1. L’objet et la tâche de l’histoire de la langue française.L'objet d'étude de

1. L’objet et la tâche de l’histoire de la langue française.L'objet d'étude de l'histoire du français est l'évolution de la langue française durant quinze siècles depuis son état préhistorique(latin vulgaire,gallo-roman)jusqu'au 18s.Les tâches de l’histoire de la langue française:– considérer les particularités du latin populaire et les causes de sa transformation en langues romanes;– déterminer les facteurs extralinguistiques qui exerçaient une influence la formation du français sur chaque étape de son évolution;– établir les facteurs structuro- systématiques (les facteurs internes) qui ont déterminé les tendances essentielles de l’évolution du système phonétique, grammatical et lexical du français;– essayer de prognostiquer l’évolution ultérieure du français partant des tendances historiques et modernes de l’évolution de la langue.\La langue est un système qui varie dans le temps, dans l’espace et dans la société. Chacun de ces aspects du fonctionnement de la langue est étudié dans le cadre d’une science linguistique spéciale. L’aspect temporel représente l’objet d’étude de l’histoire de la langue, l’aspect spatial est étudié par la dialectologie, l’aspect social – par la sociolinguistique. Et tous ces trois facteurs – le temps, l’espace et la société – ont leur part dans l’évolution de la langue.2.Les tendances essentielles de l’évolution du système vocalique en ancien La monophtongaisonEn ancien français commence un processus opposé à la diphtongaison: la réduction des diphtongues = la monophtongaison.On trouve faire écrit comme faire, feire, fere. La monophtongaison peut être traitée en tant qu’un phénomène syntagmatique.Toutes les diphtongues sauf au passent aux monophtongues vers le XIIIe s. Certaines se réduisent totalement et deviennent des sons simples, mais il y a des diphtongues dont le premier élément persiste en forme d’une semi- voyelle: i > j, u > w.La réduction a touché les diphtongues spontanées aussi bien que les diphtongues combinatoires:ou > [eu] > [oe]: floures >fleur [fleur] > fleur [floer];ou > [u]: coup [koup] > coup [kup];uo > [ue] > [oe]: bovem > buef [buef] > boeuf [boef];ei > [oi] > [we]: aveir [aveir] > aveir [avoir] > avoir [avwer];ie > [je]: mel > miel [miel] > miel [mjel].La nasalisation= la formation des voyelles nasales a passé par trois étapes.A. La première nasalisation a touché les voyelles antérieures a, e dans une syllabe fermée sans tenir compte de l’accent: annu > ãn, ventum > vẽnt, sanitatum > sãnte.Dans les syllabes ouvertes la nasalisation est suivie de la diphtongaison: manu > mãĩn, plena >plẽĩn, cane >chiẽn, paganu > payẽn, bene> biẽn.B.La deuxième nasalisation a touche la voyelle o, ouverte ou fermée, qui s’est nasalisée en toute position devant les consonnes nasales: poma > põme, bonu>bõn, montanea > mõntaigne, cumpanio> cõmpaign.En combinaison avec j (yod) se forme la diphtongue õin [wẽ]: cotoneu > cõing, pugnu > põing.Les diphtongues uo, ue se sont nasalisées en uõn, uẽn: bona >buõna, homo > huẽm, comes > cuẽns.C. Les voyelles i, u se sont nasalisées les dernières – c’est la troisième nasalisation: similu > sĩnge, vinit > vĩng, unu> ũn, impruntare > emprũnter. la réduction partielle ou complète des voyelles atonesLa réduction partielle et complète des voyelles se poursuit toujours, réduisant le volume du mot.La palatalisationGrâce à la palatalisation il s’est créé en gallo-roman un groupe de consonnes affriquées ts, dz, tƒ, dj.La palatalisation est à la base de quelques changements morphologiques.Les adjectifs latins à trois terminaisons dont le radical se termine par k, g subissent un développement différent au féminin et au masculin, qui dépend de la voyelle suivant k ou g: Masculin:largu > larg > larc. longu > long > lonc. siccu > sec. Féminin: larga > large. longa > longe. sicca > sèche.La vocalisationest un processus d’assimilation d’une consonne à une voyelle. On distingue une vocalisation complète et une vocalisation partielle.La vocalisation complète est la transformation d’une consonne en une voyelle. Elle enrichit le vocalisme de nouvelles diphtongues combinatoires. Ainsi la vocalisation contribue-t-elle à la formation des diphtongues. Par ex.:b > u: tabula > tabla > taula ( > tôle );g > u: smaragda > esmeragde > esmeraude ( > émeraude );g > i: nigru > neir; magister > maitre.l > u: alba > aube ; malva > mauve;v > u: *avicellu > aucellu ( > oisel > oiseau).k > i: octo > oit ( > huit); factu (m) > fait ;La vocalisation partielle amène le changement de timbre ou d’articulation: la sonorisation des consonnes surtout intervocaliques:k > g: pacare > pagare.s > z: rosa > rosa. l’évolution des consonnes intervocaliquesLes consonnes tombent dans les positions intervocaliques. Il y a plusieurs aspects.A. La réduction atteint les groupes consonantiques primaires et les groupes consonantiques dits secondaires.B. La vocalisation de l