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T'iPOGl\APBIB l'IR3UN·DIDOT E'r c'•. - PAJiIB. 3 4200 00483570 4 P. Paul DHORME Dc:ivuQ. ' PROFESSEUR A L'ÉCOLE Pll.\TIQUE D'ÉTUDES BIBLIQUES ?20, {;, 1) HO L'EMPLOI MÉTAPHORIQUE DES 0 J)HQ NOMS DE PARTIES DU C<)RPS EN HÉBREU ET EN AKKADIEN J>u 0.6 .J>HO Extrait de la cc Revue Bi"hlique » 1920-1923 avec Tables PARIS LIBRAIRIE VICTOR LECOFFRE J. GABALDA, Éditeur RUE BONAPARTE, 90 1923 L'l1:MPLOI Mfi:TAPllOHIOlJti: mi: p 11'1 '1 11:. 1111 nn11P. MN 111i:111t1111 1 1 1:·1 · 1 1:N Al 1 AlllMN 11hd l1111• llH i1M111h1, voll' 1 a p11sa11gos cités dnntt MK•SSN 11, Sel~ (fh111.:0K 1 2 L'EMPLOI MÉTAPHOHIQIJE. Canaan, des peuplàdes imprégnées de la civilisation babylonienne, dont la langue diplomatique était la langue de Babylone et dont l'écri- ture était l'écriture cunéiforme (1). Les vicissitudes de la politique amenèrent dans les royaumes d'Israël et de Juda les rois de l'empire d'Assyrie et ceux du second empire de Babylone. Les ambassades, les correspondances, les relations économiques, sans parler des exils et des déportations, autant de causes qui perpétuèrent entre les Juifs et les gens dé langue akkadienne des rapports continus. La langue hébraYque, apparentée à l'akkadien par ses origines, en ressentit le contre-coup. Dans une étude, très sérieuse et très documentée (2), M. Zimmern a tenté de cataloguer les emprunts, certains ou proba- bles, que l'hébreu a faits au vocabulaire akkadien. Il est très rare que des textes nouveaux n'apportent pas de nouvelles lumières sur l'étroite liaison qui a toujours existé entre l'akkadien et l'hébreu, non seulement dans le domaine de la lexicographie, mais encor. e dans celui du style, de la poésie, et même du rythme. Nous avons cru faire œuvre uLile en étudiant l'une dés parties les plus intéressantes de l'histoire du langage, ce qu'on pourrait appeler l'humanisation de la nature. C'est une loi commune que les noms des diverses parties qui composent le corps humain soient transférés aux animaux, aux végéta.ux, aux objets inanimés, quelquefois même 'à des abstrac- tions. L'homme se projette ainsi au dehors, exactement comme lorsqu'il prête ses sentiments ou ses émotions aux êtres qui l'en- tourent. L'hébreu et l'akkadien marchent côte à côte dans cet emploi métaphorique des mots qui primitivement étaient appliqués à la désignation du corps de l'homme ou de l'animal. Sans doute, beaucoup de ces métaphores sont naturelles, on les retrouve non seu- lement dans les langues l:lémitiq.ues, mais dans toutes les langues. Il est bon cependant de mettre en parallèle les exp1·essions bibliques t colle des texte eunéifo1·mes, ne serail-ce que pour les éclairer los 11n s pat· los auh'es et pom montrer le génie commun aux peuples qui on ont fuit usage. M. Holma qui a traité, avec une érudition consommée, des noms de parties du corps en babylonien et en assyrien (3), n'a cité que subsidiairement les métapl:;l.'ores auxquelles ces noms avaient donné lieu. Il s'est ·abstenu, sauf pour des cas iso- lés ~ de mentionner l'usage de ces métaphores dans la Bible. Quel- ques . faits, les plus évidents et Jes plus classiques, sont. relevés pa:r M. Zimmern dans le dictionnaire hébreu de Gesenius réédité par (1) La langue de Canaan, dans RB., 1913-1914. (2) Akkadisc. he FremdwiJrter, 2• édit., 1917 . . (3) Die Namen der KiJrper·teile im assyrisch-babvlonischen, 1911. il1 1 111\ 1 11• 'l11 11p111 111111, 1 t, 1 n {tndi i· Jes signifi- 1 lt11111 d1111 1 111 l11t/ 1 •1tl111• 1 1 •1111(i l'or10 que dans n11 11 1 •1 • 11 rn11 11l111 11 dt p11H "IJ.' l1ililiq11es acquiè- 11 1111 1 '111 1111111•1dl1 11 111111tl 1111 111 n1 1111p111·1 11111 1-11 1111. passages 1 111 .i, 111 11111 111 11l1h11d11111111 1 1 , q111111d 011 1 ·111111 1 •p li1 1 cléve- 1 Ill 1111 111 d11 1 Il 1111 l1 11d1111• 1q 111 d1111 1 1 11111 f 1 , l'11 1d,1•1 liLV 1·11tut·es. 11 1 1 111 lill t 11 11dll 1 f l'llt'l1tll 1fl l1t 1 l'lii'illl'( Il p11 1 , biblÎl(ll 1 Ù 1 1 11 11111' 11 1 1111111 1111 1 1111j d1 l1111• d111• ln 1d111111p dn 1·.1 Hu H vue. 11 1111 1 1, 1l1 l 1 1 1tl l11 11111 1 111111 111t'd11pl1111•1 dn l'111• nl)() ou de 111111 1 1111 , 11 1p11 lq11 11 11111 1pl 1111 M p1'11i1 tl1 1 \ L 'h6breu 111 111111 11111 ln 114' 1 \11111111 IUIH1, 1 1 1 11 11 1 1 111 f 1 Ill Il 111, 11 d6volop- l1 11 1 11111 11111• 1111 1 ou dnus les l11tl 1 11011v1 11 11 .