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<J) CD co 0NIV.OF (0R0NT0 RAM Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/antoinestradivarOOft ANTOINE STRAD1VARI LUTHIER CÉLÈBRE CO»X SOUS LE NOM DK STRADIVARIUS fi-* iÊÈ2k typographie deFiriuin Didot frètt», fil* tl (.', MS,rueJwii Art Y\r% ANTOINE STRADIVARI LUTHIER CÉLÈBRE connu sors le nom de STRADIVARIUS PRÉCÉDÉ DK RECHERCHES HISTORIQUES ET CRITIQUES sur. l'origine et les transformations DES INSTRUMENTS A ARCHET ET SUIVI D'ANALYSES THÉORIQUES SUR L'ARCHET et sdb François TOURTE Auteur de ses derniers perfectionnements. Par F.°J. FÉTIS Maître du chapelle du mi des Belges, et Directeur du Conservatoire de Bruxelles. 08 PARIS VUILLAUME, LUTHIER RTJE DEMOTJRS, N° 3, AUX THERNES. 1856 Les droit» de traduction et de reproduction =ont re=erïés ^A> - /('o?/<Hr//r te {pointe <y/6rwAr comaAondan/ ae ('-Jim/i/h/ de ^France, ^Âam/efëcm ^< n.w/'/er ui/nne r/e f<8m/ieret4>r d"^uâri'c/ie, ^éhi/aiïer r/e 64,/trttntïi'e c/afie c/e /'Or</»<e ÇPimto, 3 ". t OLllUUY. AVANT-PROPOS, Passionné pour son art , comme l'est tout homme d'une valeur réelle, M. Vuillaume s'est épris d'une admiration, portée presque jusqu'au culte, pour Antoine Stradivarius, ce luthier cé- lèbre de Crémone, dont la longue carrière a été consacrée tout entière à chercher et à réaliser la perfection dans la construction des instru- ments a archet. Vprès avoir employé une partie de sa vie à étudier les principes cpii ont dirigé ce grand artiste dans ses travaux. M. \ uiixai mi a voulu élever un monument à sa mémoire. Plu- sieurs voyages en Italie ont été faits par lui dans le seul but de recueillir les matériaux néces- saires. Quand il les eut rassemblés, il me les confia et me demanda ma coopération pour son œuvre pieuse. Bien qu'étranger à la nature habituelle de mes • tudes, ce travail m'offrait beaucoup d'intérêt, comme tout ce qui tient à l'art auquel j'ai voué ma vie. Eclairé par l'expérience de M. Vuil- LAUME, j'ai pu me rendre assez familier le côté technique de \a fabrication des instruments à XI archet pour eu parler, j'espère, avec clarté. C e>>t là, sauf ce qui concerne l'origine de ces mêmes instruments, tout ce (jui m'appartient dans ce petit ouvrage. FÉT1S. liruxelles, le S mai IbôO. TABLE DES MATIERES. !'aj;es Fac-similé d'une lettre d'Autoîne Stradivarius h Dédicace vij Avant-propos ix Autoine Stradivari connu sous le nom de Stradivarius, luthier célèbre. Ses prédécesseurs, ses contemporains et ses élèves. . I Recherches historiques sur I'oriiùne et la transformation des instruments à archet 3 Luthiers des écoles italiennes depuis les premiers temps 50 Antoine Stradivarius. Perfectionnements des instruments à archet. 65 Les Guarneri ou Guarnerius 106 L'archet de François Tourte 1 1 3 Détermination empirique de la forme des archets de Tourte. • . 125 FIN UK LA l'AELE. ANTOINE STRADIVARI CONNU SOCS LE NOM DE STRADIVARIUS LUTHIER CÉLÈBRE SES PRÉDÉCESSEURS, SES CONTEMPORAINS ET SES ÉLÈVES. L'Italie , terre féconde en grandes et belles choses ; l'Italie, qui devança toutes les nations de l'Europe dans la civilisation ; l'Italie, enfin, à qui furent donnés tous les genres de gloire, dans la poésie, la philosophie, les sciences et les arts ; l'Italie , dis-je , a vu naître les ar- tistes qui ont porté au plus haut degré la perfection dans l'art de fabriquer les instruments de musique à archet. Dès le milieu du quinzième siècle, cet art y était déjà 3 wï'OIM: STRADIVARI. cultivé avec Buccès. D'où était-il venu? Par quelles caus< > de progrès s'estril développé jusqu'à ce qu'il eût atteint ses dernières limites entre les mains d'Antoine Stradivarius et de Joseph Guarnerius, surnommé del Tesu? Pourquoi s'est-il amoindri chez leurs successeurs? Telles sont les questions que je me propose d'examiner avec soin dans cet écrit, et dont j'espère donner la so- lution , au point de vue de l'histoire ainsi qu'à celui de la théorie. RECHERCHES HISTORIQUES SUR L'ORIGINE ET LES TRANSFORMATIONS DES INSTRUMENTS A ARCHET. Ouelle est l'origine des instruments à archet? Pro- lilème d'archéologie qui a préoccupé plusieurs savants , sans qu'on en ait donné une solution satisfaisante. Quel- ques expressions obscures, dont on a forcé le sens, ont fait croire que les Grecs et les Romains avaient parmi leurs organes de musique quelque chose qui ressemblait à la viole. On a cru reconnaître cet instrument dans le rnagadis, dont le nom vient de magas (chevalet), parce que rien de semblable au chevalet ne paraît dans les lyres et les cithares. Le magadis était monté de vingt cordes, ou de vingt et une , suivant ce que rapporte Athénée, ou de