I. CHARTRES. Portail royal Eau-forte par Ch. Jouas (Collection privée) LECTIO P

I. CHARTRES. Portail royal Eau-forte par Ch. Jouas (Collection privée) LECTIO PHILOSOPHORUM” Recherches sur l’Ecole de Chartres par Edouard JEAUNEAU Maître de recherche au C.N.R.S. ADOLF M. HAKKERT - EDITEUR - AMSTERDAM 1973 OUVRAGES DU MÊME AUTEUR GUILLAUME de CONCHES, “ Glosae super Platonem'. Texte critique avec introduction, notes et tables, collection "Textes philosophiques du Moyen Age", n° XIII, Paris 1965, 35S pages. La philosophie médiévale, collection “ Que sais-je?", n° 1044, 2e édition, Paris 1967, 128 pages. Nani sulle spalle di giganti, collection “ Gli Opuscoli” , n° 3, Naples 1969, 79 pages. JEAN SCOT, Homélie sur le Prologue de Jean. Introduction, Texte critique, traduction et notes, collection “ Sources chrétiennes’, n° 151, Paris 1969, 392 pages. JEAN SCOT, Commentaire sur l’évangile de Jean. Introduction, Texte critique, traduction, notes et index, même collection, n° 180, Paris 1972, 475 pages. i l ; K L T i l'i n v 1 • l.S.U.N. TABLE DES MATIÈRES Pag. INTRODUCTION...................................................................... xi PREMIÈRE PARTIE: Maîtres chartrains.......................... 1 Chapitre I. Les écoles de Chartres........................................ 3 “ Note sur l'Ecole de Chartres" (Studi medievah, 3a Serie, t. V (1964), p. S21-S65) Chapitre II. Bernard de Chartres............................................ 51 “ Nani gigantum humeris insidentes. Essai d’interprétation de Bernard de Chartres" (Vivarium, t. V (1967), p. 79-99) Chapitre III. Thierry de Chartres........................................ 75 “ Un représentant du platonisme au X IIe siècle: Maître Thierry de Chartres" (Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, t. XX (1954-1957), p. 1-12) “ Le Prologus in Eptatheucon de Thierry de Chartres" (Mediaeval Studies, t. XVI (1954), p. 171-175) “ Mathématiques et Trinité chez Thierry de Chartres" (Miscellanea mediaevalia. Verôffentlichungen des Thomas- Instituts an der Universitàt Koln, Bd. 2 : Die Metaphysik im Mittelalter. Ihr Ursprung und ihre Bedeutung, Berlin 1963, p. 289-295) VI Chapitre IV. Guillaume de Conches.................................... ioi “ Glane chartraine dans un manuscrit de Rouen” (Mé­ moires de la Société archéologique d’Eure-et-Loir, t. XXI (1957-1961), p. 17-30) Chapitre V. Jean de Salisbury................................................ 117 “ A la mémoire de Jean de Salisbury” (Bulletin des Sociétés archéologiques d’Eure-et-Loir. Chroniques, 2, 110e année (1966), p. 79-82) DEUXIÈME PARTIE: “ Lectio Philosophorum” . . . . 123 Chapitre I. L’interprétation allégorique des auteurs profanes 125 “ L’usage de la notion d é integumentum à travers les gloses de Guillaume de Conches” (Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Age, t. XXIV (1957)- P- 35~100) Chapitre II. Le'Timée’ de Platon............................................ 193 “ Gloses sur le Timée et Commentaire du Timée dans deux manuscrits du Vatican” (Revue des Etudes augustiniennes, t. v n i (1962), p. 365-373) “ L’édition des Gloses sur le Timée de Guillaume de Conches” (Bulletin des Sociétés archéologiques d’Eure-et- Loir. Chroniques, 2, 110e année (1966), p. 94-96) “Gloses marginales sur le Timée de Platon du manuscrit 226 de la Bibliothèque municipale d’Avranches” (Sacris Erudiri, t. XVII (1966), p. 71-89) “ Gloses sur le Timée du manuscrit Digby 217 de la Bodléienne, à Oxford” (Sacris Erudiri, t. XVII (1966), p. 365-400) Vil Chapitre III. Le 'Commentaire’ de Macrobe sur le ‘Songe de S c ip io n '........................................................................... 265 “Gloses de Guillaume de Conches sur Macrobe. Note sur les manuscrits” (Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Age, t. XXVII (1960), p. 17-28) “ Macrobe source du platonisme chartrain” (Studi medie- vali, 3a Serie, t. I (i960), p. 3-24) “ La lecture des auteurs classiques à l’Ecole de Chartres durant la première moitié du XIIe siècle” (R. R. BOL- GAR, Classical Influences on European Culture, A.D. 500-1500, Cambridge 1971, p. 95-102) Chapitre IV. La ‘Consolation de Philosophie’ de Boèce 309 “ Un commentaire inédit sur le Chant O qui perpetua de Boèce” (Rivista critica di Storia délia Filosofia, t. XIV (1959), p. 60-80) Chapitre V. Les ‘Institutions’ de Priscien............................ 