5 | juillet 2021 Bonne lecture, bonnes vacances et rendez-vous en septembre ! S

5 | juillet 2021 Bonne lecture, bonnes vacances et rendez-vous en septembre ! Sommaire Les membres d’Héritages à la une Focus sur Claude Coste Un cas précoce de confinement en Italie : le consul Bibulus Ethnomusicologie : naissance du site « Les Réveillées » Romain Rolland dans une édition de Claude Coste Le symbole "cœur" expliqué par Nicolas Vernot Focus sur Luciana Santos Lima Parution d’un dossier « Monuments ou tombeaux ? Ouvrir le temps » Sur le baroque ibéro-américain : parution d’un essai de Juan-Carlos Baeza-Soto Véronique Dassié parle des collections muséales Appels à contributions Appel à communications « Labels et patrimoines forestiers » Appel à communications « Catastrophes patrimoniales. Notre-Dame de Paris au risque de la comparaison » Appel à communications « Un patrimoine pour l’avenir / Une science pour le patrimoine » Appel à contributions pour le colloque « Littérature <– écritures –> Soin » Appel à contributions pour le colloque « Raconter et exposer les minorités : médiations muséales en France et en Amérique du Nord » Manifestations scientifiques Fouilles archéologiques à Genainville en juillet Journées « Introduction à l’ethnologie : l’attachement » Journées d’étude « L’arbre qui cache la forêt » Prenez soin de vous Informations Création de la Chaire « PCI & Développement durable » Naissance des carnets d’Héritages sur hypotheses.org Un été culturel au musée d’Archéologie Nationale Les membres d’Héritages à la une Focus sur Claude Coste Depuis quand as-tu rejoint le département de Lettres de l’université et quelles y sont tes principales activités ? Élu à Cergy en 2016, directeur du département de Lettres depuis 2018, j’enseigne principalement en Master (Recherche, MEEF, IEC) et encadre une dizaine de thèses (littérature française et francophone). Mes cours portent sur les littératures des XXe et XXIe siècles. Comment tes travaux s’intègrent-ils dans les axes de recherche d’Héritages ? Je m’intéresse aux processus de création dans le cadre de la critique génétique (études des manuscrits, des avant-textes, des éditions successives). J’ai ainsi édité au Seuil plusieurs des cours et séminaires de Roland Barthes au Collège de France (Comment vivre ensemble) et à l’EPHE (Le Discours amoureux, Sarrasine de Balzac). Les relations de la littérature et de la musique constituent également une constante de ma recherche ; dans Les Malheurs d’Orphée ou Orphée ou les Sirènes, je m’intéresse à la manière dont la musique inspire la création littéraire. Vient de paraître chez Classiques Garnier l’édition critique de Musiciens d’aujourd’hui de Romain Rolland (en collaboration avec Danièle Pistone). Deux mots sur ta dernière publication : sur quel sujet porte-t-elle ? quelle est son approche ? Refusant d’opposer la dimension esthétique et la dimension idéologique des œuvres, j’analyse la littérature comme un ensemble de formes qui interrogent le monde. Il s’agit pour moi de refuser autant une approche formaliste et autotélique de l’art qu’une approche moralisatrice et documentaliste qui juge le texte à l’aune de son référent. Morales de la forme, qui va paraître chez Classiques Garnier en 2021, propose une série d’études consacrées à des auteurs très divers (de Jules Barbey d’Aurevilly à des écrivains contemporains comme Gérard Macé, Tanguy Viel ou Éric Chevillard, en passant par Marcel Proust, Albert Camus, Henri de Montherlant, Mirelle Sorgue, Louise de Vilmorin…). Il s’agit, dans ce livre, de montrer comment le choix de telle ou telle forme (grammaticale, littéraire, musicale…) entre dans l’élaboration d’une vision du monde. Mon travail se situe, bien sûr, dans le sillage du Degré zéro de l‘écriture de Barthes, qui définit l’« écriture » comme « responsabilité de la forme ». Depuis ma thèse, l’œuvre de Barthes se présente comme le fil conducteur de ma recherche (Roland Barthes moraliste, 1998, Bêtise de Barthes, 2012, Roland Barthes ou l’art du détour, 2016). Un cas précoce de confinement en Italie : le consul Bibulus Le site Actuel Moyen Âge a l’habitude d’utiliser les sujets d’actualité pour mieux faire connaître la période médiévale au grand public et pour déconstruire les nombreux préjugés qui lui sont associés. Pour la deuxième fois, le site s’est ouvert à la période antique fin juin 2021 pour devenir le temps d’une semaine Actuelle Antiquité. Vivien Barrière (MCF CY) revient sur les mésaventures de Bibulus, le collègue consul d’un certain Jules César qui fut contraint par les circonstances de se terrer chez lui – premier cas documenté de confinement dès le printemps 59 av. J.