vingt-deux, d'après Pausanias. Jean- Baptiste Doni croit qu'il a pu avoir quelque analogie avec la viola di Bordone, autrement dite livone, qui était en usage en Italie au seizième siècle, et dont les onze ou douze cordes servaient à faire des arpèges avec l'archet, U ORTGUŒ ET TRANSFORMATIONS ou de l'harmonie à plusieurs parties. Ces conjectures n'ont pas de valeur historique, car aucun passage des écrivains de l'antiquité ne Les appuie; aucun monument ne nous présente chez les Grecs un instrument à man- che et à chevalet. Ona^ oulu voir l'archet dans leplectre; mais icWîxtûov vient de nkfy.x&.v, frapper. Il est vrai que les lexiques L'expliquent par archet d'un instrument de musique; niais c'est par confusion dans la signification réelle du mot. Les statues, les bas-reliefs et les peintures des vases grecs nous offrent en très-grand nombre des re- présentations du [plectre , et dans toutes nous voyons un morceau de bois, d'os ou d'ivoire, terminé par des crochets pour pincer les cordes, ou pour les battre avec le dos. Si les Grecs avaient voulu parler de l'archet vé- ritable, dont les crins servent à frotter les cordes pour les mettre en vibration, ils l'auraient appelé -roçapiov, petit arc. Rien de semblable à l'archet ne paraît dans ce qui est parvenu jusqu'à nous de la sculpture et de la peinture des Grecs et des Romains. La contrée qui nous offre les monuments les plus an- tiques d'une langue parfaite, d'une civilisation avancée, d'une philosophie où toutes les directions de la pensée humaine ont leur expression, d'une poésie immensément riche en tout genre, et d'une musique, organe de la sen- sibilité excessive des habitants , l'Inde paraît avoir vu naître les instruments à archet et les avoir fait connaî- tre à d'autres parties de l'Asie , puis à l'Europe. Là il n'y a pas de conjecture à faire, car les instruments exis- tent : ils conservent encore les caractères de leur origi- DES INSTRUMENTS A ARCHET. 5 nalité native. Si l'on veut trouver l'instrument à archet dans son origine, il faut le prendre dans sa forme la plus simple, et dans ce qui n'a pas exigé le secours d'un art perfectionné. Nous le trouvons dans le ravanastron, composé d'un cylindre de bois de sycomore creusé de part en part. Ce cylindre est long de 1 1 centimètres , et son diamètre est de 5 centimètres. Sur un de ses côtés est tendue une peau de serpent boa à écailles lar- ges, qui est la table d'harmonie. Le cylindre est traversé de part en part, au tiers de sa longueur, vers la table, par une tige qui sert de manche, longue de 55 centi- mètres, arrondie dans sa partie inférieure, plate dans le haut et légèrement renversée. Cette tige est en bois de sapan. La tête de ce manche est percée de deux trous de 12 millimètres de diamètre pour les che- villes , non sur le côté , mais dans le plan même de la table. Deux grandes chevilles, longues de 10 centimè- tres, taillées en hexagone vers la tête, et arrondies à l'extrémité fixée dans les trous, servent à tendre deux cordes d'intestins de gazelle, lesquelles sont fixées à une lanière de peau de serpent attachée au bout inférieur de la tige. Un petit chevalet, long de 18 millimètres, taillé en biseau dans le haut , plat dans la partie qui pose sur la table , évidée rectangulairement dans cette partie, de manière à former deux pieds séparés : tel est le support des cordes. A l'égard de l'archet, il est formé d'un bambou mince, légèrement courbé en arc dans sa partie supérieure et droit dans l'inférieure. Un creux taillé dans la tête jusqu'au premier nœud sert à fixer une mèche de crins, qui est tendue et fixée à l'autre I ORIGINE ET TRANSFORMATIONS extrémité par vingt tours d'une tresse de joncs très- flexibles. Tel est l'instrument primitif à archet, maintenant abandonné au peuple de la dernière classe et à de pau- vres moines bouddhistes qui vont, de porte en porte, demander L'aumône. Le son en est doux et sourd. D'après Les traditions de l'Inde, il a été inventé par Ravana, roi de Ceylan, cinq mille ans avant l'ère chré- tienne. D'autres instruments, faits à l'imitation du ravtmas- fron, sont connus parmi les fiasses pauvres de l'Indous- tan. Le premier, qu'on peut considérer eomme la basse de celui-là, est aussi formé d'un cylindre en bois de omore, long de 16 centimètres, ayant 11 centimè- tres de diamètre, et creusé dans toute sa longueur, de telle sorte que uploads/Litterature/ antoine-s-tradivari-luthier-celebre-connu-sous-le-nom-de-stradivarius.pdf
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- Publié le Mar 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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