a réduit aussi les groupes consonantiques: chalt >chaut, val(e)t > vaut. C. Les affriquées étant des sons complexes, peuvent être, elles aussi, considérées comme des groupes consonantiques: ts, dz.D. Les consonnes labialisées [kw], [gw] perdent leur articulation labiale et passent à [k] et [g] depuis la fin du XIIIe s.: quant [qwant] > quant [kant], gwere [gwere] >guere [gere]. l’évolution des consonnes finales.Toutes les consonnes finales continuent à s’effacer.C’est surtout la chute des consonnes finales -s et -t qui a de grosses conséquences morphologiques.3.Histoire de la langue et histoire du peupleLa langue est parlée par les êtres humains, elle est produite par l’homme.la langue est un fait humain.L’évolution d’une langue est étroitement liée à l’histoire du peuple qui la parle. Le caractère social de la langue met en évidence les rapports qui existent entre la vie d’un peuple et sa langue. La langue vit dans une société, tout en reflétant fidèlement la destinée du peuple.La langue sert d’outil de communication dans la sociéte humaine. Dans le cas du latin se transformant en ancien français il s’agit de cinq-six siècles. Certains traits apparaissent déjà dans le latin classique, mais ils sont supprimés par l’influence de la norme. Leur développement s’accélère seulement à l’époque de la dislocation de l’Empire romain car l’influence du latin littéraire s’affaiblit considérablement.4.Le fonctionnement des dialectes pendant la période des IX- XIII ss. Du point de vue linguistique la France médiévale est divisée en deux grands groupes de dialectes dits langue d’oc et langue d’oïl et une langue soi-disant intermédiaire – le franco-provençal dont la tra¬dition écrite et littéraire se centre autour de Lyon. Il faut préciser qu’en dehors des trois domaines romans il existe alors en France des territoires où habitent des peuples qui ne sont pas d’expression romane et qui jouissent d’une autonomie politique assez grande: le duché de Bretagne, situé au nord-ouest du pays, où l’on par¬le un idiome celte, et le comté de Flandre, au nord-est, où la langue est le flamand, idiome germanique.La langue d’oc comprend les dialectes suivants: le gascon, le languedocien, le limousin, l’auvergnat, le provençal, le savoyard, le dauphinois.\La langue d’oïl comprend les dialectes suivants: le champenois, le bourguignon, le lorrain, le wallon, le picard, le normand, le poitevin, le saintongeois, au centre de la France – le francien (le dialecte de l’Ile-de-France).5. Histoire de la langue dans le système des autres disciplines.Phonétique (boeuf-boeufs, fête – festival, les herbes – les héros).Grammaire (la signification démonstrative de l’article).Lexicologie (langue d’oc, langue d’oil).Typologie Sociolinguistique7.La périodisation du cours de l'histoire de la langue française.Latin classique- du Ier siècle av. J.-C. au Ier siècle.Le l populaire-3-7.Le gallo-roman-5- 8.L`ancien fr-9-13. sous ce terme on comprend l’état dialectal, quand la France n’est qu’une seigneurie parmi plusieurs autres et quand l’idiome parlé dans le royaume de France, le francien, n’est qu’un dialecte parmi plusieurs autres;Le moyen fr-14-16. par ce terme on désigné la période ou la consolidation sociale, politique et économique de la France met fin à la féodalité et où le dialecte de l’Ile de France devient langue de la nation française;Le fr cl- 17-18.Le fr contemporain-19-218. Les changements dans le système vocalique de la Gaule du Nord.Le latin qui se parle en Gaule est un latin plus tardif que le latin classique ; c'est aussi une langue non littéraire, outil de communication du plus grand nombre, avec des formes simplifiées et d'autres familières, imagées, voire argotiques. Une comparaison entre le français et l'espagnol, de tradition latine plus ancienne est, dans ce domaine, instructive.De la même façon que edere, devenu caduc, avait cédé la place, en Espagne, à comedere (comer), en Gaule à manducare (manger), loqui, qui signifiait 'parler' et dont la conjugaison déponente (forme passive, sens actif) était mal comprise, a été remplacé en Espagne par fabulare (qui donne hablar) forme refaite du latin fabulari, mais en Gaule par parabolare (qui donne parler), plus imagé, venu de l'Église : 'dire des paraboles'. Enfin, quand deux mots latins coexistaient, le français a hérité du plus descriptif : c'est par exemple le cas de fervere (qui donne l'espagnol hervir) et bullire (qui donne le français bouillir), proprement 'faire des bulles, bouillonner'.Il convient cependant de distinguer deux phénomènes :- d'une part, le choix de mots imagés, argotiques et plaisants comme tête, qui représente le latin testa 'terre cuite' (cf. aujourd'hui bol dans « en avoir ras le bol ») à côté de chef (cf. couvre-chef) qui vient du latin classique caput ; jambe (lat. gamba - 'paturon du cheval') à côté du classique crus uploads/Litterature/ ekzamen-istoriya-yazyka.pdf

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