-C. Peut-on exercer le consulat en distanciel ? Pour le savoir, c’est par ici. Ethnomusicologie : naissance du site « Les Réveillées » Marie-Barbara Le Gonidec (IE, ministère de la Culture) et François Gasnault sont heureux de nous annoncer la mise en ligne d’un site dédié aux archives des enquêtes ethnomusicologiques conduites par le Centre d’ethnologie française entre 1939 et 1984 : Les Réveillées. Ce site rend accessibles les enregistrements, photographies, films et archives textuelles de ces enquêtes, par 36 dossiers de terrains, par 14 articles thématiques (et bien davantage demain) relevant de quatre "parcours" : Musiques des territoires, Instruments de musique populaires, Pratiques vocales, Fêtes et danses. Les deux responsables scientifiques ont conçu ce site pour qu’il nourrisse la recherche scientifique comme la création musicale, mais aussi, pour qu’il permette au public le plus large de se faire une idée des pratiques musicales des milieux paysans français au siècle dernier et de leur insertion dans la vie quotidienne des communautés villageoises. Une mine à explorer… Romain Rolland dans une édition de Claude Coste Le 30 juin dernier, le tome VIII des Œuvres complètes de Romain Rolland est paru dans la collection des Classiques Garnier. Cette édition confiée à Claude Coste (PR CY) et à Danièle Pistone est consacrée à Musiciens d’aujourd’hui (édition originale en 1908). Romain Rolland y réunit des textes publiés de 1899 à 1907. Ils concernent des compositeurs français et étrangers (de Berlioz à Wagner ou Debussy), une comparaison chère à l’auteur entre les musiques française et allemande, ainsi qu’une étude sur le mouvement musical parisien des dernières décennies. Pour consulter la table des matières : ici. Le symbole "cœur" expliqué par Nicolas Vernot Avec sa symétrie et ses deux lobes, le symbole cœur s'est imposé comme l'un des symboles les plus universels. Pourtant, il est assez différent de la forme de l'organe. Dans une vidéo de 5 min mise en ligne sur le site de France Culture, Nicolas Vernot (chercheur associé à Héritages) explique l'histoire du symbole "cœur" : ici. Nicolas Vernot est un historien spécialisé dans les armoiries, les emblèmes, les signes et les symboles. En 2022, sera publié son ouvrage intitulé Armorial du Jura (canton du Jura, Jura bernois, Bienne, Birseck, Laufonnais - XIIIe siècle -1815). Uniquement basé sur des sources originales vérifiées en archives, richement illustré par des documents originaux et des centaines de dessins inédits, cet ouvrage viendra clore la série des armoriaux consacrés à la Suisse romande. Il comprend d'ores et déjà 600 patronymes jurassiens suisses. Pour plus d’informations et participer à la souscription : ici. Focus sur Luciana Santos Lima Luciana Santos Lima, vous êtes doctorante dans l'axe 1 de l'UMR Héritages, pouvez-vous nous présenter votre parcours ? Mon parcours est assez ordinaire. Je suis rentrée à l’université tardivement, comme une partie de ma génération qui a été obligée d’abord de travailler, ensuite de penser aux études. Depuis petite je rêvais d’être professeure, j’ai donné des cours à mes cousines et mes cousins plus jeunes que moi. J’ai étudié les lettres, françaises et portugaises, à l’Universidade Estadual de Feira de Santana, dans laquelle j’ai eu l’opportunité de devenir professeure. Jusqu’en 2018 mes études ont été dirigées vers la didactique des langues, raison pour laquelle j’ai suivi un M2 en sciences du langage à l’Université de Poitiers. Vous travaillez à partir de textes de quatre écrivaines noires qui ont fait de leurs écrits un instrument de lutte contre le pouvoir patriarcal. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos recherches ? Il me semble que le combat de ces écrivaines n’est pas seulement contre le pouvoir patriarcal. L’intersectionnalité des femmes noires est un sujet récurrent dans certaines œuvres. Un des objectifs de mes recherches est de découvrir si leurs œuvres dialoguent ou si elles divergent et comment les écrivaines se servent de leurs plumes pour faire de la littérature un instrument contre les contraintes subies par ces femmes, malgré la distance des continents (africain, américain et européen) qui les sépare. Sujet de thèse : Le combat, la résistance et l'émancipation de la femme noire dans des sociétés patriarcales à partir des œuvres de Conceição Evaristo (Brésil), Paulina Chiziane (Mozambique), Scholastique Mukasonga (Rwanda) et Marie NDiaye (France), par Luciana Santos Lima, sous la dir. de Rémi Astruc et Humberto Luiz Lima de Oliveira. Parution d’un dossier « Monuments ou tombeaux ? Ouvrir le temps » Le 13e numéro de Mémoires en jeu (2021) a vu la publication du dossier « Monuments ou tombeaux ? Ouvrir le temps », coordonné par Octave Debary (PR Université de Paris, chercheur associé à Héritages) et Annette Becker. On y trouve interrogées un certain nombre de dimensions du terme « monument », celles qui le rapportent à la mort, au uploads/Litterature/ lettre-d-x27-heritages-5-word-noir-et-blanc 1 .pdf

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