L’enseignement pratique des PARABOLES Georges André L’enseignement pratique des

L’enseignement pratique des PARABOLES Georges André L’enseignement pratique des paraboles 2 www.centrebiblique.org Généreusement mis à disposition et publié avec autorisation. Toute reproduction, même partielle, sur tout support en vue de diffusion nécessite une autorisation écrite préalable du détenteur des droits. La vente de ce document est interdite. 1 Introduction www.centrebiblique.org 3 Les paraboles sont chères à nos coeurs parce qu’elles sont — telles que le Saint Esprit a voulu nous les conserver — les enseignements du Seigneur Jésus Lui-même. On ne trouvera pas dans cette brochure d’interprétation doctrinale ou prophétique. Pour cela, nous renvoyons à des ouvrages comme les Études sur la Parole, de J.N.D. ; ses Notes sur les Évangiles ; les Évangélistes, de J.G.B. ; les Simples Entretiens sur les Évangiles, de S.P., etc. Nous adressant à des jeunes, nous avons essayé de tirer de cette mine — aussi inépuisable que les insondables richesses de leur divin Auteur — les enseignements pratiques qui en découlent pour notre vie journalière. À travers les âges, la voix de l’humble et divin Semeur de Galilée, nous répète : «Tout homme qui vient à moi et qui entend mes paroles et les met en pratique... a mis un fondement sur le Roc». Que par Sa grâce, la «maison de notre vie soit bâtie sur ce Roc-là, et nulle part ailleurs. 1 Introduction Pourquoi choisir les paraboles pour des entretiens avec des jeunes croyants ? Sans doute, pour l’enseignement qu’elles nous apportent, mais avant tout pour qu’à travers elles, nous entendions la voix du Seigneur Lui-même. Au bord du lac de Galilée ou dans la maison de Capernaüm, sur le chemin ou à Jérusalem, Celui que le monde méprisait et que son peuple rejetait, avait à cœur d’enseigner les foules et de leur présenter la parole «selon qu’ils pouvaient l’entendre» (Marc 4:33). Il adaptait son enseignement à son auditoire et tirait de la vie quotidienne, des récits qui, sous la forme de paraboles, avaient une ou plusieurs significations. Dans le particulier, il interprétait tout à ses disciples. Ces interprétations ne nous ont pas été conservées, sauf dans un ou deux cas (semeur, ivraie, etc.)… Aujourd’hui, nous avons le Saint Esprit pour nous conduire dans toute la vérité et nous donner des paraboles une interprétation encore beaucoup plus riche et profonde que les disciples ne pouvaient l’entendre du vivant du Seigneur (Jean 16:12 à 13). Elles contiennent d’ailleurs en germe ce qui plus tard sera développé et précisé dans les L’enseignement pratique des paraboles 4 www.centrebiblique.org épîtres. «Un semeur sortit pour semer» — «Il a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile». Et leur Auteur est toujours vivant. Celui qui est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux, est le même qui, durant les jours de sa chair, tel le semeur, répandait le long de la route les grains de la Parole de Dieu. Comme toute la Bible, les paraboles participent à la triple interprétation historique, morale et prophétique qui correspond à la nature même de Celui qui s’intitule l’alpha et l’oméga, Celui qui est et qui était et qui vient. Elles ont été historiquement prononcées à l’occasion de diverses circonstances ; elles ont eu un effet donné au moment même, et les récits qu’elles rapportent auraient fort bien pu se passer réellement. Plusieurs d’entre elles ont une portée prophétique marquée, qui peut s’appliquer soit aux chrétiens actuels, soit au résidu juif futur. Mais nous y trouvons aussi un enseignement moral, pratique, des plus importants pour notre marche journalière. C’est celui que nous retiendrons avant tout, tout en restant conscients qu’il ne représente qu’un côté de la vérité si riche qu’a voulu présenter leur divin Auteur. Nous recommandons particulièrement à nos lecteurs de relire dans leur Bible, avant chaque paragraphe, le texte intégral des paraboles qui y sont examinées. Seule la Parole de Dieu elle-même, et non les explications qui s’y rapportent, peut être semence de vie dans nos coeurs. 2 Semailles et moissons «La semence est la Parole de Dieu». (Luc 8:11). La vie La loi disait : «Fais cela et tu vivras». Mais l’homme est incapable de «faire» ; aux yeux de Dieu, il est mort (Éph. 2). C’est pourquoi le divin Semeur est sorti pour semer. Il apporte la parole de vie, cette parole qui seule régénère (1 Pierre 1:23) ; engendre (Jacques 1:18) ; produit la nouvelle naissance (Jean 3) ; et nous communique la nature divine (2 Pierre 1:4). 