que je ne me lance pas dans cette aventure à l'aveuglette. La quête de mes racines a les yeux de l'amour et de la raison. Quand nous regardons autour de nous, quand nous observons le monde tel qu'il va, nous constatons, hélas, que l'Afrique marque le pas. Pour expliquer une telle stagnation, nous pouvons invoquer les agressions et les traumatismes subis par nos peuples tout au long de l'histoire. Nous pouvons montrer du doigt l'impérialisme international et le système de violence symbolique du capital financier multinational. Nous pouvons incriminer les marchands d'armes et d'idéologies, ces fauteurs de troubles qui suscitent et : alimentent de vaines querelles au sein des peuples prolétaires. Tous ces facteurs ne suffisent pas à expliquer nos difficultés du moment, la grave crise qui semble nous installer dans un mal de vivre chronique, laminant nos valeurs, brouillant nos perspectives. Une question et une seule me paraît importante: que faisons-nous de nos indépendances ? Comment gérons-nous notre liberté ? Sans une réponse claire à cette interrogation, l'Afrique s'épuisera à chercher des boucs émissaires et à fuir ses responsabilités. Les principales causes des maux qui nous rongent sont en nous. Et il n'y aura de salut que par nous-mêmes. Jérôme CARLOS, Fleur du désert, Abidjan, éd. Céda 1990, pp. 127-128. Consigne : I- Question sur la compétence de lecture(4pts) 1- Dis quel point de vue les auteurs des textes 1 et 3 veulent corriger ; justifie ta réponse par un court extrait de chaque texte. (3pts) 2- Après lecture du texte2, dis ce qu’il représente pour les textes 1 et 3.(1pts) II- Travaux d’écriture(16pts) NB :Tu traiteras l'un des sujets, au choix. Sujet 1: Contraction (texte1) Consigne : 1- Formule la thèse défendue par l’auteur (2pts) 2- Structure le texte et donne un titre à chaque partie (2pts) 3- Résumé :(5pts) ce texte comporte uploads/Litterature/ ds-3-1934-2022-2023-35-36-66-25.pdf

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