Elisabeth Badinter (1944- …) Philosophe et femme de lettres, spécialiste du siè

Elisabeth Badinter (1944- …) Philosophe et femme de lettres, spécialiste du siècle des Lumières, de l’histoire de la différence des sexes et de l’amour maternel, Elisabeth Badinter possède de fortes convictions qu’elle exprime fortement. Elisabeth Badinter refuse toute forme de « naturalisme » et d’essentialisme, qui enfermerait la femme, toutes les femmes dans une condition à part. L’œuvre d’Elisabeth Badinter provoque donc des controverses passionnées jusqu’au sein du mouvement féministe depuis plus de trente ans. Fille de Marcel Bleustein-Blanchet, publicitaire de génie qui a crée le groupe, Publicis, Elisabeth Badiner est née en 1944 à Boulogne- Billancourt. Pour son père, la question ne se pose pas : sa fille sera une femme de pouvoir. T oujours à l’abri du besoin, et devenue très fortunée, Elisabeth Badinter n’aura jamais de souci de ce côté. Ce qui ne l’empêchera pas de se soucier des autres. Très jeune, elle a protesté : elle veut devenir une femme de savoir plus que de pouvoir. A quinze ans, elle découvre Simone de Beauvoir, une révélation, un modèle. A l'ahurissement de ses parents, elle décide passer l'agrégation de philosophie. Mais mariée à vingt deux ans avec Robert Badinter, elle accouche de trois enfants en trois ans et demi, entre l'écrit et l'oral. Elle s'acharne et finit par réussir le concours en 1972. En 1980, elle publie « L'amour en Plus », une histoire de l'amour maternel depuis le 17ème siècle, un amour qui ne procède en rien d'un instinct ou d'une nature féminine, mais qui relève d'une construction sociale variable selon les époques. En 1984, elle est la première femme titularisée à l'Ecole polytechnique, une nomination qui provoque un scandale médiatique. En 1986, dans L'Un est l'autre, elle met l'accent sur la ressemblance des sexes, une ressemblance historiquement porteuse de progrès en faveur de l'égalité des sexes. Pour elle, toutes les pensées de la différence sont porteuses de discrimination et d'inégalité. Les controverses s'aggravent lorsque, fidèle à elle même et en cohérence avec sa pensée, elle dénonce les enquêtes sur la violence conjugale et le "victimisme" qu'elles suscitent chez les femmes. Elle écrit : « À vouloir ignorer systématiquement la violence et le pouvoir des femmes, à les proclamer constamment opprimées, donc innocentes, on trace en creux le portrait d'une humanité coupée en deux peu conforme à la vérité. D'un côté, les victimes de l'oppression masculine, de l'autre, les bourreaux tout-puissants". Pour elle, la vocation du féminisme n'est pas de renforcer la guerre des sexes. Elisabeth Badinter aggrave son cas avec ses positions "antiparitaires" en politique Elle s'est opposée à la parité. Farouchement universaliste, elle la considère comme une injure faite aux femmes que l'on traite ainsi comme incapables d'arriver au pouvoir par elles-mêmes : "La parité est un quota déguisé, c'est humiliant d'être définie par son utérus, je ne veux pas être représentée par une femme, mais par un être humain pour ses idées et ses programmes". Grâce à Elisabeth Badinter, le combat continue, pour la liberté des femmes. Le débat continue. Pas seulement entre féministes. Entre tous ceux qui se sentent concernés par le combat pour la liberté et l’égalité. Publié le 01/06/2011 Elisabeth Badinter Femme d’affaires, philosophe et écrivain, Élisabeth Badinterest une femme engagée qui prône l'égalité des sexes. Qui est Élisabeth Badinter ? Élisabeth Bleustein-Blanchet, épouse Badinter, est née le 5 mars 1944 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de- Seine. Son père n’est autre que Marcel Bleustein- Blanchet, le fondateur du groupe Publicis dont elle détient aujourd’hui près de 10% des actions. Sa mère est Sophie Vaillant, petite fille du leader socialiste français Edouard Vaillant. Avec son mari, l’avocat et sénateur socialiste Robert Badinter, Elisabeth Badinter a eu trois enfants. Spécialiste du XVIIIe siècle, Élisabeth Badinter est agrégée de philosophie et maître de conférences à l'École Polytechnique de Paris. Ecrivain, ses ouvrages traitent de la femme et de sa place dans la société. PERSONNAGE ET OUVRAGES CONTROVERSES Les diverses biographies d’Élisabeth Badinter la décrivent toutes comme un personnage controversé. Et pour cause, ses idées et ses écrits féministes vont souvent à l’encontre de ceux des pures féministes. Ces dernières lui reprochent de trahir la vocation première des féministes. En effet, Élisabeth Badinter a une vision particulière de l’égalité des sexes. Inspirée de la philosophie du Siècle des Lumières et des idées de Simone de Beauvoir, elle évoque non pas le combat des sexes, mais leur complémentarité en se basant sur sa théorie de la « ressemblance » des sexes. En outre, elle s'est opposée à l’adoption de la loi sur la parité de 2000. En effet, elle a contesté le principe même de ce texte, lequel visait à rendre irrégulière toute liste électorale contenant moins de 50% de femmes. Elle estime que pour faire de la politique, les femmes n’ont pas besoin d’un tel traitement de faveur. Du coup, elle est souvent considérée comme une anti-féministe. La majorité des livres d’Élisabeth Badinter parlent de la condition féminine. Sauf que contrairement aux autres féministes, ceux-ci combattent la « victimisation » du sexe féminin. Aussi en décrivant la place de la femme et de la mère dans la société, ses publications ont suscité de vives polémiques comme en témoignent son premier essai « L'Amour en plus : histoire de l'amour maternel » publié en 1980, ainsi que son dernier livre « Le conflit, la femme et la mère » sorti en 2010. En lisant ce dernier, Edwige Antier, pédiatre et députée UMP, aurait même conclu qu’Élisabeth Badinter dénie la maternité. Fausse route : réflexion sur 30 années de féminisme, publié en 2003, demeure néanmoins un des plus célèbres ouvrages de Badinter. En effet, celui-ci décrit et dénonce le féminisme français actuel comme étant monolythique et trop puritain. Et à part la philosophie et l’écriture ? Avec son poste de président du conseil de surveillance de Publicis depuis 1996, Elisabeth Badinter fait partie des 500 premières fortunes de France. On lui reproche d'ailleurs ses représentations sexistes de la femme dans le domaine publicitaire. Élisabeth Badinter a fait partie du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France, de 1998 à 2002. Militante de la lutte contre la violence dans le monde, elle est, en outre, l’une des marraines de la Coordination française pour la Décennie de la culture de non-violence et de paix. uploads/Litterature/ elisabeth-badinter.pdf

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