2 Semailles et moissons www.centrebiblique.org 5 2.1 Les semailles 2.1.1 Le semeur (Matt. 13, Marc 4, Luc 8). Sorti de «la maison» (Israël tel que la loi l’avait constitué), Jésus s’assied près de «la mer» (figure de l’humanité tout entière) : il veut apporter aux foules quelque chose d’entièrement nouveau. La même semence de la Parole de Dieu va tomber sur quatre terrains différents — le chemin : le coeur endurci par l’habitude et la distraction, tel un lieu où l’on passe et repasse continuellement ; — la rocaille : le coeur dur qui n’est pas changé et n’a que l’apparence de la vie, dans lequel la semence n’a pas pris racine ; — les épines : le coeur non «débarrassé», où la mauvaise herbe montant étouffera la bonne semence ; — la bonne terre : le coeur «travaillé» par Dieu, mais dans lequel, s’il y a du fruit, ce ne sera pas grâce au terrain, mais à cause de la semence seule ! Qui est le semeur ? Dans son interprétation, le Seigneur ne le précise pas, comme dans la parabole de l’ivraie (Matt. 13:37). Avant tout le semeur représente Christ lui-même ; mais il nous parle aussi de ses disciples (Héb. 2:3 à 4), et de tous les croyants auxquels il accorde la faveur de Lui être associés dans ce précieux service afin de, par tant de moyens divers, répandre l’évangile (2 Cor. 9:10) ; enfin il préfigure le résidu futur d’Israël qui annoncera partout l’évangile du royaume. Quels sont les obstacles qui empêchent la parole de porter du fruit ? — Les oiseaux qui représentent le diable, toujours opposé à Christ ; la rocaille, figure de la chair, qui convoite contre l’Esprit (Gal. 5:17) ; les épines, symbole du monde — si quelqu’un l’aime, l’amour du Père n’est pas en lui (1 Jean 2:15). 2.1.2 Les oiseaux «Satan vient aussitôt et ravit la parole semée». Action rapide du méchant, qui profite de l’endurcissement du coeur pour effacer toute trace de la parole entendue. Comment le coeur s’est-il endurci ? N’est- ce pas pour des enfants de chrétiens en particulier, du fait de l’habitude prise d’entendre la parole sans y prendre garde ? «Aujourd’hui, si vous L’enseignement pratique des paraboles 6 www.centrebiblique.org entendez Sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs». (ce qui a lieu chaque fois un peu plus !) 2.1.3 La rocaille Le chemin est dur en surface. La rocaille, même si quelque terre y est mêlée (des sentiments, un intérêt religieux), est dure intérieurement: c’est le coeur naturel, la chair. «Ils n’ont pas de racine en eux-mêmes», déclare le Seigneur. La Parole a été reçue «avec joie» ; il y a de l’enthousiasme, une influence, une ambiance, mais ce n’est qu’une apparence superficielle, précaire : «Ils ne sont que pour un temps». Chacun est manifesté par l’épreuve (Jacques 1:12), mais tous ne sont pas manifestés fidèles ! Vient le soleil de la tribulation ou de la persécution (Matt., Marc) ou celui de la tentation (Luc 8:13), et ceux qui n’avaient été qu’influencés, sont aussitôt scandalisés (Matt., Marc) et se retirent (Luc). N’est-ce pas un cas trop fréquent parmi nous ? Tel a déclaré avec joie appartenir au Seigneur ; telle était pleine de zèle ; puis survinrent des exercices divers, quelques tribulations, l’opprobre... et la piété s’est évanouie comme la rosée du matin. 2.1.4 Les épines Le terrain est meilleur que la rocaille ; il a pu être travaillé, et, pour un moment, porter quelques espoirs, mais il est encombré ! De quoi ? Un seul trait de la parabole, les épines, est interprété par le Seigneur Jésus de quatre manières différentes : les soucis, la tromperie des richesses, les convoitises à l’égard des autres choses, les voluptés de la vie. Ces pièges semblent aller par paire ; celui qui se fait beaucoup de souci pour les choses de la vie (que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ?) court le même danger que celui qui est ébloui par l’abondance de ses richesses ; de même celui qui convoite ce qu’il ne possède pas est tout aussi exposé qu’un autre qui s’enlise dans les voluptés et les plaisirs de la vie ; chez les uns et les autres, si ces choses «entrent» (Marc 4:19), elles étoufferont la parole. Les oiseaux ont tôt fait de ravir la parole semée ; dans la rocaille, le peu de racines, et les tiges trop hâtives ont bien vite séché quand le soleil s’est levé ; mais les épines agissent lentement ! Ce n’est pas d’un jour que disparaît la petite plante. Une longue uploads/Litterature/ l-enseignement-pratique-des-paraboles-georges-andre-a5.pdf

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