Manuscrits de Qumrân Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les manuscr
Manuscrits de Qumrân Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les manuscrits de Qumrân, également appelés manuscrits de la Mer Morte, sont une série de parchemins et de fragments de papyrus retrouvés, pour une petite partie seulement, dans des jarres disposées dans des grottes se trouvant tout autour du site de Qumrân. La découverte officielle de ces 900 manuscrits a été faite entre 1947 et 1956 dans onze grottes. Les manuscrits sont généralement attribués, mais sans preuve définitive, à la communauté des Esséniens. La découverte majeure de Qumrân est le rouleau d'Isaïe A, devenu mondialement célèbre. C'est le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique : le Livre d'Isaïe. Le texte est écrit en 54 colonnes sur 17 feuilles de cuir cousues ensembles bout à bout, d'une longueur totale d'environ 7,30 m. Il a été confectionné au II siècle av. J.-C.. Les manuscrits bibliques hébreux de la Mer Morte sont donc de plus de mille ans antérieurs aux plus anciens textes connus jusqu’alors. Leur intérêt est donc considérable pour la science biblique. Découverte Au printemps 1947, Mohammed Ahmed el-Hamed, un pâtre bédouin parti à la recherche de l'un de ses animaux, trouve dans une grotte des grandes jarres qui, pour la plupart, contenaient des rouleaux Fragments de rouleaux exposés au Musée archéologique d'Amman en Jordanie Une des grottes dans lesquelles les manuscrits ont été trouvés Sommaire 1 Découverte 2 Datation des textes 3 Attribution des textes 4 Ruines archéologiques 5 Fragments 5.1 Grotte 1 5.2 Grotte 2 5.3 Grotte 3 5.4 Grotte 4 6 Voir aussi 6.1 Sources bibliographiques 6.2 Bibliographie 6.3 Liens internes 6.4 Liens externes 6.4.1 Interrogations 6.4.2 Notes et références e Page 1 of 8 Manuscrits de Qumrân - Wikipédia 16/07/2008 http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuscrits_de_Qumr%C3%A2n de cuir étonnamment bien conservés, enveloppées dans de la toile. Des recherches ultérieures mettront au jour d'autres documents. Les rouleaux ont d'abord été apportés à un antiquaire de Bethléem nommé Ibrahim 'Ijha. Il s'agit là de la version la plus communément acceptée de cette histoire (largement basée sur des enquêtes de John C.Trever). La grotte, et celles qui seront découvertes par la suite, sont situées sur les pentes désertiques de Qumrân, sur les rives de la mer Morte, et sont d'un accès assez difficile. L'archéologue israélien Eleazar Sukenik a compris l'importance des rouleaux de la mer morte et a participé à convaincre l'État israélien d'acheter ceux qui avaient été mis en vente. « De 1947 à 1956, plusieurs dizaines d'excavations ou de grottes furent explorées dans les environs plus ou moins proches de Qumrân. Dans onze d'entre elles, on retrouva des manuscrits en nombre et en qualité variables : certains avaient été déposés dans des jarres. De ces cachettes, on retira quelques rouleaux bien conservés, mais surtout des milliers de fragments aux dimensions diverses allant de plusieurs colonnes à quelques millimètres carrés ». « Le déchiffrement et le regroupement de la multitude des pièces furent étonnamment rapides. Commencé en 1953, le travail était achevé, pour l'essentiel, en 1960. Il en fut tout autrement pour la publication : après un bon début, puis des essoufflements et des crises, il fallut attendre la fin du siècle pour disposer de la totalité des textes ». « Les péripéties et les lenteurs qui ont émaillé ces travaux de lecture et de transcription pendant quarante-six ans ont été qualifiées par Geza Vermès, professeur à l'université d'Oxford, de "scandale académique du XX siècle" ». « Les éditions Oxford University Press viennent d'annoncer aux États-Unis la publication des derniers volumes des manuscrits de la mer Morte. L'ensemble des trente-neuf volumes, présentés sous le titre général de Discoveries in the Judaean Desert, sera complet en janvier [2002], avec la sortie du dernier volume comprenant l'introduction et un index ». Un travail d'examen et d'interprétation se poursuit encore aujourd'hui. Datation des textes « L'ensemble des pièces découvertes représente quelque huit cent cinquante écrits ou livres différents. La datation, celle de la copie et non de la rédaction première, oscille entre le III siècle av. J.-C. et le milieu du I siècle chrétien ». Le plus ancien texte biblique, trouvé à Qumrân, est probablement un fragment d'un rouleau des livres de Samuel, datant du milieu ou de la fin du III siècle av. J.-C.. Le rouleau d'Isaïe A, le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique (Livre d'Isaïe) a été confectionné au II siècle av. J.