~ d1111 1-1 d i; cadres 1 • 11d 1 • 1 M. L'i 1111 011v611i ·n L <les classi- 11111 tli 11l,iort1111ir(iH ::;L de ne donner L'EMPLOI MÉTAPHORIQUE. I, - LE CORPS EN GÉNÉRAL. Avant d'étudier en détail les différentes parties du corps humain, celles qu'on peut grouper sous trois titres généraux « la tête, le tronc, les membres », il ne sera pas inutile de dire ùn mot des éléments qui composent ce corps et qui furent eux aussi l'occasion de métaphores dans le langage courant. Chez les Hébreux, la dignité du corps était due au fait que Dieu n'était pas seulement l'auteur du corps du premier homme, mais encore de celui de chaque individu. La formation du f œtus dans le sein de la mère était vraiment son œuvre. Job l'interpelle en ces termes : Ne m'as-tu pas fait couler comme le lait Et coagulé comme le fromage? Tu me revêtis de peau et de chair, Et tu me tissas d'os et de nerfs, Et tu m'accordas la grâce de la vie Et ta Providence sauvegarda mon souffle (1). Dieu commence par donner de la consistance au sang; il couvre ensuite cette matière informe d'un vêtement de peau et de chair, puis il dispose l'armature des os et des-nerfs; finalement c'est la vie symbolisée par le souffle, ce même souffle que le Créateur a insufflé ,dans les narines d'Adam. Non moins affirmatif sur l'intervention directe de Dieu dans la formation de l'embryon, le passage suivant des Psaumes : . Car c'est toi qui as créé mes reins, Tu me tissais dans le vent1·e de ma mère, Je te loue de ce que j'ai été si merveilleusement fait : Tes œuvres sont merveilleuses et mon âme le sait bien! li ne te fnt pas caché mon squelette Quand j'étais fait dans le secret, Jlrodé dans les p1·ofondeurs de la terre : 'l'es yeux me virent à l'état d'embryon, Et sur ton livre Ç taient tous écrits Les jours qui étaient fixés sans personne en eux (2). L'action de Dieu est, ici encore, comparée à celle du tisserand. La justesse de l'image n'échappe à personne. Un coup d'œil sur la peau permet d'observ~r les mailles du tissu de l'homme. Et si nous (1) Job, X, 10-12. (2) Ps. cxxnx, 13-16. Le. v .. 1.6 fait allusion nu livre dans lequel sont écrits les jours des mortels. Avant même l existence de ces derniers; leu1s jburs sont déjà inscrits. li 1 011 c 01111n1 dl: fin if.io n cl u 111111 ' , , 1111111 111 111111111111111111 111 11111111, 11 1111 1 11 11 1 111111 1111 1111111 , 1 1111• Ill 11 11 1 11\11•11 1'11" 1 1111 1 11 1111 1 1 111 11 1 1 11 111 111' 11• t.111 1111111111111 v111 1 1i1 l' 11'K le ,, 1 11 1 11111••11 111 ( 1) d11 1 11 l. 1'11 d 111111 ''"" " ' 1 •1111111, ln 1 wt' 11l,io11 1 •1 0 1tt1il 1 Î 11 il le \l l'H c nnais- st carn.cté- ' ' 6 L'EMPLOI MÉTAPlTOnIQUE. • quand elle reconnait que ce n'est pas elle qui a formé dans son sein le corps de ses e~fants : « Je ne sais comment vous êtes apparus dans mon sein, ce n'est pas moi qui vous ai fait présent de l'esprit et de la vie, ce n'est pas moi qui ai agencé· la structure de chacun de' vous. Or donc, le créateur du monde, celui qui a formé la genèse de l'homme et a inventé la genèse de toutes choses, vous rendra avec miséricorde et l'esprit et la vie, puisque maintenant vous vous méprisez vous-mêmes pour ses lois (1). » Cette idée de l'intervention divine dans la formation de l'être humain après la conception n'était pas spéciale aux Héàreux. La mythologie babylonienne attribuait parfois aux dieux un rôle efficace dans cette œuvre merveilleuse. Sans insister sur les textes qui mon- trent la filiation divine des rois ou des simples mortels (2), il ne sera p~s superflu de ciler les passages ·qui rappellent les expressions bibliques. Par exemple, Asurbanipal est celui que les dieux << ont ·créé dans le cœur de sa mère pour le pastorat du pays d'Asour (3) ». Nabuchodonosor II précise : << Après que Mardouk eut formé ma créa- ture dan~ la mateice (!~) . » Et dans sa prière il dit à son dieu : << Moi ton prince obéissant, créature de ta main, uploads/Litterature/ edouard-dhorme-l-x27-emploi-metaphorique-des-noms-de-parties-du-corps-en-hebreu-et-en-akkadien.pdf

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