LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs,

LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem- porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu’aujourd’hui. Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de cha- cun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre transformé en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est finan- cièrement que trop souvent ils deviennent inaccessibles. La belle littérature, les outils de développement personnel, d’identité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’auteur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également pro- tégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. 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Vous contribuerez à ce que les auteurs vous réservent à l’avenir le meilleur de leur production, parce qu’ils auront confiance en vous. © Arbre d’Or, Genève, avril 2004 http://www.arbredor.com Tous droits réservés pour tous pays Emanuel Swedenborg Du cheval blanc de l’Apocalypse suivi de Du commerce de l’âme et du corps Traduit par P*** sur l’édition de Londres de 1769 3 AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR Une question obscure, épineuse, pleine de difficultés, et qui a exercé de tous les temps la sagacité des philosophes qui ont voulu pénétrer les mystères de la nature, c’est sans doute celle de l’union de l’âme et du corps, et du commerce ou correspon­ dance entre ces deux substances. Trois hypothèses partagent les savants sur cette importante question. Les uns prétendent qu’il y a une influence physique du corps dans l’âme ; ils veulent que le corps, frappé par les agents extérieurs, porte le sen­ timent de cette commotion à l’âme. C’est le système des matérialistes, qui ne voient partout que la matière, et rien au delà. D’autres soutiennent qu’il y a opération instantanée et unanime entre les deux substances, opération qu’ils nomment har­ monie préétablie. Enfin un troisième système est celui de l’influence spirituelle, qui non seulement paraît le plus vraisemblable, mais encore est le seul vrai comme le démontre l’auteur de ce petit Traité dont nous offrons au public la traduction. Ce système n’est donc pas nouveau ; mais ce qui l’est, c’est la manière dont l’auteur le démontre, ses preuves, et les sublimes vérités qu’il annonce. On avait dit avant lui qu’il y avait une influence de l’âme sur le corps ; mais on n’avait pas dit qu’il y eût une influence sur l’âme, et que sans cette influence il n’y aurait point de vie, point d’action, point de communication par conséquent entre les deux substances. Mais nous ne chercherons point ici à prévenir les lecteurs sur le mérite de cet ouvrage, traduit depuis plusieurs années en allemand et en anglais par de savants hommes qui n’ont pas dédaigné d’y ajouter des éclaircissements et des notes. Nous osons seulement nous flatter que les lecteurs sans préjugés et de bonne foi nous saurons quelque gré de leur avoir fait connaître un ouvrage devenu très rare, ainsi que tous les autres du même auteur. Ce serait ici le lieu de parler de la personne et des écrits de cet homme extraordinaire : On y verrait un homme embrasé dès son enfance de l’amour de la vérité, consacrer tous les moments d’une très longue vie à l’étude de cette vérité, parcourir les différentes contrées de l’Europe pour y chercher des connaissances qu’il jugeait nécessaires à son plan, publier le fruit de ses travaux et de ses découvertes sans emphase, sans prétention et dans l’unique vue du bien général : bon citoyen, bon ami, en un mot un vrai philosophe, 4 AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR un véritable sage, non de ces sages en spéculation tels qu’on en voit tous les jours, mais qui joignait à la théorie la pratique de toutes les vertus : on y verrait un savant non moins distingué par la profondeur de son génie, par la vaste étendue de ses connaissances dans les mathématiques, la physique, l’histoire naturelle, l’anatomie, la métaphysique, la théologie. DU CHEVAL BLANC DONT IL EST PARLÉ DANS L’APOCALYPSE 6 1. Dans l’Apocalypse de saint Jean, la parole1, quant au sens spi­ rituel ou interne est ainsi décrite : Je vis le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc, et celui qui était dessus s’appelait le Fidèle et le Véritable, qui juge et qui combat avec justice. Ses yeux étaient une flamme de feu ; et il avait sur sa tête plusieurs diadèmes, et il portait écrit un nom que nul autre que lui ne connaît. Il était vêtu d’une robe teinte de sang, et il s’appelle le VERBE DE DIEU. Les armées qui sont dans les cieux le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d’un lin blanc et pur ; et il porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse ce nom : le Roi des Rois, et le Seigneur des Seigneurs (Chap. XIX, vers. 11, 12, 13, 14, 16). On ne peut comprendre ce que signifient ces mots que par le sens interne ; il est évident que tout est représentatif et significatif dans ce passage ; sa­ voir, le ciel ouvert, le cheval blanc, celui qui est monté dessus, et qui juge et combat avec justice, ses yeux qui sont une flamme de feu, les diadèmes sur la tête, le nom que nul autre que lui ne connaît ; la robe teinte de sang dont il est vêtu ; les armées qui sont dans les cieux, qui le suivent sur des chevaux blancs, vêtues de lin blanc et pur, et le nom écrit sur son vêtement et sur sa cuisse ; il est dit clairement qu’il est question du verbe ou de la parole, et que le verbe est le Seigneur ; car il est dit : Il s’appelle le VERBE DE DIEU, et ensuite : il porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse ce nom : LE ROI DES ROIS, ET LE SEIGNEUR DES SEIGNEURS. Par l’explication de chaque mot il est clair que la parole est ici décrite quant au sens spirituel ou interne. Le Ciel ouvert représente et signifie que le sens interne de la parole est vu dans le ciel, et conséquemment par ceux dans le monde à qui le ciel est ouvert ; le cheval blanc représente et signifie l’intelligence de la parole quant à son sens interne. Que le cheval blanc ait cette signification, c’est ce qu’on verra ci-après. Celui qui est assis dessus signifie le seigneur quant à la parole, et par conséquent la parole ou le 1 La Parole ou le Verbe (Verbum), c’est l’Écriture sainte ; la parole de Dieu, la parole par excellence. (Note du traducteur). 7 DU CHEV AL BLANC DE L’APOCALYPSE verbe ; ce qui est évident puisqu’il dit : Il est appelé le verbe de Dieu ; il est nommé fidèle et jugeant avec justice, à cause du bien ; et véritable et combattant avec justice, à cause du vrai ; car le Seigneur est la justice même ; ses yeux sont une flamme de feu, qui signifie le divin vrai qui vient du Dieu et de son divin amour ; les diadèmes qu’il avait sur la tête signifient tous les biens et toutes les vérités de la foi ; le nom que nul autre que lui ne connaît signifie que personne d’autre que le Seigneur, et celui à qui il le révèle, ne connaît le sens intérieur de la parole ; la robe teinte de sang signifie la parole dans le sens littéral à laquelle on a fait violence ; les armées qui sont dans les cieux, qui le suivaient sur des chevaux blancs, signifient ceux qui sont dans l’intelligence de la parole quant au sens intérieur ; vêtues de lin blanc et pur, signifie les mêmes qui sont dans le vrai par le bien ; le nom écrit sur le vêtement et sur la cuisse signifie le vrai et le bien et leur manière d’être. Par ce que nous venons de dire et par ce que nous dirons encore, il est évident que dans ce passage de l’Apocalypse, il est prédit que vers le dernier temps de l’Église le sens spirituel ou in­ terne de la parole sera révélé : ce qui doit arriver alors est aussi décrit dans les versets uploads/Litterature/ du-cheval-blanc.pdf

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