333 “Deux rédactions des gloses de Guillaume d» Conches sur Priscien” (Recherches de théologie ancienne et médiévale, t. XXVII (i960), p. 212-247) INDEX DES M A N U SC R IT S............................................ 273 INDEX DES AUTEURS ANCIENS 379 TABLE DES PLANCHES I. Chartres. Portail royal. Eau-forte par Ch. Jouas. IL Chartres. Portail royal: “ Grammatica” . III. Chartres. Portail royal : “ Dialectica” . IV. Chartres. Portail royal : “ Musica” . V. Epitaphe de Thierry de Chartres (ms. Troyes, Bibl. mun. 923). VL Thierry de Chartres, “ Prologus in Eptatheucon” (ms. Chartres, Bibl. mun. 497, f° 2r). VII. Une citation de Guillaume de Conches (ms. Rouen, Bibl. mun. 553, f° 137'). VIII. Guillaume de Conches, “ Glosae super Platonem” (ms. Florence, Bibl. naz. Conv. Sopp. E. 8.1398, f° iv). IX. Guillaume de Conches, “ Glosae super Platonem” (ms. Florence, Bibl. naz. Conv. Sopp. E. 8.1398, f° 2r). X. Guillaume de Conches, “ Glosae super Platonem” (ms. Florence, Bibl. naz. Conv. Sopp. E. 8.1398, f° 3r). XL Gloses anonymes sur le "Timée” de Platon (ms. Avranches, Bibl. mun. 22b, f» ioov). XII. Schémas illustrant le “ Timée” de Platon (ms. Avranches, Bibl. mun. 22b, f° ipg). XIII. Lne citation do Bernard de Chartres (ms. Vatican, Archivio di San Pietro H. 51, f° i i v). XIV. Gloses anonvmes sur le “Timée” de Platon (ms. Oxford, Bodl. l.ibr. Digbv 217, f" 991). INTRODUCTION Les travaux qu’on trouvera ici rassemblés ont été élaborés au cours des années 1953-1969. Le lecteur n’aura pas de peine à découvrir, sous leur diversité, une âme commune. Tous, de près ou de loin, se rapportent aux quelques décennies de la première moitié du X IIe siècle qui furent l'âge d’or des écoles de Chartres. Modestes essais ou simples articles, les matériaux ainsi recueillis - et dont certains conservent encore la rudesse du minerai - ne font pas un livre au sens plein du terme. Je peux donc me dispenser de les introduire par une préface en bonne et due forme. Une double obligation s’impose cependant à moi : exposer comment ces études ont débuté et comment elles ont évolué, justifier autant que faire se peut le plan adopté pour le présent recueil. A l’origine de tout, il y eut la cathédrale de Chartres ou, pour être plus précis, cet admirable porche roman qu'on appelle le “ Portail royal’’ et qui surgissait de terre précisément à l’époque où les écoles de Chartres brillaient de leur plus vif éclat. Pendant dix ans, de 1948 à 1958, j’ai eu l’avantage de vivre à Chartres et, par conséquent, celui aussi de pouvoir contempler à loisir le “ Portail royal’’, grand livre de pierre ouvert à tous et cependant scellé pour beaucoup. C’est devant la baie de droite que, plus volontiers, je m’attardais. Je ne me lassais pas de scruter les figurines représentant les sept arts libéraux, ceux du Trivium (Grammaire, Rhétorique, Dialectique) et ceux du Quadrivium (Arithmétique, Géométrie, Astronomie, Musique). Je m’inter­ rogeais sur le sens et la portée de ce grand “ synode des arts libé­ raux’’ convoqué, nous dit Thierry de Chartres, “ ad cultum humani­ tatis” . Les images, pourtant, ne sont pas tout. Ces sculptures, en particulier, posaient plus de questions qu’elles n’en pouveient résoudre. Quels étaient les maîtres qui attiraient à Chartres, en la première moitié du X IIe siècle, la jeunesse studieuse ? Qu’en­ seignaient-ils ? Comment enseignaient-ils? Pour le savoir, j’avais besoin d’un guide. Le premier qui se présenta fut Alexandre Clerval. J’ai largement puisé dans sa thèse de doctorat: “ Les xii écoles de Chartres au Moyen Age, du Ve au X Ve siècle”, Chartres et Paris 18951. Toutefois, si Clerval est un excellent guide quand il s’agit de vérifier une date ou de s’assurer d'un fait, s'il reste la base indispensable de toute étude sérieuse sur les écoles de Chartres, il faut avouer que, sur le plan philosophique, il nous laisse bien souvent sur notre faim. Le P. Marie-Dominique Chenu, que je consultai au début de mes recherches, disait justement : “ Il faudrait refaire Clerval” . Si ce fut là, pour un instant, mon ambition, je dois confesser aujourd’hui qu’elle a été déçue : je n’ai point refait Clerval et je n’espère plus pouvoir le refaire. Le premier maître chartrain vers lequel je me portai fut Thierry de Chartres. Ses spéculations mathématiques sur l’Unité et la Trinité, sa cosmologie originale m’attiraient, comme elles avaient attiré autrefois Barthélemy Hauréau. Je crus même, pendant quelque temps, que Thierry pourrait constituer le centre d’intérêt autour duquel graviteraient mes recherches sur la pensée philo­ sophique des Chartrains. Je dus bien vite y renoncer. L’oeuvre de Thierry, en effet, posait des problèmes d’authenticité qui étaient loin alors d’être résolus1 2 . Dans ces conditions, une synthèse de la pensée philosophique de Thierry était une entreprise prématurée : je fus contraint d’en abandonner le projet3 . C’est alors que, pour 1. P. BIZEAU et E. JEAU N EAU , “ Bibliographie du chanoine Clerval (1859-1918), suivie de lettres inédites de Mgr Duchesne (1843-1922)“ , dans Bulletin de la Société archéologique d'Eure-et-Loir (3e trimestre 1964): Documents 4, Chartres 1965, 63 pages. 2. Le P. Nicholas M. Haring, qui fut l’un des premiers à poser ces problèmes d'authenticité, est aussi celui qui a le plus fait pour nous aider à les résoudre. Parmi les uploads/Litterature/ edouard-jeauneau-lectio-philosophorum-recherches-sur-l-x27-ecole-de-chartres-pdf.pdf

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