-C.. Au-delà de la date de l'écriture des documents retrouvés se pose la question de la date de leur dissimulation. Pour Daniel Stoekl Ben Ezra, historien des religions et chargé de recherche au CNRS, « "l'analyse des deux tiers des manuscrits nous a permis de constater que des documents plus récents et d'autres plus anciens d'environ cinquante à soixante-dix ans ont été retrouvés ensemble, dans les 1 1 e 2 2 e er 1 e e Page 2 of 8 Manuscrits de Qumrân - Wikipédia 16/07/2008 http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuscrits_de_Qumr%C3%A2n mêmes grottes". [...] Il est communément admis que l'ensemble des documents a été caché dans les grottes aux alentours de 68, [...] au moment de la première révolte juive contre les romains. [...] Il va falloir désormais tenir compte de l'existence de [...] deux bibliothèques qui, de surcroît, ont peut-être été cachées à deux moments différents. Non seulement en 68 [...], mais aussi environ soixante-dix ans plus tôt ! ». Attribution des textes « Les historiens du premier siècle A.D., Philon d'Alexandrie, Pline l’Ancien et surtout Flavius Josèphe, avaient relaté qu’au nord-ouest des rives de la Mer Morte vivait à l’époque une communauté de cénobites appelés Esséniens, qui étaient célibataires, végétariens et qui pratiquaient un mode de vie très austère selon les prescriptions de la Torah. Or nos manuscrits ont précisément été trouvés dans ces parages de la Dépression de la Mer Morte. Cette coïncidence fit immédiatement naître la thèse [...] selon laquelle l’ensemble des manuscrits de la Mer Morte provient d’une communauté essénienne qui se trouvait installée dans la région de Qumrân. Cette communauté a caché ces manuscrits dans les grottes du voisinage à l’approche des Romains, peu avant la chute de Jérusalem en 70 A.D.. Cette thèse “essénienne”, [...] a, dans un premier temps, difficilement trouvé un consensus dans le monde savant. Aujourd’hui encore elle a de nombreux contradicteurs . » C'est dès 1948, qu'un premier auteur, l'archéologue israélien Eleazar Sukenik publie un article dans lequel il établit un lien entre les rouleaux (et leur contenu) et la secte dissidente juive que l'on appelle la communauté des Esséniens. Certains ont aussi évoqué la possible appartenance de Jésus ou de Jean-Baptiste à cette communauté. Cette théorie est devenue l'interprétation la plus communément admise quant à l'origine des rouleaux. Elle est considérée comme probable, mais aucune preuve formelle n'existe. Elle obtient toujours un large consensus parmi ses disciples, même si elle est parfois remise en question par d'autres chercheurs. Ainsi, pour K. H. Rengstorf, suivit par N. Golb, les manuscrits proviendraient de la bibliothèque du temple de Jérusalem, et auraient été mis à l’abri dans des grottes lors de l’approche des Romains, vers 70 avant J.C. Ruines archéologiques Près des grottes a été retrouvé un important site archéologique qui « contient les ruines d'un complexe communautaire de grande taille, ayant en gros la forme d'un quadrilatère de cent mètres de long et quatre-vingt de large ». Divers indices permettent de penser que ce site est celui des auteurs des manuscrits. En effet, la Règle de la commune, retrouvée dans les manuscrits, indique une vie communautaire et religieuse qu'on retrouve dans les ruines, lesquelles « sont les restes d'importantes installations conçues pour une expérience de vie commune, durable et réglée. Au cours de l'année 1997, on apprit la découverte toute récente d'un précieux ostrakon ou « tesson » sur l'un des murs d'enceinte : on pourrait y lire le mot hébreu yahad, que nous traduisons par « commune ». Ce même terme figure entre autres dans le titre de l'un des grands écrits connus depuis 1947, dont les restes d'une bonne dizaine d'exemplaires seront recueillis dans les grottes de Qumrân : la Règle de la commune » (ou la Règle de la communauté, selon une autre traduction). 3 4 1 1 Page 3 of 8 Manuscrits de Qumrân - Wikipédia 16/07/2008 http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuscrits_de_Qumr%C3%A2n « Si l'on s'appuie sur les conclusions des archéologues, il est quasi certain que la phase significative de l'occupation des lieux prit fin lors de la défaite de la résistance juive contre Rome, avant ou plutôt après la chute de Jérusalem, en 70. Elle a pu débuter entre 130 et 120 av. J.-C., plus tôt même. L'aventure aurait duré deux siècles sans guère d'interruptions, mais non sans évolution ». Les dates de l'occupation du site correspondent assez bien à celles des documents, et son fonctionnement correspond assez bien à la vie communautaire décrite par la Règle de la commune. En fin de compte, « bien des données suggèrent des liens entre cet écrit normatif et l'établissement près duquel on l'a trouvé », mais uploads/Litterature/ ecrits-de-qumran-pdf.pdf
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- Publié le Jan 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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